L'AME SEULE, AVEC DIEU SEUL

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InHocSignoVinces
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Re: L'AME SEULE, AVEC DIEU SEUL

Message par InHocSignoVinces »

et de trouver dans cette ouverture quelque consolation dans son affliction. Tantôt l’embarras et l’agitation des affaires jetent dans un tel accablement, qu’on n’est plus à soi ; tantôt des événemens tristes et des revers imprévus plongent le cœur dans un torrent d’amertume ; tantôt même des peines secrètes et intérieures qu’on ne peut presque confier qu’à soi-même, dévorent l’ame et la mettent comme hors d’elle-même.

C’est alors qu’un ami de confiance , à qui on peut faire part de ses peines, serait d’une grande ressource pour un cœur livré à son affliction. Mais , hélas ! cet ami fidèle , sincère et prudent , où le trouver ! En est-il beaucoup dans le monde à qui on puisse ouvrir son cœur avec cette confiance et cette assurance ?

Venez, ame affligée , c'est auprès de Votre Dieu que vous trouverez cette ressource et cette consolation : ouvrez-lui votre cœur tout entier : faites-lui part de vos peines ; représentez-lui le triste état où vous gémissez, et les flôts d’amertumes où vous êtes noyé. Effundite coram illo corda vestra. Il y sera sensible , il y prendra part , il s’intéresse à tout cè qui nous touche, et rien de ce qui vous regarde ne lui est étranger. Dieu de bonté et père des miséricordes par excellence , il ne se contentera pas d’écouter vos gémissements et vos peines, il les adoucira , il vous consolera , il vous sanctifiera par vos peines même. Vous étiez venu à lui plongé dans la douleur et dans l’amertume , et en vous retirant d’auprès de lui , vous porterez avec vous et dans vous la consolation , la force et la paix que vous auriez cherchée inutilement ailleurs. Ame affligée, qui que vous soyez , faites-en l’épreuve , et une douce expérience vous apprendra que votre Dieu est le véritable ami de votre cœur , et que ce n’est qu’auprès de lui que vous trouverez une solide consolation dans vos peines.

Mille fois je l’ai éprouvé , ô mon Dieu ! et je l’éprouve encore dans ce moment même , c’est une nouvelle grace que je reçois de votre infinie bonté , un nouveau motif de reconnaissance que je graverai à jamais dans mon coeur.

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InHocSignoVinces
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Re: L'AME SEULE, AVEC DIEU SEUL

Message par InHocSignoVinces »

Pleurer ses péchés.

Exitus aquarum deduxerunt oculi mei , quia non
custodierunt legem tuam.
Psal. 118.
Mes yeux ont versé des torrents de larmes, parce que
je ne n’ai pas observé votre sainte loi.




Quel plus juste sujet pourrais-je avoir de verser des larmes , ô mon
Dieu ! que le souvenir du mépris que j’ai fait de votre loi sainte? Que
les autres soient affligés et versent des pleurs sur les tristes événements
de la vie , sur le renversement de leur fortune , sur la perte des biens
de ce monde
; pour moi , ô mon Dieu ! je ne connais d’autre perte que
celle de votre grâce, et d’autre sujet de douleur que celui de vous avoir offensé.

C’est devant vous , c’est au pied de vos autels que je viens répandre mes larmes ;
que ne puis-je en verser avec tant d’abondance qu’elles puissent laver toutes mes iniquités !
Mais non, mon divin Rédempteur , ce n’est que dans votre sang qu’elles peuvent être lavées ;
elles sont si grandes , si multipliées , ces iniquités, que je serais accablé sous
leur poids , si je n’avais confiance en votre bonté, et si vos miséricordes
n’étaient au-dessus de toutes mes misères. Ce que je puis faire à présent ,
c’est de déplorer mes péchés dans l'amertume de mon ame ; c’est de vous demander
un cœur contrit et humilié ; c’est de vous promettre , avec le secours de votre sainte grâce,
de mourir plutôt mille fois que de retomber jamais dans les égaremens que je déplore :
ayez donc pitié de moi , ô mon Dieu ! et accordez-moi le pardon de mes péchés ,
dont je ne cesserai de gémir , qu’en cessant de vivre ; mes gémissemens même et mes larmes
seront ma consolation ; et pourrais-je en goûter d’autres , après le malheur que j’ai eu de vous offenser.


O Vierge sainte ! nous soupirons, nous gémissons dans cette vallée de larmes ! c’est la juste punition de nos
péchés. Daignez intercéder pour nous , et nous en obtenir le pardon ; à ce prix , nos larmes même nous
deviendront précieuses , nous deviendront salutaires , nous deviendront consolantes.


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Re: L'AME SEULE, AVEC DIEU SEUL

Message par InHocSignoVinces »

Prier Dieu de ne pas nous rejeter.

Ne proficias me à facie tua , et spiritum sanctum
tuum ne auferas à me
. Psal. 50.
Ne me rejetez pas de votre présence, et ne me privez
pas de votre esprit.



Quand je rappèle tous les crimes
que j’ai commis contre vous , ô mon
Dieu ! ô Dieu infiniment juste et infiniment
saint ! hélas ! que j’ai de sujets
de craindre que vous ne me rejetiez
de votre présence , et que vous
ne m’ôtiez l’assistance de votre divin
esprit. A la vue et au triste souvenir
de tant de péchés accumulés , de tant
de grâces méprisées , de tant de promesses
violées , de tant de chûtes réitérées,
quels justes sujets n’ai-je pas
de trembler !


Oui , mon Dieu , j’ai péché ,
griévement péché. Je suis indigne de pardon,
et digne de toute votre colère ,
je dois être puni , je le reconnais ;
punissez-moi donc , je le mérite; mais
ne me punissez pas de cette punition si
terrible. Otez-moi les biens , la liberté,
la santé , la vie même,
mais
ne me privez pas de l’assistance de
votre divin esprit.
Hélas ! que deviendrais-
je si vous me livriez à l’esprit
du monde, qui n’est qu'illusion et que
séduction, ou si vous m’abandonniez
à mon propre esprit, qui n’est qu’ignorance,
ténèbres et obscurité !
Ah ! je vous le dis ,
ô mon Dieu , avec tous les sentiments dont mon
aine est capable ; Ne proficias me à facie tua ,
et spiritum sanctum tuum ne auferas à me
:
toute autre punition , quelque grande,
quelque sévère qu’elle soit,
pourra m’etre salutaire :
mais l’éloignement
de votre présence et la soustraction
des lumières de votre divin esprit
seraient pour moi le plus grand des
malheurs , et ne pourraient me conduire
qu’au malheur éternel.


Je vous en conjure donc , ô mon Dieu ! et je
vous le demande en votre saint nom
et par vos miséricordes ; ne vous éloignez
pas de moi , et ne me rejetez pas
de votre présence , comme je l’ai mérité.

Exercez encore envers moi cette
grande miséricorde, qui sera toujours .
au-dessus de toutes nos misères.
C’est encore le temps du pardon , daignez
me l’accorder ; et là même où
avait abondé le péché , faites surabonder
et triompher votre grâce ;
je
la demande , je l’espère , bien résolu
de mourir plutôt que de jamais plus
en abuser.


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Re: L'AME SEULE, AVEC DIEU SEUL

Message par InHocSignoVinces »

Écouter la voix de Dieu.

Loquere , Domine , quia audit servus tuus, 1 . Reg. 3.
Parlez, Seigneur, parce que Votre serviteur écoute.



Parlez-moi, Seigneur, mon Dieu,
je suis ici pour vous écouter, et il n’est
que vous que je veuille entendre.
Non ,
que le monde ne me parle point , il
n’est que séduction et qu’erreur ; que
les hommes ne me parlent point,
ils ne sont qu’ignorance et aveuglement;
que ma raison elle-même sè
taise , laissée à elle-même , elle n’est
que ténèbres et obscurité.
Vous seul,
ô mon Dieu !
ô vérité éternelle ! pouvez
me faire entendre les vrais oracles
de la sagesse. Parlez et faites-moi
entendre cette voix divine qui ébranlé
les déserts , qui brise les cèdres
du Liban , qui éteint les flammes et
le feu des passions ;
car , hélas ! mon
coeur est plus stérile que les déserts
même ; dans sôn enflure il veut s’élever
comme ces cèdres du Liban; et d’ailleurs
il est sans cesse exposé aux flammes
ardentes de toutes les passions.
Quelle autre vôix que la vôtre pourrait
se faire entendre au milieu de cette
agitation et de ce tumulte de tant de
voix étrangères et criminelles ? Parlez-moi
donc , ô Dieu de vérité et de sainteté !
sonet vox tua in auribus meis. (Cant. 2.)
Je vous écouterai avec humilité,
sentant toute la profondeur de mon ignorance ;
je vous écouterai avec docilité , parce que c’est de
vous que je dois apprendre toute vérité;
je vous écouterai sur-tout avec un désir sincère
d’accomplir ce que vous aurez daigné m’enseigner :

sonet vox tua. Faites -moi entendre ces
parôles de salut et de vie, qui portent la
lumière dans les esprits , et l’onction
dans les coeurs : elle dirigera tous
mes pas , elle animera tous mes sentiments,
elle sanctifiera toute ma conduite.


J’écouterai le Seigneur mon Dieu ,
puisqu’il daigne encore me parler.

Il ne me parle que pour mon bonheur,
pourrais-je me refuser à sa voix ?


Parlez donc , Seigneur , vous serez
écouté , vous serez obéi , et j’ose ajouter ,
vous serez aimé. Ainsi soit-il à jamais.


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Re: L'AME SEULE, AVEC DIEU SEUL

Message par InHocSignoVinces »

Se donner en tout à Dieu.

Juravi et statui custodire judicia justitia tua. Ps, 1 18.
J'ai promis, et je suis résolu inviolablement d’observer
votre sainte loi.



Comblé de vos bienfaits , ô mon Dieu !
intérieurement touché de votre
grâce , et pénétré d'un désir sincère
de mon salut, je viens vous faire part
de la ferme résolution que j'ai formée
et du désir ardent que j’ai conçu. C’est
de me donner désormais tout à vous,
de n’user plus d’aucun ménagement,
ni avec le monde, ni avec moi-même :
mais d’observer jusqu’à la fin de mes
jours votre sainte loi, avec une fidélité
inviolable et constante.



Trop longtemps j’ai différé, j’ai balancé entre
le monde et vous; il est juste, il est
nécessaire que je sois enfin à vous sans
réserve et sans aucun partage : je connais
combien ces réserves et ces ménagements
sont indignes de vous, et doivent blesser
le coeur d’un Dieu jaloux, tel que vous êtes.

D’ailleurs, je comprends aussi tous les dangers qu’il
y a pour le salut, de vouloir ainsi
se ménager : se partager , et allier,
en quelque manière , le service de
Dieu avec celui du monde;
c’est pour
l’ordinaire le moyen de n’être ni à
l’un ni à l’autre. C’en est donc fait :
je serai à vous , ô mon Dieu ! je vous
donne mon coeur sans partage ; les
créatures n’y auront plus de part, elles
ne le méritent pas.
Hélas ! grand
Dieu ! c’est bien tard que je me donne
ainsi à vous ; peut-être n’ai-je plus que
bien peu de temps à vivre en ce monde,
et à réparer les infidélités de ma vie
passée ; mais enfin , tout le temps
qui me reste à respirer et à vivre,
je ne vivrai et ne respirerai désormais
que pour vous ; daignez agréer
ma résolution , la soutenir par le secours
de votre grâce , et la rendre
aussi constante qu’elle me paraît être
sincère.



Souverain auteur de mon être , si
vous daignez agréer la donation entière
que je vous fais de moi-même,
je regarderai ce jour comme le plus
heureux de ma vie, parce que je commencerai
à vivre uniquement pour vous.



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Re: L'AME SEULE, AVEC DIEU SEUL

Message par InHocSignoVinces »

La sainte volonté de Dieu en tout.

Fiat voluntas tua. Matth. 11.
Que votre volonté s’accomplisse.



C’est la prière que je ferai tous les
jours , et que je voudrais faire à tous
les instants de ma vie , ô mon Dieu !
Toute sorte de motifs ne nous engagent-
ils pas à conformer nôtre volonté
à la vôtre.



Quoi de plus juste ? votre volonté
est toujours sainte dans ses pensées ,
toujours éclairée dans ses vues , tou-
jours infaillible dans ses moyens.
La
nôtre, au contraire , est toujours
aveugle , incertaine , flottante , dé- '
fectueuse ;
et d’ailleurs dans le con-
cours des dèux volontés , celle de
Dieu et celle de la créature , n’est-
ce pas à celle de la créature à se
conformer à celle de Dieu ?



Quoi de plus nécessaire ? Dans
quels égaremens, dans quels dangers
et dans quels malheurs notre volonté
ne nous a-t elle pas souvent précipitée
dans le cours de la vie ?
Saint Bernard,
osait assurer que si parmi les hommes
il n’y avait point de volonté propre ,
il n'y aurait point d’enfer , parce qu’il
n’y aurait point de péché , n’y ayant
plus que la volonté de Dieu en tout.



Quoi de plus méritoire ? Si nous
avons un sacrifice à offrir à Dieu qui
lui soit agréable et qui soit selon soit
coeur , n’est-ce pas celui de notre volonté ?

Ce Dieu débouté nous a lais-
sé libres : et dans la main de notre
conseil, il ne veut point d’hommage
forcé ; c’est donc surtout par le sa-;
crifice de notre volonté que nous
pouvons lui plaire et acquérir quel-
que mérite à ses yeux.



Enfin, quoi de plus consolant même
pour nous que d’unir notre volonté à
celle de Dieu ! Quels fonds de paix ,
de repos , de douceur , de confiance
et d’assurance pour une ame , quand
elle sait se résigner , se conformer en
tout à la volonté de son Dieu !



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Re: L'AME SEULE, AVEC DIEU SEUL

Message par InHocSignoVinces »

Oui, mon Dieu, mon Seigneur, mon
souverain maître ! que votre sainte
et adorable volonté s’accomplisse à
jamais dans moi. Fiat, c’est ce que
je vous dirai dans tous les événemens
de la vie ; il en est souvent de bien
tristes , de bien extraordinaires , de
bien surprenans. On en est étonné ,
on en serait comme ébranlé , mais.
Dieu a ses vues ; adorons ses desseins.
Fiat. C’est ce que je vous dirai dans
toutes les peines et les affections de
mon ame. Que deviendrais-je si je ma
livrais à la tristesse de mes pensees, et
à l’amertume de mes sentimens ?
Dieu
sait pourquoi. Fiat.



C’est ce que je vous dirai dans tous
les dangers et tous les périls où je
pourrais être exposé. Si je n’avais cette
sainte pensée , je craindrais tout pour
ma vie , souvent même pour mon
salut. Mais j’absorbe toutes mes craintes
dans cette parole : Fiat.



C’est enfin ce que je vous dirai durant
tout le cours de ma vie , ô mon
Dieu ; mais c’est ce que je vous dirai
encore avec plus de confiance , d’assu-.
rance et de consolation à la mort : vous
demandez le sacrifice de ma vie. Fiat.
Elle est à vous , je vous l’offre dès à présent ,
votre sainte volonté s’accomplisse,
dans le temps et dans l’éternité.
Ainsi soit-il.



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Re: L'AME SEULE, AVEC DIEU SEUL

Message par InHocSignoVinces »

Humilité de coeur.

Discite à me, quia mitis sum et humilis corde.
Matth. 11.
Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur.



Il fallait , adorable Sauveur , que
cette vertu d’humilité fût bien précieuse
à vos yeux , et bien chère à votre
coeur , pour en avoir fait la première
leçon que vous avez apprise aux
Hommes en venant au monde , apprenez
de moi.
Eh quoi, Seigneur ? Non à
dominer les élémens , non à commander
aux flots de la mer , non à éclairer
les aveugles , à redresser les boiteux,
à ressusciter lês morts ;
mais apprenez
que je suis humble de coeur ; voilà la
grande science des saints que vous
nous apprenez.
Vous avez plus fait
encore , divin Rédempteur de nos
âmes ; non-seulement vous avez fait
de cette vertu votre première leçon ,
mais encore vous l’avez élevée au rang
même des béatitudes. Beati pauperes
spiritu :
Bienheureux les pauvres d’esprit ,
qui sont les vrais humbles.



Mais , hélas ! que cette précieuse
vertu que vous aviez tant à coeur est
bien peu goûtée et bien peu pratiquée
dans le monde ? Que voit-on , en effet,
parmi les hommes , qu’orgueil , que
présomption, qu’enflure d’esprit et de
coeur ? On veut dominer , on veut se
distinguer, on veut s’élever au-dessus
des autres. Un fond déplorable , un
fond détestable de vanité , de sensibilité ;
d’amour-propre , de complaisance
en soi-même , jalousie des préséances ,
envie du mérite des autres ,
entêtement de son propre sens , etc.



Hélas , mon Dieu ! j’ai peut-être
cru faire le portrait des autres , et j’ai
fait le mien trait pour trait ; malheureux
et orgueilleux que je suis ! ne sont-ce
pas les défauts où je tombe ; les
sentiments que je conçois et les vices
dont je suis coupable à vos yeux ?
Ver de terre , cendre et poussière !
quel est mon aveuglement et mon
crime ! mais dans ces sentiments , ô
mon adorable Sauveur ! comment oserai-
je me présenter au pied de votre
croix , théâtre de vos humiliations?
Comment oserai-je paraître à votre juge-
ment, théâtre de vos vengeances ?
Ne sais-je pas que vous résistez aux
superbes , et que vous donnez votre
grâce aux humbles ?
Apprenez-moi
donc cette vertu si chère , si précieuse,
si nécessaire ; et faites que je comprenne
enfin que qui n’a pas appris de
Vous à être humble , n’a encore rien
appris à votre école dans votre saint
évangile.



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Message par InHocSignoVinces »

Etat de tribulation et d'angoisses.

Tribulatio et angustia invenerunt me. Reg. 118.
Je suis dans la tribulation et dans les angoisses.



Les afflictions et les angoisses se sont
emparées de mon ame , ô mon Dieu !
et dans l’affliction et l’amertume où
mon coeur est plongé , je viens chercher
auprès de vous ma consolation et
ma force ; où pourrais-je la trouver hors
de vous et sans vous ? Les consolations
humaines , loin d’adoucir l’amertume
de mes peines, ne font que les aigrir
et les augmenter.
Il n’est que vous , ô
divin Sauveur , ô le Dieu des miséricordes ,
qui soyez touché de mes maux,
et qui puissiez y apporter un adoucissement.

Je ne vous en demande point la
délivrance , si ce n’est pas votre sainte
volonté que j’en sois délivré ; mais
je vous demande la grâce de les supporter
avec patience et avec résignation.
Vous nous avez invités vous-même
à venir à vous, quand nous serions
dans la peine et dans les souffrances ,
et vous nous avez promis de
nous soulager ; assuré par cette promesse ,
je viens à vous , daignez m’en
faire sentir l’infaillible vérité et les salutaires
effets. Déjà, ce me semble, je
commence à les éprouver ; au pied de
vos saints autels , je sens mon ârne
soulagée et ma douleur calmée.

O bonté de mon Dieu ! heureux ceux qui
adorent votre saint nom , et qui ont
recours à votre bonté ! Je vous en bénirai
à jamais ; et au milieu même de
mes afflictions, je ne cesserai de célébrer
vos infinies miséricordes. Affli-
gez-moi , frappez-moi ; s’il est dans
l’ordre de votre providence ; mais soutenez-
moi, sanctifiez -moi, sauvez-moi,
et donnez-moi toujours un asyle dans
le sein de votre miséricorde ; si vous
daignez m’y recevoir ; je ne craindrai
ni les tribulations , ni les persécutions,
ni les tourments, ni la mort, ni toutes les
puissances même de l’enfêr. Que peut-on
craindre dans le sein de son Dieu ?



1 .° Dans toutes mes afflictions , ma
première ressource sera toujours d’aller
à Dieu pour implorer son secours.


2.° Je me garderai bien de chercher
ma consolation auprès des mondains ;
loin d’adoucir mes peines , ils ne feraient
qu’en aigrir la douleur.


3.° Je m’unirai en esprit à toutes les
âmes souffrantes au pied de la croix,
pour unir de concert les nôtres à celles
de Jesus-Christ.


4-° Je penserai que par mes péchés
ayant mérité l’enfer , toutes les peines
de cette vie doivent me paroître
légères.



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Re: L'AME SEULE, AVEC DIEU SEUL

Message par InHocSignoVinces »

Recours à Dieu.

Domine , ad quem ibimus ? verba vitae aeternae habes. Joan. 6.
Seigneur , à qui irons-nous ? vous avez les paroles de la vie éternelle.



En paraissant devant vous , mon
Dieu, je fais une réflexion qui présente
dans moi une grande indigence ,
et dans vous une grande bonté. Est-il
possible que je ne viens jamais à vous
que pour vous demander , pour solliciter
sans cesse de nouvelles faveurs !


Quelle autre bonté que la vôtre ne serait
ou épuisée ou rebutée de tant de
demandes ? Je comprends tout ce que
cette réflexion pourrait me causer de
confusion et de crainte.


Mais enfin, mon Dieu, à qui faut-il
donc que j’aille , si je ne viens à
tous ! Que trouverai-je ailleurs , et
comment en serais-je reçu ? Je m’adresse
aux grands de la terre , et à
peine puis-je les aborder.
Vous êtes
toujours prêt à me recevoir , et jamais
vous ne faites essuyer de refus.


Dans mes besoins pressants, je m’adresse
aux hommes du monde : ils ont
le coeur serré , les mains fermées ,
et
auprès de vous je trouve toujours un
secours assuré.


Dans mes afflictions et mes peines ,
je vais chercher auprès des prétendus
amis quelque adoucissement ; ils ne
peuvent rien pour soulager mes maux,
souvent même ils y sont insensibles.
Je
viens a vous , et vous prenez part a
mon affliction ; vous me recevez avec
bonté, et je ne me retire jamais d’auprès
de vous qu’avec quelque consolation.



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