Une citation de Sa Sainteté le Pape Benoît XV sur le GLORIEUX Saint Jérôme très appropriée pour nos jours...

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InHocSignoVinces
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Une citation de Sa Sainteté le Pape Benoît XV sur le GLORIEUX Saint Jérôme très appropriée pour nos jours...

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Une citation de Sa Sainteté le Pape Benoît XV sur le GLORIEUX Saint Jérôme très appropriée pour nos jours...

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Aussi bien qu’en la grâce divine il s'en remet si pleinement à l’autorité de la tradition, qu’il peut affirmer avoir appris « tout ce qu'il sait, non par lui-même, c’est-à-dire à l’école du bien triste maître qu’est l’orgueil, mais auprès des illustres docteurs de l’Église » (Ep. 108, 26, 2) ; il avoue, en effet, que jamais il ne s’est fié à ses propres forces en matière de Sainte Écriture (Ad Domnionem et Rogatianum in I. Par. Præf.), et voici comment, dans une lettre à Théophile d’Alexandrie, il formule la loi suivant laquelle il avait ordonné sa vie et ses saints labeurs : « Sachez pourtant que nous n’avons rien plus à cœur que de sauvegarder les droits du christianisme, de ne rien changer au langage des Pères et de ne jamais perdre de vue cette foi romaine dont l’Apôtre fit l’éloge. » (Ep. 63, 2.)




À l’Église, maîtresse souveraine en la personne des Pontifes romains, Jérôme est dévoué et soumis de toute son âme. Et voici ce que, du désert de Syrie où il est en butte aux factions des hérétiques, il écrit au Pape Damase, voulant remettre au Siège apostolique la solution de la controverse des Orientaux sur le mystère de la Très Sainte Trinité : « J’ai donc cru bon de consulter la Chaire de Pierre et la foi glorifiée par l’Apôtre, demandant aujourd’hui la nourriture de mon âme là même où autrefois j’ai reçu les livrées du Christ. Ne voulant d’autre guide que le Christ, je me tiens en étroite communion avec Votre Béatitude, c'est-à-dire avec la Chaire de Pierre. Je sais que c’est sur cette pierre qu’est bâtie l’Église... Prononcez, je vous en conjure : si vous en décidez ainsi, je n’hésiterai pas à admettre trois hypostases ; si vous l’ordonnez, j’accepterai qu’une foi nouvelle remplace celle de Nicée et que, orthodoxes, nous nous servions des mêmes formules que les Ariens. » (Ep. 15, 1, 2, 4.) Enfin, dans la lettre suivante, il renouvelle cette très remarquable confession de sa foi : « En attendant, je crie à qui veut l’entendre : Je suis avec quiconque est uni à la Chaire de Pierre. » (Ep. 16, 2, 2.) Persévéramment fidèle, dans l’étude de l’Écriture, à cette règle de foi, il invoque ce seul argument pour réfuter une fausse interprétation du texte sacré : « Mais l’Église de Dieu n’admet point cette opinion » (In Dan. 3, 37) ; et voici les seuls mots par lesquels il récuse un livre apocryphe qu’avait invoqué contre lui l’hérétique Vigilantius : « Ce livre, je ne l’ai jamais lu. Quel besoin avons-nous donc de recourir à ce que l’Église ne reconnaît point ? » (Adv. Vigil. 6.) .





Un zèle si ardent à sauvegarder l’intégrité de la foi le jetait en des polémiques très véhémentes contre les enfants rebelles de l’Église, qu’il considérait comme ses ennemis personnels : « Il me suffira de répondre que jamais je n’ai épargné les hérétiques et que j’ai mis tout mon zèle à faire des ennemis de l’Église mes ennemis personnels » (Dial. c. Pelag., Prolog. 2) ; et dans une lettre à Rufin il écrit : « Il est un point sur lequel je ne pourrai être d’accord avec toi : épargner les hérétiques, ne pas me montrer catholique. » (Contra Ruf. 3, 43.) Cependant, attristé de leur défection, il les suppliait de revenir à leur Mère éplorée, source unique de salut (In Mich. 1, 10 ss.) ; et en faveur de ceux « qui étaient sortis de l’Église et avaient, abandonné la doctrine de l’Esprit-Saint pour suivre leur propre jugement », il demandait la grâce de revenir à Dieu de toute leur âme (In Is. I. 6, cap. 16, 1-5).




Vénérables Frères, s’il fut jamais nécessaire que tous les clercs et tous les fidèles s’imprègnent de l’esprit du grand Docteur, c’est surtout à notre époque, où de nombreux esprits se dressent avec une orgueilleuse opiniâtreté contre la souveraine autorité de la révélation divine et du magistère de l’Église. Vous savez, en effetLéon XIII nous en avertissait déjà,« quels hommes s’acharnent à cette lutte, à quels artifices ou à quelles armes ils ont recours ». Quel devoir urgent s’impose donc à vous de susciter pour cette cause sacrée des défenseurs le plus nombreux et le plus compétents possible : il leur faudra non seulement combattre ceux qui, niant tout ordre surnaturel, ne reconnaissent ni révélation ni inspiration divine, mais encore se mesurer avec ceux qui, assoiffés de nouveautés profanes, osent interpréter les Saintes Lettres comme un livre purement humain, rejettent les opinions reçues dans l’Église dès la plus haute antiquité., ou poussent le mépris de son magistère jusqu’à dédaigner, ensevelir sous le silence, ou même ramener à leur propre sens, en les dénaturant, soit sournoisement, soit avec effronterie, les Constitutions du Siège apostolique et les décrets de la Commission pontificale pour les études bibliques. Puissions-nous voir tous les catholiques suivre la règle d’or du saint Docteur et, dociles aux ordres de leur Mère, avoir la modestie de ne pas dépasser les limites, traditionnelles fixées par les Pères et approuvées par l’Église ! [...]



Spiritus Paraclitus, Lettre encyclique de Sa Sainteté le Pape Benoît XV
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