abbé D Boulet a écrit : Le siège de Pierre est-il vacant ?
Par M. l’abbé Dominique Boulet, FSSPX
Chers lecteurs:
Sur ce grave sujet Mgr Lefebvre , écrivit l’article suivant, le 8 Novembre 1979, pour Cor Unum, le bulletin intérieur de la Fraternité St. Pie X : « Au cours de ces dix dernières années J'ai eu l'occasion de répondre maintes fois a ces questions qui sont très graves. Je me suis toujours efforcé de demeurer dans l'esprit de l’Église, conformément à ses principes théologiques qui expriment sa foi et à sa prudence pastorale exprimée dans la théologie morale et dans l'expérience de son histoire. Je crois pouvoir dire que je n'ai pas varié d'opinion sur ces sujets et que cette pensée est heureusement celle de la grande majorité des prêtres et des fidèles attachés à la Tradition indéfectible de l'Église. II est clair que ces quelques lignes sont insuffisantes pour faire une étude exhaustive de ces problèmes. Mais il s’agit plutôt d'exposer les conclusions nettement de telle sorte qu'on ne se trompe pas sur les orientations et les pensées de la Fraternité Sacerdotale St. Pie X.»
A l’occasion du 25e anniversaire de cette déclaration, je voudrais apporter à nos fidèles quelques outils qui les aideront à une meilleure compréhension de la position officielle de la Fraternité St. Pie X, exprimée de la bouche de son fondateur.
La nouvelle provocation faite par EA pour relancer son forum tournant à nouveau quelque peu au ralenti fournit une opportune occasion pour réfuter point à point les arguties et boulettes que la FSSPX traîne derrière elle comme un pénible boulet, en allant chercher ses arguments chez les jansénistes et autres auteurs à l’index.
Cette date du 8 Novembre 1979, en raison du caractère public donné peu après à cette déclaration dans “Fideliter”, a effectivement marqué une grave étape dans le mauvais sens pour la position publique de Mgr L et de son oeuvre.
C’est à la suite de cette déclaration que M. l’abbé Belmont avait demandé d’être jugé par le Conseil de la FSSPX ; ce qui lui a été refusé. La seule réponse reçue a été l’exigence de son départ de Bordeaux (décidément !) ; départ en lequel il a été suivi par M. l’abbé Guépin.
Cela est venu du rêve-espoir-mirage suscité en Mgr L. par l’arrivée “du pape polonais”, donc sans doute “conservateur”, par l’habileté de ce dernier à le recevoir très vite, dès le 11/9/1978, à lui faire croire qu’un accord au moins pratique pourrait rapidement être trouvé... D’où la tristement célèbre “lettre n̊ 16" demandant “des heures” pour la vraie Messe, entre les synaxes du “NOM”, fin décembre 1978, diffusée en février 1979...
On connaît la suite ! Tellement catastrophique, qu’elle a amené le même Mgr L. a déclaré du même “pape polonais” qu’il était possible que l’on soit obligé de croire qu’il n’était pas pape !