CHAPITRE II - Sainte-Philomène de Fourvières, à Lyon.
Lyon, l'antique et religieuse cité si dévouée au culte de la Vierge Immaculée, honore particulièrement aussi
sainte Philomène. On compte dans celle ville plusieurs chapelles dédiées à la sainte Thaumaturge, telles que
celle établie dans l'église Saint-Nizier, où la Sainte est en grande vénération. Nous rendrons compte dans une
prochaine édition des exercices qui y ont lieu chaque année et à diverses époques.
Le pèlerin qui monte de nos jours à Notre-Dame de
Fourvières, dans la même cité, trouve sur son chemin
un passage qui rend moins pénible et qui lui facilite
sa marche jusqu'au sanctuaire si célèbre, si vénéré et
tant aimé des enfants de Marie: c'est le passage de
Sainte-Philomène.
On sait que naguère il y avait, en ce lieu, une pieuse
et sainte fille, Pauline Jaricot, dont il est parlé tant de
fois dans cet ouvrage, parce que l'Église de France lui doit en
partie la grande propagation du culte de la Sainte et que son
nom, désormais, sera inséparable du sien. Cette belle et sainte
âme eut l'idée heureuse de consacrer sa fortune au soulagement
des infortunés, à l'accroissement et à la popularité du culte de
sainte Philomène. Elle ne recula devant aucun sacrifice de
temps ou d'argent pour établir dans sa propriété, sur
la côte de Fourvières, une communauté de pieuses filles qui,
sous l'auguste patronage de l'aimable Sainte, ont fixé leur séjour
sur les flancs de la chère colline.
Elle fit plus encore, puisque en ce lieu même, elle fit construire
une chapelle sur ses propriétés, après l'insigne guérison qu'elle
obtint à Mugnano, comme mémorial de la faveur signalée de son
insigne bienfaitrice.
On en fit la bénédiction et l'ouverture au public le huit novembre
mil huit cent trente-neuf.
Raconter ici d'une manière succincte la guérison de Marie-Pauline
Jaricot à Sainte-Philomène de Mugnano, c'est ne point sortir du
beau et intéressant sujet qui nous occupe, et rendre hommage
à deux saintes âmes, j'allais dire même à trois, car en passant, nous
dirons quelque chose aussi de la guérison de Mlle Olympe
Clerc qui arriva à la chapelle Sainte-Philomène de Fourvières.
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Vie très-complète de SAINTE PHILOMÈNE
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Re: Vie très-complète de SAINTE PHILOMÈNE
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Re: Vie très-complète de SAINTE PHILOMÈNE
Pauline Jaricot était atteinte d'une maladie de cœur si violente, qu'à peine si elle pouvait marcher. L'an 1829, un frère de Saint-Jean de Dieu lui ayant fait connaître sainte Philomène et les merveilles qu'elle opérait sur les malades, elle prit la résolution d'aller à Mugnano, solliciter de la Sainte la guérison de son infirmité.
Elle passa à Rome, et le Souverain Pontife, à qui elle fut présentée dans une visite qu'il allait faire au couvent du Sacré-Cœur, où elle résidait pour l'instant,
la consola, la bénit et l'encouragea dans le long et pénible voyage qu'elle venait d'entreprendre.
Après cela, Pauline Jaricot partit pour Mugnano. Durant les neuf jours qu'elle resta dans cette ville, elle se fit porter dans un fauteuil à la chapelle Sainte-Philomène. Là, Don François avait occasion de ranimer, ou plutôt de rendre plus fervente la confiance de l'humble servante de Dieu en sainte Philomène.
Enfin, après avoir prié et fait prier sainte Philomène de la guérir, ou plutôt de lui obtenir sa guérisôn auprès du Tout-Puissant, le neuvième jour, l'église étant en ce moment littéralement pleine d'un peuple fidèle qui assistait à l'office divin, elle se trouva subitement guérie.
A l'instant même, ce ne fut qu'un cri unanime des voix qui proclamaient à l'envi la puissance du Très-Haut, qu'il venait de signaler par sainte Philomène. Plusieurs des assistants, témoins du prodige, s'emparèrent de Pauline Jaricot et la portèrent en triomphe dans les rues de la ville, sans qu'il lui fût possible de se soutraire à cette ovation populaire ; car le bruit du miracle avait déjà retenti dans tous les carrefours de Mugnano.
Pauline Jaricot, après avoir témoigné à sa sainte protectrice de sa reconnaissance, après s'être entretenue longtemps avec Don François de la guérison merveilleuse qu'elle devait à sainte Philomène, quitta Mugnano, emportant avec elle, comme souvenir à la fois et du pèlerinage et du prodige dont elle avait été l'objet, un ossement considérable de sainte Philomène, que lui avait donné ce digne missionnaire, et diverses images de la statue de la Sainte de Mugnano.
Comme elle désirait recevoir une fois encore la bénédiction du Saint-Père, elle revint en France en passant par Rome. Durant le long entretien qu'elle eut avec le Souverain Pontife, elle put conférer avec lui du culte et surtout de la protection de sainte Philomène, qui venait de la favoriser d'une manière si admirable. Léon XII, qui l'avait connue si souffrante auparavant, ne put alors revenir de son étonnement.
« Je suis tellement convaincu, dit le saint Pontife, que sainte Philomène a elle-même obtenu, par la puissance de sa médiation, la guérison de votre infirmité, ô ma fille, que désormais mon plus ardent désir est bien que cette grande Sainte soit de plus en plus connue, de plus en plus honorée. Pour ma part, ajouta le Saint-Père, je favoriserai son culte tout autant que je pourrai. »
Avant de prendre congé du Saint-Père, Pauline Jaricot lui demanda qu'il voulût bien l'autoriser à faire élever une chapelle en l'honneur de sainte Philomène dans ses propriétés, à Lyon, et d'y exposer à la vénération des fidèles les reliques de sainte Philomène, qui lui avaient été données par Don François de Mugnano. Le Saint-Père exauça sa demande.
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Re: Vie très-complète de SAINTE PHILOMÈNE
A son arrivée à Lyon, la pieuse et sainte fille fit élever un autel provisoire dans une maisonnette placée
au-dessus de la maison principale, sur le chemin de Fourvières, qui aujourd'hui lui sert de parloir.
Ce fut dans cet oratoire improvisé, qui fut remplacé depuis par la chapelle dont il a été question, que
Mlle Olympe Clerc reçut une guérison marquante, et qui eut bien du retentissement dans la ville de Lyon
surtout, dont, à partir de cette époque, elle devint riche des témoignages de la dévotion de ses habitants
à sainte Philomène. Un mol sur le fait prodigieux dont nous parlons.
Mlle Clerc était percluse de ses jambes par suite d'une maladie des reins. Elle se fit conduire à l'oratoire de
sainte Philomène pendant neuf jours, au bout desquels elle laissa ses béquilles et s'en retourna parfaitement
guérie. Arrivée dans son pays, à Rossillon (Ain), elle obtint de Mgr Dévie, évêque de Belley, la permission d'élever
une chapelle en l'honneur de sainte Philomène. Le prélat, qui connaissait ses intentions, qui avait eu connaissance
d'ailleurs des circonstances de sa guérison, qu'elle devait à sainte Philomène, le lui permit volontiers. On a fait
autographier une relation de cette miraculeuse guérison, à laquelle on a joint une déclaration fort remarquable de
Mgr l'évêque de Belley, et les certificats des médecins qui attestent la vérité de ce fait. Celle déclaration de l'évêque de
Belley a été publiée le 6 février 1838.
Depuis l'érection de la chapelle Sainte-Philomène
de Fourvières, le concours des pèlerins s'est toujours
maintenu. On recourt à la Sainte pour solliciter d'elle
un bon et favorable accueil, de la Vierge immaculée,
Dame de Fourvières. Nombreux les ex-voto qui
attestent les guérisons miraculeuses opérées dans ce
sanctuaire béni. Non moins nombreux sont les dons
offerts à la Sainte par la reconnaissance des fidèles,
et qui contribuent à son entretien et à son embellissement,
tout en rendant témoignage des faveurs signalées
qu'on y a obtenues.
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Re: Vie très-complète de SAINTE PHILOMÈNE
CHAPITRE III - Sainte Philomène d'Ars (Ain).
Ars, pays devenu si célèbre par le séjour du vénéré Jean-Marie Vianney, doit aussi une partie de sa célébrité à sainte Philomène. Son pèlerinage, qui date environ de l'an 1820, est l'un des premiers, et assurément le plus fréquenté de tous ceux établis en France en l'honneur de la sainte Thaumaturge.
Son initiative est due, comme nous l'apprend une très-belle notice imprimée et publiée par le frère Marie-Joseph de Sainte-Philomène (1), à mademoiselle Pauline Jaricot, qui elle-même eut connaissance du nom et des mérites de sainte Philomène par une circonstance ménagée par la divine Providence. Voici comment.
«Quelques frères de l'ordre de Saint-Jean de Dieu, débris échappés au naufrage de 89 et 93, cherchant à relever leur ordre en France pour le soulagement des incurables, des épileptiques et des aliénés, allaient faire des quêtes dans le midi de la France et dans la Bretagne, en chantant des cantiques à sainte Philomène dont ils racontaient les merveilles.
C'était vers 1819; l'un de ces frères visita sur un lit de douleur, à Lyon, la pieuse Marie-Pauline Jaricot, abandonnée des médecins.
Il lui donna connaissance de sainte Philomène.
La malade conçut le désir d'aller recevoir à Rome
la bénédiction du Vicaire de Jésus-Christ et d'aller
solliciter sa guérison à Mugnano.
On l'y transporta avec bien de la peine, et là, elle
fut guérie subitement devant l'autel de la Sainte, dans
les derniers jours d'une neuvaine faite à son intention.
La pieuse servante de Dieu rapporta à Lyon des reliques de la Thaumaturge et elle propagea rapidement le culte de sainte Philomène. Elle devint la fondatrice de l'œuvre admirable de la Propagation de la Foi et de l'institution non moins belle du Rosaire vivant. Pour ces deux œuvres on peut considérer sainte Philomène comme en ayant été le premier instrument, car mademoiselle Jaricot ne les a fondées qu'après sa guérison obtenue par l'entremise de la Sainte à Mugnano et dont nous avons parlé dans l'article de Fourvières.
Des rapports s'établirent entre le saint Curé d'Ars et Pauline Jaricot: c'étaient deux saintes âmes, deux âmes
choisies par le ciel pour opérer de merveilleuses choses. Dans ces rapports, Pauline Jaricot parla au vénéré
Curé de sainte Philomène, de la découverte de son saint corps, des miracles si nombreux obtenus depuis par
son intercession puissante. En témoignage des faits qu'elle lui raconta elle donna sa propre guérison toute
récente encore. Le saint Curé manifesta le désir qu'elle lui procurât une partie des reliques provenant
de la Sainte et qu'elle venait de lui montrer. Sœur Jaricot exauça sa demande.
Le saint Curé, de retour chez lui, sans perdre de
temps, se mit à faire édifier dans son église une
chapelle sous le vocable de sainte Philomène; il
y plaça la vénérable relique, qui devint bientôt
la cause de milliers de prodiges, tant pour la
guérison des corps que pour la conversion des
âmes, et dont le bruit retentit au loin à la grande
stupéfaction de tous. Un pèlerinage
s'organisa sous la bonne direction du Saint.
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(1) Nous devons l'idée de ce nouveau travail à une Notice qui nous fut envoyée du Thivet après l'apparition de notre Vie du Curé d'Ars, suivie de celle de sainte Philomène.
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Re: Vie très-complète de SAINTE PHILOMÈNE
Bientôt l'autel de sainte Philomène fut environné de visiteurs. Le saint Curé y fit poser une grande et belle statue de la Sainte. Et tous les flots d'étrangers qui entraient dans le temple saint se sentaient intérieurement inspirés d'aller prier à la chapelle Sainte-Philomène, car la Sainte les bénissait et les favorisait de sa protection avec une ineffable tendresse.
Ainsi la Sainte témoignait se plaire parmi les habitants d'Ars. Il semble qu'elle y avait fixé son séjour pour faire connaître et glorifier le digne Curé qui était à la tête de la paroisse.
A sa prière, elle obtenait des grâces de conversion aux pécheurs, de force aux faibles, de consolation aux affligés. Elle guérissait aussi les corps, témoin ces béquilles, ces ex-voto si nombreux appendus aux murs de sa chapelle.
«O saint Vianney, ô sainte Philomène, disait naguère M. Camelet, supérieur des missionnaires du Pont-d'Ain et curé d'Ars, ô saint Vianney, ô sainte Philomène, deux noms à jamais inséparables, deux âmes si bien faites pour se comprendre et pour s'aimer, gloire, gloire à vous et par vous à Dieu seul ! »
A l'heure où nous sommes il n'est presque personne
qui n'ait entendu parler du vénérable Jean Vianney,
le saint Curé d'Ars, mais on connaît assez peu les saintes
relations qui étaient établies entre lui et sainte Philomène.
Disons-le sans crainte : le Curé d'Ars n'a dû en partie
sa sainteté et sa célébrité, dans tout le monde catholique,
qu'à sainte Philomène; comme aussi sainte Philomène n'a dû
la diffusion si rapide et si universelle de son culte en France
et même a l'étranger, qu'au zèle du saint Curé d'Ars et à la
dévotion sincère et pratique qu'il avait pour elle.
Ici tout est providentiel et relatif : ces deux âmes
vivaient en quelque sorte l'une pour l'autre, parce
qu'elles avaient été créées pour un même apostolat :
le salut des âmes, pour la gloire de Dieu seul en trois
Personnes. Nous écrivons ceci le jour de la Très-SainteTrinité.
Ah ! que Dieu en soit loué à jamais !
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Re: Vie très-complète de SAINTE PHILOMÈNE
C'était bien notre dessein de donner ici une étude
sur les rapports établis entre le saint Curé d'Ars et la vierge
sainte Philomène, mais à coup sûr nous serions trop long.
D'ailleurs, M. l'abbé Monnin a traité ce beau sujet, avec le
plus grand succès, dans les pages de sa Vie du Curé d'Ars.
Marchant sur ses traces, nous avons fait du même sujet la matière
du chapitre XXXIVe, de notre Vie nouvelle du Curé d'Ars, suivie de
celle de sainte Philomène. Nous y renvoyons le lecteur. Mais,
malgré notre désir d'être court, nous ne pouvons nous dispenser de
relater ici quelques merveilleuses guérisons attribuées au Curé d'Ars
et à sainte Philomène.
Commençons par celle de M. l'abbé Monnin, c'est à
lui-même que nous en empruntons le récit :
« Après des fatigues excessives souffertes pour Dieu
dans le salut des âmes, il fut pris par une toux très-forte.
Le saint Curé voulait le remplacer dans son saint ministère,
trois fois il voulut prêcher à sa pince. Et voyez le zèle des
saints : Pour rendre toute tentative de résistance impossible,
il sortait brusquement de son confessionnal, s'emparait de la
chaire par surprise, et s'installait avant lui. J'ai demandé à s
ainte Philomène, disait le saint Curé, en voyant son digne missionnaire
souffrant, de rne donner votre mal. Et M. l'abbé Monnin, de lui
répondre avec la vivacité de sa foi et de son zèle : « Monsieur le Curé,
adressez-lui votre prière sous une autre forme, sainte Philomène
n'accueille que les demandes raisonnables. »
C'était en l'année 1848. Un jeune garçon âgé de sept ans ne
pouvait pas marcher droit, ses parents se hâtèrent de consulter
un homme de l'art, pour savoir d'où provenait l'inégalité de sa
marche. Le médecin reconnut en lui une courbure très-prononcée
et ordonna qu'on lui fît un appareil pour maintenir sa jambe droite,
ce qui força l'enfant d'être dans un état continuel de repos. Ses parents,
désolés, prirent le parti de mener leur enfant à Ars, pour implorer
l'intercession de sainte Philomène en l'honneur de laquelle ils firent
une neuvaine de concert avec le saint Curé. Ils implorèrent aussi la
très-sainte Vierge, et ils furent exaucés : l'enfant guérit, ce qui remplit
d'allégresse les parents et les témoins du prodige.
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Re: Vie très-complète de SAINTE PHILOMÈNE
Autre guérison qui a quelque chose de naïf et de
touchant. Une petite fille ne pouvait marcher qu'à
l'aide de béquilles. Elle s'était fait conduire à Ars, et
elle avait en sainte Philomène une confiance vive et
pleine de simplicité. Ayant rencontré M. le curé Vianney,
elle lui dit naïvement : « Monsieur le Curé, faut-il porter
mes béquilles a sainte Philomène ? — Oui, mon
enfant, lui répondit M. le Curé, portez-les de suite. » La
petite fille obéit, porta ses béquilles à sainte Philomène,
et elle s'en retourna guérie.
M. l'abbé Toccanier, alors vicaire et maintenant
curé d'Ars, nous écrit à la date du 3 juin 1866,
le fait qui suit :
Le 12 septembre 1836, M. Pont, curé de Saint-Jean
de Belleville, diocèse de Tarentaise (Savoie), a certifié qu'une
de ses paroissiennes nommée Elisabeth Roux, atteinte d'une
phthisie au dernier degré de consomption, avait été guérie
tout à coup, le troisième jour d'une neuvaine à sainte Philomène
conseillée par M. le Curé d'Ars, par l'entremise de son vicaire,
l'abbé Toccanier.
M. l'abbé Camille Lenfant, dans un article inséré
Rosier de Marie, du 21 juillet 1806, rend compte de
deux guérisons qui eurent lieu à Ars, du vivant du saint
Curé et par l'intercession de sainte Philomène.
Un jeune homme d'une vingtaine d'années, perclus des
deux jambes, allait demander sa guérison au bon
Curé. Après deux jours passés à Ars, le Saint le guérit.
Le jeune homme laissa ses béquilles à la chapelle
Sainte-Philomène. Le lendemain, l'abbé Lenfant le vit
qui courait sur les bords de la Loire, ivre de joie et de
reconnaissance.
Comme le même Abbé se promenait dans la campagne,
au territoire d'Ars, une jeune femme, tenant un petit
enfant entra ses bras, s'avança vers lui. Son visage était
rayonnant de bonheur, et ne pouvant plus
contenir la joie qui débordait de son âme, elle lui dit :
« Oh ! Monsieur l'abbé, je ne me repens pas d'être venue
de bien loin voir M. le Curé d'Ars; c'est un Saint. Mon
enfant que voici était aveugle, je le lui ai porté avant-hier.
Il m'a dit de faire une neuvaine à sainte Philomène;
j'en suis au second jour et mon fils voit clair."
Ces deux guérisons eurent lieu l'an 1858.
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Re: Vie très-complète de SAINTE PHILOMÈNE
On se souvient avoir lu, peut être, que le saint Curé
d'Ars lui-même dut sa guérison, dans une maladie serieuse,
à l'intercession de sainte Philomène. Un tableau
placé dans la chapelle de la Sainte, à Ars, rappelle ce
fait dont on trouvera l'historique dans la biographie
du saint Curé.
O vous qui douteriez encore de ces merveilles et de
beaucoup d'autres du même genre, transportez-vous à
Ars, entrez dans l'église et pénétrez dans l'intérieur de
Ia chapelle en question, vous en sortirez convaincu !
Le Curé d'Ars avait un cœur sensible et reconnaissant vis-à-vis sa chère petite Sainte, comme il nommait sainte Philomène. De là, lui vint l'idée de lui faire édifier un temple magnifique. Il se nourrissait de ce saint projet, lorsque l'Éternel satisfait de sa bonne volonté l'appela à lui.
Peu avant sa mort, le saint Curé rappela avec bonheur à ses disciples assemblés et qui environnaient son lit, le dessein qu'il avait eu durant sa vie, de faire construire une église à sa chère petite Sainte. Il leur confia le soin de l'exécution. C'est alors que, tandis que ceux-ci fondaient en larmes, il souscrivit par ces lignes tracées de sa main :
« Je prierai le bon Dieu pour ceux qui m'aideront à bâtir une belle église à sainte Philomène. Je souscris pour mille francs. »
O saint Jean Vianney, que déjà j'invoque comme patron et protecteur avec toute la soumission due au Saint-Siège de Rome, je sollicite aussi ma part dans vos prières. Lorsque j'entrepris d'écrire votre histoire, qui n'est qu'une imitation bien imparfaite de celle de M. l'abbé Monnin, qui a si bien révélé aux hommes les perfections de votre intérieur ravissant, je vous demandai deux grâces bien précieuses; j'en réitère aujourd'hui la demande pour l'époque de leur réalisation. Vous ne repousserez pas la prière d'un infortuné tout dévoué à votre cause et à celle de sainte Philomène, qui ne publie ce livre nouveau que dans le but de propager de plus en plus avec votre douce mémoire, le glorieux nom, le culte si attrayant de Celle que, après l'immaculée Mère de Dieu, vous invoquiez avec tant d'amour et de sainte confiance. Je vous prierai de faire plus encore, ô aimable Saint, de bénir et de prier aussi pour toute ma famille et tous les lecteurs de ce faible opuscule, pour la gloire de l'adorable Trinité.
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Re: Vie très-complète de SAINTE PHILOMÈNE
CHAPITRE IV - Ars depuis la mort du vénérable Jean Vianney.
Aujourd'hui que le saint Curé a quitté la terre pour aller dans la Patrie céleste, jouir des récompenses dues à ses travaux, le pèlerinage de sainte Philomène à Ars continue toujours plus vivant peut-être que jamais. Je le conçois : c'est un double attrait qui y attire les fidèles. Autrefois l'église ne possédait que les restes précieux de la Sainte; maintenant elle est en pleine possession aussi des restes non moins précieux du saint Curé, vrai trésor que les habitants et surtout les Missionnaires d'Ars ne voudront point échanger contre un poids d'or égal à celui de ce corps vénérable.
Nous disions tout à l'heure que le saint Curé avait quitté la terre, mais il n'en couvre pas moins
de sa protection puissante le village béni d'Ars, son église et tous ceux qui la visitent avec foi,
amour et vénération. Son esprit vit encore dans les Missionnaires qui transmettent avec zèle
ses enseignements apostoliques à ces fidèles qui viennent des provinces les plus éloignées
toujours plus nombreux. Du reste, mille souvenirs rappellent la mémoire du Saint d'Ars dans cette église.
« Ici le serviteur de Dieu a prié; là il a pleuré ; là il a fait couler des yeux des hommes les larmes profondes et régénératrices du repentir; là il consolait les affligés; là il bénissait la foule; là il entendait les pécheurs. Voici l'autel où il célébrait, la petite chaire où il catéchisait son peuple. On baise, on baisera toujours avec respect ces traces vénérables. Elles parfument les lèvres, elles embaument le cœur... (1). »
Combien sont éloquents les murs et toutes les pièces qui composent son presbytère conservé avec le soin le plus religieux ! Quel bonheur pour le pèlerin de rencontrer à Ars des personnes qui ont vécu dans toute l'intimité du saint Curé ! Jeunes et vieux, riches et pauvres, interrogez tous ces bons habitants sur leur saint Pasteur, ils vous en diront des merveilles. Ce qui incontestablement ajoute à ce bien déjà si grand, c'est de retrouver saint Vianney dans ses dignes missionnaires et disciples. Vous verrez là le vénéré supérieur qui remplaçait le Saint dans son poste, et M. l'abbé Toccanier, qui du vivant du saint curé d'Ars fut le confident et le dépositaire des sentiments du saint Curé. Oh ! comme il vous en parlera avec abondance; vous y verrez peut-être enfin entre tous M. l'abbé Monnin; que de belles choses il a recueillies et nous a transmises sur le Saint !
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(1) Consécration de la nouvelle église de Sainte-Philomène, page 9
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Re: Vie très-complète de SAINTE PHILOMÈNE
C'est donc un grand bonheur, une consolation bien douce d'aller prier à Ars. Maintenant surtout que sainte Philomène y a une église nouvelle, elle va y montrer toute la bonté secourable de son cœur, toute la splendeur magnifique de sa gloire ; n'est-ce pas un motif de plus pour faire le pèlerinage d'Ars ? Mais est-ce que la Sainte attendait ce nouveau temple pour faire éclater sa tendresse et manifester sa puissance ? A Dieu ne plaise !
Toujours elle s'est montrée bonne et compatissante. Ecoulez ces faits arrivés, en l'année 1865, dans l'ancien sanctuaire d'Ars. Nous les reproduisons avec l'autorisation du pieux ami et successeur du saint Curé, M. l'abbé Toccanier, qui nous les a envoyés avec d'autres précieux documents.
Celait le 18 avril, un enfant de douze ans appelé Boyer, de Mussy-sous-Dun (Saône-et-Loire), demandait à la Sainte de le guérir d'une jambe qu'il avait paralysée. Une pieuse demoiselle de la ville de Sens, Adélaïde Lepagnan, qui se trouvait là présente, l'encouragea à prier en lui donnant une image de sainte Philomène.
« Tiens, mon enfant, offre cette image à la Sainte. " L'enfant obéit avec piété dans l'espoir d'être exaucé. A l'instant même, ô merveille ! il sent sa jambe s'étendre, il est guéri. Jugez de la satisfaction de son père qui le voit courir, sauter comme les autres enfants.
Ce miracle fut le prélude d'un autre du même genre.
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