XVIe Centenaire du trépas de Saint Jérôme (Encyclique Spiritus Paraclitus)

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Abbé Zins
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Re: XVIe Centenaire du trépas de Saint Jérôme (Encyclique Spiritus Paraclitus)

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Extrait de la Lettre encyclique de Sa Sainteté Benoît XV du 15 septembre 1920
SPIRITUS PARACLITUS, à l’occasion du XVe centenaire du trépas de Saint Jérôme.


Saintes batailles spirituelles appuyées sur la Parole de Dieu :

Benoît XV a écrit :

Nous savons déjà, Vénérables Frères, quel profond respect, quel amour enthousiaste il portait à l’Eglise Romaine et à la Chaire de Pierre ; Nous savons avec quelle vigueur il livrait bataille aux ennemis de l’Eglise.

Applaudissant son jeune compagnon d’armes Augustin, qui soutenait les mêmes combats, et se félicitant de s’être comme lui attiré la fureur des hérétiques, il lui écrit :

« Honneur à ta bravoure ! Le monde entier a les yeux sur toi. Les Catholiques vénèrent et reconnaissent en toi le restaurateur de la foi des premiers jours, et, signe plus glorieux encore, tous les hérétiques te maudissent et me poursuivent avec toi d’une haine égale, jusqu’à nous tuer en désir, dans leur impuissance à nous immoler sous le glaive.» (Ep. 141 ; cf. Ep. 134)


Ce témoignage se trouve excellemment confirmé dans Sulpice-Sévère par Postumianus :

« Une lutte de tous les instants et un duel ininterrompu avec les méchants ont concentré sur Jérôme les haines des pervers.

En lui, les hérétiques haïssent celui qui ne cesse de les attaquer ; les clercs, celui qui leur reproche leur vie et leurs crimes.

Mais tous les hommes vertueux sans exception l’aiment et l’admirent.» (Postumianus, apud Sulp. Sev. Dial. 1,9)

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Abbé Zins
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Extrait de la Lettre encyclique de Sa Sainteté Benoît XV du 15 septembre 1920
SPIRITUS PARACLITUS, à l’occasion du XVe centenaire du trépas de Saint Jérôme.



Saintes batailles spirituelles appuyées sur la Parole de Dieu :

Benoît XV a écrit :
Cette haine des hérétiques et des méchants fit endurer à Jérôme bien de pénibles souffrances, surtout quand les Pélagiens se ruèrent sur le monastère de Bethléem et le mirent à sac ; mais il supporta d’une âme égale tous les mauvais traitements et tous les outrages et ne fut point découragé, prêt qu’il était à mourir pour la défense de la Foi Chrétienne :

« Ce qui fait ma joie, écrit-il à Apronius, c’est d’apprendre que mes enfants bataillent pour le Christ ; que Celui auquel nous croyons fortifie en nous ce zèle courageux, afin que nous soyons prêts à verser notre sang pour sa foi. ..

Les persécutions des hérétiques ont ruiné de fond en comble notre monastère quant à ses richesses matérielles, mais la Bonté du Christ le remplit de richesses spirituelles. Mieux vaut n’avoir que du pain à manger que de perdre la foi.» (Ep. 139)


S’il n’a jamais permis à l’erreur de se répandre impunément, il n’a pas mis un moindre zèle à s’élever en termes énergiques contre les mauvaises mœurs, voulant, dans la mesure de ses forces, « présenter » au Christ « une Eglise glorieuse, sans tache, sans ride ni rien de semblable, mais sainte et immaculée » (Eph. 5,27).

Quelle vigueur dans les reproches qu’il adresse à ceux qui profanaient par une vie coupable leur dignité sacerdotale !

Avec quelle éloquence il s’élève contre les mœurs païennes qui infectaient en grande partie la ville même de Rome !

Pour endiguer à tout prix ce débordement de tous les vices et de tous les crimes, il leur oppose l’excellence et la beauté des vertus chrétiennes, convaincu à juste titre qu’il n’est point de plus puissant préservatif contre le mal que l’amour des choses les plus pures ; il réclame instamment pour la jeunesse une éducation pieuse et honnête, engage par ses graves conseils les époux à mener une vie pure et sainte, insinue dans les âmes plus délicates le culte de la virginité, ne trouve pas assez d’éloges pour l’austère mais délicieuse contrainte de la vie intérieure, rappelle de toutes ses forces le premier précepte de la Religion Chrétienne — le commandement de la Charité alliée au travail, — dont l’observation devait arracher la société humaine aux bouleversements et lui rendre la tranquillité de l’ordre.

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Abbé Zins
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Extrait de la Lettre encyclique de Sa Sainteté Benoît XV du 15 septembre 1920
SPIRITUS PARACLITUS, à l’occasion du XVe centenaire du trépas de Saint Jérôme.



Saintes batailles spirituelles appuyées sur la Parole de Dieu :

Benoît XV a écrit :
Retenons cette belle parole qu’il disait à Saint Paulin à propos de la charité :

« Le véritable temple du Christ, c’est l’âme du fidèle : orne-le, ce sanctuaire, pare-le, déposes-y tes offrandes et reçois-y le Christ.

A quoi bon couvrir les murailles de pierres précieuses, si le Christ meurt de faim dans la personne du pauvre ? »
(Ep. 58)


Quant à la loi du travail, il la rappelait à tous avec une telle ardeur, par ses écrits et mieux encore par les exemples de toute sa vie, que Postumanius, après un séjour de six mois à Bethléem près de Jérôme, lui a rendu ce témoignage dans Sulpice-Sévère :

« On le trouve sans cesse tout à la lecture, tout entier plongé dans les livres : ni le jour ni la nuit il ne prend de repos ; toujours il lit ou écrit.» (Postumianus, apud Sulp. Sev. Dial. 1,9)

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Abbé Zins
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Extrait de la Lettre encyclique de Sa Sainteté Benoît XV du 15 septembre 1920
SPIRITUS PARACLITUS, à l’occasion du XVe centenaire du trépas de Saint Jérôme.



Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ Lui-même :

Benoît XV a écrit :
Par ailleurs, son brillant amour de l’Eglise s’exhale de ses commentaires, où il ne manque aucune occasion de célébrer l’Epouse du Christ. Citons, entre autres, ce passage du Commentaire du Prophète Aggée :

« On a vu accourir l’élite de toutes les nations et la gloire a rempli la Maison du Seigneur, c'est-à-dire l’Eglise du Dieu vivant, colonne et fondement de la vérité. ..

Ces métaux précieux donnent plus d’éclat à l’Eglise du Sauveur que jadis à la Synagogue ; c’est de ces pierres vivantes qu’est bâtie la Maison du Christ, et elle se couronna d’une paix éternelle.»
(In Ag. 2,1s)


En un autre passage, commentant Michée :

« Venez, montons vers la Maison du Seigneur : il faut monter si l’on veut arriver jusqu’au Christ et à la Maison du Dieu de Jacob, l’Eglise, Maison de Dieu, colonne et fondement de la vérité.» (In Mich. 4,1s)


Dans la préface enfin du Commentaire de Saint Matthieu :

« L’Eglise a été bâtie sur la pierre par une parole du Seigneur ; c’est elle que le Roi a fait introduire dans Sa chambre, et c’est à elle que par l’ouverture secrète Il a tendu la main.»


Comme c’est le cas pour les derniers extraits que nous avons cités, notre Docteur exalte généralement l’union intime du Seigneur avec l’Eglise.

Dès là qu’on ne peut séparer la Tête de Son Corps Mystique, l’amour de l’Eglise entraîne nécessairement l’amour du Christ, qui doit être regardé comme le fruit principal, et doux entre tous, de la science des Ecritures. Jérôme, de fait, était à ce point convaincu que cette connaissance du texte sacré est la voie ordinaire qui mène à la connaissance et à l’amour de Notre Seigneur, qu’il n’avait pas crainte d’affirmer :

« Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ lui-même.» (In Is., Prolog. ; in Ps. 72).

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Abbé Zins
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Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ Lui-même :

Benoît XV a écrit :

Il écrit dans le même sens à Sainte Paula :

« Comment pourrait-on vivre sans la science des Ecritures, à travers lesquelles on apprend à connaître le Christ Lui-même qui est la Vie des croyants ? » (Ep. 30)

C’est vers le Christ, en effet, que convergent, comme vers leur centre, toutes les pages des deux Testaments ; et, commentant le passage de l’Apocalypse où il est question du fleuve et de l’arbre de vie, Jérôme écrit notamment :

« Il n’y a qu’un fleuve qui sorte de sous le trône de Dieu, c’est la grâce du Saint-Esprit, et cette grâce du Saint-Esprit est renfermée dans les Saintes Ecritures, c’est-à-dire dans ce fleuve des Ecritures. Ce fleuve pourtant coule entre deux rives, qui sont l’Ancien et le Nouveau Testament, et sur chaque bord est planté un arbre qui est le Christ.» (In Ps. 1)

Rien d’étonnant dès lors que, dans ses pieuses méditations, Jérôme eût accoutumé de rapporter au Christ tout ce qu’il lisait dans les Livres Saints :

« Pour moi, quand je lis l’Evangile et que j’y rencontre des témoignages tirés de la Loi, des témoignages tirés des Prophètes, je ne considère que le Christ : si j’ai vu Moïse, si j’ai vu les Prophètes, c’était seulement pour comprendre ce qu’ils disent du Christ.

Quand, un jour, je serai entré dans la splendeur du Christ et que brillera à mes yeux Sa Lumière éblouissante à l’instar du soleil éclatant, je ne pourrai plus voir la lumière d’une lampe.

Allume une lampe en plein jour ; éclairera-t-elle ?

Quand luit le soleil, la lumière de la lampe s’évanouit ; de même, quand on jouit de la Présence du Christ, la Loi et les Prophètes disparaissent.

Je n’enlève rien à la gloire de la Loi et des Prophètes ; au contraire, je les loue d’être les annonciateurs du Christ.

Quant je lis la Loi et les Prophètes, mon but n’est point de m’en tenir à la Loi et aux Prophètes, mais par la Loi et les Prophètes, d’arriver jusqu’au Christ.»
(In Mc. 9,1-7)


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Abbé Zins
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Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ Lui-même :

Benoît XV a écrit :

Ainsi nous le voyons s’élever merveilleusement par le commentaire des Ecritures jusqu’à l’amour et à la connaissance du Seigneur Jésus et y trouver la perle précieuse dont parle l’Evangile :

« Il n’y a qu’une pierre précieuse entre toutes, la connaissance du Sauveur, le mystère de Sa Passion et le secret de Sa Résurrection.» (In Mt. 13,45)


L’amour qui le consumait pour le Christ l’amenait, pauvre et humble avec le Christ, à se libérer sans réserve de tous les liens des préoccupations terrestres, à ne chercher que le Christ, à se conduire par Son Esprit, à vivre avec Lui dans l’union la plus étroite, à frapper sa propre vie à l’effigie du Christ souffrant, à n’avoir pas de désir plus ardent que de souffrir avec le Christ et pour le Christ.

Ainsi s’explique ce qu’il écrivait au moment de s’embarquer, lorsque, Damase étant mort, des ennemis perfides qui le harcelaient de leurs vexations l’eurent fait s’éloigner de Rome :

« Certains peuvent me considérer comme un criminel, écrasé sous le fardeau de tous les forfaits, et ce n’est rien encore en comparaison de mes péchés ; tu as raison cependant de croire en ton âme à la vertu même des pécheurs. ..

Je rends grâces à mon Dieu de mériter la haine du monde. ..

Quelle partie de souffrances ai-je endurée, moi le soldat de la Croix ?

La calomnie m’a couvert de l’opprobre du crime : mais je sais qu’avec la mauvaise comme avec la bonne réputation on parvient au Royaume des Cieux.»
(Ep. 45)


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Abbé Zins
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Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ Lui-même :

Benoît XV a écrit :

Et voici en quels termes il exhortait la pieuse vierge Eustochium à supporter courageusement pour le Christ les souffrances de la vie présente :

« Grande est la souffrance, mais grande aussi est la récompense, à imiter les Martyrs, à imiter les Apôtres, à imiter le Christ. ..

Toutes ces souffrances que je viens d’énumérer paraîtront bien pénibles à qui n’aime pas le Christ ; celui, au contraire, qui considère toute la pompe du siècle comme une fange immonde, pour qui tout est vanité sous le soleil, qui ne veut s’enrichir que du Christ, qui s’associe à la mort et à la résurrection de son Seigneur et qui crucifie sa chair avec ses vices et ses convoitises, celui-là pourra redire en toute liberté :

Qui nous séparera de la Charité du Christ ? »
(Ep. 22)


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Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ Lui-même :

Benoît XV a écrit :

Jérôme goûtait donc des fruits très abondants dans la lecture des Livres Saints : c’est là qu’il puisait ces lumières intérieures qui le faisaient avancer toujours davantage dans la connaissance et l’amour du Christ ; là qu’il puisait cet esprit de prière dont il a si bien parlé dans ses écrits : là enfin qu’il acquérait cette admirable familiarité avec le Christ, dont les douceurs l’encourageaient à tendre sans relâche, par le rude sentier de la Croix, à la conquête de la palme de la victoire.

De même, l’élan de son cœur le portait sans cesse vers la très Sainte Eucharistie :

« Nul, en effet, n’est plus riche que celui qui porte le Corps du Seigneur dans une corbeille d’osier et Son Sang dans une ampoule.» (Ep. 125)


Il avait la même vénération affectueuse pour la Sainte Vierge, dont il défendit de toutes ses forces la virginité perpétuelle ; et la Mère de Dieu, idéal achevé de toutes les vertus, était le modèle qu’il proposait d’ordinaire aux épouses du Christ (Cf. Ep. 22).

Personne ne s’étonnera donc que les lieux de Palestine qu’avaient sanctifiés notre Rédempteur et Sa très Sainte Mère aient exercé un charme et un attrait si puissants sur Saint Jérôme.


Ses sentiments sur ce point se laissent deviner dans ce que ses disciples Paula et Eustochium écrivaient de Bethléem à Marcella :

« En quels termes et par quelle voix pouvons-nous te donner une idée de la grotte où naquit le Sauveur ?

Et la Crèche qui entendit Ses vagissements d’Enfant, le silence est plus digne d’elle que nos pauvres paroles. ..

Ne viendra-t-il donc pas, le jour où il nous sera donné de pénétrer dans la grotte du Sauveur, de pleurer au tombeau du Maître avec une sœur, d’y pleurer avec une mère ?

Puis de baiser le Bois de la Croix, et sur le mont des Oliviers de suivre en désir et en esprit le Christ dans Son Ascension ? »
(Ep. 46)


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Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ Lui-même :

Benoît XV a écrit :

Jérôme menait, loin de Rome, une vie plus pénible pour son corps ; mais le rappel de ses augustes souvenirs apportait à son âme tant de douceur qu’il s’écriait :

« Ah ! si Rome avait ce que possède Bethléem, plus humide pourtant que la cité romaine ! » (Ep. 54)

Le vœu du très saint exégète s’est réalisé autrement qu’il ne pensait, et Nous avons, Nous et tous les citoyens de Rome, sujet de nous en réjouir.

En effet, les restes du grand Docteur, déposés dans cette grotte qu’il avait si longtemps habitée et que la célèbre cité de David se faisait gloire autrefois de conserver, Rome a aujourd’hui le bonheur de les posséder dans la basilique de Sainte-Marie Majeure, où ils reposent à côté de la Crèche même du Sauveur.


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Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ Lui-même :

Benoît XV a écrit :

La voix s’est tue, dont l’écho parti du désert remplissait jadis le monde catholique tout entier ; mais, par ses écrits qui « brillent sur tout l’univers comme des lambeaux divins » (Cassian, De incarn. 7,26), Saint Jérôme parle encore.

Il proclame l’excellence, l’intégrité et la véracité historique des Ecritures, les doux fruits qu’on goûte à les lire et méditer.

Il proclame pour tous les enfants de l’Eglise la nécessité de retourner à une vie digne du nom de Chrétien et de se préserver de la contagion des mœurs païennes que notre époque semble avoir presque entièrement rétablies.

Il proclame que la Chaire de Pierre, grâce surtout, à la piété filiale et au zèle des Italiens, à qui le ciel a donné de la posséder dans leurs frontières, doit jouir de l’honneur et de la liberté absolument indispensables à la dignité et à l’exercice même de la Charge Apostolique.

Il proclame, pour les Nations Chrétiennes qui ont eu le malheur de se séparer de l’Eglise, le devoir de revenir à leur Mère, en qui repose toute espérance du salut éternel. Dieu fasse que cet appel soit entendu surtout par les Eglises orientales, qui depuis trop longtemps nourrissent des dispositions hostiles pour la Chaire de Pierre.

Alors qu’il vivait dans ces contrées et avait pour maîtres Grégoire de Nazianze et Didyme d’Alexandrie, Jérôme synthétisait dans cette formule devenue classique la doctrine des peuples orientaux de son époque :

« Quiconque ne se réfugie pas dans l’Arche de Noé sera englouti dans les flots du déluge.» (Ep. 15)

Ce fléau, aujourd’hui, si Dieu ne l’arrête, ne menace-t-il pas de détruire toutes les institutions humaines ?

Que reste-t-il debout, en effet, après la suppression de Dieu, auteur et conservateur de toutes choses ?

Qu'est-ce donc qui peut subsister après s’être séparé du Christ, qui est la Vie ?

Mais Celui qui jadis, à l’appel de Ses disciples, apaisa la mer en furie peut encore rendre à la société humaine bouleversée le bienfait si précieux de la paix.

Que Saint Jérôme attire cette faveur sur l’Eglise de Dieu, qu’il a aussi ardemment aimée que courageusement défendue contre tous les assauts de ses ennemis ; puisse son patronage nous obtenir que, toutes discordes apaisées, selon le vœu de Jésus-Christ, « il n’y ait plus qu’un troupeau et qu’un pasteur ».


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