J'ai en ma possession un livre "formation à l'humilité" du Chanoine Beaudenom, imprimatur 4 avril 1898, très captivant, puisque l'auteur, en un mois de retraite, nous offre une méditation par jour, avec des analyses sur la vertu d'humilité, nous pousse à l'introspection en profondeur (et là ça décape forcément), pesant bien les deux types d'orgueil différents(: estime de soi, désir d'être estimé), et en nous amenant à la fin à une belle leçon d'espérance avec l'Auguste Reine des Cieux... Une oeuvre qui pique là où on ne s'attend pas forcément, mais qui nous fait aimer l'humilité sous le regard du Bon Dieu.
Si ça vous chante, je le recopierai, à mes heures perdues, et j'en ai.
Alexandre.
formation à l'humilité du chanoine Beaudenom
Re: formation à l'humilité du chanoine Beaudenom
Je ne sais pas si ce texte me serait profitable, mais par la force des choses, l'humilité est une thème que je médite fréquemment.
Matth. 23:12, Luc 14:11, 18:4 a écrit : Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.
Vous pouvez toujours essayer un petit bout, et regarder quelques temps après le compteur du nombre de visites sur le fil.
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InHocSignoVinces
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Re: formation à l'humilité du chanoine Beaudenom
Mais oui, s.v.p.! Je vous en prie de le faire, Alexandre.Alexandre a écrit : ↑ven. 24 avr. 2020 17:39 J'ai en ma possession un livre "formation à l'humilité" du Chanoine Beaudenom, imprimatur 4 avril 1898, très captivant, puisque l'auteur, en un mois de retraite, nous offre une méditation par jour, avec des analyses sur la vertu d'humilité, nous pousse à l'introspection en profondeur (et là ça décape forcément), pesant bien les deux types d'orgueil différents(: estime de soi, désir d'être estimé), et en nous amenant à la fin à une belle leçon d'espérance avec l'Auguste Reine des Cieux... Une oeuvre qui pique là où on ne s'attend pas forcément, mais qui nous fait aimer l'humilité sous le regard du Bon Dieu.
Si ça vous chante, je le recopierai, à mes heures perdues, et j'en ai.
Alexandre.
La humildad es un asunto delicioso y predilecto para Nuestro Señor. Todos tenemos gran necesidad de adquirirla, de rebajar nuestro orgullo y amor propio, y de asemejarnos cada vez más al Divino Maestro.
Por favor, le pido que lo publique aquí, que alimente su espíritu y alimente el nuestro también. Hará usted gran bien a muchas almas que tienen verdadera necesidad y hambre de Dios.
Un abrazo fraterno en NSJC
Re: formation à l'humilité du chanoine Beaudenom
Bonjour Alexandre et bienvenu sur la tribune Micael !
Possédant aussi quelques uns des nombreux ouvrages de piété du chanoine Beaudenom, il me parait très bien de nous le faire partager.
Ce sous-forum sur l'Humilité est encore malheureusement vide depuis la disparition de l'ancien forum, qui nous a entraîné la perte de beaucoup de dossiers.
Re: formation à l'humilité du chanoine Beaudenom
Bonjour Laetitia, quels sont les oeuvres du Chanoine Beaudenom en votre possession? intéressant... je vous remercie de votre accueil, et content d'avoir trouvé enfin, où se trouve l'Eglise...
j'essaye de joindre mon fichier de l'humilité, mais ça ne fonctionne pas.
je verrai ça plus tard.
bon dimanche.
j'essaye de joindre mon fichier de l'humilité, mais ça ne fonctionne pas.
je verrai ça plus tard.
bon dimanche.
Re: formation à l'humilité du chanoine Beaudenom
Coup d’oeil préliminaire
L’humilité!toute la tradition chrétienne l’exalte à l’envi, toute l’âme pieuse l’ambitionne; Jésus l’éleva à la hauteur de la Rédemption en l’associant à la souffrance, et ne la maintient il pas comme une auréole autour de son Eucharistie?
Où elle manque, la vertu manque. Dieu ne s’étend que dans l’espace qu’elle lui fait.
Mais ces louanges prodiguées apportent-elle la lumière; et cette admiration conventionnelle la pleine conviction?
Que de vagues dans les idées et dans les consciences! Quelle insuffisance presque partout! Or, si la nature même de l’humilité est peu connue, sa sphère d’influence l’est bien moins encore.
Les méditations longuement réfléchies de ce livre s’adressent aux esprits sérieux qui veulent comprendre et aux âmes pieuses qui veulent aller de l’avant.
C’est toujours dans les profondeurs que se cachent les grandes choses : les richesses métalliques gisent sous la couche terrestre ; des prodiges de force semblent dormir dans la paisible matière; des merveilles de mécanisme se jouent dans le mouvement du monde sidéral, et l’on entrevoit au sein de l’être vivant des secrets si profonds que rien ne les explique. Regardez, regardez bien… au fond de l’humilité règne une sorte d’infini : nous sommes en plein surnaturel.
La vertu prise dans son ensemble est une vie ; chaque vertu est de ses organes. Chacune a ses beautés propres sans doute, mais elle se revêt aussi de la beauté de ses sœurs par le fait de l’unité de vie et de la loi des échanges. Quelques-unes cependant y participent d’une façon plus proche, plus large, plus continue, plus indispensable ; la vie, la même vie se meut dans chaque partie de l’ensemble, même dans la plus infime, mais elle ne s’y étend pas, elle n’y brille pas d’une égale façon.
Nous allons étudier la part qui revient à l’humilité ; peut-être nous découvrirons en elle une humilité que nous ne connaissons pas.
Pour avancer d’un pas assuré, il faut aller posément et méthodiquement ; avant d’atteindre les sommets, il faut traverser certaines régions sans attraits et gravir des pentes difficiles.
Afin de rendre la route moins pénible, nous la parcourrons à l’aide de moyens variés :études qui ouvrent des vues générales ;observation plus courtes qui dégagent un point obscur, réflexions pieuses qui mettent en relief les résultats d’une découverte ; mais par-dessus tout : méditations approfondies qui plongent l’âme dans l’atmosphère de la vérité sous le grand soleil de la grâce.
Que pas un âme de bonne volonté ne se décourage devant ces hautes vérités, en se jugeant impuissante à les atteindre ; qu’elle envisage plutôt les secours d’en haut. La science humaine ne se livre qu’à ses adeptes;la science de Dieu se prodigue aux tous petits et aux humbles : ceux-ci n’ont pas toujours besoin de longs raisonnements.
Si, donc, telle partie de ce livre le leur reste fermée, qu’ils ne s’attristent ne s’attardent : la clarté les attend, peut-être au détour d’un chemin, sous une forme plus simple, mais tout aussi pleine de vérité. Parfois tel détail sera pour telle âme toute une révélation.
Cependant, afin de satisfaire certaines intelligences qui aiment les vues d’ensemble, nous allons ici jeter un rapide coup d’oeil sur le chemin à parcourir tout au long de ce livre. Un premier regard sur l’humilité en tant que vertu spéciale, un second sur sa sphère d’influence, nous suffiront.
1_L’HUMILITE, VERTU SPECIALE
a) L’orgueil n’est qu’une déviation de deux tendances légitimes._Sentiment de supériorité, recherche de prééminence, l’orgueil est -il un souvenir de notre grandeur originelle?
Son tort serait alors de n’être plus en situation.
Roi déchu par sa faute, et fier sous ses haillons, « Dieu tombé qui se souvient des cieux », tel nous apparaît l’homme dans sa tendance à l’orgueil. Ou plutôt, l’orgueil, désordre et vice, au lieu d’être l’empreinte d’une couronne perdue ne serait-il pas le stigmate de la révolte vaincue ? « Eritis sicut dii ». La tentation aurait ainsi passé dans le sang pour l troubler. Cette double origine expliquerait ce qu’il présente à la fois de grand et de bas.
En fait, cependant, il est plus exact d regarder ce défaut comme la déviation de sentiments utiles mis par Dieu même dans la nature humaine. Ces sentiments se réduisent en dernière analyse à ces deux : estime de soi , désir de l’estime des autres. L’estime de soi est la base de la dignité personnelle ; le désir de l’estime des autres est une des bases de la sociabilité.
Ces inclinations sont si profondes et si spontanées qu’elles appartiennent pour une part à la classe des instincts, et ressemblent à celui e la conservation. Elles ont une fonction du même genre : l’instinct de vie attache l’homme à une existence ordinairement misérable ; celui de l’estime de soi l’attache à sa personnalité, malgré son peu de valeur ; celui du désir de l’estime l’attache au bien public, malgré la fragilité des avantages qu’il donne.
Ces deux dernières tendances sont sujettes à des déviations si faciles et si naturelles qu’elles portent l’empreinte de la déchéance originelle ; c’est pourquoi les spécialistes les appellent sans distinction un vice.
(le meilleur est pour la suite….)
L’humilité!toute la tradition chrétienne l’exalte à l’envi, toute l’âme pieuse l’ambitionne; Jésus l’éleva à la hauteur de la Rédemption en l’associant à la souffrance, et ne la maintient il pas comme une auréole autour de son Eucharistie?
Où elle manque, la vertu manque. Dieu ne s’étend que dans l’espace qu’elle lui fait.
Mais ces louanges prodiguées apportent-elle la lumière; et cette admiration conventionnelle la pleine conviction?
Que de vagues dans les idées et dans les consciences! Quelle insuffisance presque partout! Or, si la nature même de l’humilité est peu connue, sa sphère d’influence l’est bien moins encore.
Les méditations longuement réfléchies de ce livre s’adressent aux esprits sérieux qui veulent comprendre et aux âmes pieuses qui veulent aller de l’avant.
C’est toujours dans les profondeurs que se cachent les grandes choses : les richesses métalliques gisent sous la couche terrestre ; des prodiges de force semblent dormir dans la paisible matière; des merveilles de mécanisme se jouent dans le mouvement du monde sidéral, et l’on entrevoit au sein de l’être vivant des secrets si profonds que rien ne les explique. Regardez, regardez bien… au fond de l’humilité règne une sorte d’infini : nous sommes en plein surnaturel.
La vertu prise dans son ensemble est une vie ; chaque vertu est de ses organes. Chacune a ses beautés propres sans doute, mais elle se revêt aussi de la beauté de ses sœurs par le fait de l’unité de vie et de la loi des échanges. Quelques-unes cependant y participent d’une façon plus proche, plus large, plus continue, plus indispensable ; la vie, la même vie se meut dans chaque partie de l’ensemble, même dans la plus infime, mais elle ne s’y étend pas, elle n’y brille pas d’une égale façon.
Nous allons étudier la part qui revient à l’humilité ; peut-être nous découvrirons en elle une humilité que nous ne connaissons pas.
Pour avancer d’un pas assuré, il faut aller posément et méthodiquement ; avant d’atteindre les sommets, il faut traverser certaines régions sans attraits et gravir des pentes difficiles.
Afin de rendre la route moins pénible, nous la parcourrons à l’aide de moyens variés :études qui ouvrent des vues générales ;observation plus courtes qui dégagent un point obscur, réflexions pieuses qui mettent en relief les résultats d’une découverte ; mais par-dessus tout : méditations approfondies qui plongent l’âme dans l’atmosphère de la vérité sous le grand soleil de la grâce.
Que pas un âme de bonne volonté ne se décourage devant ces hautes vérités, en se jugeant impuissante à les atteindre ; qu’elle envisage plutôt les secours d’en haut. La science humaine ne se livre qu’à ses adeptes;la science de Dieu se prodigue aux tous petits et aux humbles : ceux-ci n’ont pas toujours besoin de longs raisonnements.
Si, donc, telle partie de ce livre le leur reste fermée, qu’ils ne s’attristent ne s’attardent : la clarté les attend, peut-être au détour d’un chemin, sous une forme plus simple, mais tout aussi pleine de vérité. Parfois tel détail sera pour telle âme toute une révélation.
Cependant, afin de satisfaire certaines intelligences qui aiment les vues d’ensemble, nous allons ici jeter un rapide coup d’oeil sur le chemin à parcourir tout au long de ce livre. Un premier regard sur l’humilité en tant que vertu spéciale, un second sur sa sphère d’influence, nous suffiront.
1_L’HUMILITE, VERTU SPECIALE
a) L’orgueil n’est qu’une déviation de deux tendances légitimes._Sentiment de supériorité, recherche de prééminence, l’orgueil est -il un souvenir de notre grandeur originelle?
Son tort serait alors de n’être plus en situation.
Roi déchu par sa faute, et fier sous ses haillons, « Dieu tombé qui se souvient des cieux », tel nous apparaît l’homme dans sa tendance à l’orgueil. Ou plutôt, l’orgueil, désordre et vice, au lieu d’être l’empreinte d’une couronne perdue ne serait-il pas le stigmate de la révolte vaincue ? « Eritis sicut dii ». La tentation aurait ainsi passé dans le sang pour l troubler. Cette double origine expliquerait ce qu’il présente à la fois de grand et de bas.
En fait, cependant, il est plus exact d regarder ce défaut comme la déviation de sentiments utiles mis par Dieu même dans la nature humaine. Ces sentiments se réduisent en dernière analyse à ces deux : estime de soi , désir de l’estime des autres. L’estime de soi est la base de la dignité personnelle ; le désir de l’estime des autres est une des bases de la sociabilité.
Ces inclinations sont si profondes et si spontanées qu’elles appartiennent pour une part à la classe des instincts, et ressemblent à celui e la conservation. Elles ont une fonction du même genre : l’instinct de vie attache l’homme à une existence ordinairement misérable ; celui de l’estime de soi l’attache à sa personnalité, malgré son peu de valeur ; celui du désir de l’estime l’attache au bien public, malgré la fragilité des avantages qu’il donne.
Ces deux dernières tendances sont sujettes à des déviations si faciles et si naturelles qu’elles portent l’empreinte de la déchéance originelle ; c’est pourquoi les spécialistes les appellent sans distinction un vice.
(le meilleur est pour la suite….)
Re: formation à l'humilité du chanoine Beaudenom
Méthodes et formules pour bien entendre la messe, 2 vol.
Méditations affectives et pratiques sur l'Evangile, 4 vol.
Pratique progressive de la confession et de la direction, 2 vol.
Les sources de la piété.
Formation religieuse et morale de la jeune fille (tome 2).
Orientation de l'âme vers la perfection.
Le chanoine Beaudenom a écrit de nombreux autres ouvrages de piété.
Re: formation à l'humilité du chanoine Beaudenom
b) L'humilité est la vertu chargée de s'opposer à ces déviations._"c'est elle qui affermit l'esprit et l'empêche de s'élever 'une manière déraisonnable(de se surfaire, superbia)"St Thomas. C'est elle qui reconnaît et maintient l'ordre dans l'estime de soi et dans le désir de l'estime des autres.
Elle est donc vérité et justice.
Elle est vérité, et à ce titre, elle trace la règle de direction.
Elle est justice, et, à ce titre, elle incline à agir conformément à cette règle.
En tant que vérité, elle réside dans l'intelligence; en tant que justice, elle réside dans la volonté.
Mais ces deux facultés agissent l'une sur l'autre, tout développement de lumière augmente la force de l'inclination, et tout développement d'inclination porte à mieux chercher et à mieux saisir les motifs et les règles de l'humilité.
Cette probation s'adresse donc l'une à l'autre de ces deux facultés, pour les mettre en l'état le plus favorable; or l'état le plus favorable de l'intelligence,c' est la conviction, et l'état le plus favorable de la volonté, c'est la propension.
Elle est donc vérité et justice.
Elle est vérité, et à ce titre, elle trace la règle de direction.
Elle est justice, et, à ce titre, elle incline à agir conformément à cette règle.
En tant que vérité, elle réside dans l'intelligence; en tant que justice, elle réside dans la volonté.
Mais ces deux facultés agissent l'une sur l'autre, tout développement de lumière augmente la force de l'inclination, et tout développement d'inclination porte à mieux chercher et à mieux saisir les motifs et les règles de l'humilité.
Cette probation s'adresse donc l'une à l'autre de ces deux facultés, pour les mettre en l'état le plus favorable; or l'état le plus favorable de l'intelligence,c' est la conviction, et l'état le plus favorable de la volonté, c'est la propension.
Re: formation à l'humilité du chanoine Beaudenom
Importance de la conviction dans l’humilité:(Ch. Beaudenom, suite)
Il n’est pas si aisé de déterminer, même théoriquement, ce qui est orgueil et dignité personnelle !
Le soin de sa réputation, le devoir de garder son rang ou de défendre ses idées justes, autorisent un grand nombre d’actes, que des esprits mal informés pourraient prendre facilement pour de l’orgueil.
Et que d’orgueil, à l’inverse, peut s’autoriser de ces délicates réserves !
Mais si vous le considérez dans la pratique, le discernement devient plus difficile encore.
En effet , rien n’est séducteur comme ce vice, il se dissimule et se transforme, il grandit et s’étend de façon lente;quand il a fait sa place, on le sent à peine ; et quand on l’entrevoit, on l’excuse.
L’orgueil inspire peut d’horreur. Sa laideur et sa malice nous frappent moins que la laideur et la malice des autres vices.
Ses dangers nous paraissent aussi moins redoutables, parce que, chez les chrétiens, l’orgueil constitue rarement un péché mortel, et parce qu’enfin, peu d’entre nous potent ce défaut à l’extrême.Et pourtant sa pernicieuse influence est telle que les saints l’appellent « le père de tous les autres. »
Il est donc nécessaire d’établir en nous une conviction éclairée et qui impressionne, afin d’en concevoir une horreur qui nous en éloigne. Une conviction de ce genre n’est pas la vertu, mais elle la renferme à la manière des forces physiques condensées dans leurs éléments et prêtes à s’exercer. Aussi ne s’acquiert -elle point par des considérations vagues, faibles ou exagérées.
Dieu est le seul Docteur de l’humilité : « c’est aux petits qu’il la révèle, Revelasti a parvulis ».
Re: formation à l'humilité du chanoine Beaudenom
Importance de la conviction dans l’humilité:(Ch. Beaudenom, suite)
Il n’est pas si aisé de déterminer, même théoriquement, ce qui est orgueil et dignité personnelle !
Le soin de sa réputation, le devoir de garder son rang ou de défendre ses idées justes, autorisent un grand nombre d’actes, que des esprits mal informés pourraient prendre facilement pour de l’orgueil.
Et que d’orgueil, à l’inverse, peut s’autoriser de ces délicates réserves !
Mais si vous le considérez dans la pratique, le discernement devient plus difficile encore.
En effet , rien n’est séducteur comme ce vice, il se dissimule et se transforme, il grandit et s’étend de façon lente;quand il a fait sa place, on le sent à peine ; et quand on l’entrevoit, on l’excuse.
L’orgueil inspire peut d’horreur. Sa laideur et sa malice nous frappent moins que la laideur et la malice des autres vices.
Ses dangers nous paraissent aussi moins redoutables, parce que, chez les chrétiens, l’orgueil constitue rarement un péché mortel, et parce qu’enfin, peu d’entre nous potent ce défaut à l’extrême.Et pourtant sa pernicieuse influence est telle que les saints l’appellent « le père de tous les autres. »
Il est donc nécessaire d’établir en nous une conviction éclairée et qui impressionne, afin d’en concevoir une horreur qui nous en éloigne. Une conviction de ce genre n’est pas la vertu, mais elle la renferme à la manière des forces physiques condensées dans leurs éléments et prêtes à s’exercer. Aussi ne s’acquiert -elle point par des considérations vagues, faibles ou exagérées.
Dieu est le seul Docteur de l’humilité : « c’est aux petits qu’il la révèle, Revelasti a parvulis ».
4_Importance de l’inclination dans l’humilité
L’orgueil, difficile à connaître,est encore plus difficile à dominer. Ses racines plongent au plus profond de notre nature.
Sa vitalité est extrême.
Il renaît quand on l’a cru mort.
Il se nourrit de de peu, et cependant , il n’est jamais rassasié.
Or, pour le dominer, il faut établir en nous l’habitude de l’humilité ; il faut que cette inclination nous suive tous les jours de la vie, pour combattre sans cesse l’inclination opposée qui ne meurt pas.
Comment s’acquière et se développe cette tendance si contraire à la nature?_Par l’exercice.
a) Des actes, des actes, voilà le grand secret, voilà l’impérieux besoin !
La vue, la conviction, constituent l’avant-garde, elles éclairent la marche ; mais c’est l’armée qui remporte la victoire, l’armée des actes et surtout des actes généreux, c’est elle qui s’établit dans la place et y fait régner l’humilité .
C’est donc le combat !
Il faudra se courber devant la volonté des autres, souvent peu raisonnables.
Il faudra se faire doux envers celui qui nous aura méprisé.
Il faudra dire à chaque humiliation : C’est bien !
La nature se révoltera ; mais dominée par une humilité résolue, elle emploiera sa force à se vaincre et mettra son bonheur à s’abaisser avec Jésus. « Mihi absit gloriari nisi in cruce Jesu Christi .»
Il n’est pas si aisé de déterminer, même théoriquement, ce qui est orgueil et dignité personnelle !
Le soin de sa réputation, le devoir de garder son rang ou de défendre ses idées justes, autorisent un grand nombre d’actes, que des esprits mal informés pourraient prendre facilement pour de l’orgueil.
Et que d’orgueil, à l’inverse, peut s’autoriser de ces délicates réserves !
Mais si vous le considérez dans la pratique, le discernement devient plus difficile encore.
En effet , rien n’est séducteur comme ce vice, il se dissimule et se transforme, il grandit et s’étend de façon lente;quand il a fait sa place, on le sent à peine ; et quand on l’entrevoit, on l’excuse.
L’orgueil inspire peut d’horreur. Sa laideur et sa malice nous frappent moins que la laideur et la malice des autres vices.
Ses dangers nous paraissent aussi moins redoutables, parce que, chez les chrétiens, l’orgueil constitue rarement un péché mortel, et parce qu’enfin, peu d’entre nous potent ce défaut à l’extrême.Et pourtant sa pernicieuse influence est telle que les saints l’appellent « le père de tous les autres. »
Il est donc nécessaire d’établir en nous une conviction éclairée et qui impressionne, afin d’en concevoir une horreur qui nous en éloigne. Une conviction de ce genre n’est pas la vertu, mais elle la renferme à la manière des forces physiques condensées dans leurs éléments et prêtes à s’exercer. Aussi ne s’acquiert -elle point par des considérations vagues, faibles ou exagérées.
Dieu est le seul Docteur de l’humilité : « c’est aux petits qu’il la révèle, Revelasti a parvulis ».
4_Importance de l’inclination dans l’humilité
L’orgueil, difficile à connaître,est encore plus difficile à dominer. Ses racines plongent au plus profond de notre nature.
Sa vitalité est extrême.
Il renaît quand on l’a cru mort.
Il se nourrit de de peu, et cependant , il n’est jamais rassasié.
Or, pour le dominer, il faut établir en nous l’habitude de l’humilité ; il faut que cette inclination nous suive tous les jours de la vie, pour combattre sans cesse l’inclination opposée qui ne meurt pas.
Comment s’acquière et se développe cette tendance si contraire à la nature?_Par l’exercice.
a) Des actes, des actes, voilà le grand secret, voilà l’impérieux besoin !
La vue, la conviction, constituent l’avant-garde, elles éclairent la marche ; mais c’est l’armée qui remporte la victoire, l’armée des actes et surtout des actes généreux, c’est elle qui s’établit dans la place et y fait régner l’humilité .
C’est donc le combat !
Il faudra se courber devant la volonté des autres, souvent peu raisonnables.
Il faudra se faire doux envers celui qui nous aura méprisé.
Il faudra dire à chaque humiliation : C’est bien !
La nature se révoltera ; mais dominée par une humilité résolue, elle emploiera sa force à se vaincre et mettra son bonheur à s’abaisser avec Jésus. « Mihi absit gloriari nisi in cruce Jesu Christi .»
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