Jcm a écrit : ↑dim. 19 févr. 2023 8:21 Si vous ne redevenez pas comme des enfants, vous ne pouvez entrer dans le Royaume de Dieu.
Cette Parole est essentiel pour nous tous qui cherchons la Vérité.
Elle nous transporte par l'Esprit Saint, à nous rappeler que nous sommes poussières et que Dieu nous à créé pour Lui ! Par amour.
En effet et pour compléter, voici une homélie de S. Bède le Vénérable sur l'Evangile de ce jour (saint Marc, Chapitre X , 13-21) en la fête de Saint Gabriel de l'Addolorata :
Homélie de saint Bède le vénérable, Prêtre.
Commentaire de Marc, ch. 10, 13-21.
Et Jésus dit à ses disciples : Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car c’est à leurs pareils qu’appartient le royaume de Dieu. C’est à dessein qu’il a dit : C’est à leurs pareils et non pas : C’est à eux, pour montrer que ce n’est pas à l’âge, mais aux mœurs qu’appartient le règne et que la récompense est promise à ceux qui auraient semblable innocence et simplicité.
L’Apôtre, lui aussi, est du même avis : Frères, ne devenez pas des enfants par vos jugements, mais soyez des tout petits, par la malice; par vos jugements soyez des parfaits (I Cor. XIV, 20). — En vérité, je vous le dis, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu, comme un tout petit, n’y entrera pas. De même que l’enfant ne persévère pas dans sa colère, ne se souvient pas d’une offense, ne se délecte pas à voir une belle femme, ne pense pas autrement qu’il ne parle ; ainsi vous-mêmes, à moins d’avoir pareille innocence et pureté d’esprit, ne pourrez pas entrer dans le royaume des cieux. En d’autres termes, nous recevons l’ordre d’accepter comme de petits enfants, la doctrine de l’Évangile. Car, de même que l’enfant ne contredit pas les maîtres qui l’enseignent, n’aligne pas des raisonnements et des phrases pour les leur opposer, ainsi nous-mêmes devons-nous, en obéissant simplement et sans aucune résistance aux paroles du Seigneur, les mettre en pratique : Et les embrassant et leur imposant les mains, Il les bénissait. En les embrassant, il bénit les enfants pour signifier que les humbles d’esprit sont dignes de sa bénédiction, de sa grâce et de son amour.
Et au moment où il se mettait en chemin, voici qu'un homme courant à sa rencontre, ayant fléchi le genou devant lui, lui demanda; Bon Maître, que ferai-je pour recevoir la vie éternelle ? Ce questionneur au sujet de la vie éternelle, avait entendu, je pense, comment le Seigneur avait dit que ceux-là seuls qui voudraient être semblables aux petits enfants seraient dignes d’entrer dans le royaume des cieux et, prenant souci d’obtenir un exposé plus déterminé, il demande qu’on lui explique non plus en parabole, mais clairement, par quelles œuvres méritoires, il peut obtenir la vie éternelle. Jésus lui dit alors : Tu connais les préceptes. Voilà la chasteté de l’innocence d’enfant qui est proposée à notre imitation, si nous voulons entrer dans le royaume de Dieu. Mais l'interrogateur répondant lui dit : Maître, j'ai observé tout cela dès ma jeunesse. Il ne faut pas croire que cet homme, comme certains l’ont pensé, a interrogé le Seigneur dans le désir de le tenter, ni qu’il a menti au sujet de sa vie, en disant qu’il avait gardé les commandements de la loi, mais qu’il a déclaré simplement ce qu’avait été sa vie. Car s’il avait été coupable de mensonge ou de la faute de simulation, jamais on n’aurait dit que Jésus l’aimait, après avoir vu les secrets de son cœur.
Le Seigneur, en effet, aime ceux qui gardent les commandements de la loi, bien que de moindre importance, et malgré cette infériorité, il montre ce qu’il y avait de moindre dans la loi, à ceux qui désirent être parfaits, parce qu’il n’est pas venu abolir la loi, mais l’accomplir. A cet accomplissement, assurément appartient ce qui est ajouté ici dans la suite du texte : Va, vends tout ce que tu possèdes, et donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux; puis, viens et suis-moi. Quiconque veut être parfait doit vendre ce qu’il a, et non pas le vendre en partie, comme Ananie et Saphire, mais tout vendre, et quand il aura tout vendu, tout donner aux pauvres et se préparer ainsi un trésor dans le royaume des cieux. Et cela ne suffit pas encore à la perfection, à moins qu’après avoir méprisé les richesses, on suive le Seigneur, c’est-à-dire, à moins qu’après avoir abandonné le mal, on fasse le bien. Car c’est plus facile de mépriser le monde que sa volonté propre. Beaucoup en abandonnant les richesses ne suivent pas le Seigneur. Mais celui-là suit le Seigneur, qui l’imite et marche sur ses traces. Car celui qui dit croire au Christ doit marcher comme le Christ a marché.