Invalidité des nouveaux "sacres" conciliaires

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Abbé Zins
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Re: Invalidité des nouveaux "sacres" conciliaires

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Extrême pauvreté de la soi-disant “forme essentielle” de Botte- P 6 :


Quant à la soi-disant “forme essentielle” du NOE, non seulement elle n’exprime rien, ni explicitement ni implicitement, de ce qui est essentiel à l’épiscopat, mais encore elle est d’une extrême pauvreté !

Elle ne signifie, ni moins ni plus, que ce qui caractérise l’expression centrale de la pseudo forme anglicane solennellement déclarée invalide par le Pape Léon XIII, la simple demande de réception de l’Esprit-Saint : “Reçois l’Esprit-Saint.” !

Qui plus est, elle est même nettement inférieure à la pseudo forme anglicane revue et corrigée en 1662 :
“Accipe Spiritum Sanctum in officium et opus Episcopi in Ecclesia Dei, per impositionem manuum nostrarum jam tibi commissum. In Nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti..”
!

Laquelle nouvelle forme anglicane corrigée n’est pas plus valide que la précédente, non pas en soi, car, à prendre en une acception catholique les termes ajoutés qu’elle emploie, elle serait apte a la rendre telle, mais en fait, parce que ce sens catholique est expressément banni et de leur rite, et de leur doctrine, et de leurs conceptions protestantes de simple institution solennelle en un ministère de service public.
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Abbé Zins
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Inanité du recours au reste de la préface du NOE en prétendant y trouver l’essentiel qui ne se trouve point dans la “forme” pourtant déclarée telle :



De la même manière qu’en la bouche des anglicans les termes d’Evêque, d’épiscopat, de Souverain Prêtre ou Grand-Prêtre n’ont point le sens catholique que l’on peut en soi leur attribuer, de même en est-il dans le NOE où les volontaires soustractions, omissions et réduction à un sens expressément appauvrii les rende pareillement insuffisants et insignifiants, comme cela a été en partie montré plus haut et le sera de façon plus détaillée en notre livre en préparation.

Notons d’abord a ce sujet le très significatif aveu d’un protestant, cité par les bonshommes d’Avrillé eux-mêmes, vers la fin de leur article, en vue d’appuyer au moins quelque peu l’attitude pratique de non-acceptation ou non-utilisation de fait du NOE par ceux (de la FSSPX) qui les ordonnent actuellement :
" (Lettre d'Oscar Cullman a l’abbé Bruno Kleinheyer [de l'équipe fabricatrice du NOE ] du 19/3/1968 après 1ére utilisation du nouveau rite) :

"Je considère que l'ordination à l'occasion de la consécration de Mgr Hänggi est un très beau fruit des efforts du Concile en matière de liturgie. En tant que protestant, je peux dire seulement que je pouvais participer complètement à cette liturgie (mis à part quelques passages
[: sans doute la question relative a l'autorité papale rajoutée dans l’examen de l’ordinand sur la demande expresse du "S. Office"])
et que celle-ci pourrait être un exemple pour l'investiture de ministres protestants de l'Eglise." (p.115)

Malgré cela, les honteux défenseurs tradis de la subversion antiliturgique des modernistes “conciliaires” ajoutent aussitôt (p. 115s) :
"Par conséquent, rien ne permet d'affirmer que la Rome conciliaire a adopté ce nouveau rite par ce qu’elle partageait les idées des anglicans sur l'épiscopat et leur intention non catholique, même si le nouveau rite est plus facilement
[pas plus, mais ]
acceptable
[ à la différence du Rite Catholique que les anglicans rejettent !]
que l'ancien."
Quel aveuglement, malgré les aveux des ennemis cités par eux-mêmes !
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Abbé Zins
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Re: Invalidité des nouveaux "sacres" conciliaires

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Les ennemis de l’Eglise sont décidément plus clairvoyants que nombre des prétendus tradis, et se comprennent fort bien entre eux !

C’est ce que montre aussi un fait encore plus significatif, que ces seules paroles d’un protestant, qui les met en pratique et à exécution : la nouvelle cérémonie du NOE pourrait être un exemple pour l'investiture de ministres protestants de l'Eglise !

En effet, non seulement elle pourrait, mais est utilisée et sert effectivement pour l'investiture de ministres protestants !

Car la préface du rite du NOE est actuellement employé par des anglicans épiscopaliens américains pour l’investiture de leurs “ministres épiscopaux” !

Or, non seulement ce fait patent et hautement significatif n’éclaire pas plus les bonshommes d’Avrillé que cet aveu explicite de ce protestant, mais ces honteux défenseurs tradis de la subversion antiliturgique des modernistes “conciliaires” s’évertuent à le relativiser, voire à le présenter sous un jour favorable !

Ce qui les conduit à de faux présupposés et de dérisoires allégations :
"S'il se trouve que des anglicans ont adopté une liturgie semblable à celle de P 6, on peut en fournir diverses explications : les anglicans peuvent douter de leur rite.. et donc avoir le désir de recourir à un rite certainement valide."
Cette affirmation est dérisoire et n'a aucun sens. D'abord, car si les anglicans avaient un tel doute, ils se feraient aussi re-“sacrés” au moins sous condition ; ensuite, et surtout, car, pour eux, "invalide" ne veut rien dire.

Puisque les fonctions épiscopales ne sont pas considérées par eux comme celles d'un état consacré mais d'un service de fonctionnaires simplement délégués, ou selon l’expression du protestant précité, l'investiture de ministres.

Certaines remarques de Botte et de la revue de la Maison Dieu vont dans le même sens !

D’où l’absurdité du motif suivant, découlant du faux présupposé précédant, d’une prétendue "solution discrète pour reprendre un rite certainement valide".
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Autres éléments secondaires de la contre-argumentation avrillaise :



Après cette réfutation du seul argument de fond des bonshommes d’Avrillé pour la défense de la subversion antiliturgique du NOE,

à savoir certains points de ressemblances avec deux rites orientaux voilant des différences essentielles,

il nous restera principalement à analyser leur tentative quelque peu élaborée de réponse à un argument concernant la matière de la consécration épiscopale,

puis à faire des remarques en passant sur diverses autres de leurs allégations.
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Contre-argumentation avrillaise concernant la matière de la consécration épiscopale :



En dehors du faux présupposé de ressemblance-identité du NOE avec des rites orientaux, qui sert tant de donnée de base a leur pseudo-démonstration que de point d’appui à leurs allégations et tentatives de contre-argumentation,

il est un point ou les bonshommes d’Avrillé se sont appliqués davantage à raisonner en soi que par un a-priori entendu comme “indéniable”, c’est celui se rapportant à la matière de la consécration épiscopale.


Ils ont d’abord eu l’honnêteté de souligner la valeur en soi de cet argument d’un ancien séminariste de Zaitzkoffen, M. Thilo Stopka.

Laissons-les nous l’exposer :
"Dans le rite traditionnel le candidat à l’épiscopat se voit imposé (sic) le livre des Evangiles sur la nuque.
Puis a lieu l’imposition des mains (matière du sacrement), suivie de la préface consécratoire qui contient la forme du sacrement (les paroles consécratoires).

Dans le rite nouveau, l’imposition de l’Evangile a été modifiée et déplacée : elle se fait désormais sur la tête (et non plus sur la nuque), entre l’imposition des mains et la préface consécratoire (et non plus avant l’imposition des mains).


Cela entraîne, semble-t-il, une dissociation entre la matière et la forme, dissociation qui peut rendre le sacrement invalide :

dans le sacrement de baptême par exemple, si le prêtre versait l’eau en silence, puis ajoutait un autre rite (par exemple l’imposition du sel sur la langue), enfin prononçait les paroles (“Je te baptise, au nom du Père..”), le baptême serait invalide.


Une difficulté supplémentaire.. est que, dans le nouveau rite, le consécrateur prononce les paroles de la forme du sacrement les mains jointes.
Dans l’ancien (sic) rite, il les proférait les mains étendues devant la poitrine, ce qui prolongeait le rite de l’imposition des mains et manifestait l’union de la matière avec la forme." (p. 77).
Malheureusement, après ce louable exposé objectif, les “avrillais” sont une fois de plus allé chercher une tentative de “solution” et de défense de la subversion antiliturgiste du NOE chez son principal fabricateur, Dom Botte !

Et, une fois de plus, celui-ci les a entraînés en une habile échappatoire !
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Analysons-la de plus près.
"Commençons par voir comment les réformateurs (sic) expliquent le changement qu'ils ont opéré." (p. 110). Citant Botte (M.D. n° 98 p. 113) : .. "La premiere addition fut l’imposition du livre des Evangiles durant la prière d'ordination. C'était un usage ancien du patriarcat d'Antioche.. il fut pratiqué pour l’ordination du pape au témoignage du liber diurnus (N. 83 : édités ss 2 f. XL A et XL B) .. d'abord tenus par deux diacres.. puis par deux Evêques".
La malicieuse astuce de Botte, que nos “avrillais” n’ont sans doute pas vue mais dont ils participent de fait,

est de centrer tout ce point et d’attirer l’attention sur le fait que l’Evangéliaire soit appliqué sur la nuque ou sur la tête, par deux diacres ou par deux Evêques,

pour mieux édulcorer le fait déterminant qu’il soit placé ou porté avant l’imposition des mains,

ou interposé entre cette imposition et la forme consécratoire, comme une seconde matière, rompant ainsi l’union entre la vraie matière (l’imposition des mains) et la forme (la préface consécratoire) !


Ce qu’ils ont eux-mêmes exposé de l’explication de M. Stopka avec l’exemple parallèle qui rendrait un baptême invalide, montre la gravité de la question !

Laissant au livre en préparation de la traiter plus a fond, nous nous en tiendrons ici,

en cette réfutation des honteux défenseurs tradis de la subversion antiliturgique des modernistes “conciliaires”,

à souligner la légèreté de leur manière d’argumenter en la matière, et la part de déficience ou de malhonnêteté dans leurs recours aux sources et leur façon de les présenter faussement.
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Re: Invalidité des nouveaux "sacres" conciliaires

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Légèreté et déficiences de la contre-argumentation avrillaise :



Se basant ensuite sur quelques lignes du Liber diurnus fournissant de légers indices très imprécis,

le rédacteur d’Avrillais en déduit, avec une surprenante légèreté que la force d’affirmation ne corrige point mais aggrave,

puisqu’il présente dès lors pour certain ce qui ne pourrait être qu’une invraisemblable possibilité,

qu’aurait été pratiqué durant la cérémonie de l’ordination et du couronnement papal le contraire de ce qui est indiqué dans le Pontifical pour le sacre épiscopal !

A savoir que l’imposition de l’Evangéliaire aurait suivi là, au lieu de précéder, celle des mains !?

Ceci, avant de citer les Statuta ecclesiae antiqua décrivant explicitement l’ordre inverse,

celui du Pontifical pour le sacre épiscopal !


Pour le besoin de sa pseudo-“démonstration”, contredisant lui-même le texte du Liber diurnus qu’il cite,

lequel parle de prières après les litanies des saints,

il attribue arbitrairement comme première prière une prière qui se dit avant !

Il en saute ensuite plusieurs autres, entre celle-ci et celle qu’il compte, dès lors plus arbitrairement encore, comme la seconde prière indiquée sans aucune autre précision dans le diurnus,

et en tire sa conclusion, qu’il veut péremptoire,

de l’inversion de l’ordre entre l’installation de l’Evangéliaire et l’imposition des mains !


Puis, revenant aux astucieuses échappatoires de Botte, il le cite à nouveau comme un oracle,

décrivant d’abord son nouveau rite inventé, avant de le comparer à des rites anciens :
"L’imposition des mains est suivie de l’expansion du livre des Evangiles sur la tête ou les épaules de l’élu.

Comme je l’ai dit plus haut, ce geste est attesté très anciennement en Syrie. Il s’est introduit a Rome pour l’ordination du pape, puis a été généralisé en Gaule par les Statuta ecclesiae antiqua, mais selon ceux-ci l’évangéliaire devait être tenu par deux évêques.

On est revenu à la tradition ancienne : l’évangéliaire est tenu par deux diacres."
Et voila joué incognito le tour de passe-passe !

Botte a placé sa botte et trompé son monde !

La gravité du nouveau geste ne consiste pas en ce que l’évangéliaire soit porté par deux évêques ou deux diacres,

ni même placé ou porté sur les épaules ou sur la tête,

mais précisément dans l’inversion de l’ordre entre l’imposition de l’évangéliaire et celle des mains !

l’interposition d’une nouvelle matière entre la vraie matière qu’est l’imposition des mains et la forme de la préface consécratoire,

avec nouvelle rupture signifiée entre matière et forme par la cessation de l’extension des mains juste avant (comme par hasard ! ) l’énoncé de la soi-disant “forme essentielle” !
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Re: Invalidité des nouveaux "sacres" conciliaires

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En attendant, les honteux défenseurs tradis de la subversion antiliturgique des modernistes “conciliaires” aggravent la diversion de l’habile fabricateur du NOE, en le citant encore amuser la galerie :
"Dans une étude parue en 1957, Dom Botte disait : ".. Le Pontifical fait imposer le livre super cervicem et scapulas (sur la nuque et les épaules) ; mais les documents anciens le font imposer sur la tete.. (Ce rite) représente certainement un usage réel de l’Eglise d’Antioche, car saint Jean Chrysostome y fait allusion et, plus tard, le Pseudo-Denys (sic). Il se retrouve dans tous les rites de type syrien." (p. 112)


Voila tout le monde habilement “rassuré” par la citation d’un Saint Docteur et d’un usage répandu,

et finement trompé une fois de plus par la peau de banane ressemblance = identité,

masquant habilement la subversion, l’inversion de l’ordre,

l’interposition
qui, elle, ne se trouve en aucun autre rite que le NOE !
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Message par Abbé Zins »

Mais, soit bernés, soit complices,

en tout cas de fait trompeurs à leur tour,

les honteux défenseurs tradis de la subversion antiliturgique du NOE courent une fois de plus à la rescousse de la rouerie du novateur-fabricateur avec nouvelle “forte” mention de diverses sources :
" De fait, ce rite est commun dans les rites syriens actuellement en vigueur.
Nous l'avons trouvé dans les rites suivants : ordination des évêques syriens (selon Morin : Dz t.2 p. 75 et Renaudot Dz t.2 97) ; ordination du patriarche maronite (Dz t.2 219s) ; ordination de l’évêque et du métropolite maronite (Dz t.2 199)."
Or, dans aucun de ces rites n’est pratiquée

l’inversion de l’ordre entre l’imposition précédente de l’Evangéliaire

et celle subséquente des mains,

l’interposition de l’Evangéliaire entre l’imposition des mains et la forme !
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Re: Invalidité des nouveaux "sacres" conciliaires

Message par Abbé Zins »

Pour la juste confusion de ceux qui participent à la grave rouerie de Botte en une matière si importante, citons chacune de ces références, telles qu’elles sont publiées par Henrich Dentzinger sur les rites orientaux :
Dz t. 2 p. 75 : "Postea revertitur ad eum, qui ordinatur. Tum evangelium super caput ejus apertum tenent episcopi quotquot sunt. Patriarcha autem ponit manus suas super caput ejus subter evangelium, eas autem movet, dum episcopi attolunt evangelium desuper manus patriarchae, et deprimunt illud, quoties movet ; oculi ejus interim c um timore suscipiunt in altum. Ter sic facit. Post tertiam autem motionem imponit patiarcha dexteram suam super caput illius, qui ordinatur, sinistram mutans in modum orbis seu circuli super caput illius, qui ordinatur. Interea c um quiete et silentio tenent episcopi evangelium super caput illius et precatur."


Ainsi donc ici l’imposition de l’Evangéliaire précède l’imposition des mains comme dans le Rite Romain,

mais ensuite, par redondance orientale, ces impositions se refont trois fois concomitamment.
Dz t. 2 p. 97 : "Interea duo episcopi tenent evangelium apertum super caput electi... Patriarcha elevat manus eisque benedicit. Evangelium elevatur ita ut tegat manus patriarchae qui movet illas : et episcopi attolunt evangelium super manus ejus, quoties eas deprimit. Et post tertiam motionem imponit patiarcha dexteram suam super caput illius, qui ordinatur, sinistram mutans in modum circuli super ejusdem caput. Interea c um quiete et silentio tenent episcopi evangelium apertum super caput ejus. Patriarcha dicit hanc orationem invocationis Spiritus Sancti secreto."
Ainsi donc ici aussi l’imposition de l’Evangéliaire précède l’imposition des mains comme dans le Rite Romain,

mais l’imposition de l’Evangéliaire demeure concomitante pendant la consécration, en étant tenu au lieu que ce soit en étant fixé dans le Rite Romain,

mais pas plus qu’en celui-ci elle n'y est pas interposée entre celle des mains et la forme comme dans le NOE !
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