Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviations

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Abbé Zins
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Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat

Message par Abbé Zins »


« Errare humanum est » :


Reprenons donc la première circulaire là où nous l'avons laissée il y a plus d'un mois.

- Sede vacante, nihil innovetur, entendu dans le sens que sans Pape, plus rien n'est possible, plus rien ne vaut !

- Ainsi, durant chaque vacance du Saint-Siège tout est bloqué !? tout devient illicite !? même pour ceux qui, à l'autre bout du monde, n'en savent encore rien, et ne l'apprendront vraisemblablement qu'en même temps que la réélection d'un nouveau Pontife !? Dans l'intervalle, tous leurs actes de juridiction auraient été nuls et illicites ?

- Mais, non ! gros ignorant, vous n'y entendez rien ! Car, alors, il y a le grand Pénitencier qui "sauve" tout ! Ouf !

- Ah bon ? C'est "par lui" que toute juridiction ordinaire se maintient tout ce temps ? Et s'il meurt à son tour ? Tout est "suspendu" ? Tout est foutu !?

- Ben voui, hein !? Euh.. Du reste, on n'est pas seulement en période de vacance du Saint-Siège, on est en temps d'intrusion d'imposteurs ! Donc là, foin de grand Pénitencier, tout est évidemment "nul" ou "illicite" !

- Même si l'intrusion est quasi universellement inconnue comme telle !?

- Bien sûr ! Dès que Roncalli a extérieurement, mais en réalité faussement, été élu, même si quasi tous ont cru jusqu'au bout qu'il était un Pape légitime sans même imaginer qu'il puisse en être autrement, il n'en était pas moins un intrus ! donc sans la moindre juridiction !

Donc, tout était "nul" quant à la juridiction, ainsi tous les mariages et les confessions, et tout le reste était "illicite" et "illégitime" ! C'est là un fait "objectif", et nul ne pourra rien y changer ! Se dire "una cum", un avec lui, était un objectif "blasphème" et un acte d'adhésion schismatique ! Les Messes ainsi célébrées, les consécrations ainsi effectuées étaient toutes objectivement "souillées", qu'on le veuille ou non !

- Que pensez-vous, alors, de l'adhésion de Saint Vincent Ferrier au pseudo Benoît XIII, et en réalité simplement Pedro de Luna, que l'on sait maintenant avec certitude avoir été de fait un intrus schismatique ?

Comment expliquez-vous cette lettre du 27/7/1412 que ce si célèbre Saint Thaumaturge adresse au "Sanctissimo Domino nostro PP. Benedicto" pour rendre compte audit intrus de la prédication que celui-ci lui a faussement donné mission de faire, en laquelle il écrit entre autres : « J'en réfère donc sincèrement.. à votre Sainteté, qui exerce la fonction du Christ sur la terre et tient le Siège de Pierre..», allant juqu'à faussement ! préciser : « part du peuple Catholique.. sous Notre Seigneur le Pape Benoît XIII, vrai Vicaire de Jésus-Christ..» ; et donc comment expliquez-vous le fait qu'il tienne à tort pour Pape légitime un intrus et comme intrus le Pape légitime Grégoire XII, tout en repoussant un autre intrus dit "Jean XXIII" (Pise) !?

Que dites-vous de ses Messes célébrées "una cum Benedicto" ? de la fondation de la nouvelle branche de l'Ordre des Clarisses approuvée par ledit intrus et faite par.. Sainte Colette de Corbie ? des ordinations et consécrations faites "una cum" le même intrus !? Tout était "illicite", "invalide", "illégitime", n'est-ce pas !?

-.. Euh..


- Est-ce là un fait "objectif", oui ou non ?

- Ben voui, hein !?

- Comment expliquer, dès lors, que Saint Vincent Ferrier, ainsi faussement "envoyé" en "mission" ait malgré tout obtenu tant de miracles qu'il convertissait même des infidèles et des juifs par milliers !?.. allant jusqu'à ressusciter un mort (et 40 autres ! ) pour prouver qu'il était bien l'Ange de l'Apocalypse !?

Faudrait-il imaginer que Dieu Lui-même ait été un instant "trompé" ? ou comprendre qu'Il a bien évidemment tenu compte de l'erreur commune alors généralisée au point qu'Il ait permis comme une épreuve qu'elle englobe de si Saintes et nobles âmes !

- Euh.. Bon, bon.. Mais à quoi bon parler de Roncalli-J 23, alors que, de fait, c'est surtout ce qui a été accompli sous Montini-P 6, qui plus est après les erreurs et hérésies publiques du conciliabule de V 2, qui est davantage en question !?

Dès lors, tout ce qui a été fait après la date fatidique soulignée par le P. Guérard, celle du 7/12/1965, n'a pu évidemment être que "schismatique", "illégitime", "illicite" ou "nul" ! Tous ceux qui ont signé, de quelque manière que ce soit, ont donc adhéré objectivement à l'hérésie et au schisme d'avec toute la Tradition ; de même que tous ceux qui ont adhéré de quelque manière que ce soit à tout signataire ! C'est là un fait "objectif" et public indéniable !

- Comme bien d'autres conciliabules de l'histoire ecclésiastique, V 2 a comporté une minorité très active de trompeurs, une majorité passive de trompés, et une minorité de résistants, d'abord pris au dépourvu, puis ayant oeuvré à circonscrire au maximum les écarts du parti hérétique.

D'où les textes maintes fois revus, remaniés, avec ajouts et retraits de phrases ou de paragraphes, de surprenantes notes explicatives d'un texte doctrinal, des contradictions, des ambiguïtés et équivoques calculées par les uns (aveux explicites de Schillebecchx après coup), gobées ou seulement atténuées par les autres.

Selon vous, être ainsi trompé, signer un texte dont on n'a pas encore perçu la perfidie est toujours coupable et irrémédiablement inexcusable et irréparable ?

- Assurément, les Pères d'un Concile sont des docteurs de la Foi, qui sont donc tenus de connaître à fond la doctrine catholique, et il n'est pas excusable qu'ils se laissent prendre aux sophismes et tromperies des hérétiques !

- Cela est pourtant arrivé à de respectables et saints Evêques..

- Non ! mais, vous plaisantez ?

- Pas du tout. L'Eglise, par le Bréviaire Romain, nous en rappelle chaque année un exemple marquant.

En voici le texte : « Le concile se réunit à Milan l'année suivante. [Saint] Eusèbe [de Verceil] y fut invité par [l'Empereur] Constance, désiré et appelé par les légats [du Pape Saint] Libère. Loin de se laisser entraîné par la synagogue des Ariens malintentionnés et furieux contre Saint Athanase, il déclara lui-même nettement que plusieurs parmi les [évêques] assistants lui étaient connus comme entachés d'hérésie, et leur proposa même de leur faire souscrire la foi de Nicée, avant de traiter toute autre chose. Devant le refus des Ariens vivement irrités, non seulement il n'accepta pas de souscrire contre Athanase, mais il parvint à dégager la simplicité de Saint Denis [de Milan], le Martyr, [le Confesseur de la Foi qui s'était ainsi exposé à être martyrisé], qui s'était laissé circonvenir par eux et avait souscrit.».

Tous deux, ainsi que le vaillant Lucifer de Cagliari et quelques autres soutenus par leur fermeté, après avoir subi de violentes pressions pour briser leur détermination, furent aussitôt envoyés en exil par l'Empereur..

- Mais cela ne vaut pas ! Ici, ce n'est pas pareil ! Il ne s'agit pas d'une tromperie par des calomnies contre un homme, mais de la doctrine même ! Donc, ce n'est pas excusable !

- D'abord, le rejet de Saint Athanase était lié à celui du terme défini à Nicée : consubstantiel, et donc avait une implication doctrinale. Ensuite, le rejet implicite de ce seul terme fut ce qui assura frauduleusement le succès très temporaire, et plus apparent que réel, du parti semi-arien au concile de Rimini.

Laissons Rohbacher nous l'expliquer, avant de citer une importante précision faite par Saint Jérôme :

« Ce concile s'assembla au moi de juin.. 359. La convocation [par l'Empereur Constance, alors encore simple catéchumène].. était absolument irrégulière.. Le Pape Libère n'a aucune part ni à la convocation ni à la célébration ; il n'y est pas même appelé ; lui-même nous l'apprend dans la lettre aux Orientaux, où il représente le concile de Rimini comme une cabale formée par la faction arienne... tant que le concile de Rimini fut libre.. il soutint hautement la vraie foi.. il s'en tint à la profession de foi de Nicée.. Le décret finissait par dix anathèmes contre les erreurs d'Arius, de Photin et de Sabellius..» (III, 631s)

Toutefois, en une seconde session, grâce aux intrigues des évêques semi-ariens Valens et Ursace appuyés par l'Empereur Constance, ceux-ci proposèrent un texte composé par eux, qu'ils prétendirent faussement avoir été approuvé par les Evêques orientaux, et que l'Empereur souhaitait voir souscrit par tous.. « La formule de foi que l'on proposait n'avait rien d'hérétique en apparence.. Les Evêques ne se mettaient pas en peine d'un mot, croyant que le sens catholique était en sûreté.» (p. 635).

Enfin, pour venir à bout de la réticence d'un bon nombre, Valens proposa d'ajouter au texte une série d'anathèmes en lesquels il semblait condamner pleinement l'arianisme et acceptait le terme de semblable en tout au Père. Mais, une fois les signatures ainsi obtenues, ainsi que l'échange de communion avec les Evêques Catholiques présents de loin les plus nombreux (320 sur 400), il leva après coup les ambiguïtés et prétendit avoir amené à sa doctrine l'ensemble des Evêques occidentaux.

D'où la célèbre formule de Saint Jérôme : « Et le monde s'étonna de se réveiller arien..» ..

Pourtant, ce "succès" était plus apparent que réel : « Telle fut la seconde fin du concile de Rimini.. non plus libre, mais violenté par l'Empereur. Les ariens y triomphèrent en un sens par la forme [équivoque, ambiguë], mais en un autre ils y furent vaincus ; car, sauf une équivoque inaperçue sur le moment, jamais peut-être ils ne se virent réduits à condamner l'arianisme d'une manière plus formelle. Les Evêques s'en retournèrent donc avec joie dans leurs Eglises.» (p. 636)

Selon la théorie de certains d'entre vous, ils furent dès lors hérétiques sans le savoir, et tous leurs fidèles ne les ayant pas rejetés aussitôt le furent avec eux !?...

« Ce qui est certain, c'est que le Pape Libère cassa le concile de Rimini à cause de l'abus qu'en faisaient les ariens par leurs sophistiques interprétations ; il régla de plus que, sauf les auteurs de l'hérésie [les trompeurs!] et du scandale, on recevrait à la communion tous les Evêques de Rimini [les trompés!] qui rétracteraient leur signature. Quelques esprits impitoyables [les luciferianos ou disciples de Lucifer de Cagliari contre lesquels Saint Jérôme a écrit] ne voulaient pas qu'on les reçût comme Evêques ; mais le Pape [Saint Libère], ainsi que Saint Hilaire, prit un juste tempérament, et nous verrons cette règle suivie par les conciles et par toute l'Eglise.

Les Evêques du concile de Rimini se montrèrent dignes de cette indulgence. Dès qu'ils apprirent l'interprétation perfide que les ariens donnaient à leur conduite passée, ils accoururent près de leurs collègues et protestèrent.. qu'ils n'avaient rien soupçonné de mauvais dans leur profession de foi. "Nous nous imaginions, disaient-ils, que le sens était d'accord avec les paroles, et nous n'avons pas craint que, dans l'Eglise de Dieu, où doivent être la simplicité et la pure confession, on dît des lèvres autre chose que ce qui était caché dans le coeur."

C'est ce que nous apprend Saint Jérôme dans l'endroit même où il vient de dire, par manière d'hyperbole, que, par suite de l'interprétation frauduleuse donnée par Ursace et Valens à leurs paroles et à leur conduite à Rimini, l'univers gémit et s'étonna d'être arien, non pas en réalité, mais d'après cette interprétation frauduleuse
(III, 645)
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Abbé Zins
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Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat

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« Perseverare tantum diabolicum » :



Or notons l'importante précision de Saint Jérôme contra Luciferianos, peu après ses paroles citées plus haut par Rohbacher, par laquelle il montre comment Saint Athanase fit sienne la décision du Saint Pape Libère :

« Après le retour des confesseurs, il fut établi au concile d'Alexandrie que, exceptés les auteurs des hérésies, qui ne pouvaient être excusés par l'erreur, les pénitents seraient accueillis dans l'Eglise.. parce que l'on constatait que ceux qui étaient reçus n'avaient point été hérétiques. L'Occident approuva cette sentence, et par un concile (ou conseil) si nécessaire le monde échappa à la faux de Satan.»

Tous approuvèrent, exceptée une faction de disciples de Lucifer de Cagliari, que Rohbacher qualifie d'impitoyables et que Saint Jérôme apostrophe ainsi : « vous qui êtes si durs et si irraisonnablement sans clémence » !

Car ce vaillant Evêque, si fortement loué auparavant par Saint Athanase, se défiant des multiples ruses ariennes, n'accepta point de souscrire à cette décision et mourut sans l'avoir encore acceptée. Ses disciples se braquèrent alors en cette attitude de rejet, même avec le recul montrant le triomphe de la Foi Catholique, et formèrent une petite église schismatique en Sardaigne encore pendant de longues années.

Ce triste tableau du passage d'une fermeté héroïque et digne de louange à une intraitable et irraisonnable sévérité refusant le pardon au repentir et prétendant faire passer sa sécurité personnelle d'absence de tout risque de contamination ou son apparent intérêt avant le bien commun, se retrouve bien évidemment dans la petite faction de ceux des non jureurs, des vaillants insermentés ou réfractaires, qui, refusant la clémence catholique envers les jureurs même après leur réparation publique, et plus encore l'acceptation comme Evêques légitimes d'anciens réels intrus schismatiques, formèrent la petite église anti-concordataire.

On retrouve le même sinistre tableau après la résolution du grand schisme d'Occident, dans l'entêtement pitoyable et calamiteux de Pedro de Luna et du petit cercle de partisans ayant continué à le suivre. Ils se retranchèrent sur une petite île de la Méditerranée, et "élirent" même, comme tristes successeurs de Pedro, plusieurs antipapes.

A peine trois ans après la lettre de Saint Vincent Ferrier citée plus haut, celui-ci, après avoir tenté plusieurs fois en vain de décider le pseudo Benoît XIII à sacrifier au bien commun ses prétentions, en acceptant d'abdiquer en même temps que ses émules en vue de retrouver un seul Pontife reconnu par tous, commença à s'en écarter de fait et à soutenir ouvertement l'effort général de solution convergeant vers le concile d'abord imparfait ou informel de Constance.

Et deux ans plus tard, au moment de l'élection de Martin V en 1417, il rompit définitivement avec Pedro et reconnu le nouveau Pape.

En ce cas encore, l'histoire est magistra vitae ! Car le futur Martin V avait fait partie des quelques cardinaux romains qui s'étaient joints au pseudo concile de Pise à une faction de ceux du parti de Pedro pour arriver à la solution tant désirée d'un Pontife reconnu par tous. Il s'était donc écarté pour cela du Pontife légitime, Grégoire XII, et avait pris part à l'élection d'un pseudo Alexandre V, auquel allait succéder un pseudo (déjà !) Jean XXIII.

Cette fausse solution avait à court terme envenimé la situation avec trois prétendants à la Tiare au lieu de deux. Pourtant, elle mit indirectement sur la voie de la solution définitive. On projeta de réitérer la réunion d'un concile informel, d'obtenir l'abdication des trois, et d'en élire enfin un unique avec des représentants agréés de tous les partis.

Seul le Pontife légitime, Grégoire XII, eut véritablement le sens du bien commun. Il accepta d'abdiquer à certaines conditions propres à assurer le succès du sacrifice de ses droits légitimes, convoqua officiellement le concile qui devint dès lors régulier, et lui accorda le pouvoir spécial de procéder à l'élection d'un nouveau Pape légitime.

Jean XXIII, du parti de Pise, ayant pris goût à son rôle usurpé refusa d'abdiquer et fut "déposé" par le concile, en même temps que l'entêté et tenace Pedro de Luna. Plus tard, l'ex-Jean XXIII repenti fit son allégeance à Martin V qui le nomma doyen des Cardinaux Romains.
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Abbé Zins
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Mystérieuse abomination dans le Lieu Saint :



A V 2, un groupe d'habiles et hypocrites infiltrés prépara donc des schémas équivoques, d'autant plus facilement gobés par la grande majorité qu'elle n'imaginait point possible une telle tromperie dans le Lieu Saint ; combattus par une minorité plus clairvoyante d'autant plus difficilement qu'elle sentait contre elle celui que tous unanimement tenaient pour le Pontife légitime.

S'appliquant à remplir leur rôle de docteurs de la foi tant que les débats duraient et quand il fallait se déclarer favorable ou non au schéma présenté, sachant comme Saint Alphonse de Liguori (Disert. sur l'autorité du Pape, A. 1) que l'on ne saurait partager l'erreur « de Luther et de Calvin, qui enseignent cette doctrine hérétique que le Pape est faillible, même quand il parle comme Docteur universel et d'accord avec un Concile » , ils ne pouvaient que trembler de s'écarter de la sentence qu'approuverait celui qu'ils tenaient, de fait faussement mais indubitablement, pour Pape. De là une signature de clôture d'acceptation globale, malgré de précédents non placet, de vigoureuses mises en garde et de multiples modifications obtenues.

Là est le noeud de la question, l'essentiel de la difficulté. Vous connaissez à présent, au moins en partie et sur un point capital, la réponse adéquate, la juste solution trouvée et démontrée par d'autres que vous. Mais, seuls, qu'auriez-vous fait sinon gober à votre tour ou perdre la Foi comme un si grand nombre ?

Rien qu'en y pensant sérieusement, attentivement, avec notre recul présent et fort des démonstrations rigoureusement établies, on se sent encore comme pris de vertige devant une réalité si surprenante et a priori si contraire aux promesses d'assistance divine.

Toutefois, vous autres pouvez vous imaginer d'autant plus faussement que cela est évident en soi que vous semblez moins conscients du caractère non seulement anormal, mais singulier, unique, atypique de tels événements.

Ceci, d'une part précisément du fait que vous avez reçu toutes cuites les explications et démonstrations faites par d'autres sans les avoir suffisamment mâchées et digérées ni en avoir saisi vraiment toute la portée ; d'autre part, parce que bien des données doctrinales, pourtant indéniables et communément sues et admises par les plus érudits en la doctrine catholique, vous échappent ou vous sont méconnues.

A preuve, cette énormité énoncée par l'un d'entre vous, courageusement mais quelque peu témérairement parti à la bataille contre des clercs lefebvristes, en une lettre en laquelle il leur déclarait ingénument que c'est eux qui tenaient à ce que l'Eglise Militante soit visible !?

Car, dès lors, en effet, il a commencé à y avoir des contradictions apparentes entre diverses données de Foi.

Depuis, il a été clairement démontré qu'un Concile Général authentique approuvé par un Pape légitime étant garanti par l'infaillibilité en matières de Foi et de Moeurs, ne saurait avoir admis et promulgué des textes équivoques, parfois contradictoires d'un paragraphe à un autre, insinué des erreurs et des hérésies même en semblant rappeler par ailleurs la vraie doctrine opposée, encore moins avoir déclaré comme appartenant ou rattaché au dépôt révélé ce qui ne l'est pas et s'y oppose, et que, par conséquent, ni ce conciliabule n'a été authentique ni celui qui l'a "promulgué" ne pouvait être un Pape légitime.

Pourtant, cette juste solution partielle n'est point sans soulever elle-même d'autres graves difficultés et contradictions apparentes avec d'autres données de Foi sur l'indéfectibilité de l'Eglise, sa visibilité, sa nature hiérarchique, etc..

D'où de nouvelles prises de conscience et de nouvelles démonstrations d'un autre ordre nécessaires, concernant les annonces prophétiques sur l'abomination dans le Lieu Saint de Notre divin Maître reprenant le Prophète Daniel, l'éclatement extérieur, selon l'expression de Saint Augustin, du Mystère d'iniquité déjà à l'oeuvre depuis les origines énoncé d'avance par Saint Paul, de l'arrivée au temps de la grande Apostasie précurseur du règne éphémère mais redoutable de l'Antéchrist pareillement prédits par le Docteur des Gentils, etc..

Tout ceci n'a d'abord tout simplement pas même été imaginé comme réalisable de la sorte et maintenant. Ensuite, cela n'est pas venu à la pensée d'un coup, mais a commencé à être vaguement soupçonné, puis timidement envisagé, souvent repoussé comme une horreur et une subtile tentation, puis quand même retenu comme plausible, étudié non sans crainte, enfin démontré non sans stupéfaction et tremblement.

D'autres, vous par exemple, ont accueilli cette démonstration comme logique et cohérente, puis ont imaginé tout cela comme de soi évident, sans vraiment bien comprendre tout ce que cela a représenté comme bouleversement intérieur et extérieur.

De là à élucubrer que quiconque ne l'a pas vu, compris et admis aussitôt a été coupable, a adhéré par le fait même à l'hérésie, au schisme, est sorti de l'Eglise, qu'il en soit conscient ou non, il y a une monstruosité de bêtise et d'injustice que l'on rougit d'avoir seulement à évoquer.

Si vous avez gobé, pire concocté vous-même de telles inepties, vous avez de quoi vous humilier d'un tel degré de sottise. Et si vous n'en avez pas vous-même perçu l'énormité, vous pouvez vous défier de votre absence de jugement.
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Abbé Zins
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Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat

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Retour sur la notion d'erreur commune :


Les Messes de Saint Vincent Ferrier croyant devoir se dire una cum Benedicto ou Pedro, étaient-elles sacrilèges ? Ne faisait-il pas une grave faute objective à chaque célébration, de même que ceux qui y assistaient, "pire" y communiaient !? Les Evêques en communion avec Pedro ne faisaient-ils point de même des consécrations sacrilèges, des ordinations illégitimes ; tous leurs mariages et absolutions n'étaient-ils pas objectivement invalides ? Les maisons religieuses fondées par Sainte Colette en raison de l'approbation apparente de Benoît XIII, n'étaient-elles pas objectivement illicites, illégitimes, schismatiques !?

Avant de revenir sur la notion d'erreur commune, arrêtons-nous un instant sur celle de certains devoirs subjectifs, quoique de soi non seulement indus mais objectivement mauvais. Et quod dicit Sanctus Thomas ? Mettons-nous une fois de plus à l'école du Docteur Commun :

« Il faut dire que tant que la même conscience durait, on était tenu d'accomplir les observances légales. Ainsi, si quelqu'un croyait en conscience que s'il ne se faisait pas circoncire il pècherait mortellement, une fois circonci, la même conscience durant, il péchait mortellement s'il n'accomplissait pas les observances légales. La raison en est qu'avoir conscience de devoir faire quelque chose n'est rien d'autre qu'estimer que l'on s'opposerait à Dieu si on ne l'accomplissait pas. Or agir à l'encontre de Dieu est péché. Si toutefois je dis que s'il n'accomplissait pas ce à quoi le porte sa conscience il pècherait mortellement, cela ne résulte pas du genre de l'action posée mais de l'intention de celui qui la pose
(Saint Thomas, in Gal. 5,3)

Néanmoins, objectivement il ferait mal, en tant que croyant encore nécessaire ce qui ne l'était plus, mais subjectivement il ferait bien en suivant sa conscience, ce qu'il croirait, pourtant à tort, être la Volonté de Dieu.

En cela, pour être très précis, il importe de distinguer encore deux choses. A savoir si son ignorance même n'est pas déjà coupable et, pour ce faire, s'il est tenu ou sensé savoir en soi ce qu'il ignore en fait.

Ainsi, le canon 16,2 du Code statue : « L'ignorance ou erreur concernant une loi ou une peine, ou un fait propre ou le fait notoire d'un autre n'est généralement pas présumée ; en ce qui concerne le fait non notoire d'un autre elle est présumée, jusqu'à preuve du contraire.»

Appliquons cela au cas étudié. Comme tout un chacun, surtout un Prêtre, Saint Vincent était tenu de savoir et savait que l'on doit être et se proclamer en union avec le Pape légitime. C'est ce qu'il faisait, ou plutôt croyait faire. Sa culpabilité était-elle dès lors à présumer ou non ?

Dès lors que le fait que Pedro de Luna soit un intrus, tout en étant de soi public, n'était pas notoire avec certitude mais alors de fait indéterminable de façon indubitable, et que lui était en outre subjectivement persuadé du contraire, non seulement il pouvait mais devait se dire una cum Benedicto, non pas en raison du genre de l'action posée mais de l'intention de celui qui la pose, à savoir la sienne, celle d'accomplir en cela ce qu'il tenait pour la Volonté de Dieu.

Puis, même quand il commença à douter de la légitimité de Pedro et à s'en écarter, il était encore dans la logique de sa conscience de continuer de même, car in dubium standum est pro auctoritate, le doute profite à l'autorité. Par contre, dès qu'il acquit la certitude de l'illégitimité de Pedro, il aurait commencé à pécher gravement de continuer à le reconnaître et à se dire una cum.

Il en a été de même de Sainte Colette et de tous les autres à l'époque, pas forcément d'ailleurs tous au même moment, dont le futur Martin V ayant cru un temps devoir s'écarter de Grégoire XII, pourtant réellement le Pontife légitime. Chacun ayant à devoir rendre compte tant de ses actes que de ses connaissances et intentions au Jour du Jugement et d'ores-et-déjà en temps normal au tribunal de la confession.

Par ailleurs, leur ignorance d'abord de fait invincible ou invaincue, leur erreur commune, n'a nullement conféré ni légitimité, ni juridiction ordinaire à l'intrus Pedro ! Car il faut bien comprendre la notion d'erreur commune d'une part, et de suppléance de l'Eglise qu'elle implique d'autre part.

Pour cela, revenons aux questions posées en la circulaire I, dont une récente manifestation d'incompréhension de ce b. a. - BA pourtant déjà tout mâché, m'a montré utile de pousser l'explicitation jusqu'à devoir répondre moi-même à ces questions, en montrant ouvertement ce qui en découle.

- 1̊ Pedro de Luna, Roncalli-J 23 et Montini-P 6 avaient-ils, oui ou non la juridiction universelle ? - Non.

- 2̊ Etaient-ils, oui ou non, tenus par tous et quasi chacun comme l'ayant ? - Oui.

- 3̊ Est-on bien à ce sujet, oui ou non, dans le cas de l'erreur commune, celle qui affecte l'ensemble des membres d'une communauté, au sujet de l'existence de la juridiction ordinaire ou déléguée, qui est faussement attribuée à quelqu'un ? - Oui.

- 4̊ Qu'en a-t-il résulté pour ceux qui étaient en cette erreur commune ? - « En cas d'erreur commune ou de doute positif ou probable de fait ou de droit, l'Eglise supplée la juridiction pour le for tant externe que interne.»

- 5̊ Cette apparente juridiction universelle a-t-elle, oui ou non, commencé à être publiquement mise en doute, puis commencé à être démontrée inexistante ? - Oui.

- 6̊ Cela n'a-t-il pas impliqué alors une étape importante, commençant à faire passer de plus en plus de l'erreur commune et universelle du début, à une erreur entretenue ou à un aveuglement volontaire ? - Oui.

- 7̊ Ceux qui sont passés de l'erreur commune à la certitude de l'illégitimité, ne pècheraient-ils pas dès lors mortellement à continuer à reconnaître extérieurement et à se proclamer una cum de tels intrus ? - Oui.

- 8̊ Maintenant que le fait de cette illégitimité est devenue notoire, notamment en raison de très graves faits publics comme les actes d'idolâtrie et autres de Wojtyla, et surtout le Panthéon d'Assise, l'ignorance non coupable peut-elle continuer à être présumée ?
- Elle peut continuer à exister de fait chez certains mais ne peut plus, au moins au for externe, être présumée, jusqu'à preuve du contraire, sauf chez ceux particulièrement peu instruits (comme des enfants, des jeunes auxquels leurs parents n'ont presque rien transmis sur les plans de la Religion et de la morale).

- 9̊ Toutefois, en raison du caractère singulier et très anormal d'une telle réalité, ne doit-on pas être enclins plutôt à la clémence qu'à la sévérité ?
- Oui, tout en distinguant des degrés de responsabilité très divers selon les connaissances de fait et la fonction de chacun, et en se défiant de ceux qui persévèrent dans l'erreur au for externe plus par malice pernicieuse que par faiblesse ou impuissance.

- 10̊ Ainsi, une chose bonne en soi, comme la reconnaissance et la mention d'un Pontife à l'una cum, a-t-elle pu, en raison d'un changement de circonstances externes, devenir ensuite de fait erronée mais non coupable et impliquant suppléance de l'Eglise pour la validité et légitimité, avant d'impliquer de soi un péché mortel ?

- Effectivement, c'est ce qu'explique clairement le Docteur Angélique, concernant les observances légales de l'Ancienne Alliance :
Saint Thomas a écrit :
« Saint Augustin (Ep. 40) distingue trois périodes : 1̊) avant la Passion du Christ, en laquelle les observances légales [avaient leur force en tant qu'encore en vigueur (ou vivantes : viventia), et dès lors] n'étaient ni porteuses de mort (mortifera), ni mortes (mortua) ; 2̊) [après la Passion et avant la divulgation de l'Evangile, en laquelle les observances légales étaient mortes (mortua), en tant que nul n'y était (plus) tenu et que leur accomplissement ne conférait rien à quiconque, mais n'étaient pas encore porteuses de mort (sed non mortifera), parce que les Juifs convertis au Christ pouvaient les observer sans pécher] ; 3̊) [après la divulgation de l'Evangile, en laquelle les observances légales ne sont plus seulement mortes (mortua) mais de plus porteuses de mort (mortifera), en tant que quiconque les observe pèche mortellement.] - C'est pourquoi l'Apôtre dit : qui conduisent toutes à la perdition (qui sunt omnia in interitu : Col. 2,22), parce qu'elles sont porteuses de mort (mortifera) après la Passion du Christ, pour ceux qui y placent leur espérance ; en outre, après le temps de la grâce divulguée, elles sont de soi porteuses de mort pour tous (simpliciter omnibus sunt mortifera)... Elles conduisent donc à la perdition et à la mort (ad interitum ergo et in mortem perducentia sunt).- Dans la période intermédiaire, à savoir de la Passion du Christ jusqu'à la divulgation de l'Evangile, les observances légales étaient mortes, parce qu'elles n'avaient plus de vigueur et que nul n'était obligé de les observer, sans être toutefois porteuses de mort, car ceux qui s'étaient convertis au Christ d'entre les Juifs pouvaient observer licitement ces pratiques légales pour autant qu'ils ne plaçaient point en elles leur espérance en les tenant nécessaires pour leur salut, comme si la foi dans le Christ ne pouvait point justifier sans les observances légales. Tandis que ceux qui se convertissaient au Christ d'entre les Gentils n'avaient point de raison de les observer. C'est pourquoi Saint Paul a circoncis Timothée, qui avait été engendré par une mère juive, tandis qu'il a refusé de circoncire Tite (cf. Gal. 2,3) qui était né d'entre les Gentils. Aussi, le Saint-Esprit ne voulut point que ceux qui s'étaient convertis d'entre les Juifs soient aussitôt empêchés de pratiquer les observances légales comme ceux qui se convertissaient d'entre les païens se voyaient aussitôt empêchés de pratiquer les rites du paganisme, afin que la différence entre ces rites soit de la sorte mieux montrée : car les rites païens étaient répudiés en tant que totalement illicites et interdits depuis toujours par Dieu, tandis que le rituel de la Loi cessait, en tant qu'accompli par la Passion du Christ et qu'établi par Dieu comme figure du Christ.» (Saint Thomas, 1.2. 104, 4 ad 1 et in [Rom. 14,2] et - Col. 2,22 -)
Saint Bède a écrit :
« Non pas que Saint Paul ait cru à quelque utilité des figures de la Loi, une fois la clarté de l'Evangile apparue, mais afin que les Juifs ne s'écartent point de la Foi à l'occasion de l'entrée des Gentils. Il importait que l'ombre de ces figures légales soit effacée peu à peu...» (Saint Bède, in Act. 16, 3)

- 11̊ Ceux qui ont la grâce d'y voir très clair, de connaître les démonstrations rigoureuses de ce triste état de fait et de ce qu'il implique, n'ont-ils pas l'obligation grave de chercher à éclairer tous ceux qu'ils peuvent, tout en sachant discerner les divers états et connaissances des personnes auxquelles ils s'adressent, les moments et les manières de parler propres à convaincre peu à peu et non à rebuter d'un coup, et sans se décourager des lenteurs de compréhension, des difficultés à admettre ou de mauvaise volonté actuelle de ceux qu'ils cherchent à amener ou ramener à leur devoir en la matière ? - Oui, assurément.

- 12̊ Ne seraient-ils pas d'autant plus fautifs de se faire un devoir du contraire, à savoir de ne rien faire ?
- Certes, et plus encore non seulement de ne point aider ceux qui le font, mais en outre de leur mettre des bâtons dans les roues, de leur tirer dans le dos, et de s'évertuer même à détourner d'eux ceux que les travaux et peines de ceux-ci font pencher du bon côté.

N'ayant fait ici que compléter l'objet de la circulaire I en m'étant étendu plus que prévu en ce complément, il me faudra remettre à une 3e et vraisemblablement dernière circulaire l'analyse des extravagances d'un des disciples de Tatienne, parti pour faire le procès des Souverains Pontifes légitimes.

Enfin, en terminant ce complément de mise en garde contre de dangereuses déviations et exagérations, il est utile de vous faire encore prendre conscience de ce qui suit :
Saint Thomas a écrit :
« Il faut dire que le péché du premier Ange fut la cause des péchés des autres, non certes en les forçant, mais en les y entraînant comme en les exhortant.

Le signe en étant que tous les démons sont soumis à la suprématie de celui-ci, comme cela résulte manifestement de ces paroles du Seigneur : « Allez, maudits, au feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges.» (Mt. 25,41).

C'est là une ordonnance de la justice divine que celui qui consent à la suggestion de quelqu'un dans la faute soit soumis à son pouvoir dans la peine, conformément à ceci : « (Il y a eu aussi de pseudos prophètes dans le peuple, comme il y aura également parmi vous des maîtres menteurs..) .. car on est esclave de ce par quoi on a été vaincu.» (II Petr. 2,1,19).

Dieu daigne vous en préserver ou délivrer, tant pour le présent que plus encore pour le futur, par l'intercession de Notre Dame.

Que le Père éternel, duquel Elles procèdent, fasse triompher la Vérité en nos intelligences et la Charité en nos coeurs.

Saint Raphaël, Archange - Notre Seigneur, Roi des rois - Saints Apôtres Simon et Jude

24 - 28 Octobre 2003
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Abbé Zins
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Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat

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Pernicieuse propension de GL à de graves déformations frisant d'explicites mensonges

Mercredi - Vendredi de Pâques (18-20/4/2001)

Ce n'est point de gaîté de coeur que sont faites les remarques suivantes, propres à réjouir ceux qui cherchent à repousser nos démonstrations de la triste réalité de la crise générale actuelle. Mais, à l'opposé, une mauvaise défense d'une cause bonne est également propre à être plus nuisible que profitable à cette cause.

En outre, la propension à de graves déformations qu'il nous faut ici dénoncer ne s'avère point seulement nuisible à une juste cause, mais pernicieuse tant à l'encontre de personnes menant ce bon combat, que plus gravement en s'étendant à d'injustes et impies attaques de Pontifes légitimes et même de Saints.

Il devient donc urgent de dénoncer cette mauvaise pente glissante, menaçant déjà plusieurs de chutes, comme par des réitérations de soi sacrilèges d'un sacrement valide, et de nous en désolidariser auprès du petit nombre de ceux qui en ont connaissance, même au risque de réjouir des ennemis de la Vérité.

Cette propension à déformer gravement des faits et des propos ou écrits, va d'une théorie de soi hérétique d'implosion comme atomique de l'Eglise Militante universelle et de désintégration quasi instantanée de son Corps tout entier, en passant par une possibilité de chute sans péché dans le schisme et d'une sortie inconsciente et non coupable de l'Eglise en devenant "schismatique de bonne foi", par une attribution mensongère d'une adhésion de Mgr L. à une "évidente hérésie", qu'il n'a à l'évidence jamais tenue, au moyen d'une présentation déformée d'un texte de soi non tel, même si tordu et gravement ambigu et susceptible d'être tiré en un tel sens hétérodoxe, par une caricature d'une de mes explications en ajoutant plusieurs affirmations fausses concernant ma manière de réagir à son encontre, par une présentation de son propre comportement passé soit contradictoire, soit tendancieuse, ou plus vraisemblablement les deux à la fois, pour conduire jusqu'à des présentations déformées d'actes et d'enseignements de Papes légitimes en vue de les réprouver ; ceci, en nous en tenant à ce qui concerne les sujets religieux et sans aborder le domaine de la vie civile.
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Abbé Zins
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Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat

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Attribution fausse d'une "explicite hérésie" :


En divers écrits qu'il répand autour de lui, G.L. écrit : Mgr L. a signé la Constitution hérétique "Lumen Gentium", où il est affirmé en son § 16 que les catholiques adorent avec les musulmans « le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour ».

Puis il cite un passage de Mgr L : « Nous voyons JP 2 approuver des hérésies comme celle, par exemple, selon laquelle musulmans et catholiques adorent un même Dieu.».

Enfin, il demande à ses lecteurs si des évêques qui ont signé un tel § 16 étaient des évêques de l'Eglise catholique ?

Ainsi donc, d'après cette présentation que fait G.L., Mgr L. aurait d'abord signé cette hérésie, avant de la dénoncer telle, se condamnant en cela par sa propre sentence.

Pour arriver à donner une telle impression, il a fallu à G.L. non seulement couper un membre de phrase, mais encore l'isoler de son contexte plus général.

Le contexte se présente comme une volonté d'attirer la bienveillance de ceux qui sont dans l'erreur, en soulignant la part de vérité qu'ils ont pu gardé de la révélation primitive de la vraie religion. En ce qui concerne les musulmans, il suggère qu'en professant le monothéisme ils sont "plus proches" ou "moins éloignés" de la vérité que les polythéistes.

D'où, outre l'angle de vue dangereusement tendancieux, la phrase ambiguë qui suit : « Musulmanos, qui fidem Abrahae se tenere profitentes, nobiscum Deum adorant unicum, misericordem, homines die novissimo judicaturum.». D'où la traduction littérale qui s'impose, en ce contexte d'optique se voulant purement descriptif : « Les Musulmans qui, professant tenir la foi d'Abraham, adorent avec nous un Dieu unique, miséricordieux..». La suite évoquant le cas des autres infidèles qui pourraient être en une ignorance invincible, en faisant référence à une réponse du Saint-Office à l'Archevêque de Boston du 8/8/1949.

Telle quelle, c'est une description de ce que les musulmans prétendent professer et faire qui, malgré une ambiguïté calculée, n'est point l'affirmation hérétique dénoncée plus haut. Par contre, comme le latin ne comporte point d'article, on peut tirer ce membre de phrase vers un sens hétérodoxe qui impliquerait cette hérésie en traduisant : le Dieu unique, qui n'est autre que la Très Sainte Trinité, au lieu de un Dieu unique, qui distingue simplement la conception commune imparfaite de l'Ancien Testament du polythéisme.

C'est ce qui a été fait pour la traduction française officielle du texte réalisée par les modernistes qui, comme G.L., trouvaient qu'autrement ce texte n'irait pas dans le sens de l'hétérodoxie qu'ils voulaient y glisser. Et, pour mieux y parvenir, non seulement ils ont traduit, comme G.L. à qui je l'ai moi-même indiqué plusieurs fois, le Dieu, mais encore ils ont changé le participe présent profitentes qui se reporte de soi également sur le membre de phrase qui suit, par un présent : professent, qui permet de considérer à part les deux membres de phrase ; tandis que G.L. a jugé plus radical, pour mieux "faire dire" à Mgr L. ce qu'il n'a jamais dit, de supprimer ce membre de phrase en s'abstenant de le citer.

Puis, comme les modernistes étaient encore quelque peu gênés par une précision qu'ils avaient dû concéder aux "conservateurs" pour les rassurer, ils ont supprimé, en leur pseudo "catéchisme catholique", le verbe tenir de ce premier membre de phrase, changeant donc le texte : professant tenir la foi d'Abraham, simple description de ce qu'ils affirment, en : professent la foi d'Abraham, comme si telle était la réalité.

Que l'optique générale soit dévoyée, que maints passages soient ambigus et susceptibles d'être tirés dans un sens hétérodoxe ou hérétique, cela est indéniable. Mais ici, il convient de distinguer les auteurs du texte, ceux qui le leur ont demandé qui, comme l'a avoué explicitement par la suite Schillebecchx, ont mis des termes équivoques, sachant ce qu'ils en tireraient après (cf. Cat. 82a), de ceux qui, ayant protesté plusieurs fois contre ces imprécisions et ayant lutté pour les réduire au maximum, ont pu se laisser tromper par d'autres passages rassurants et par des rajouts et transformations de dernière heure.

Car V 2 ne s'est pas déroulé normalement, mais n'a cessé d'être tissé de procédés malhonnêtes.

Ainsi, pour "Lumen Gentium", par exemple, le schéma de base, d'une longueur propice à de subtiles insinuations cachées, n'a point cessé de changer. Cet actuel passage se trouve dans le ch. 2 sur "le peuple de Dieu", qui n'existait pas à l'origine.

Le ch. 2 était celui sur la "collégialité", et le ch. 5 celui sur la "liberté religieuse", qui en a été ensuite retiré pour former une déclaration à part. Or le principal de l'attention et de la lutte concernant pendant des mois ce schéma a porté sur ces 2 chapitres.

L'autre, ou nouveau ch. 2, n'a été ajouté que vers la fin, en vue de mieux le faire passer avec un minimum de discussion. En outre, la partie concernant les juifs et les musulmans n'a encore été ajoutée qu'ultérieurement. Pour les juifs ou talmudistes, une déclaration à part était d'abord prévue, voulant les "laver" comme peuple de la responsabilité du déicide.
La résistance d'un trop grand nombre de Pères a fait que cela a été supprimé, le texte raccourci, et glissé en ce nouveau ch. 2. Ce n'est qu'ensuite que la phrase concernant les musulmans a été ajoutée presqu'au dernier moment, et comme une simple mention secondaire en passant.

Tout ceci, le contexte de simple description présenté comme une affirmation absolue, la traduction tirée en un sens hétérodoxe, l'isolement ou la suppression du membre de phrase précédent, du contexte suivant et des circonstances d'un rajout à la va-vite au dernier moment, montre que la présentation qu'en fait G.L. comme d'une profession explicite d'une hérésie manifeste par Mgr L., fausse gravement le contexte et s'avère de soi malhonnête.

Une telle manoeuvre peut sembler habile à court terme pour "secouer les lefebvristes", mais à plus long terme elle ne peut qu'avoir l'effet inverse de les rassurer. Si tout le reste de l'argumentation de G.L. déforme pareillement la réalité, si elle n'est qu'une suggestion, sollicitation ou tromperie malhonnête des écrits ou paroles d'autrui, il s'impose de la rejeter en bloc, et cela les conduira en outre à penser que tous ceux qui critiquent Mgr L. ne peuvent être que de semblables trompeurs.
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Abbé Zins
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Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat

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Grossière caricature de mes explications et affirmations fausses me concernant :


GL ayant fait une étude sur V 2, où fourmillaient les erreurs, imprécisions ou inexactitudes, m'avait demandé mon avis à ce sujet. Un passage non loin de chez lui me fournit l'occasion de m'y rendre, et de lui faire part de mes multiples remarques annotées en marge de l'exemplaire qu'il m'avait expédié. Sur le moment, tout en notant les principales, il semblait abonder en mon sens, paraissait admettre la fausseté ou l'imprécision d'un bon nombre de ces affirmations, et du reste en corrigea plus d'une dans les versions suivantes. Son attitude, ses remerciements, tout donnait l'impression qu'il avait admis la justesse de mes remarques et explications. Toutefois, la suite montra que cela n'était que très partiellement le cas.

A l'occasion d'une autre visite, un ou deux ans plus tard, il remit en avant une bonne part de sa thèse antérieure, puis prétendit résumer mes explications. A ce sujet, en une analyse à sa façon d'un article du n° 54 de STP qui, entre autres, le concernait, il a écrit ceci : « Après lecture de la déclaration suivante que j'ai eu soin de porter à sa connaissance, il n'a ni approuvé ni infirmé et s'en est tiré avec un sarcasme souriant.».

Suit un texte de sa composition, qui est une grotesque caricature des explications développées peu avant devant lui. Or s'il est vrai qu'il m'en a fait la lecture et que le caractère grotesque de sa façon de rapporter mes propos n'a pu m'empêcher de sourire, ce n'a pas été sans lui déclarer ouvertement que cela n'était point mon explication mais une grotesque caricature de son crû. Il est donc faux d'oser écrire : n'a ni approuvé ni infirmé.

Admettons qu'il ne s'agisse là que d'un défaut de mémoire et non d'un mensonge explicite. Mais si l'on veut tenter de l'excuser en ce dernier domaine de mensonge, comment le faire pour ce qui est d'affirmations comme celles qui suivent : la cause de l'emportement de l'abbé.., ce qui le rend furieux.., alors qu'en tous mes rapports avec lui, tant oraux que écrits, mon attitude a toujours été des plus calme et tranquille ? Comment donc expliquer ces affirmations gratuites et fausses, sinon comme une volonté de dénigrer ma personne, après lui avoir déjà attribué peu avant le terme disqualificatif de paranoïa !? Or si le plus grand calme a été de mon côté, il n'en a pas toujours été ainsi du sien.

Passant à nouveau chez lui au retour du pèlerinage de l'an 2000, tandis qu'il se lançait une fois de plus dans une attaque contre des Papes légitimes, il vit sa présentation fausse d'un cas historique clairement réfutée par mon frère F, puis l'argument qu'il voulait en tirer sur le plan ecclésiastique pareillement démontré faux par moi-même. Frappant alors fortement sur la table, il éleva si hautement le ton qu'il fit se retourner plusieurs de ses enfants en une pièce à côté, se demandant ce qui arrivait. Ce n'est pas moi qui lui reprocherait d'avoir du caractère, mais par contre ses affirmations fausses ressemblent grandement à d'explicites mensonges pour mieux disposer ses lecteurs potentiels à mon encontre.

Quant à la caricature qu'il a faite de mes explications, elle est de soi non seulement une grave déformation, mais de plus une pernicieuse diffamation. Par exemple, il ne cesse d'y placer en ma bouche une expression qui est toujours en sa pensée et en ses paroles : « l'Eglise de V 2 », tandis qu'en un tel cas c'est l'expression de secte conciliaire qui m'est familière, récusant la sienne comme une expression fausse, impropre et illégitime, puisqu'il n'y a qu'une seule Eglise, toutes les sectes ne faisant qu'en usurper le titre, selon l'enseignement explicite du Concile de Trente (cf. 117df), de Saint Augustin, de Bossuet (696c), de Pie IX s'appuyant sur la Tradition, Léon XIII, etc.. S'il m'arrive de mentionner cette appellation, ce n'est toujours qu'en citant l'usage tordu que d'autres en font, et en le soulignant par des guillemets ou l'italique.

Donner le titre d'Eglise à une secte est donc cautionner et favoriser une telle usurpation de titre, et par là favoriser la confusion, ainsi que la négation ou l'amoindrissement de la confession de l'unicité de l'Eglise, face aux sectes multiples.
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Théorie gérardienne d'une implosion atomique et d'une sortie involontaire et non coupable de l'Eglise :


Tandis que ce concept d' « Eglise de V 2 » est non seulement ordinaire à G.L., mais se trouve être le support du principal sophisme sur lequel s'appuie toute sa thèse, notamment de schisme sans faute, pour pouvoir donner l'impression que par le seul fait de n'avoir pas aussitôt reconnus pour tels des sectaires infiltrés dans les structures ecclésiastiques et en les ayant pris un temps pour ce qu'ils paraissaient alors être, on serait sorti de l'Eglise, on aurait adhéré à la secte qu'ils étaient en train de constituer et de mettre peu à peu en place dans les structures extérieures mêmes de l'Eglise Romaine.

S'il remplaçait partout dans ses pseudos démonstrations le titre usurpé d'église de V 2 par celui de secte, comme la justesse du langage et du concept l'exigerait, il apparaîtrait trop clairement que, tout en ayant pu se tromper un temps sur des hommes, on ne s'était nullement trompé sur l'Institution ; que c'est dans la mesure où ces hommes se sont peu à peu ouvertement écartés de ce qui est le propre de cette Institution, qu'ils s'écartaient ouvertement de cette Institution, s'en coupaient manifestement et en sortaient publiquement. C'est eux qui en sont sortis toujours plus visiblement, pas nous !

D'où sa vue, ou plutôt bévue : « la coupure s'est réalisée lors d'une guerre atomique généralisée », et sa théorie d'une sortie de l'Eglise, coupable pour les uns, non coupable pour d'autres, mais de toute façon générale et universelle : « Mais même si aucun traditionaliste n'était coupable à la fondation de cette nouvelle église, il s'ensuivait qu'en suivant les pasteurs que l'on croyait appartenir à la véritable Eglise et qui appartenaient à la fausse, on se trouvait comme tous les hérétiques et schismatiques de bonne foi. On n'était plus uni extérieurement à l'Eglise. Cette église à laquelle nous étions liés ne pouvait nous donner ce qu'elle n'avait pas notamment la juridiction pour rendre valide la Pénitence et le mariage.».

A l'une de mes questions récemment posées pour lui faire préciser sa pensée : Peut-on sortir de l'Eglise Catholique sans le vouloir ni le savoir, et donc devenir schismatique sans faute ou péché grave contre l'unité ?, il a donc répondu par l'affirmative, en conformité avec sa théorie, qui s'oppose, entre autres en ce point, à la doctrine de l'Eglise : « Oui, cela paraît évident à cause de notre ignorance.. crasse..» .

Il confond notamment ici la possibilité d'être dans l'hérésie et le schisme de bonne foi en y étant né, et y tomber soi-même et le devenir formellement, ce qui n'est point possible sans en être conscient et sans faute grave.

D'où la définition donnée par le Catéchisme de Saint Pie X : « Les schismatiques sont ceux qui, ne niant explicitement aucun dogme, se séparent volontairement de l'Eglise de Jésus-Christ ou des légitimes pasteurs.».
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Message par Abbé Zins »


Présentation tendancieuse et contradictoire de son propre comportement passé :

Après s'être rangé lui-même parmi les coupables (en p. 7 d'une version de son analyse du n° 54, en p. 8 d'une autre version) : « Je m'estime coupable », puis avoir rangé d'autres, dont moi-même, parmi les non coupables et de bonne foi, il pose à nouveau la question (p. 9 ou 10) : « Etions-nous tous dans l'ignorance invincible ? Il n'y a rien de moins sûr. Un exemple personnel vous le prouvera. Lors de mon mariage en 1972, nous étions déjà certains à ce moment-là que P 6 n'était pas pape. Nous savions aussi que s'il n'était pas pape, c'était qu'il était le fondateur de cette nouvelle église.... Nous n'étions pas dans l'Eglise catholique.... nous étions tous dans la fausse église. Et le prêtre.... nous a marié avec la juridiction nulle de l'église conciliaire dans une paroisse de V 2.».

A s'en tenir d'une part à sa propre théorie, d'autre part à ses ultimes déclarations, il est clair que, d'après lui-même, G. L., sachant non seulement alors que P 6 était un usurpateur mais aussi qu'il était fondateur de cette nouvelle "église", aurait, si ses déclarations étaient exactes, formellement fait schisme, quitté consciemment l'Eglise Catholique par « une telle compromission », et adhéré sciemment, pour un beau mariage en une église paroissiale, à la secte de V 2 déjà clairement connu telle par lui !

Ce qui est une affabulation de plus, une présentation supplémentaire complètement faussée de la réalité. Il aurait précédé d'un an le premier Prêtre connu à avoir publié une étude sur le siège vacant, le jésuite mexicain Père Saenz y Arriaga, de quatre ans le premier Prêtre français à l'avoir fait à son tour, le R.P. Barbara.

Quant à sa théorie de la fondation spontanée au jour J de la secte conciliaire, elle ne lui est venue à l'idée qu'il y a tout juste 5 ans ! Alors, prend-il ses rêves pour la réalité ? ses désirs présents pour des faits antérieurs ? ses inventions récentes pour ses pensées de toujours ? Quelle différence y a-t-il entre de telles affabulations répétées et d'explicites mensonges ? Peut-être un degré d'inattention ou d'inconscience, ou l'aveuglement d'une passion voulant tenter de retomber sur ses pieds, quand elle se rend compte qu'elle a sorti des bêtises un peu trop énormes ?

En attendant, s'est-il alors séparé volontairement de l'Eglise de Jésus-Christ ou de légitimes pasteurs ? Si oui, il a été un schismatique formel, si non, il était encore alors dans l'Eglise. Même question, même conclusion, pour le Prêtre auquel il s'est alors adressé pour son mariage ! Si oui, son mariage était invalide, et lui a fait consciemment une mascarade sacrilège! Si non, c'est en prétendant le "réitérer" ou "régulariser" qu'il y a eu pour le moins matière à sacrilège !

N'est-il pas grand temps de lui rendre une fois de plus, cette fois à demi-publiquement, le service de lui crier : stop ! casse-cou ! jusqu'où voulez-vous dégringoler sur cette pente savonneuse ! ?

Et nous ne sommes point encore au plus bas de sa descente actuelle. De grâce, qu'il veuille bien avoir pitié de lui-même et de son entourage ! Qu'il ait enfin la sagesse d'écouter ceux qui lui rendent un si précieux service. Et si, abasourdi par un réveil brutal, il n'a point encore le courage de remonter la pente, qu'il ait au moins la réaction salutaire de ne point attendre d'avoir atteint les profondeurs de l'abîme pour s'arrêter en sa folle course.

Mais, ajoutera-t-il, P 6 n'a pourtant jamais été un Pontife légitime. Aussi, ni lui-même, ni les évêques qui ont été sciemment ses complices ne pouvaient avoir de juridiction ! Notre bonne volonté ou notre bonne intention d'alors ne donnera jamais aucun pouvoir à qui n'en a pas !

Il faudrait d'abord distinguer ici le côté occulte et public, puis la notoriété de leurs hérésies, puis de leur schisme avec la Tradition bimillénaire et, par là, avec l'Eglise.

Mais, outre cela, le canon 209 expose clairement que : « En cas d'erreur commune ou de doute positif, de droit ou de fait, l'Eglise supplée la juridiction au for tant interne que externe.».

Par ailleurs, pour bien comprendre ceci, il faut saisir la notion même de suppléance. Qui dit suppléance d'autorité, de juridiction, dit absence. S'il y a présence, il y a autorité, juridiction, et pas besoin de suppléance.

Dire qu'il y a eu alors suppléance de juridiction, n'est point dire qu'il y avait alors autorité et pouvoir, mais bien plutôt donner à entendre qu'il y avait absence, et, en raison d'erreur commune ou de doute de droit ou de fait, suppléance, parce que non séparation volontaire de l'Eglise de Jésus-Christ ou de légitimes pasteurs.

En outre, il ne faut point confondre l'erreur commune du début, indéniable et psychologiquement et socialement normale devant une pareille supercherie inédite, avec l'erreur volontairement entretenue par un grand nombre depuis des années, après et malgré des évidences comme les actes idolâtriques et le panthéon d'Assise en 1986, non moins que la mise à nu des ambiguïtés des textes du conciliabule, dont le caractère hérétique a été clairement dénoncé et démontré depuis.

Il ne faut pas confondre non plus une tromperie alors imperceptible de faux pasteurs infiltrés au comportement hypocrite, faisant 3 pas en arrière pour rassurer, après en avoir fait 5 en avant pour pervertir, avec de faux pasteurs clairement démasqués, ni la volonté d'adhésion au Siège Apostolique en ne percevant tout d'abord pas la nature de l'usurpateur semblant y siéger, avec la reconnaissance subséquente par beaucoup de la "légitimité" de quelqu'un que ceux-ci proclament eux-mêmes non catholique, hérétique, schismatique, apostat, antichrist, tout en se disant fiers d'être excommuniés et hors de la communion de pseudos pontifes qu'ils tiennent néanmoins toujours pour "légitimes".

Quant à la mise en place dans les structures ecclésiastiques et à l'extension parmi les baptisés dans l'Eglise Catholique de la secte conciliaire, elle n'a point été instantanée.

Elle n'a point son origine dans le conciliabule de V 2, comme le prétend G. L., encore moins sa date de fondation le 7/12/1965, comme il l'affirme en s'inspirant du P. Guérard qu'il avait d'abord suivi concernant l'illégitimité de P 6.

S'il en était ainsi, la "constitution Lumen Gentium" aurait été préparée, signée et promulguée dans et par l'Eglise Catholique, bien que par des évêques que G.L. prétend nous avoir démontré déjà tous non membres de l'Eglise Catholique, mais alors pas non plus de "l'église de V 2" pas encore "fondée" ! ? . . . . Nouvelle bévue, qu'il lui faudrait vite masquer par une nouvelle variation, si elle ne devait point plutôt contribuer à lui ouvrir les yeux.

L'origine de cette secte est d'abord occulte, maçonnique. Puis, des agents doubles de ces sociétés secrètes se sont infiltrés dans les structures ecclésiastiques, ayant failli s'emparer extérieurement d'un pouvoir apparent dès 1903 avec Rampolla.

Enfin, le commencement de son extériorisation d'abord discrète et quasi imperceptible a été l'apparente élection légale de Roncalli, puis de Montini. Son caractère externe a commencé à devenir discrètement public avec V 2, puis avec le pseudo "novus ordo" et les pseudos "nouveaux sacrements", et ainsi de suite avec la substitution progressive de la doctrine, de la liturgie, des lois, des manières d'être, de penser et d'agir propres à l'Eglise Catholique par d'autres propres à la secte conciliaire.

C'est dans la mesure de cette extension progressive, de cette transformation graduelle, de cette adhésion de plus en plus consciente ou de ce rejet de plus en plus formel vis-à-vis de cette nouvelle doctrine, nouvelle liturgie, nouvelles manières d'être, penser et agir, et de ces pseudos nouveaux pontifes, que s'est opérée peu à peu le maintien dans la vraie Religion, la fidélité à l'unique Eglise, ou au contraire le passage à une nouvelle irréligion, l'entrée dans une nouvelle secte, ayant été jusqu'à faire le procès de l'Eglise et de son glorieux passé, la tombée dans de vieilles hérésies rajeunies.

C'est là un exposé moins "carré", moins "tranché", que l'implosion atomique instantanée rêvée par G. L., ne se rendant sans doute pas compte que le Corps de l'Eglise Militante aurait dès lors été rien moins que désagrégé, mais c'est là une analyse objective de l'horrible mystère d'iniquité devant faire irruption comme du milieu de l'Eglise, selon la Prophétie de Saint Paul (II Thes. 2,7), et la si clairvoyante explication qu'en a faite Saint Augustin (cf. STP n° 23).
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Abbé Zins
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Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat

Message par Abbé Zins »


Extrait d'une lettre à GD, restée inachevée, et donc non envoyée :

Jeudi de Pâques - 27 avril 2000


(....) Reste que vous êtes porté à tenir tous les mariages faits après V 2 comme invalides, et donc à réitérer. Vous estimez que l'on ne peut pas y appliquer le canon traitant de la suppléance de juridiction en cas d'erreur commune, en tant que ceci ne peut être appliqué que pour et dans l'Eglise Catholique, et que tous ces mariages auraient été faits dans le cadre, ou au moins en corrélation avec la nouvelle "église de V 2", ceci objectivement parlant, même si les jeunes fiancés n’en étaient pas conscients.

De même, vous êtes porté à tenir toutes les ordinations faites après V 2 pour au moins illégitimes, avec le devoir corrélatif, même en cas de bonne foi, de s’abstenir de tout exercice de leurs fonctions.

Pareillement, vous tenez que toute manifestation extérieure de communion avec les autorités épiscopales depuis le premier instant où elles ont accepté ou non repoussé immédiatement V 2, ou toute demande d’autorisation à ces autorités, même en les prenant pour ce qu'elles n’étaient pas de fait, a marqué une indéniable et objective adhésion à la nouvelle "église de V 2", même sans avoir conscience de son existence comme telle.

Pour mieux montrer que cette optique vous paraissez absolument objective et donc indéniable, vous avez pris l’exemple d’une apparition trompeuse du démon sous les traits de Notre Seigneur, à une Sainte comme Sainte Catherine de Sienne. Elle aurait beau croire avoir affaire comme d’autres fois au Christ-Jésus et lui demander quelque faveur, elle n'en aurait pas moins devant elle le démon, qui ne risquerait pas de lui accorder quelque pouvoir qu’il n'aurait pas lui-même.

Or, si l’on analyse cet exemple dans l’optique et selon la manière de raisonner qui précède, il n’y aurait qu'un pas pour dire que, même de bonne foi et sans le vouloir, Sainte Catherine aurait alors adoré, prié et imploré le démon ! et aurait fait des actes idolâtriques et de culte satanique sans le savoir et vouloir, mais on ne peut plus “objectivement” parlant.

De même, Saint Vincent Ferrier, inspiré par l’Esprit-Saint de se mettre à faire de grandes missions publiques, et Sainte Colette de Corbie de réformer une branche franciscaine de stricte observance, sachant que de soi on ne doit point se fier à une révélation privée pour cela, mais s’adresser à la hiérarchie de l’Eglise, auraient, sans le vouloir et savoir, qui plus est par déférence à la volonté de Dieu et obéissance aux lois de l'Eglise, adhéré très “objectivement” au schisme en s’adressant à celui qu’ils pensaient être le vrai Pape, Pedro de Luna, qui pourtant ne l’était pas de fait.

Par ailleurs, Notre Seigneur, voyant leur déférence à son inspiration et leur bonne volonté et leur fidélité à suivre la marche ordinaire en un tel cas, se trompant de fait sur une personne mais non sur l’institution à laquelle s’adresser, à savoir celle du Saint-Siège Apostolique établi par Lui-même, n’aurait pas pu ou voulu leur accorder, sinon encore canoniquement, au moins moralement, le pouvoir de faire ce que Lui-même leur avait inspiré, même au travers d’un intermédiaire alors tenu sans faute pour ce qu’il n’était pas ?

Pareillement, la marque d'adoration et la prière de Sainte Catherine de Sienne seraient adressées non à l’image fictive et trompeuse, mais, au-delà et malgré elle, à la divinité du Sauveur qui voit tout, entend tout et lit dans les coeurs.

Ce que vous avez très honnêtement reconnu, en ajoutant même admirablement un autre exemple très démonstratif, à savoir que la vénération de bonne foi d’une hostie invalidement et donc non consacrée, ne serait point non plus idolâtrique, pas même de fait. Car, en l’adoration comme dans toutes les autres opérations de la vie spirituelle et ecclésiale, les gestes corporels, les intermédiaires créés ne sont pas leurs objets essentiels, que sont les actes intérieurs, et Celui auxquels ils sont adressés.

Optique essentielle, spirituelle et morale propre aux réalités de la Religion, apte à nous donner le véritable éclairage sous lequel il convient de considérer les faits mentionnés plus haut.

Une minorité très active d'infiltrés, d’une constance telle dans l’hypocrisie qu’ils ont pu, avec la permission toute spéciale de Dieu en vue de ses desseins cachés, grimper apparemment jusqu'aux plus hauts degrés des structures ecclésiastiques, ont effectivement cherché à fonder ou superposer en la partie temporelle des structures de l’Eglise, une nouvelle secte.

Tout en ayant appartenu jusque là extérieurement au Corps de l’Eglise, en raison du caractère caché ou occulte de leurs hérésies, et en ayant pu servir alors d’instruments de transmission tant du pouvoir d’ordre que de juridiction, dès qu’ils ont commencé à manifester publiquement, mais au début non sans de multiples ambiguïtés et contradictions, leurs hérésies et leur rupture avec la doctrine et la Tradition, ainsi que le culte vingt fois séculaires de l'Eglise Catholique, ils ont par le fait même commencé à sortir eux-mêmes de l'Eglise, si non encore apparemment de ses structures temporelles.

Dès lors, les tenir alors pour ce qu’ils n’étaient pas, sans qu’il soit encore tant psychologiquement que de fait, pour l’ensemble des membres de l’Eglise, pas même imaginable qu’il puisse en être autrement, était se tromper sur des personnes, sur d’apparents intermédiaires concrets, mais non sur l’institution à laquelle il a toujours importé d’adhérer de par la demande expresse de Dieu et pour le salut, à savoir le Saint-Siège.

Les croire encore en la communion de l’Eglise, avoir pouvoir en Elle et sur ses membres, et agir en conséquence de ces apparences extérieures, était encore se tromper sur leurs personnes, qualités et pouvoirs, mais nullement sortir comme eux du Corps de l’Eglise Catholique, en lequel nous avons eu l’immense grâce de naître et d'être baptisés.

Ce n'était point non plus adhérer ni à leurs hérésies, ni avec leur début de schisme déjà de soi public mais non moins encore ambigu, inavoué, caché sous des dehors trompeurs, coloré de tout un comportement contradictoire.

Même pour ceux qui, n’imaginant pas que l'erreur puisse leur être présentée en de tels lieux et par l’approbation solennelle de celui qui, s’il avait été légitime, aurait été infaillible justement en une telle approbation, ont cru pouvoir, ou plutôt devoir absolument sous peine d’attitude schismatique ou d'opposition à la définition dogmatique du Concile du Vatican, approuver a priori les schémas définitifs ouvertement déclarés comme conformes à la Tradition et promulgués par l'autorité du Saint-Esprit, en prenant des passages ambigus en leur sens catholique, ou en se rassurant en raison de notes ajoutées ou des paragraphes, précédant ou suivant ces passages ambigus, allant dans le sens catholique, il n’y a pas eu là, en ce seul fait, adhésion extérieure au sens hétérodoxe et aux hérésies glissées avec une diabolique habileté.

C’est seulement par l'adhésion formelle, immédiate ou postérieure, à ce sens hétérodoxe et à ces hérésies qui allaient être explicitées par la suite, que la chute en l’hérésie, qui ne peut être que mortellement peccamineuse quand elle est explicite, a été consommée.

Bien que l’adhésion à un texte ambigu en matière de foi soit de soi gravement condamnable, vu ce contexte unique de tromperie et l'autorité apparemment suprême infaillible l’ayant solennellement approuvé, l’a-priori de culpabilité devant un délit extérieure dont parle le canon 2200 ne saurait être invoqué ici de manière absolument péremptoire, d’autant que ce canon précise jusqu’à preuve du contraire, admettant donc qu’une telle preuve puisse être faite a posteriori en certaines circonstances.

Ceci, principalement quant aux évêques ayant participé directement à V 2. Quant à l’ensemble des autres évêques, prêtres et fidèles n’ayant pas encore connaissance du contenu exact des “constitutions conciliaires”, la seule attitude catholique a priori possible était une acceptation globale de ce qui paraissait avoir été promulgué avec toutes les garanties habituelles de l’infaillibilité.

L’adhésion à l’hérésie ou son rejet ne pouvait être faite que a posteriori, en prenant connaissance de son énoncé, en percevant son caractère de nouveauté, d’opposition à la doctrine déjà révélée et définie.

De même pour le passage à un culte protestantisé, à l’acceptation de l’abandon de la vraie Messe, puis de la rupture avec la Tradition en tant de points, l’un à la suite de l'autre.

C’est en cela que ceux qui ont agi ainsi ont fini par adhérer aux hérésies des infiltrés, à rompre de fait, et toujours plus gravement, avec vingt siècles de Tradition, à adhérer à une nouvelle doctrine, un nouveau culte, et par là, à une nouvelle secte.

Quant à ceux qui ont eu la grâce d’accepter les lumières, puis les éléments toujours plus évidents les amenant à saisir peu à peu l’étonnant et inimaginable mystère d’iniquité se déroulant sous leurs yeux, il leur a fallu, pour demeurer Catholiques, aller, peu à peu et comme par palier, jusqu’au bout de ce que Saint Vincent de Lérins, en son célèbre Commonitorium ou Avertissement contre les hérétiques, expose à la fin du ch. 24 :

Devant les hérésies et les hérétiques, « le propre des Catholiques est 1° de garder le dépôt confié par les saints Pères, 2° de condamner les nouveautés impies, et comme l’a dit et répété l'Apôtre, 3° de crier “ anathème " à “ quiconque annonce une doctrine différente de celle qui a été reçue ".».

Malgré bien des faiblesses, des hésitations, des doutes, des incompréhensions et des imperfections, la résistance dans la ligne traditionnelle est assez bien partie en commençant à garder le dépôt, puis à condamner les nouveautés impies.

Là où une autre rupture avec la doctrine catholique s’est ensuite malheureusement dessinée, c’est quand la plupart de ceux qui avaient contribué à éclairer ceux qui ont oeuvré à rester fidèles, ont d’abord été porté à, puis ont hésité, et finalement ont refusé de passer au 3° du propre des Catholiques, contrairement au devoir clairement exposé par le même Père de l’Eglise en son ch. 9 :

« Il n’a donc jamais été permis, il n'est pas permis, et il ne sera jamais permis de prêcher aux Chrétiens Catholiques une autre doctrine que celle qu’ils ont reçue ; et jamais il n’a fallu, jamais il ne faut, jamais il ne faudra omettre d’anathématiser ceux qui annoncent autre chose que la doctrine une fois reçue.», en commentant l’Epître de Saint Paul aux Galates (1,8s).

Dès lors, un premier grave écart de la sorte en a vite entraîné d’autres.
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