La "puissance sacramentelle" du coeur de l'homme

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Laetitia
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La "puissance sacramentelle" du coeur de l'homme

Message par Laetitia »

Voici, extrait textuellement du livre de l'abbé Bougaud un remarquable chapitre, propre à nous animer à une confiante prière.
L'abbé Bougaud dans [i]Le Christianisme et les temps présents[/i] a écrit : Qui peut dire les miséricordes de Dieu au lit de mort de ses enfants ? Là, dans ces ombres confuses de la dernière heure, où l'oeil de l'homme ne discerne plus rien, qui peut savoir ce qui se passe entre Dieu et une âme ? Quand l'âme erre sur les lèvres comme un léger souffle, déjà plus de la terre, pas encore du ciel, au moment où Dieu s'approche pour recueillir cette âme, qui peut dire ce qui se passe ? Une mère repousserait-elle son enfant même ingrat ? N'essaierait-elle pas tous les moyens de le ramener à elle ? Ne ferai-t-elle pas les premières et les dernières avances ? N'excèderait-elle même pas, et jusqu'au bout ne chercherai-t-elle pas à le sauver, malgré lui ? Or, Dieu est plus que mère.

Voyez ce qu'il a fait pour rendre la perte des âmes presque impossible. C'est peu de nous avoir enveloppés de cette grâce dont il est dit qu'elle nous prévient, qu'elle nous accompagne, qu'elle nous suit, qu'elle nous enveloppe et nous baigne comme un atmosphère; c'est peu d'avoir établi sept Sacrements, c'est-à-dire sept fleuves de lumière et de force qui arrosent la vie tout entière et chaque période de la vie : comme si ce n'était pas encore assez pour rassurer son coeur de père; voyez et adorez l'admirable invention de son amour.

Vous êtes dans une île déserte : vous êtes seul ; vous n'êtes pas baptisé : il n'y a là, pour vous donner le Sacrement de la régé­nération, ni un prêtre, ni un chrétien, ni un homme. Vous allez mourir. Serez-vous perdu ? Non. Vous avez un coeur, vous en tirez un seul acte, un acte de désir, un acte d'amour : vous voilà baptisé, régénéré, sauvé. Qui enseigne cela ? L'Eglise.

Vous êtes malade, déjà vous sentez que la mort étend sui vous ses ailes funèbres. Vous rappelez vos péchés, vos faiblesses, tel acte dont la conscience vous dit : Ceci, certainement, incontestablement, c'est mal. Le prêtre n'arrive pas pour recueillir votre aveu, l'offrir à Dieu et vous pardonner en son nom : Que faire ? Vous avez un coeur, vous en tirez un souffle, un cri, une larme, un regret, un acte d'amour, un seul ! Vous voilà absous, purifié, pardonné.

Vous êtes dans une église à l'heure où le saint Sacrifice de la Messe ne s'offre pas, où nul prêtre n'ouvre les portes du tabernacle : cependant vous avez faim et soif de Dieu : vous dites :

Comme un cerf altéré soupire après les sources d'eau vive, ainsi mon âme soupire après vous, ô mon Dieu ! Serez-vous privé du bonheur de la sainte communion ? Non. Vous avez un coeur, vous en tirez un acte d'amour, vous voilà communié. Qui dit cela ? L'Eglise. Et elle enseigne que cette communion de désir peut avoir une telle intensité, qu'elle égale, en résultat, la communion réelle, et que quelque fois elle la surpasse.

Ainsi, le coeur de l'homme a reçu de Dieu une sorte de puissance sacramentelle. Il baptise, il absout, il communie. Il produit tout seul les effets des Sacrements, et les remplace quand on ne peut pas les recevoir. Il est à lui seul toute la religion. Que dites-vous donc quelquefois, que nous damnons tout le monde ? Eh ! Vous voyez bien que nous ne pouvons damner personne. Cet homme qui va mourir, il blasphémait tout à l'heure; le prêtre est venu, il l'a repoussé ; le crucifix, il l'a écarté de la main. Cela a été son dernier mot, son dernier acte. Puis il est tombé dans les ténèbres, et dans ces derniers bégaiements que l'homme n'entend plus. Les secours de la religion ne pourront plus arriver jusqu'à son âme, désormais trop avancée dans les ombres de la mort. Mais il lui reste son coeur : et, pour être sauvé, pardonné, que faut-il ? Un simple acte d'amour, un seul désir, un seul regret, un seul mot : Mon Dieu, je vous aime ! Hommes aveugles, qui pleurez de désespoir autour de cette couche ! Pendant ce temps, peut-être, les anges emportent l'âme avec des cris de joie. Elle a été sauvée par le huitième Sacrement.

Cet homme qui vient de se suicider, oh ! Il a fait un crime affreux. L'Eglise se détourne avec horreur de ses restes mutilés, et elle fait bien. Mais enseigne-t-elle qu'il est certainement perdu sans ressources ? Non, certes : car qui sait ce qu'à fait son âme au moment où elle partit, blessée, de ce monde ? Qui sait ce qu'elle a vu à la lueur du coup qui l'a tuée, qu'elle révélation lui a apportée la décharge de l'arme à feu ? Elle a eu bien peu de temps ! Direz-vous. Eh ! Que fait le temps ici ? Un mot, un cri, un regard, un élan, c'est assez pour qu'elle sorte purifiée de ce monde…

Elévation :

Ah ! Sans doute, Seigneur si l'on comptait sur ces miséricordes de la fin, au lieu de vous servir pendant la vie, ce serait à la fois tenter et outrager votre Providence. Vous les réservez, ces bontés, à ceux qui ont eu moins de secours, qui se sont trouvés plus exposés ; en ce moment vous leur rendez ce que vous avez distribué à d'autres au courant des années. De ces consolantes pensées je ne tirerais donc pas pour moi-même un motif d'attiédissement et de présomption, mais une grande espérance pour tant d'âmes peut-être, dont la mort sans préparation m'avait laissé un chagrin mortel au cœur, et comme un désespoir. Oui, mon Dieu, vous êtes bien le père tendre, aimant, vigilant, indulgent, le père par excellence. Et comment passer un instant, un seul, sans vous aimer de toute la force d'un cœur aimant !

Ne trouvez-vous pas que cet extrait est propice à rendre espoir à beaucoup d'âmes, tout particulièrement à notre époque…?
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Abbé Zins
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Re: La "puissance sacramentelle" du coeur de l'homme

Message par Abbé Zins »

Merci à Laetitia pour ce texte il est vrai à la fois à la limite du vrai et du faux, et par cela dangereux, mais heureusement tempéré dans le bon sens par l'élévation qui le suit ; pouvant pousser en une très nocive présomption et par là à un relâchement téméraire, mais propre à éviter l'écueil fatal du désespoir et par là fort consolant, surtout en notre situation actuelle !

Il est notamment fondé sur la doctrine exposée lors du Saint Concile de Trente sur la nécessité des Sacrements, SALTEM IN VOTO précise-t-il, au moins en désir, quand on n'a pas la possibilité de les recevoir tant validement que licitement.

Il serait bon de le compléter et préciser par les textes très consolants et très équilibrés de M. l'Abbé Demaris au XVIIIe S. sur la privation involontaire des Sacrements pour la Confession de la Foi refusant comme il se doit de les recevoir de façon illicite de mains schismatiques ou autres, et du R.P. Derély au XXe S. sur la communion spirituelle.
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Sursum Corda
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Re: La "puissance sacramentelle" du coeur de l'homme

Message par Sursum Corda »

Avec ça au moins, vous ne vous ferez pas traiter de ''feeneyiste''...
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Laetitia
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Re: La "puissance sacramentelle" du coeur de l'homme

Message par Laetitia »

Sursum Corda a écrit : sam. 04 sept. 2021 22:11 Avec ça au moins, vous ne vous ferez pas traiter de ''feeneyiste''...

 J'avoue ne pas bien comprendre la subtilité de votre message ...

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InHocSignoVinces
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Re: La "puissance sacramentelle" du coeur de l'homme

Message par InHocSignoVinces »

Laetitia a écrit : dim. 05 sept. 2021 14:45
Sursum Corda a écrit : sam. 04 sept. 2021 22:11 Avec ça au moins, vous ne vous ferez pas traiter de ''feeneyiste''...

 J'avoue ne pas bien comprendre la subtilité de votre message ...

Bonsoir, chère Laetitia.

Je pense qu'il fait référence à l'hérétique P. Leonard Feeney, qui a été excommunié par Pie XII pour avoir nié le baptême de sang et de désir.

Oui, c'est un texte encourageant en ajoutant les précisions très importantes de Mons. l'abbé Zins.

Bonne et sainte nuit.
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Laetitia
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Re: La "puissance sacramentelle" du coeur de l'homme

Message par Laetitia »

InHocSignoVinces a écrit : mar. 07 sept. 2021 21:03
Laetitia a écrit : dim. 05 sept. 2021 14:45
Sursum Corda a écrit : sam. 04 sept. 2021 22:11 Avec ça au moins, vous ne vous ferez pas traiter de ''feeneyiste''...

 J'avoue ne pas bien comprendre la subtilité de votre message ...

Bonsoir, chère Laetitia.

Je pense qu'il fait référence à l'hérétique P. Leonard Feeney, qui a été excommunié par Pie XII pour avoir nié le baptême de sang et de désir.

Oui, c'est un texte encourageant en ajoutant les précisions très importantes de Mons. l'abbé Zins.

Bonne et sainte nuit.
Merci bien pour votre remarque.
A propos des précisions de Monsieur l'Abbé :
Abbé Zins a écrit : sam. 02 déc. 2006 13:18 Il serait bon de le compléter et préciser par les textes très consolants et très équilibrés de M. l'Abbé Demaris au XVIIIe S. sur la privation involontaire des Sacrements pour la Confession de la Foi refusant comme il se doit de les recevoir de façon illicite de mains schismatiques ou autres, et du R.P. Derély au XXe S. sur la communion spirituelle.

Le texte de l'abbé Demaris se trouve dans Doctrine et Débats : Ligne de conduite pour notre temps par l'abbé Demaris .
Quant à la plaquette du R.P. Derely sur la Communion Spirituelle, il semble qu'elle n'ait pas encore été publiée sur la tribune. En voici le début dans la session sur la Prière.
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Sursum Corda
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Re: La "puissance sacramentelle" du coeur de l'homme

Message par Sursum Corda »

C' est plus compliqué que ça, Feeney s' est fait détruire par Mgr Cushing, lequel a été nommé cardinal peu après par Roncali himself, ce qui est un indice énorme. Tapez ''archbishop richard cushing boston'' et voyez sa face de démon.
Quand à l' entourage de Pie XII, plus que douteux.
Ensuite, Feeney croyait que les cathécumènes morts sans Baptême pouvait être sauvés par le dit baptême de désir, ce qui est faux.
Je sais bien j' aurais beau copier/coller des heures de magistère sur le sujet, vous n' en voudriez pas.
Aussi j' ai déjà entendu les ''arguments'' type for-interne/externe pour des âmes qui ne seraient aucunement incorporées, merci. D' ailleurs c' était ceux de feu Mgr Lefevre. Et pareil pour tous les druides auto-proclamés de France et de Navarre, lesquels aboient comme des chiens enragés à la moindre allusion à ''extra ecclesiam nulla salus''. Le dernier à s' être couché, c' est Marchiset.
PS1: pour votre gouverne, sachez que ''monsieur'' est un titre réservé aux Saints et au Pape, même wikipédia est au courant.
PS2: je suis un homme marié, merci à la gente féminine de ne pas me répondre.
Bien à vous.
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Abbé Zins
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Re: La "puissance sacramentelle" du coeur de l'homme

Message par Abbé Zins »

Sursum Corda a écrit : mer. 15 sept. 2021 22:30 C' est plus compliqué que ça, Feeney s' est fait détruire par Mgr Cushing, lequel a été nommé cardinal peu après par Roncali himself, ce qui est un indice énorme. Tapez ''archbishop richard cushing boston'' et voyez sa face de démon.
Quand à l' entourage de Pie XII, plus que douteux.
Ensuite, Feeney croyait que les cathécumènes morts sans Baptême pouvait être sauvés par le dit baptême de désir, ce qui est faux.
Je sais bien j' aurais beau copier/coller des heures de magistère sur le sujet, vous n' en voudriez pas.
Aussi j' ai déjà entendu les ''arguments'' type for-interne/externe pour des âmes qui ne seraient aucunement incorporées, merci. D' ailleurs c' était ceux de feu Mgr Lefevre. Et pareil pour tous les druides auto-proclamés de France et de Navarre, lesquels aboient comme des chiens enragés à la moindre allusion à ''extra ecclesiam nulla salus''. Le dernier à s' être couché, c' est Marchiset.
PS1: pour votre gouverne, sachez que ''monsieur'' est un titre réservé aux Saints et au Pape, même wikipédia est au courant.
PS2: je suis un homme marié, merci à la gente féminine de ne pas me répondre.
Bien à vous.
Monsieur,

Vos deux post-scriptum étalent aux yeux de tous le ton d’un orgueil pédant, allant jusqu’à prétendre remettre en cause les usages les plus communs parmi les gens bien élevés, fort éloigné du pseudo dont vous vous êtes dès lors affublé sans correspondance avec votre présente attitude.

Le second est en outre d’un ridicule aussi grotesque que la prétention précédente d’aller à l’encontre de la doctrine commune de l’Eglise et de prendre pareillement de haut ceux qui s’y conforment.

Comme beaucoup, vous semblez ne pas même avoir l’idée de ce célèbre adage : Les exceptions confirment la règle, bien loin de l’infirmer.

Si seul un signe physique ou un caractère sacramentel peut sauver, et non l’adhésion interne à ce qu’il signifie, vous nous expliquerez comment “la gente féminine” de l’Ancien Testament, ne pouvant recevoir la circoncision et pour cause, pouvait être sauvée ?

Et quid de Adam, Noé, Sem ou Melchisédech vivant avant le signe de l’adhésion à Dieu demandé par Dieu seulement à partir d’Abraham ?

Et quid des explications de Saint Paul (Rom. 2,25-29 ; 4,10s ; Gal. ch. 3 ; 5,6 ; Col. 2,11 ; Hb. ch. 11) à ce sujet ?


Les multiples textes d’autorité rappelant la nécessité du Baptême d’eau comme canal ordinaire de la grâce pour être sauvé, nous sont connus.

Inutile, donc, en effet, de les étaler, pour rappeler cette loi et nécessité commune.


C’est Dieu qui sauve (Rom. 3,30), et Lui seul.

Ordinairement par les canaux ordinaires de la grâce ; exceptionnellement, en dehors de ces canaux ordinaires qui ne lient point Sa Toute-Puissance, « puisque le bras du Seigneur n’est pas raccourci pour sauver » (Isaïe 59,1).

Qu'il daigne vous prendre en pitié et vous ramener à la Vérité sur ce point.
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Sursum Corda
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Re: La "puissance sacramentelle" du coeur de l'homme

Message par Sursum Corda »

Merci mais je ne suis pas ''monsieur'' je ne suis pas un Saint ni le Pape, ni même le cadet du Roi. Je ne suis rien, à peine un serviteur inutile.
''Orgueil pédant'', ''grotesque ridicule'': si selon vous j' ai besoin d' aide, pourquoi m' insulter ou du moins tenter de me rabaisser ? Jean 18 23
Jésus lui dit: Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?
Croyez-vous que ça puisse bien me disposer à entendre quelque chose éventuellement ? Vous finissez en souhaitant que Dieu m' éclaire, permettez-moi de douter de vos réelles intentions.
Je ne discute pas avec les femmes sur internet, point. Et rarement avec les hommes, au demeurant.
Rien sur le fond pour ce qui est de l' affaire Feeney. Vous semblez juste vexé par mon approche. Peut-être avez vous pris l' habitude d' être celui qui répond sans prendre de gants, à l' exclusion des autres.
Vous êtes donc des gens bien éduqués et vous mordez à l' hameçon d' un pauvre bougre pour lequel vous n' avez strictement aucune considération, alors que vous vous posez généralement en enseignant généreux.
Ce milieu dit-''tradi'' me répugne, par son hypocrisie et sa lâcheté, comme il répugne à la plupart des convertis sortis des bas-fonds et qui se retrouvent très vite seuls dans leur coin parcequ' ils n' ont pas les ''bonnes manières''. Comme une machine à faire perdre la Foi.
Je n' attends plus rien de vous, ni d' aucun de vos confrères. Quoique de vous, je n' aurais pas attendu bien longtemps. Les désillusions ne sont jamais bien agréables à digérer, mais si Dieu veut bien me donner la force et le courage de supporter toutes les peines qu' il Lui plaira de m' envoyer...
PS3: Orgueilleux je le suis, qui croira me l' apprendre ? De toute façon qui peut prétendre à être humble devant Dieu ?
Mea maxima culpa.

Haut les coeurs.


Bien à vous.
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Abbé Zins
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Re: La "puissance sacramentelle" du coeur de l'homme

Message par Abbé Zins »

Sursum Corda a écrit : jeu. 16 sept. 2021 22:55 Merci mais je ne suis pas ''monsieur'' je ne suis pas un Saint ni le Pape, ni même le cadet du Roi. Je ne suis rien, à peine un serviteur inutile.
''Orgueil pédant'', ''grotesque ridicule'': si selon vous j' ai besoin d' aide, pourquoi m' insulter ou du moins tenter de me rabaisser ? Jean 18 23
Jésus lui dit: Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?
Croyez-vous que ça puisse bien me disposer à entendre quelque chose éventuellement ? Vous finissez en souhaitant que Dieu m' éclaire, permettez-moi de douter de vos réelles intentions.
Je ne discute pas avec les femmes sur internet, point. Et rarement avec les hommes, au demeurant.
Rien sur le fond pour ce qui est de l' affaire Feeney. Vous semblez juste vexé par mon approche. Peut-être avez vous pris l' habitude d' être celui qui répond sans prendre de gants, à l' exclusion des autres.
Vous êtes donc des gens bien éduqués et vous mordez à l' hameçon d' un pauvre bougre pour lequel vous n' avez strictement aucune considération, alors que vous vous posez généralement en enseignant généreux.
Ce milieu dit-''tradi'' me répugne, par son hypocrisie et sa lâcheté, comme il répugne à la plupart des convertis sortis des bas-fonds et qui se retrouvent très vite seuls dans leur coin parcequ' ils n' ont pas les ''bonnes manières''. Comme une machine à faire perdre la Foi.
Je n' attends plus rien de vous, ni d' aucun de vos confrères. Quoique de vous, je n' aurais pas attendu bien longtemps. Les désillusions ne sont jamais bien agréables à digérer, mais si Dieu veut bien me donner la force et le courage de supporter toutes les peines qu' il Lui plaira de m' envoyer...
PS3: Orgueilleux je le suis, qui croira me l' apprendre ? De toute façon qui peut prétendre à être humble devant Dieu ?
Mea maxima culpa.

Haut les coeurs.


Bien à vous.

Voilà une manière bien pratique de fuir le fond de la question en se drapant en sa supposée dignité, et en continuant à rabaisser autrui tout en ne supportant pas de l’être soi-même.

Ne vous arrêter et fixer que sur ce qui a mortifié votre amour-propre, qui n’avait pourtant pas ménagé celui des autres : “druides auto-proclamés”, “lesquels aboient comme des chiens enragés”, “Le dernier à s'être couché, c'est Marchiset”, “ne me faites surtout pas à moi ce que je fais aux autres”, pas vrai ? faites ce que je dis et pas ce que je fais, n’est-ce pas ? Faut-il vous appliquer de surcroît ce que vous écrivez ? : “Vous semblez juste vexé par mon approche” ; ne vous arrêter donc qu’à cela, vous permet de fuir en paraissant continuer à faire la leçon à autrui : “Rien sur le fond pour ce qui est de l' affaire Feeney” ?

Et ceci ? :
Abbé Zins a écrit :

« Comme beaucoup, vous semblez ne pas même avoir l’idée de ce célèbre adage : Les exceptions confirment la règle, bien loin de l’infirmer.

Si seul un signe physique ou un caractère sacramentel peut sauver, et non l’adhésion interne à ce qu’il signifie, vous nous expliquerez comment “la gente féminine” de l’Ancien Testament, ne pouvant recevoir la circoncision et pour cause, pouvait être sauvée ?

Et quid de Adam, Noé, Sem ou Melchisédech vivant avant le signe de l’adhésion à Dieu demandé par Dieu seulement à partir d’Abraham ?

Et quid des explications de Saint Paul (Rom. 2,25-29 ; 4,10s ; Gal. ch. 3 ; 5,6 ; Col. 2,11 ; Hb. ch. 11) à ce sujet ?

Les multiples textes d’autorité rappelant la nécessité du Baptême d’eau comme canal ordinaire de la grâce pour être sauvé, nous sont connus. Inutile, donc, en effet, de les étaler, pour rappeler cette loi et nécessité commune.

C’est Dieu qui sauve (Rom. 3,30), et Lui seul. Ordinairement par les canaux ordinaires de la grâce ; exceptionnellement, en dehors de ces canaux ordinaires qui ne lient point Sa Toute-Puissance, « puisque le bras du Seigneur n’est pas raccourci pour sauver » (Isaïe 59,1).»


à savoir les 3/4 de ma réponse, ne concernant plus votre petite personne, mais précisément le fond de la question.

Sursum Corda a écrit : « Jésus lui dit : Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal ».
Vous tournez rien moins que le dos à la doctrine de l’Eglise. Si vous mainteniez, vous seriez concerné par cet anathème, qui rappelle à la fois la règle commune et l’exception :
Concile de Trente a écrit :

« 4. Si quelqu'un dit que les sacrements de la nouvelle Loi ne sont point nécessaires au salut, mais superflus,

et que sans eux ou sans les désirer

les hommes reçoivent de Dieu par la seule foi la grâce de la justification,

même si tous ne sont pas nécessaires à chacun : qu'il soit anathème.»

(Concile de Trente, canons sur les sacrements)



« 4. Si quis dixerit, sacramenta novae Legis non esse ad salutem necessaria, sed superflua, et sine eis aut eorum voto per solam fidem homines a Deo gratiam justificationis adipisci, licet omnia singulis necessaria non sint : anathema sit.»


Et pour éviter d’avance les échappatoires, auxquels 40 ans de controverse ne m’ont que trop habitué de la part de ceux ne voulant pas admettre la Vérité, voici l’explicitation de cette exception indiquée on ne peut plus expressément dans le Catéchisme édité sous l’autorité de ce même Concile et des Papes, et dont la rédaction était en outre dirigée par Saint Charles Borromée :

Catéchisme du Concile de Trente a écrit :
« Quant aux adultes qui ont le parfait usage de leur raison, et qui sont nés de parents infidèles, la conduite à tenir est toute différente. Selon la coutume de la primitive Eglise, il faut les instruire d'abord des vérités de la Foi chrétienne, et puis les exhorter, les exciter, les inviter avec la plus grande ardeur à l'embrasser. S'ils se convertissent au Seigneur, on les avertira de ne pas différer à recevoir le Baptême au-delà du temps prescrit par l'Eglise. Car il est écrit : ne tardez pas à vous convertir au Seigneur, et ne différez pas de jour en jour (Eccl. 5,8).

Il faut leur apprendre que la conversion complète ne se trouve que dans la régénération baptismale. Que plus ils viendront tard au Baptême, plus longtemps aussi ils demeureront privés de l'usage et de la grâce des autres Sacrements, qui sont l'âme en quelque sorte, de toute la Religion Chrétienne, puisque le Baptême seul ouvre les portes qui conduisent jusqu'à eux ; enfin qu'ils renonceraient également aux avantages immenses que ce premier Sacrement renferme. C'est qu'en effet l'eau salutaire du Baptême efface et détruit les taches et les souillures de tous les péchés commis auparavant, en même temps qu'elle orne notre âme de cette Grâce divine dont le secours et la force nous font désormais éviter le mal et conserver la justice et l'innocence, deux choses dans lesquelles se résume toute la Vie chrétienne, comme il est facile de le voir.

Malgré cela l'Eglise n'est pas dans l'usage de donner le Baptême aux adultes aussitôt après leur conversion. Elle veut au contraire qu'on le diffère un certain temps.

Ce retard n'entraîne point pour eux les dangers qui menacent les enfants, ainsi que nous l'avons dit plus haut. Comme ils ont l'usage de la raison, le désir et la résolution de recevoir le Baptême, joints au repentir de leurs péchés, leur suffiraient pour arriver à la grâce et à la justification, si quelque accident soudain les empêchait de se purifier dans les Fonts salutaires.

Au contraire, ces retards ont bien leur utilité. Puisque l'Eglise est chargée de veiller, et avec la plus grande sollicitude, à ce que personne ne s'approche de ce Sacrement par un esprit de dissimulation et d'hypocrisie, elle connaît et apprécie mieux, en différant le Baptême, la sincérité de ceux qui le demandent. Voilà pourquoi les anciens Conciles avaient décrété que les Juifs, qui se convertiraient à la Foi Catholique, resteraient pendant plusieurs mois au rang de simples Catéchumènes, avant d'être admis à recevoir le Baptême.

D'un autre côté ce retard permet d'instruire les Adultes d'une manière plus parfaite des règles de la Vie Chrétienne, et des principes de la Foi dont ils doivent faire profession. Enfin on rend à ce Sacrement tout l'honneur qu'il mérite, en le recevant d'une manière solennelle, et avec les cérémonies de l'Eglise, aux fêtes de Pâques et de la Pentecôte.

Cependant il y a quelquefois des raisons graves et même nécessaires de ne pas différer le Baptême aux Adultes, par exemple s'ils se trouvent en danger de mort, ou s'ils sont parfaitement instruits des Mystères de la Foi. C'est ce que firent Saint Philippe et le prince des Apôtres. Saint Philippe baptisa le serviteur de la reine d'Éthiopie, et Saint Pierre le centurion Corneille, l'un et l'autre sans aucun retard, et dès qu'ils eurent déclaré qu'ils étaient prêts à embrasser la Foi.»

(Catéchisme tridentin, ch. 16,1)


Il ne faut donc pas seulement tenir avec la Sainte Eglise la règle commune qu’Elle enseigne,

mais encore tenir avec la Sainte Eglise l’exception qu’Elle n’enseigne pas moins.



Que Dieu daigne vous prendre en pitié et vous ramener à la Vérité sur ce point.
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