Venons-en à l’argumentation plus sérieuse.
- Objections N° 2 : La foi catholique enseigne que l'Eglise Catholique Romaine est indéfectible.
Exact, en précisant en tous les textes :
jusqu'à la fin du monde.
Toutefois l’indéfectibilité de l’Eglise Militante, est beaucoup plus spirituelle et doctrinale que matérielle.
En outre, l’Eglise Militante, comme l’Eglise souffrante du reste, n’est pas éternelle mais doit avoir une fin.
Par contre, Elle est Sainte et doctrinalement immaculée. Tout ce qui est publiquement hérétique, schismatique, apostat, ne saurait lui appartenir.
- La foi catholique enseigne que l'Eglise Catholique Romaine est divine, qu'elle est indéfectible.
Comme rappelé dessus, indéfectible principalement en la profession publique de la Foi.
Rappelant ce point de doctrine pour l’Eglise particulière ou locale de Rome, Saint Robert Bellarmin précise :
« Il faut observer en outre que l’Eglise Romaine ne puisse errer dans le sens expliqué, peut encore être entendu doublement.
D’abord, qu’elle ne peut errer, le Siège Apostolique persistant (demeurant) à Rome, mais pas si le Siège (en) est enlevé. (ut non possit errare persistente Romae Apostolica Sede, secus autem si Sedes auferetur.)....
Et tous les témoignages des Pontifes et des Pères qui disent que l’Eglise Romaine ne peut errer peuvent être expliqués de l’Eglise Romaine en tant que le Siège Apostolique y demeure, mais non simplement et de manière absolue.....
A cela ne s’oppose point qu’au temps de l’Antéchrist il semble que Rome doive être désolée et brûlée, comme cela se déduit du ch. 17 de l’Apocalypse. Car cela n’aura lieu qu’à la fin du monde....» (
De Romano Pontifice, Livre IV, Chapitre IV)
De nombreuses Prophéties de l’Ecriture concernent la période finale qui y conduira, annonçant l’irruption du
mystère d’iniquité du milieu de sa structure temporelle,
la Grande Apostasie,
l’abomination dans le Lieu Saint, etc..
Ces Prophéties sont si importantes et nombreuses, qu’elles occupent à présent tout un sous-forum de la Tribune Mi ca El !?
Prophéties de la Sainte Ecriture et réalisations
http://www.phpbbserver.com/micael/viewf ... rum=micael
Dont voici notamment un exposé par Saint Augustin :
« D'autres (docteurs) pensent que ces paroles : « Vous savez ce qui le retient » (II Thes. 2,6), et : « Dès maintenant, en effet, le mystère d'iniquité est à l'oeuvre » (id. 2,7),
se rapportent uniquement aux mauvais et aux hypocrites qui sont dans l'Église jusqu'à ce qu'ils parviennent à un nombre assez élevé pour former un grand peuple à l'Antéchrist :
c'est là le mystère d'iniquité, parce qu'il est caché.
L'Apôtre semble donc exhorter les fidèles à persévérer tenacement dans la foi qu'ils tiennent, en disant :
« Seulement, que celui qui tient à présent, tienne jusqu'à ce qu'il s'opère du milieu », c.à.d. jusqu'à ce que sorte du milieu de l'Église
le mystère d'iniquité qui, pour l'instant, est caché.[/i]» (Saint Augustin, Cité de Dieu 20,19,3)
Ainsi explicité par des auteurs récents ayant entrevu
la grande Apostasie en marche :
« Il est évident à tous les yeux que le jour où cette puissance d'ordre et de paix, qui des mains de Rome païenne a passé à la Rome Chrétienne, après avoir été lentement minée par les légistes, secouée par la Réforme et la Révolution, aura été définitivement ruinée par l'assaut de tous les éléments du mal déchaînés, les routes seront ouvertes et les issues libres pour le mal. Rien ne les retiendra plus.» (Dom Paul Delatte, Abbé de Solesmes, 1er successeur de Dom Guéranger, in II Thes. 2,7s)
« Quel est cet empêchement qui retarde la venue de l'homme de péché ? Est-ce l'empire romain comme l'ont pensé certains Pères ? Faire de Rome païenne, persécutrice des chrétiens, un obstacle à l'arrivée du grand et dernier persécuteur est une idée pour le moins fort étrange.
Au surplus, l'événement a prononcé : l'empire, même continué sous les empereurs chrétiens, a disparu, et l'Antéchrist est toujours à venir.
D'autres ont pensé que saint Paul avait en vue non pas la Rome païenne, mais l'empire spirituel qui a remplacé celui des Césars, l'Eglise romaine.
La papauté n'est-elle pas, en effet, le rempart qui protège l'Eglise et le monde contre les envahissements de l'antichristianisme ?
A l'époque de la grande apostasie, la défection générale des états chrétiens laissera le champ libre à l'Antechrist ;
l'Eglise, non pas anéantie, mais ramenée aux catacombes des premiers jours, n'opposera plus qu'une digue insuffisante à sa fureur.»
(Abbé Thomas, vicaire général du diocèse de Verdun : Le règne du Christ. L'Eglise militante et les derniers temps. Ed. Bloud et Barral, imprimé par l'Imprimerie de l'Oeuvre de Saint-Paul à Bar-le-Duc en 1892, p. 263)
- En réalité, il ne peut pas s'agir de la défaillance d'un pape seul car les textes de Vatican II sur la liberté religieuse, l'oecuménisme, le "subsist in" à propos de l'église catholique, le document sur les fausses religions, tous ces textes sont reçus et professés par l'ensemble de l'épiscopat mondial. Tous les évêques y donnent leur assentiment. Si donc il s'agissait d'hérésie, ce n'est pas le pape seul qui serait hérétique mais tous les évêques avec lui. C'en serait donc fini de l'église catholique si le pape et tous les évêques professaient des erreurs sur le contenu de la foi et des moeurs.
Sans la présence ou la confirmation par un Pape légitime, les Conciles ne sont point garantis par l’infaillibilité, et peuvent donc en soi errer, comme cela est maintes fois arrivé dans l’histoire, notamment pour ce que les Pères ont appelé “le brigandage d’Ephèse”, comme ceux de Sirmiun, Rimini (qui a fait dire à Saint Jérôme que le monde s’était retrouvé arien), etc... Il ne s’agit plus ici de ce qui pourrait ou non être possible, mais de ce qui est : “89 dans l’Eglise”, “Contre-Syllabus”, etc...
Contra factum, non fit argumentum.
Par ailleurs, veuillez donc à nouveau méditer ce texte du Pape Saint Grégoire Ier le Grand :
« Le diable, malgré sa chute, n'a point perdu la puissance de sa nature (angélique). Sa force apparaît peu à présent, parce que sa vertu a été liée par une admirable disposition divine. D'où ce qui est dit par Saint Jean : « Je vis un Ange descendre du Ciel, ayant la clé de l'abîme et une grande chaîne à la main ; et il saisit le dragon, le serpent antique, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille années : et il l'envoya dans l'abîme qu'il referma et boucla sur lui, afin qu'il ne séduise plus les Nations, jusqu'à la consommation des mille ans ; et après cela, il importe qu'il soit détaché pour peu de temps » (Apoc. 20,1-3)....
Le diable est montré projeté dans l'abîme lié... Cependant, il est aussi indiqué en ce passage comment il doit être délié à la fin du monde : « Et après la consommation de mille années, Satan sera délié de sa prison, et il sortira, et séduira les Nations » (Apoc. 20,7).
Par le nombre mille se trouve exprimé, en raison de sa perfection, tout le temps de la Sainte Eglise. Celui-ci une fois écoulé, l'antique ennemi pourra de nouveau user de toutes ses forces, pour une brève période néanmoins, mais il lui sera laissé alors une grande force contre nous.» (Saint Grégoire, Moralium 32,15 in Job 40,12)
- A l'ouverture de Vatican II, les 2500 évêques, ordonnés majoritairement sous Pie XII, possèdent la foi catholique, et en 1965, le même corps épiscopal aurait voté des documents contenant des hérésies caractérisées [s'il faut en croire les sédévacantistes].
Veuillez plutôt nous lire réellement, au lieu de nous attribuer autre chose que nos démonstrations ; notamment ce dossier :
L'hypocrite et habile ambiguïté des hérésiarques dénoncée par les Papes
http://www.phpbbserver.com/micael/viewt ... micael#184
dont le début concerne justement le brigandage de V 2, avec ses pas en avant et en arrière, ses très longs schémas aux paragraphes ajoutés, supprimés, changés maintes fois, etc...., dont le livre du journaliste Ralph Wintgen :
Le Rhin se jette dans le Tibre donne une assez bonne idée.
- Ils auraient donc apostasié tous en choeur car aucun évêque, y compris Mgr lefebvre ou Mgr de Castro Mayer n'a fait une conférence de presse ou un livre en 1966 ou 1967 pour avertir, les hommes de bonne volonté, des pseudos hérésies pourtant décrites comme évidentes par les sédévacantistes.
Une seule citation d’une intervention de Mgr Lefebvre suffira à vous montrer le contraire :
« En conclusion : Cette constitution pastorale [Gaudium et spes] n'est ni pastorale, ni émanée de l'Eglise catholique : elle ne paît pas les hommes et les chrétiens de la vérité évangélique et apostolique et, d'autre part, jamais l'Eglise n'a parlé ainsi. Cette voix, nous ne pouvons l'écouter, parce qu’elle n'est pas la voix de I'Epouse du Christ. Cette voix n'est pas la voix de l'Esprit du Christ. La voix du Christ, notre Berger, nous la connaissons. Celle-ci, nous l'ignorons.
Le vêtement est celui des brebis ; la voix n'est pas celle du Berger, mais peut-être celle du loup. J'ai dit.» (Citée dans
J’accuse le Concile, p. 93)
Par ailleurs, au milieu de plus de 2.000 évêques, dont un noyau subversif organisé d’avance, chacun n’était un peu que comme une goutte d’eau dans un verre.
Malgré tout de vives résistances ont eu lieu, notamment par 250 évêques espagnols dressés contre la licence en matière religieuse, mais ils avaient surtout contre eux celui qu’ils pensaient être un légitime Pontife.
D’où leur surprise, leur demie paralysie, et la grave tromperie dont ils ont été victimes.
- L'abbé Vincent-Marie Zins enseigne que des versets de l'Ecriture indiquent la survenue de l'abomination de la désolation dans le temple saint.
Mais dans quels document du magistère est-il enseigné que cette abomination dans le temple saint est la défaite de l'église catholique romaine ?
Notre divin Sauveur en Croix a aussi paru un temps
“subir une défaite”. Ceux qui tombent dans l’hérésie ne sont point l'Eglise Catholique ni ne sont plus d’Eglise puisque l’hérésie publique fait se séparer ipso facto,
de par sa nature (Pie XII,
Mystici Corporis) de l’Eglise.
Quant à la défaite extérieure apparente des fidèles au temps de la période de la fin du monde, voici comment elle est énoncée par ce verset de l’Apocalypse et exposée par un grand Cardinal du XIXe S. l’entrevoyant déjà :
« Mais ce qui est certain, c'est qu'à mesure que le monde approchera de son terme, les méchants et les séducteurs auront de plus en plus l'avantage : Mali autem et seductores proficient in pejus (II Timoth. III, 13).
ON NE TROUVERA QUASI PLUS LA FOI SUR LA TERRE (Luc XVIII, 8), c'est-à-dire, elle aura presque complètement disparu de toutes les institutions terrestres.
Les croyants eux-mêmes oseront à peine faire une profession publique et sociale de leurs croyances.
La scission, la séparation, le divorce des sociétés avec Dieu, qui est donné par saint Paul comme un signe précurseur de la fin : nisi venerit discessio primum (II Thessal. I, 3), ira se consommant de jour en jour.
L'ÉGLISE, SOCIETE SANS DOUTE TOUJOURS VISIBLE, SERA DE PLUS EN PLUS RAMENEE A DES PROPORTIONS SIMPLEMENT INDIVIDUELLES ET DOMESTIQUES.
Elle qui disait à ses débuts : « Le lieu m'est étroit, faites-moi de l'espace où je puisse habiter » : Angustus est mihi locus, fac spatium mihi ut habitem (Is. LXXI, 20), elle se verra disputer le terrain pied à pied ; elle sera cernée, resserrée de toutes parts ; autant les siècles l'ont faite grande, autant on s'appliquera à la restreindre.
Enfin il y aura pour l'Église de la terre comme une véritable défaite : « il sera donné à la bête de faire la guerre avec les saints et de les vaincre » (Apoc. XIII, 7).
L'insolence du mal sera à son comble.» (Cardinal Pie, sermon du 16/5/1880, Oeuvres, t. X p. 163)
- Où est-il enseigné que l'on peut suivre l'église et sa hiérarchie enseignante pour toute l'histoire de l'humanité sauf pour une période non déterminée ? Nulle part.
Certes. Mais ceux qui prétendent promulguer de par toutes la terre des hérésies comme “appartenant au dépôt” ne sauraient être et ne sont nullement l'Eglise et sa Hiérarchie légitime.
- L'abbé Zins pense que cela durera 40 ans, mais la théologie catholique n'a jamais enseigné que l'église allait connaître la défaite et se transformer en prédicateur de l'erreur pour les hommes et les femmes de bonne volonté durant une période de son histoire ? Nulle part. L'église catholique romaine est divine, elle est l'oeuvre de la sainte Trinité, Satan n'arrivera jamais à en prendre le contrôle (pape + collège de tous les évêques).
L’attribution entièrement gratuite et fausse pense que cela durera 40 ans a été heureusement et justement retiré de la version II.
De publics hérétiques ne sont ni l’Eglise, ni sa Hiérarchie, ni pape légitime, ni évêques catholiques, même s’ils en prennent les dehors en installant
l’abomination dans le Lieu Saint.
Ecoutons pour finir :
Saint Vincent Ferrier :
« Le Pape légitime est le Père universel des Chrétiens, et l'Eglise en est la Mère. Aussi, en prêtant obéissance à quelqu'un qui n'est pas pape et en lui attribuant les honneurs Papaux, on transgresse le ler. précepte de la 1ère table, en lequel il est ordonné : Tu n'auras point de dieux étrangers, ni d'idole... (Deut. 5,7). Or qu'est-ce qu'un faux pape sinon un dieu étranger en ce monde, une idole, une statue, une image ou représentation fictive du Christ ? » (Saint Vincent Ferrier, Traité du schisme moderne, P. 1 Ch.3 ; Ed. BAC: San Vicente Ferrer, Biografia y escritos, Madrid 1956).
Saint Bernard qui, au sujet de l'antipape Anaclet, le Juif surnommé Pierre de Léon, a écrit :
« L'abomination est dans le Lieu Saint » (Ep. 124) ;
« Cette bête de l'Apocalypse s'est assise dans la Chaire de Saint Pierre, comme un lion -tanquam Leo : I Petr.5.9- épiant sa proie » (Ep. 125), le nommant
« l'idole » (Ep. 137)
Saint Augustin :
« En effet, l'Apôtre n'appellerait pas le temple d'une idole ou d'un démon, Temple de Dieu. C'est pourquoi, en ce passage (II Thes. 2,1-11), plusieurs veulent voir dans l'Antéchrist, non pas le chef lui-même, mais son corps pour ainsi dire tout entier, c.à.d. la multitude des hommes qui lui appartiennent, conjointement avec leur chef ; ils estiment aussi qu'il est préférable de dire en latin, comme il est dit en grec, non pas qu' il siégera « dans le Temple de Dieu » , mais « en Temple de Dieu », comme s'il était lui-même le Temple de Dieu qu'est l'Eglise ; de même que nous disons : Il s'assied en ami, c.à.d. comme un ami, et mainte autre locution que l'on emploie couramment dans le même sens.» (Cité de Dieu, 20. 19,2)
Donc une société apostate, antichrétienne, installée dans les lieux saints comme si elle était l'Eglise de Dieu !
N.B. : En espérant que l’auteur de ces arguments aura l’objectivité de mettre un lien sur son site vers cette réponse, comme son texte et le lien ont été indiqués ici.