Homélie pour le sixième dimanche après l'Épiphanie

Avatar de l’utilisateur
Laetitia
Messages : 2607
Inscription : ven. 20 oct. 2006 2:00

Re: Homélie pour le sixième dimanche après l'Épiphanie

Message par Laetitia »

Prions donc Jésus-Christ, mes frères, qui vient de nous instruire dans les paraboles du séņevé et du levain, et qui va bientôt renouveler, sur nos autels, le sacrifice sanglant du Calvaire ; prions-le qu'il répande sa plus vive lumière dans notre esprit, qu'il remplisse nos cœurs de sa grâce et les embrase du feu de l'amour divin, afin que les pauvres pécheurs se convertissent, que les justes persévèrent, et que nous soyons tous heureux pour l'éternité.

Terminons enfin cette instruction par ces paroles de l'Évangile : Jésus dit toutes ces choses au peuple en paraboles, et il ne leur parlait point sans paraboles, afin que cette parole du prophète fût accomplie : J'ouvrirai ma bouche en paraboles ; je publierai des choses qui ont été cachées depuis le commencement du monde. (34, 35. ) Notre-Seigneur use ainsi de paraboles, comme nous venons de le dire, soit pour envelopper davantage ce qu'il dit, et punir l'incrédulité des scribes et des pharisiens, soit pour proportionner ses instructions à l'intelligence du peuple qui l'écoute, et rendre plus sensible les leçons qu'il donne. Et par là il apprend et à ses ministres et à ceux qui sont chargés d'instruire leurs frères, et aux parents eux-mêmes, qu'il faut savoir se mettre à la portée de ceux qu'ils instruisent et se faire tout à tous, afin de les gagner tous à Jésus-Christ. (I Cor., IX, 23.)

Heureux donc les chrétiens d'être instruits des dogmes de la foi, des maximes de la morale chrétienne, de toutes les vérités révélées, inconnues au monde avant la venue de Jésus-Christ. Mais bien plus heureux encore, disons-nous avec le Sauveur, parlant de sa sainte Mère, ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. (Luc., x1, 28. ) Mais aussi malheur à nous si les connaissances que nous avons, au lieu de nous rendre meilleurs, nous rendaient plus coupables. Nous verrions se réaliser un jour contre nous cette sentence de Jésus-Christ : Le serviteur qui aura su la volonté de son maître, et n'aura point exécuté ses ordres, sera battu de plusieurs coups. Mais celui qui ne l'aura pas sue, et qui aura fait des choses qui méritent châtiment, sera moins battu. Car on demandera beaucoup à celui à qui on aura donné beaucoup, et on fera rendre un compte plus grand à celui à qui on aura confié plus de choses. (Luc. , XII, 47, 48. ) Pensons-y, et n'oublions pas que notre sort est entre nos mains : Anima mea in manibus meis semper (Ps. CXVI, 109) ; que nous n'aurons que ce que nous aurons librement choisi et voulu : l'enfer, si nous n'accomplissons pas nos devoirs, et le ciel, si nous y sommes fidèles. Amen.
Répondre

Revenir à « Temporal&Sanctoral de l'année liturgique »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité