Les inimitiés divines

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Abbé Zins
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Re: Les inimitiés divines

Message par Abbé Zins »

« « Inimicitias ponam ».

Ce verbe : poser, fonder, établir, ponam,

exprime la solidité de l'oeuvre divine dans la nature comme dans la grâce.

Ainsi donc posée par Dieu, cette inimitié est si ferme qu'elle est irréductible ou absolue.

C'est l'opposition de l'Etre et du néant, de la vérité et de l'erreur, du bien et du mal, de l'amour et de la haine, où se reflètent l'absolu de l'Etre divin, sa pureté et sa transcendance.



Et conséquemment cette inimitié est éternelle, comme l'amour qui est à l'opposé, parce que Dieu est éternel.

« Cette inimitié durera et augmentera même jusqu'à la fin » (V.D.).

Ah ! si Dieu veut que sa Sainte Mère soit mieux connue et glorifiée, est-ce que Montfort ne l'a pas fait resplendir d'une lumière plus grande en montrant comment ce miroir sans tache - speculum sine macula -

dans son opposition à Satan, reflète très purement les perfections divines ?


Sans doute nous ne célébrerons jamais assez la bonté de Marie, sa miséricorde et son amour maternel ;

mais n'oublions pas la haine qui en est inséparable et les suit.

Dieu l'a mise en Elle dès le commencement,

et sa sainteté infinie s'y reflète avec complaisance


(R.P. Lhoumeau, La Vierge Marie et les Apôtres des derniers temps, 1919, ch. 3)
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Abbé Zins
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Re: Les inimitiés divines

Message par Abbé Zins »

Lignée mariale et descendance satanique :

« Mais la Femme et le Serpent ont chacun leur race et entre elles, Dieu veut que se perpétue un antagonisme inaltérable : Citation:
« Inimicitias ponam inter te et mulierem, et semen tuum et semen illius.»
Cette inimitié les caractérise essentiellement, au point que dans la mesure où elle s'altère et disparaît, les hommes sortent de l'une ou l'autre lignée et ne vivent plus de son esprit.

Quelle grande leçon et combien féconde pour la vie Chrétienne toujours militante ici-bas !

C'est en réalité la pureté de la foi et la sainteté de la vie qui sont en question.

Quelle est cette race du Serpent ?
« Ce sont, dit le Bienheureux de Montfort, les enfants de Bélial, les esclaves de Satan, les amis du monde, car c'est la même chose » (V.D.).
Gardons-nous de voir dans cette accumulation de qualificatifs un artifice de réthorique ;

c'est une énumération complète des catégories diverses qui composent la race du Serpent.»

(R.P. Lhoumeau, La Vierge Marie et les Apôtres des derniers temps, 1919, ch. 3)
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Re: Les inimitiés divines

Message par Abbé Zins »

« En premier lieu les enfants de Bélial, de celui qui dans son orgueil, comme le signifie son nom, ne se soumet à aucune loi.

Donc enfants de Bélial les révoltés contre l'Eglise, les révolutionnaires de l'ordre naturel établi par Dieu.


Viennent ensuite les esclaves de Satan, la foule des pécheurs séduits et asservis : « Celui qui commet le péché, est esclave du péché » (Jn.8,34).

Enfin, les amis du monde, de ce monde tout entier enraciné dans le mal : « Le monde entier est établi dans le mal.» (Jn. 5,19) ; de ce monde qui ne reconnaît pas Dieu : « et le monde ne l'a pas connu » (Jn. 1,18) ; de ce monde ou il n'y a que concupiscence de la chair, convoitise des yeux et orgueil de la vie (I Jn. 2,16).



Est-il besoin de rappeler les traits qui caractérisent les enfants de la Vierge, la race de la Femme ?

Ils sont tout l'opposé de ceux que nous venons d'examiner.

Maintes fois le Bienheureux parle de l'humilité, de l'obéissance, de la pauvreté qui distinguent les enfants de la Vierge et brilleront d'un vif éclat chez les apôtres qu'Elle doit former.
»

(R.P. Lhoumeau, La Vierge Marie et les Apôtres des derniers temps, 1919, ch. 3)
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Re: Les inimitiés divines

Message par Abbé Zins »

« Mais entre les 2 races, comme entre la Femme et le Serpent, l'inimitié posée par Dieu doit persister entière, absolue, irréductible, et par conséquent éternelle.

Nulle association n'est possible entre la lumière et les ténèbres, nul accord entre le Christ et Bélial (II Cor. 6,15).


Si la race du Serpent ne cesse de persécuter celle de la Femme, celle-ci doit non seulement fuir, mais haïr le mal et garder avec un soin jaloux l'intransigeance de la foi contre l'erreur.


Comment oublier que si Satan est la bête cruelle, le lion rôdeur cherchant qui dévorer, il est aussi le serpent aux ruses sans égales : « callidior cunctis animantibus terrae » (Gen. 3,1).



Or cette séparation absolue des 2 races,
qui est dans la logique des inimitiés divines,


lui est insupportable.

Elle est pour lui comme un stigmate révélateur de son état, un déshonneur et un obstacle à ses entreprises.

Elle affirme Dieu avec ses perfections infinies et ses droits en face de sa condition de créature déchue ;


elle est l'écho prolongé de ce « qui est comme Dieu » [ Mi ca El !? ] ,

qui précipita sa chute dans l'abîme ;


elle proclame que Dieu est bon, et que lui est l'ange mauvais, le damné.


Si Dieu permet qu'il lutte encore sur terre à la tête de ceux qui sont de sa race et mus par son esprit,

du moins en maintenant séparées les 2 lignées, comme jadis furent Israël et les nations paiennes,


Dieu sauvegarde chez ses fils bien-aimés l'intégrité de la foi et la science du bien ;

Il met son peuple élu hors des atteintes de Satan.»


(R.P. Lhoumeau, La Vierge Marie et les Apôtres des derniers temps, 1919, ch. 3)
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Message par Abbé Zins »

Eternité de ces inimitiés :

« Si encore cette inimitié n'était pas immuable, et par suite éternelle !

Si elle pouvait se modifier, s'atténuer et finalement disparaître !

Mais non ! L'immutabilité de l'Etre divin, qui est la Vérité, la Bonté, la Sainteté, rend immuable aussi
la condition de l'ange déchu.

Eternellement il reste le damné en face de la béatitude céleste, les ténèbres en face de la lumière, l'erreur et le mensonge contre la vérité, l'esprit mauvais opposé au bien, le mort s'attaquant à la vie, le maudit rejeté pour toujours de la face du Seigneur.



Toujours entre lui et Dieu, entre lui et cette Femme que Dieu lui oppose et qu'il abhorre, « qu'il appréhende », dit Montfort, « plus que tous les anges et les hommes et, en un sens, que Dieu même », entre sa race et la sienne, persisteront cette inimitié et cette lutte où finalement il sera vaincu.

Cette race irrite sa haine et fait son supplice.

Aussi, comme en tous temps, il l'a combattue, mêlant l'astuce à l'audace, selon sa manière habituelle.

Jamais ce travail satanique et ses résultats ne furent aussi universels et profonds qu'à notre époque.

Comment n'y pas voir un signe de ces temps qui précéderont le retour du Christ et où, sous le charme des séductions de Satan, la foi se perdra et la charité se refroidira par la multitude des péchés ? »


(R.P. Lhoumeau, La Vierge Marie et les Apôtres des derniers temps, 1919, ch. 3)
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Message par Abbé Zins »

Piège de la main-tendue et poison subtil de la tolérance :

« Jésus-Christ a dit qu'il venait apporter sur terre, non la paix, mais le glaive (Mt.10,34) par allusion à ces luttes des 2 races.

Il est cependant le « Prince de la paix » dit Isaie (9,6) ;

Il donne aux siens la paix,

paix véritable et totale qui se consommera dans l'éternelle félicité.



Mais, de même qu'il veut se substituer à Dieu,

lumière éternelle qui se lève de l'Orient,

et qu'il s'efforce de lui dérober ce titre et ses symboles

(la Maçonnerie ayant groupé des Loges sous le vocable de Grand-Orient),


Lucifer déchu se fait aussi Prince de la paix

à l'encontre des inimitiés divines.


Voilà la source de ce pacifisme

qu'il voudrait établir surtout et d'abord en matière religieuse
,

dans les idées comme dans les faits,

pour les individus et pour les nations ;

et le mirage est d'autant plus séduisant

que les bouleversements sont plus profonds

et les luttes plus épouvantables.»


(R.P. Lhoumeau, La Vierge Marie et les Apôtres des derniers temps, 1919, ch. 3)[/b]
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Message par Abbé Zins »

« Le Moyen-Age, où les guerres et les malheurs n'ont pas manqué, a prié pour que le Seigneur y mit un terme.

Avec l'Eglise, il a fait dans sa prière liturgique une part à la paix ;

mais jamais il n'a rêvé cette paix en dehors de Dieu.


Après les guerres de religion et les horreurs de la Révolution, qui furent des manifestations de la haine violente contre Dieu,

le Serpent usa de ruse et de mensonge pour tromper les hommes, affaiblir, énerver l'inimitié sur laquelle Dieu fonde la Religion et qui est l'armature de la Foi Chrétienne.

C'est un phénomène caractéristique de nos temps modernes


(R.P. Lhoumeau, La Vierge Marie et les Apôtres des derniers temps, 1919, ch. 3)
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Re: Les inimitiés divines

Message par Abbé Zins »

« La paix religieuse ?

Le Christianisme y travaille par l'union des âmes

dans la même foi et la divine charité,

par leur réunion au même bercail sous la houlette du divin Pasteur.



Satan la propose dans l'abolition de toute inimitié,

de tout antagonisme exclusif entre l'erreur et la vérité,

entre la révélation et la raison indépendante, dite libre pensée.


Plus de luttes, plus de barrières infranchissables

par la fixité des dogmes

et l'intransigeance des lois divines ou ecclésiastiques.


C'est la tolérance religieuse dans les esprits comme dans les actes de la vie.

Poison subtil et non sans charmes. Anesthésique parfait et progressif,

maladie du sommeil qui envahit l'âme dont elle énerve la vitalité et les forces
.



Cette paix, un illustre apostat la résumait en 2 mots : scepticisme et douceur.

Ce sont, disait-il, 2 exquises vertus.

Nous avons vu cette tolérance s'étaler en thèses savantes à l'usage des intellectuels,

ou se monnayer pour le peuple en aphorismes bien frappés :

Toutes les religions sont bonnes ; toutes doivent fraterniser :

l'Eglise ne doit plus revendiquer que le droit commun ;

la vérité n'a droit à aucun privilège.

Et puis, qu'est-ce que la vérité ? »


(R.P. Lhoumeau, La Vierge Marie et les Apôtres des derniers temps, 1919, ch. 3)
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Re: Les inimitiés divines

Message par Abbé Zins »

Tentative d'union en dehors du Christ et de son Eglise :

« Le XIXe S. a bu copieusement ce breuvage magique dont Renan fut le distillateur le plus vanté. Il s'en est suivi l'anémie des âmes.

Ne voit-on pas en effet les opinions religieuses et le sentiment remplacer trop souvent la vigueur de la foi et la haine du mal ?

Mais la guerre actuelle [de 1914-18] a secoué cette léthargie et montré à nu l'erreur que l'on ne voulait pas reconnaître.

Pour tout esprit droit, sain et vraiment Chrétien, elle est l'aboutissement fatal des doctrines impies d'une civilisation sans Dieu, d'un état social où la neutralité religieuse est tenue désormais pour légitime, elle est le châtiment des blasphèmes, des crimes et des persécutions contre l'Eglise, dont on finissait par prendre son parti.»


(R.P. Lhoumeau, La Vierge Marie et les Apôtres des derniers temps, 1919, ch. 3)
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Re: Les inimitiés divines

Message par Abbé Zins »

« Le coup de tonnerre [de la 1ère guerre mondiale] ébranla tout,

et la leçon était si claire que sous la première impression

le mouvement religieux fut considérable.

Dieu allait-il triompher ?

Avec son intelligence et sa ruse, Satan comprit que,

la violence n'étant pas opportune,

il fallait endormir et anesthésier à tout prix le malade qui se réveillait ;

et le mot d'ordre de la Maçonnerie fut l'appel à l'union sacrée.

Formule hypocrite, comme celles dont elle a la spécialité, pouvant s'entendre selon l'ordre, mais interprétée et appliquée dans un tout autre esprit.


Elle fut lancée par un ministre qui avait proféré du haut de la tribune cet orgueilleux défi : D'un geste large nous avons éteint au ciel des lumières qui ne se rallumeront plus.

Et Celui qui habite aux cieux et se rit des impies lui rétorqua, par une ironie divine, son blasphème en l'obligeant à voiler les clartés de la terre.

Paris même a vu s'éteindre la féérie de ses lumières, et longtemps est resté plongé dans les ténèbres que sillonnèrent trop souvent d'autres lueurs meurtrières.»


(R.P. Lhoumeau, La Vierge Marie et les Apôtres des derniers temps, 1919, ch. 3)
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