Nota bene
Voici le procédé d'analyse utilisé :
1. chaque erreur est résumée en une brève proposition ;
2. des citations des ouvrages « guérardiens » démontrent que telle est bien leur thèse sur chaque point ;
3. l'opposition de ces assertions fausses, dont plus d'une déjà condamnées par le Magistère de l'Église, est rendue manifeste par la citation des documents officiels des Papes, Conciles et Saints Docteurs de l'Église Catholique.
Abbé Zins - Mini-catalogue des principales contradictions des guérardo-thucistes à l'encontre de la doctrine catholique. 2005, pp. 92-93 a écrit :
26. On ne peut prouver (sans aveu, procès ou déclaration de la Hiérarchie) que celui qui publie (même habituellement) des hérésies soit hérétique formel.
a) « La question demeure ouverte... de savoir si le cal JB Montini, qui a été objectivement schismatique au moins à partir du 7/12/1965, a eu la conscience suffisamment faussée et l'ignorance (en ces matières) suffisamment "invincible" pour n'être pas, au moins de ce chef, en état de péché contre la Foi ? Nous laissons la question ouverte pour trois raisons.
1° Il n'est pas impossible de la laisser ouverte. P.6, dans son allocution du 20/12/1976 au Sacré Collège, a traité de la "liberté religieuse"; mais il n'a pas repris la proposition hérétique contenue dans Declaratio D.H..
Le "pape", dont les étudiants du Latran disaient plaisamment, vers 1965 : "non ha fatto studii", avait-il pris connaissance du document avant de la promulguer ? N'en a-t-il compris qu' "après" toute la portée ? Ces (trop) "pieuses" suppositions n'excuseraient pas le "pape" de tout péché, mais elles modifieraient la nature de la faute commise...
2° Il est inutile de résoudre la question... Un Pape, moralement mauvais, demeure Pape. Il suffit au contraire que l' "autorité" soit objectivement schismatique pour n'être pas l'Autorité. Il est donc inutile, pour notre propos, d'examiner si l' "autorité" a été, ou est, schismatique subjectivement.
3° Il ne convient pas de chercher à résoudre la question. L'Eglise elle-même, habituellement [!?], ne juge pas au for interne. Elle seule est qualifiée pour le faire exceptionnellement, parce qu'elle est alors divinement assistée. Cela est vrai en particulier et a fortiori s'il s'agit d'un "pape".» (CC 3.-4. 71s)
b) « Or nous disons que, par justice pour ceux que nous devons accuser, et pour avoir la certitude de ce que nous devons prouver, cette preuve doit ne faire état que du for externe, c.à.d. du rapport que les hiérarques soutiennent avec les actes que quiconque peut observer. C'est donc en vue de rendre cette preuve précise et certaine, que nous en circonscrivons le champ d'application, et que nous visons à excuser au maximum du possible au for interne ceux-là même que nous avons l'impérieux devoir d'accuser au for externe.» (CC 3.-4. 14)
c) « Nous avons vu... que Mgr W., et ceux qui le nomment, au Te igitur, "una cum Ecclesia", tombent sous le coup d'une excommunication réservée au Siège apostolique. Cela étant, même si on tient compte d'une clause qui vaut pour le "temps de paix", à savoir qu'une sentence générale n'a d'effet canonique que si elle est déclarée par l'Autorité en tel cas particulier, il reste qu'il est contradictoire de supposer que Mgr W. soit l'Autorité. Il devrait en effet, dans ce cas, fulminer contre lui-même l'excommunication ; ce qui rendrait impossible qu'il fût l'Autorité.» (SlB S. 11. 17 - P.G.)
d) « Quant au fait de l'hérésie du pape, la thèse (sédévacantiste) passe sans preuve de l'aspect objectif à l'aspect subjectif. Cette.. objection a valeur non seulement en fait, mais en droit. Car le "passage" de l'objectif" au subjectif, en dehors de l'aveu du coupable, ne comporte pas de critère absolu indépendamment de l'intervention de l'Autorité.» (Lu. 10)
e) « Tandis que.. l'hypothèse "péché d'hérésie" présente la difficulté en fait insurmontable (actuellement) du passage de l'objectif au subjectif.» (Lu. 56, n. 54)
f) « A son avis (de l'abbé de Nantes), P. 6 était schismatique, hérétique, apostat; mais on ne peut prouver qu'il le fut formellement (et en cela je suis d'accord, contre les "sedevacantistes").... Ce qu'il fallait faire, c'était dénoncer les hérésies de P. 6 à P. 6, afin qu'il se juge lui-même, ou qu'il soit déposé par les cardinaux. Il y a dans cette position du vrai et du faux... Sa dénonciation de P. 6 pour hérésie, pour laquelle il fut sous procès au Saint-Office, était une voie à suivre, et il est dommage que Mgr L., sollicité par l'abbé de Nantes pour "frapper à la tête" en dénonçant, en tant qu'Évêque, P. 6, n'ait pas suivi ce bon conseil.» (So. 46. 75 - Ri.)
g) « Le P.G. ... est parfaitement d'accord sur le fait que P. 6 et JP 2 enseignent "habituellement l'hérésie". Mais cette constatation n'autorise pas à en déduire qu'ils sont "formellement hérétiques"...
La constatation d'une hérésie matérielle (une proposition contraire à la foi) n'est pas encore suffisante pour atteindre à la "rigoureuse certitude" de l'hérésie formelle (c.à.d. la pertinacité dans la volonté, consistant en l'opposition à l'enseignement de l'Eglise) dans son auteur... X. confond une doctrine hérétique avec le péché d'hérésie... C'est peut-être là.. l'erreur principale des sédévacantistes opposés à la thèse.» (So. 55. 21 - Ri.)
Abbréviations :
CC. = Cahiers de Cassiciacum : revue éphémère, 6 n° et 2 Suppléments, parus de 5/1979 à 5/1981
Lu. = Ab. Lucien et : La situation actuelle de l'Autorité dans l'Église 1985
P.G. = Père Guérard des Lauriers :
- SlB. = revue Sous la Bannière, supplément au n°3 (1-2/1986 ; et publié in So. 16.), et au n°11
So. = revue Sodalitium : l'auteur des articles cités ici est l'Ab. Ricossa.