Revue Sub Tuum Praesidium, n° 106 (Avril A.D. 2011)
2. L’ Écho de la Tradition
Consensus de l’Eglise et des Pères
Consensus des Pères sur l’Immaculée Conception de Notre Dame :
Saint Grégoire, évêque de Nysse, contemporain de Saint Éphrem, vante (Hom. XIII in Canticum canticorum)
la pureté incorruptible de Marie : « Puritas incorrupta ».
La prière de Saint Jean Chrysostome, Patriarche de Constantinople (IVe S.) et Saint Basile (IVe S.) loue ainsi Marie :
« Mère de Dieu, toujours vierge, très sainte, pure, intacte, immaculée, bénie au-dessus de toute créature.»
Saint Epiphane (IVe S., Orat. de Laud. Deip.) nomme Marie :
« Une brebis immaculée qui a enfanté l’Agneau de Dieu, Jésus-Christ.»
Et ailleurs (Vulg Opus.) :
« Vierge sans souillure, Vierge exempte par grâce de toute tache du péché, .. seulement inférieure à Dieu.»
Immuabilité de la Foi et Consensus de l’Eglise et des Pères
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2. L’ Écho de la Tradition
Consensus de l’Eglise et des Pères
Consensus des Pères sur l’Immaculée Conception de Notre Dame :
Saint Grégoire, évêque de Nysse, contemporain de Saint Éphrem, vante (Hom. XIII in Canticum canticorum)
la pureté incorruptible de Marie : « Puritas incorrupta ».
Théodore, évêque d’Ancyre (IVe S., Orat. in S. Mar. Deip.) :
« A la place de la vierge Eve, instrument de mort, Dieu nous a rendu la vie par l’intermédiaire d’une Vierge, très agréable à ses yeux, étrangère à l’iniquité de la femme :
Vierge innocente, sans tache, franche de tout péché, sainte d’esprit et de corps. ..
Lis au milieu des épines, qui ne connaît point les maux provenant d’Eve .. tout imprégnée du Saint-Esprit et revêtue de la grâce, digne du Créateur qui nous l’a donnée dans sa divine prévoyance, fille d’Adam, mais dissemblable à lui.»
Proclus, Patriarche de Constantinople (Ve S., Hom. VI Laud. Deip.) :
« Vierge sans souillure, Vierge exempte par grâce de toute tache du péché .. seulement inférieure à Dieu.»
Saint Sabas (Ve S., Menæa græcorum) :
« La faute de notre premier père s’arrête à votre aspect,
il ne lui est pas permis d’avancer jusqu’à vous.»
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Consensus de l’Eglise et des Pères
Consensus des Pères sur l’Immaculée Conception de Notre Dame :
Liturgie Grecque (Ve-VIIe S.) :
« Vierge sans tache, Vierge plus pure et plus sainte que toute créature, Vierge intacte, immaculée de tout point, omni ex parte immaculata.»
Saint Sophronius, Patriarche de Jérusalem (VIIe S., in Ballerini, Sylloge monum. Tome I, p. 35 et 74) :
« ...0 Marie, vous avez trouvé devant Dieu une grâce immortelle, complète, perpétuelle, .. une grâce que nulle femme n'a trouvée.., une grâce que personne n’a reçue. ..
Hormis vous, personne n’a été béatifié
sanctifié, exalté, purifié par anticipation.»
Saint Théodore Studite (IXe S., Orat. in Nativ. Deip.) :
« Quoi de plus pur et de plus immaculé que Marie ?
C’est une terre dans laquelle l’épine du péché n’a jamais paru, une terre non point maudite comme la première. ..
Marie, nouvelle mère de la seconde création, forme les prémices d’une génération très sainte.»
Et ailleurs (in Passaglia Triodium Græcorum, p. 105) :
« Marie, exempte entièrement de toute tache, est tout à fait immaculée,
maculæ prorsus omnis exsors, penitus immaculata.»
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Consensus des Pères sur l’Immaculée Conception de Notre Dame :
Et pour revenir en Occident :
Saint Ambroise (IVe S., In ultimo sermone de Nativitate Domini) :
« pure, intègre, sans tache, immaculée, incorrupta, integra, illibat, immaculata » ;
et ailleurs (Serm. V de Concept. B.M.V.), il personnifie la nature, comme le Père grec, Pierre d’Argos, dans une création symbolique, et il la fait ainsi parler au Verbe éternel :
« Recevez-moi dans la chair qui est tombée en Adam ; recevez-moi, non pas de Sara, mais
de Marie, afin qu’elle soit une Vierge sans corruption, une Vierge
exempte, par la grâce, de toute tache du péché.»
Saint Jérôme (IVe S., Serm. in Assumpt.) :
« De Marie, Salomon dans le Cantique des cantiques (2,10) dit à sa louange :
"Viens, ma colombe, mon Immaculée.." ....
Elle était, en effet, blanche par les mérites de ses multiples vertus,
et plus blanche que la neige éclatante de blancheur, par les dons du Saint-Esprit,
marquant en toutes choses la simplicité de la colombe :
car tout ce qui a été opéré en Elle, fut entièrement pureté et simplicité,
entièrement vérité et grâce, entièrement miséricorde et justice (ou sainteté) ;
de cette justice (ou sainteté) qui a regardé du haut du ciel (Ps. 84,12) :
aussi est-Elle immaculée, parce que sans la moindre corruption
(et ideo immaculata, quia in nullo corrupta).»
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Consensus des Pères sur l’Immaculée Conception de Notre Dame :
Fauste, abbé de Lérins (Ve S., De ratione fidei) :
« Marie a été conçue exempte de tout péché,
absque omni peccato concepta est in utero.»
Saint Ildefonse de Tolède (VIIe S., Serm. de Maria) :
« La Vierge est sortie pure et sans tache
de la racine viciée du genre humain.»
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Consensus de l’Eglise et des Pères
Consensus des Pères sur l’Immaculée Conception de Notre Dame :
Paschase Radbert, abbé de Corbie (IXe S., De partu Virginis inter P.P. Toletanos) :
« Comment la sainte Vierge n’aurait-elle pas été
sans péché originel,
elle que l’Esprit-Saint remplissait ? ..
Marie.. n’a point contracté le péché originel..,
elle est exempte du péché originel.»
Saint Pierre Damien (XIe S., Serm. XLI, de Assumpt. B. Virginis) :
« La chair, que la Vierge tient d’Adam,
n’a point contracté la souillure d’Adam.»
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Consensus des Pères sur l’Immaculée Conception de Notre Dame :
Saint Yves de Chartres (XIe-XIIe S., Serm. de Nativit. Domini) :
« La Mère de Dieu est préservée de tout péché,
soit originel, soit actuel.»
Saint Norbert (XIIe S.) :
« Je vous salue, ô Vierge, qui par une grâce spéciale de l’Esprit-Saint avez
triomphé du péché du premier père, sans en être atteinte.»
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Saint Thomas d’Aquin (XIIIe S.) :
« Dans le Christ et dans la Vierge, il n’y a eu absolument aucune tache.» (In Ps 14,2)
« In Christo et in virgine Maria nulla omnino macula fuit.» (In Ps 14,2)
« La pureté s’entend par le rejet de son contraire.
Et l’on peut donc trouver quelque chose de créé dont rien n’est plus pur parmi les êtres créés,
si elle n’est entachée par nulle contagion du péché :
et telle fut la pureté de la Bienheureuse Vierge,
qui fut exempte du péché originel et actuel.»
(I Sent., D. 44, q. 1, a. 3, ad 3)
« Ad tertium dicendum, quod puritas intenditur per recessum a contrario : et ideo potest aliquid creatum inveniri quo nihil purius esse potest in rebus creatis, si nulla contagione peccati inquinatum sit ; et talis fuit puritas beatæ virginis, quæ a peccato originali et actuali immunis fuit.» (Saint Thomas, in I Sent., D. 44, q. 1, a. 3, ad 3)
Voir le dossier :
Saint Thomas et l'Immaculée-Conception
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Consensus de l’Eglise et des Pères
Consensus des Pères sur l’Immaculée Conception de Notre Dame :
Dom Guéranger (Année Liturgique au 8/12) :
« Déjà, depuis des siècles, la Faculté de théologie de Paris astreignait tous ses Docteurs à prêter serment de soutenir le privilège de Marie, et elle maintint cette pieuse pratique jusqu’à son dernier jour.»
« En attendant l’heure de la proclamation solennelle du grand dogme, la sainte Église le confessait chaque année, en célébrant la fête d’aujourd’hui.
Cette fête n’était pas appelée, il est vrai, la Conception immaculée, mais simplement la Conception de Marie.
Toutefois, le fait de son institution et de sa célébration exprimait déjà suffisamment la croyance de la chrétienté.
Saint Bernard et l’Angélique Docteur saint Thomas s’accordent à enseigner que l’Église ne peut pas célébrer la fête de ce qui n’est pas saint ; la Conception de Marie fut donc sainte et immaculée, puisque l’Église, depuis tant de siècles, l’honore d’une fête spéciale.
La Nativité de Marie est l’objet d’une solennité dans l’Église, parce que Marie naquit pleine de grâce ; si donc le premier instant de son existence eût été marqué par la flétrissure commune, sa Conception n’aurait pu être l’objet d’un culte.
Or, il est peu de fêtes plus générales et mieux établies dans l’Église que celle que nous célébrons aujourd’hui.
L’Église grecque, héritière plus prochaine des pieuses traditions de l’Orient, la célébrait déjà au VIe siècle, comme on le voit par le Type ou cérémonial de saint Sabbas.
En Occident nous la trouvons établie dès le VIIIe siècle, dans l’Église gothique d’Espagne.
Un célèbre calendrier gravé sur le marbre, au IXe siècle, pour l’usage de l’Église de Naples, nous la montre déjà instituée à cette époque.»
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Consensus de l’Eglise et des Pères
Diverses sentences patristiques dont voici un très parlant condensé :
« La Mère de Dieu est préservée de tout péché, soit originel, soit actuel ; a triomphé du péché du premier père, sans en être atteinte ; n’a point contracté la souillure d’Adam ; Marie.. n’a point contracté le péché originel.., elle est exempte du péché originel ; Marie a été conçue exempte de tout péché ; Vierge exempte, par la grâce, de toute tache du péché ; Quoi de plus pur et de plus immaculé que Marie ? C’est une terre dans laquelle l’épine du péché n’a jamais paru ; Mère de Dieu, Mère immaculée d’un fils saint et immaculé, l’unique Mère immaculée ; Vierge sans souillure, Vierge exempte par grâce de toute tache du péché ; Vierge innocente, sans tache, franche de tout péché ; Vierge sans tache, Vierge intacte, immaculée de tout point ; La faute de notre premier père s’arrête à votre aspect, il ne lui est pas permis d’avancer jusqu’à vous.»
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