Soeur Faustine Kowalska , Marthe robin et Maria Valtorta...

[Doumé]

Ces trois mystiques, accusées de graves soupçons, dont dernièrement ceux du Père Conrad De Meester, ont été une caution évidente pour Vatican II.

Mon but n'est pas de dénigrer ou de juger ces personnes, moi-même ayant été fortement influencé un temps par leurs écrits comme beaucoup de nos contemporains, mais justement de faire remarquer que l'ensemble des conciliaires mal formés, pour ne pas dire ignorants de la sainte doctrine, a pu plus aisément accepter, de par leur influence, le relativisme de ce concile, notamment à propos de la miséricorde aux dépens de la justice divine, l'une censé aller pourtant de pair avec l'autre.

Soeur Faustine et Maria Valtorta ont été mises à l'index puis réhabilitées après le concile, et Marthe Robin y eut un rôle très ambigu avec Jean Guitton ami de Montini-Paul VI. Michèle Reboule en témoigne abondamment.

Chacune de ces mystiques parle, à l'instar du moderniste Arnaud Dumouch, du passage juste après la mort où chacun, quels que soient ses péchés, aurait la possibilité d'être sauvé...

Soeur Faustine fut canonisée par Voytilla-JP II et Marthe Robin a été proclamée « vénérable » en novembre 2014 par François, cqfd...

Quels que soient les positions quelquefois dicutables de L.H.R, il me semble que ses écrits et réflexions résument assez bien les questions que l'on peut se poser.

Voici quelques liens propres à ce dossier :

https://wordpress.catholicapedia.net/fa ... atanesque/

http://www.a-c-r-f.com/documents/SEINEM ... -Robin.pdf

https://wordpress.catholicapedia.net/to ... pocalypse/

Etant passé par la case conciliaire, si j'ose dire, je peux témoigner que le quiétisme diffusé par ces mystiques incitait confusément à ne pas nous intéresser à la tradition, tout en nous orientant vers la fameuse "civilisation de l'amour" chère à JP II et à la grande Pentecôte charismatisque de Marthe Robin. La dévotion à la divine miséricorde de Sr Faustine et les écrits prenants de Maria Valtorta achevait de ne pas nous inquiéter de l'avenir malgré les apparences. Je note personnellement combien le démon est rusé dans le mélange du vrai et du faux avec des voyantes, certainement de bonne foi au départ, et qui se sont fait berner ; les descriptions de Maria Valtorta, par exemple, ont permis à des archéologues de retrouver des sites enfouis y correspondant.

Je crois vraiment que tous ces élément ont joué, et jouent encore, pour fasciner et endormir les questions légitimes des croyants actuels...

[chartreux]

Adrien Abauzit a également consacré des vidéos à ces questions (vidéos que je n'ai pas visionnées) :

[chartreux]

Etant passé par la case conciliaire, si j'ose dire, je peux témoigner que le quiétisme diffusé par ces mystiques incitait confusément à ne pas nous intéresser à la tradition, tout en nous orientant vers la fameuse "civilisation de l'amour" chère à JP II et à la grande Pentecôte charismatisque de Marthe Robin.

Il n'est peut-être pas inutile de rappeler ici les points qui définissent précisément le quiétisme ou plutôt les divers types de quiétisme, tel que condamné par l'Église.

Les citations qui suivent sont tirées du Précis de Théologie Ascétique et Mystique d'Adolphe Tanquerey, en abregé PTAM.

Il [le quiétisme] s'est presenté sous trois formes différentes : 1° le quiétisme grossier de Molinos ; 2° le quiétisme attenué et spiritualisé de Fénelon ; 3° les tendances semi-quiétistes.

Mettons sur deux colonnes la doctrine catholique et les déviations de Molinos :

Doctrine catholique	Erreurs de Molinos
1) Il y a un état passif, où Dieu agit en nous par sa grâce opérante ; mais on n'y arrive nomrmalement qu'après avoir longuement pratiqué les vertus et la méditation.	Il n'y a qu'une voie, la voie de la contemplation intérieure ou passive qu'on peut acquérir par soi-même, avec la grâce commune ; il faut donc entrer dans la voie passive, et par-là annihiler ses passions.
2) L'acte de contemplation ne dure que peu de temps, bien que l'état d'âme qui en résulte puisse durer quelques jours.	L'acte de contemplation peut durer des années entières, et même toute la vie, jusque pendant le sommeil, sans être réitéré.
3) La contemplation contient éminemment les actes de toutes les vertus chrétiennes, mais ne nous dispense pas de faire, en dehors de la contemplation, des actes explicites de ces vertus.	La contemplation étant perpetuelle, dispense de tous les actes explicites des vertus, qui ne sont que pour les commençants, par exemple, des actes de foi, d'espérance, de religion, de la mortification, etc.
4) L'objet principal de la contemplation est Dieu lui-même, mais Jésus en est l'objet secondaire, et en dehors de l'acte contemplatif on n'est pas dispensé de penser à Jésus-Christ, le médiateur nécessaire, ni d'aller à Dieu par lui.	C'est une imperfection de penser à Jésus-Christ et à ses mystères ; il faut et il suffit de se perdre dans l'essence divine : celui qui se sert d'images ou d'idées n'adore pas Dieu en esprit et en vérité.
5) Le saint abandon est une vertu très parfaite ; mais il ne doit pas aller jusqu'à l'indifférence par rapport au salut éternel ; il faut au contraire le désirer, l'espérer et le demander.	Dans l'état de contemplation, il faut être indifférent à tout, même à sa sanctification, à son salut, et perdre l'espérance, pour que l'amour soit désinteressé.
6) Il peut arriver que, dans les épreuves intérieures, l'imagination et la sensibilité soient profondément troublées, tandis que la fine pointe de l'âme jouit d'une paix profonde; mais la volonté est toujours obligée de résister aux tentations.	Il ne faut pas se mettre en peine de résister aux tentations ; les imaginations les plus obscènes, les actes qui en résultent, ne sont pas repréhensibles, par ce qu'ils sont l'oeuvre du démon. Ce sont des épreuves passives que les Saints eux-mêmes ont éprouvées, et qu'il faut bien se garder de confesser. C'est par là qu'on arrive à la pureté parfaite et à l'union avec Dieu.

[chartreux]

Le quiétisme de Molinos fut repris, sous une forme temperée, et sans les conséquences immorales qu'en avait tirées son auteur, par Mme Guyon qui, devenue veuve à un âge encore jeune, se lança avec ardeur dans une piété émotive et imaginative qu'elle appelait la voie de l'amour pur. Elle gagna d'abord à ses idées le P. Lacombe, barnabite, puis, dans une certaine mesure, Fénelon lui-même, qui, dans l'Explication des maximes des saints sur la Vie intérieure, 1967, formula un quiétisme mitigé
(...)
Toutes les erreurs contenues dans ce livre, peuvent, au jugement de Bossuet, se ramener aux quatres propositions suivantes : "1) Il y a dans cette vie un état de pur amour, dans lequel le désir du salut éternel n'a plus lieu. 2) Dans les dernières épreuves de la vie intérieure, une âme peut être persuadée d'une persuasion invincible et réfléchie, qu'elle est justement réprouvée de Dieu, et, dans cette persuasion, faire à Dieu le sacrifice absolu de son bonheur éternel. 3) Dans l'état du pur amour, l'âme est indifférente pour sa propre perfection et pour les pratiques de vertu. 4) Les âmes contemplatives perdent, en certains états, la vue distincte, sensible et réfléchie de Jésus-Christ ..."

[chartreux]

On trouve parfois, dans certains ouvrages de piété, d'ailleurs excellents, des tendances plus ou moins quiétistes, qui, si elles servaient de direction pour les âmes ordinaires, conduiraient à des abus.

L'erreur principale, qui se glisse dans ces livres, c'est qu'on semble inculquer à toutes les âmes, même celles qui sont peu avancées, des dispositions de passivité qui ne conviennent en réalité qu'à la voie unitive. On veut arriver trop tôt à simplifier la vie spirituelle, oubliant que, pour la plupart des âmes, cette simplification ne peut se faire utilement qu'après avoir passé par la méditation discursive, les examens de conscience détaillés et la pratique des vertus morales.

[Doumé]

On trouve parfois, dans certains ouvrages de piété, d'ailleurs excellents, des tendances plus ou moins quiétistes, qui, si elles servaient de direction pour les âmes ordinaires, conduiraient à des abus.

L'erreur principale, qui se glisse dans ces livres, c'est qu'on semble inculquer à toutes les âmes, même celles qui sont peu avancées, des dispositions de passivité qui ne conviennent en réalité qu'à la voie unitive. On veut arriver trop tôt à simplifier la vie spirituelle, oubliant que, pour la plupart des âmes, cette simplification ne peut se faire utilement qu'après avoir passé par la méditation discursive, les examens de conscience détaillés et la pratique des vertus morales.

Le quiétisme auquel je faisais allusion est plutôt le fait que, je cite : tout le monde peut être sauvé sans ascèse ni mystique version vatican II ou celle d'A. Dumouch certifiant qu'à la mort, Dieu nous donne une seconde chance, qu'il n'y a donc pas vraiment besoin de nous tracasser pour notre salut : " il se fera pour l'immense majorité ". J'aurais peut-être du employer un autre terme.

A. Dumouch a une grande influence sur les ignorants dans la sainte doctrine, et sa théorie rassure. Il s'appuie donc particulièrement sur les déclarations de soeur Faustine et de Marthe robin, ce qui lui donne bonne conscience dans son obstination face à ses contadicteurs... Je l'ai bien connu.

[Si vis pacem]

 

 
Adrien Abauzit a également consacré des vidéos à ces questions (vidéos que je n'ai pas visionnées) ...
 

Il paraît étonnant de proposer un document sans savoir ce qu'il contient !!!

À moins peut-être d'être sûr de la rectitude de l'auteur ... mais peut-on l'affirmer ?
 

[chartreux]

Il paraît étonnant de proposer un document sans savoir ce qu'il contient !!!

À moins peut-être d'être sûr de la rectitude de l'auteur ... mais peut-on l'affirmer ?
 

J'ai visionné un certain nombre d'autres vidéos de AA, et mon impression générale est positive. C'est pour cette raison que je me suis permis de mettre ces liens ici, tout en précisant bien que je ne les ai pas vus pour éviter tout malentendu.

[Doumé]

Il paraît étonnant de proposer un document sans savoir ce qu'il contient !!!

À moins peut-être d'être sûr de la rectitude de l'auteur ... mais peut-on l'affirmer ?
 

J'ai visionné un certain nombre d'autres vidéos de AA, et mon impression générale est positive. C'est pour cette raison que je me suis permis de mettre ces liens ici, tout en précisant bien que je ne les ai pas vus pour éviter tout malentendu.

A. Abauzit est de bonne foi mais connaît mal le sujet, se fiant totalement au travail assez objectif de G.Von Hazel. Il lui manque, à mon avis, le recul quant à la fascination provoquée par la lecture de ces mystiques, sans doute parce qu'il en a fait une étude prudente et chirurgicale. Tant qu'on ne se plonge pas profondément dans ces écrits, on voit les hérésies s'il y en a ; dès qu'on s'y plonge, il y a comme un envoûtement, ce qui explique la position de l'abbé Pagès, par exemple, d'habitude prudent sur d'autres sujets. Le piège est subtil.
J'avoue m'y être fait prendre longtemps moi aussi...

Il faut plus de compassion que de jugements, me semble-t-il ; en un mot : haïr le péché et non le pécheur et prier pour sa conversion, ce que M. Abauzit n'a pas l'air de comprendre...

[Si vis pacem]

 

 
J'ai visionné un certain nombre d'autres vidéos de AA, et mon impression générale est positive.
 

Il fut un temps où l'éducation était confiée à des personnes éprouvées et donc sûres. Votre « impression » est totalement subjective donc sujette à caution ... ce que vous reconnaissez implicitement vous-même :

 
... tout en précisant bien que je ne les ai pas vus pour éviter tout malentendu.
 

« pour éviter tout malentendu » ... qu'est-ce à dire ?

Le plus simple n'aurait-il pas été de se baser sur les condamnations de l'Église quand elles existaient ? (Faustine Kowalska : Saint Office, 6 mars 1959, AAS 1959, p. 271 ; Maria Valtorta : Saint Office, 5 janvier 1960, AAS 1960, p. 60)

Pour Marthe Robin, Doumé avait déjà orienté le lecteur en citant le R.P. de Meester un des censeurs théologiques de la cause (et auteur de l'ouvrage intitulé La fraude mystique de Marthe Robin).