Les Fils de l'Église en temps de crise par le Révérend Père Roger-Thomas Calmel, O.P.

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InHocSignoVinces
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Les Fils de l'Église en temps de crise par le Révérend Père Roger-Thomas Calmel, O.P.

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Les Fils de l'Église en temps de crise

par le Révérend Père Roger-Thomas Calmel, O.P.


(Prologue à l'Apologie pour l'Église Éternelle)


Les prélats qui occupent les postes les plus importants de l'Église, trompés par la grande chimère de leur propre désir de trouver des moyens faciles et infaillibles pour réaliser une fois pour toutes l'unité religieuse de l'humanité, travaillent à inventer une Église sans frontières dans laquelle tous les hommes, dispensés sans condition de renoncer au monde et à Satan, seront bientôt unis dans les liens d'amour fraternel. Les dogmes, les rites, la hiérarchie, la discipline, si l'on insiste, seraient tous repris de la première Église, mais tout serait dépourvu des garanties voulues par le Seigneur et spécifiées par la Tradition. De ce fait même, tout serait dépouillé de la vitalité catholique, c'est-à-dire de la grâce et de la sainteté. Les adeptes des croyances les plus diverses, et même ceux qui refusent d'en avoir, entreraient comme égaux, mais ils entreraient sur un pied d'égalité dans une église factice. Tel est l'effort actuel du prestigieux Maître du mensonge et de l'illusion. Voyez le chef-d'œuvre, d'inspiration maçonnique, auquel il confie ses serviteurs — prêtres infidèles promus comme théologiens éminents, évêques inconscients ou déloyaux, sinon apostats déguisés, rapidement élevés aux plus hautes distinctions et investis des plus hautes prélatures. Ils passent leur vie et perdent leur âme à construire une Église post-conciliaire sous l'étoile de Satan.

Les dogmes, affectés par le relativisme à cause de la nouvelle pratique pastorale qui refuse de condamner l'hérésie, ne proposent plus d'objet précis surnaturel. Par conséquent, pour les accepter, à supposer même que la notion signifie encore quelque chose dans ce cas, ni le consentement intellectuel ni la pureté du cœur ne sont requis.

Les sacrements sont mis à la portée de ceux qui ne croient pas ; presque rien n'empêche même les incroyants et les indignes de s'en approcher, jusqu'à ce que les nouveaux rites ecclésiastiques, par leur instabilité et leur fluidité, s'éloignent du signe sacramentel efficace en soi, fixé divinement par le Sauveur une fois pour toutes, "jusqu'à sa venue".

Quant à la hiérarchie, elle se dissout insensiblement dans le peuple de Dieu, dont elle tend à devenir une émanation démocratique, élue au suffrage universel pour une fonction provisoire.

Grâce à ces innovations sans précédent, leurs instigateurs se félicitent d'avoir abattu les barrières qui empêchaient d'entrer dans l'Église ceux qui, hier encore, dans la récente période anté-conciliaire, rejetaient les dogmes de l'Église, rejetaient les sacrements et défiaient la hiérarchie. Sans aucun doute, comme ils étaient compris avant le Concile, les dogmes, les sacrements, le gouvernement, une conversion intérieure nécessaire, donnèrent à l'Église l'aspect d'une ville fortifiéeJérusalem qui doit être construit comme une ville, (Ps. 121, 3) — aux portes bien gardées et aux remparts imprenables. Personne n'était autorisé à franchir le seuil sacré s'il ne s'était pas converti.

À SUIVRE...
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Révérend P. Roger-Thomas Calmel, priez pour nous !

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Montini, fils de p*** maudit, montre ton vrai visage, sale bête, fils de Satan, hérétique répugnant, apostat infernal, prédateur homosexuel, corrupteur des esprits, destructeur des âmes... sois anathème pour tous les siècles, monstre maléfique!!!
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InHocSignoVinces
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Re: Les Fils de l'Église en temps de crise par le Révérend Père Roger-Thomas Calmel, O.P.

Message par InHocSignoVinces »

Mais désormais, les choses ont changé sous nos yeux : doctrines, liturgie, vie intérieure ont été soumises à un traitement de dissolution si violent, universel et perfectionné qu'elles n'admettent plus la distinction entre catholiques et non-catholiques. Puisque oui et non, le défini et le définitif sont tenus pour dépassés, on se demande ce qui empêcherait les religions non chrétiennes elles-mêmes de faire partie de la nouvelle Église universelle, continuellement mise à jour par les interprétations œcuméniques.


On s'interroge à ce sujet, du moins si l'on accepte le point de vue que tant d'anciens Pères conciliaires, contournés par Vatican II, ont permis de leur imposer : forger un système jusque-là inconnu et un nouvel appareil pour gagner le monde sans être exposés à l'échec, ni à la souffrance, ni à la persécution, à commencer par relativiser le surnaturel. Mais ça ne veut rien dire, car :

- D'une part, Jésus-Christ a dit : Le serviteur n'est pas plus grand que son maître ; s'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre (Jean 15:20).

- D'autre part, le surnaturel n'est ni informe ni modifiable ; il est ferme et précis ; il présente un aspect déterminé ; il a une configuration accomplie et définitive ; depuis l'Incarnation du Verbe, depuis la Rédemption par la Croix et l'envoi du Saint-Esprit, le seul surnaturel qui existe est chrétien et catholique. Elle n'a pas de réalité, sauf en Jésus-Christ, la Vierge Marie et l’Église du Christ. C'est pourquoi, si l'on garde dans son âme le point de vue de l'Évangile de Jésus-Christ et des vingt premiers Conseils, on voit bien ce qui brise la chimère de l'unité œcuménique : le devoir de plier le genou devant le Fils d'homme, auteur et distributeur souverain du Salut mais seulement dans cette même Église qu'il établit.

A SUIVRE...
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