étude sur le pape Honorius 1er

doue_ha_mem_bro
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étude sur le pape Honorius 1er

Message par doue_ha_mem_bro »

Message de Bénédicte LIOGIER (qui ne peut vous joindre)

Cher Monsieur l'Abbé,
Pourriez-vous publier une étude sur le pape Honorius 1er qui est en discussion sur Gloria.tv ?
A l'avance, je vous en remercie.
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Abbé Zins
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Re: étude sur le pape Honorius 1er

Message par Abbé Zins »

doue_ha_mem_bro a écrit : ven. 15 sept. 2023 12:58 Message de Bénédicte LIOGIER (qui ne peut vous joindre)

Cher Monsieur l'Abbé,
Pourriez-vous publier une étude sur le pape Honorius 1er qui est en discussion sur Gloria.tv ?
A l'avance, je vous en remercie.

Vous pourrez déjà faire savoir à Bénédicte Liogier qu’elle peut trouver ce qu’elle cherche à mon sujet en cette page où renvoie ce lien, qui se trouve du reste noté dans les indications sous mes vidéos :

Liste des publications de l'Abbé Zins : viewtopic.php?p=13505&sid=faf60792edca8 ... f87#p13505


Pour ce qui est du Pape Honorius 1er, les accusations fausses à son encontre sont citées et réfutées par Saint Robert Bellarmin, dans le De Romano Pontifice Livre IV Chapitre XI, de même qu’elles ont été étudiées et rejetées comme fausses par le Saint Concile du Vatican (I ; évidemment).
doue_ha_mem_bro
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Re: étude sur le pape Honorius 1er

Message par doue_ha_mem_bro »

Ce sera toujours un plaisir de discuter avec vous. Merci Monsieur l'abbé.

En union de prière !..
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Re: étude sur le pape Honorius 1er

Message par doue_ha_mem_bro »

Réponse Bénédicte LIOGIER

Je vous prie de bien remercier Monsieur l'Abbé Zins pour son aimable réponse.

Concernant les ouvrages, je vois qu'il faut envoyer le chèque par courrier postal. Par exemple pour acheter le Commentaire des Lamentations, j'envoie un chèque de 15€ (ouvrage) + 7,50€ (frais de port). Est-ce bien cela ?

Pas de problème pour retrouver le passage de St Robert Bellarmin. En revanche, il me semble qu'il y a plusieurs écoles qui se disputent et je ne saurais pas expliquer pourquoi choisir St Robert Bellarmin plutôt qu'un autre Docteur. Pourriez-vous argumenter à ce sujet ?

Concernant Vatican I, je ne vois absolument pas où trouver le débat qui a innocenté Honorius 1er. Auriez-vous un lien à me communiquer ?

Enfin, l'Abbé Zins, a-t-il déjà fait une vidéo sur Honorius 1er (quel lien vers cette vidéo) et/ou a-t-il écrit un ouvrage sur le sujet : quelles références précises pour que je puisse l'acheter ?

Excusez-moi de vous demander toutes ces précisions, mais le débat fait rage et je ne peux pas avancer un argument sans des preuves solides et sans avoir les moyens de répondre aux objections de la part d'adversaires avertis.
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Abbé Zins
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Re: étude sur le pape Honorius 1er

Message par Abbé Zins »

doue_ha_mem_bro a écrit : sam. 16 sept. 2023 20:40 Réponse Bénédicte LIOGIER

Je vous prie de bien remercier Monsieur l'Abbé Zins pour son aimable réponse.

Concernant les ouvrages, je vois qu'il faut envoyer le chèque par courrier postal. Par exemple pour acheter le Commentaire des Lamentations, j'envoie un chèque de 15€ (ouvrage) + 7,50€ (frais de port). Est-ce bien cela ?

Pas de problème pour retrouver le passage de St Robert Bellarmin. En revanche, il me semble qu'il y a plusieurs écoles qui se disputent et je ne saurais pas expliquer pourquoi choisir St Robert Bellarmin plutôt qu'un autre Docteur. Pourriez-vous argumenter à ce sujet ?

Concernant Vatican I, je ne vois absolument pas où trouver le débat qui a innocenté Honorius 1er. Auriez-vous un lien à me communiquer ?

Enfin, l'Abbé Zins, a-t-il déjà fait une vidéo sur Honorius 1er (quel lien vers cette vidéo) et/ou a-t-il écrit un ouvrage sur le sujet : quelles références précises pour que je puisse l'acheter ?

Excusez-moi de vous demander toutes ces précisions, mais le débat fait rage et je ne peux pas avancer un argument sans des preuves solides et sans avoir les moyens de répondre aux objections de la part d'adversaires avertis.

Après m’être évertué à trouver sur gloria-tv les divers éléments du débat sur Honorius et en avoir fait un survol, il me semble que tout est parti de la citation par “Arthur De la Baure” d’un dossier qui répond d’avance à toutes les objections que reprend ensuite son contradicteur.

Cela montre que celui-ci, en connaissance de cause, préfère croire et s’en tenir aux arguties fondées sur des falsifications mises en avant depuis des siècles par les ennemis de la papauté, plutôt que sur les démonstrations de leur fausseté par les Saints Docteurs (comme Saint Robert cité plus haut) et les meilleurs auteurs catholiques, depuis des siècles également.

Il ne faut pas avoir l’habitude de la controverse pour s’en étonner.

Voilà déjà bien des années que sur un forum ces mêmes arguties avaient été mises en avant par un laïc rattaché à la FSSPX. Or il s’est avéré que l’ouvrage qui lui avait été recommandé et d’où il tirait tout ceci était un livre mis à l’index.

Eh oui, cela fait des siècles que les ariens, spécialistes de falsifications de documents non seulement de Conciles, mais de Papes et de Sains Docteurs, d’autres hérétiques à leur suite, les schismatiques orientaux auto-proclamés “orthodoxes”, les protestants, les jansénistes, puis les “anti-infaillbilistes” devenus peu après hérétiques et schismatiques sous le vocable de “vieux catholiques”, mettent en avant les mêmes accusations soit fausses, soit tendancieuses et déformées contre toute une série de Papes, et que les FSSPX plus récemment ne font que reprendre à leur compte.

Aussi, en un premier temps, va être publiée à la suite la citation du dossier réfutant ces accusations fausses d’où est partie l’échange sur gloria-tv, puis réponse sera faite à l’une ou l’autre de vos demandes, en vous renvoyant à un dossier déjà publié en cette tribune.
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Re: étude sur le pape Honorius 1er

Message par doue_ha_mem_bro »

Merci Monsieur l'abbé.... je transmets votre réponse.
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Re: étude sur le pape Honorius 1er

Message par doue_ha_mem_bro »

Bénédicte LIOGIER
"Je vous en prie de remercier pour moi Mr l'Abbé Zins. Bonne fête de Notre-Dame de La Salette."
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Abbé Zins
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Re: étude sur le pape Honorius 1er

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doue_ha_mem_bro a écrit : lun. 18 sept. 2023 20:57 Bénédicte LIOGIER
"Je vous en prie de remercier pour moi Mr l'Abbé Zins. Bonne fête de Notre-Dame de La Salette."

Bonne fête de Notre-Dame de La Salette, en effet.

Arthur De la Baure Le divin Honorius 1er, un Pape calomnié pour sauver les "papes" de l'Église conciliaire.


A noter, en exorde, ce petit échange significatif, où l’on constate que cela fait très longtemps que les Catholiques ont réfuté les déformations faites par certains grecs, puis à leur suite par les hérétiques et schismatiques, des propos et de l’attitude du Pape Honorius :

steack 10 sept.

Titrer "divin Honorius" en dit long sur cette mentalité moderne sedevacantiste consistant à faire des papes des papes des demis dieux infaillibles....????


Arthur De la Baure 10 sept.
C'est une expression de Saint Maxime le Confesseur.

Quand on constate que ce contradicteur fait sienne et défend l’énormité ici déjà dénoncée : Enormité professée par la FSSPX, il n’est pas difficile de saisir à quel point la passion pèse lourdement sur son jugement en ces matières.



Le divin Honorius 1er, un Pape calomnié pour sauver les "papes" de l'Église conciliaire.

Depuis 60 ans , nous lisons régulièrement sous la plume des conservateurs conciliaires et autres traditionalistes "sedepleinistes "( fsspx, résistants et assimilés) l'affirmation calamiteuse selon laquelle le Pape Honorius 1er aurait été hérétique et par conséquent condamné.

Cette assertion leur sert uniquement a condamner le"sedevacantisme" autrement dit la position de ceux qui affirment avec l'Epouse immaculée du Christ, qu'un Pape en tant que Pape( et non docteur privé) ne peut en aucune manière etre hérétique publique en enseignant et entrainant toute l'Eglise dans l'erreur et l'heresie. Pire depuis Vatican II, que des papes et des prelats ne peuvent nstituer un christianisme sur la base de ces erreurs.

Mgr Fellay, Roberto Mattei, mgr Schneider etc....la liste est longue de ceux qui instrumentalisent le "cas" d'Honorius. Un exemple:

"Nous ne faisons pas partie de ceux qui declarent hâtivement (???) Le siege papal vacant, mais nous nous laissons conduire par l'Histoire de l'Église (???). Le pape Honorius fût anathemisé par le VI Concile œcuménique à cause de ses faux enseignements, mais jamais on n'a pretendu qu'Honorius n'était pas pape." ( Mgr Fellay, Lettre aux Amis et Bienfaiteurs n° 78)

C'est clair, mais est-ce vrai? Entrons dans le vif du sujet. Nous n'aborderons pas l'erreur reprochée à Honorius pour faire le plus court possible. Que le lecteur nous pardonne si cela est un peu long, mais le sujet est d'importance pour comprendre ce qu'il se passe aujourd'hui.

De quoi s'agit-il ?

Honorius est accusé d'avoir suivi les hérétiques monothélites.

Que ce pape ait été monothélite est une désinformation forgée de toutes pièces par les monothélites eux-mêmes, dans le dessein de se prévaloir de l'autorité d'un Pape pour donner du credit a leur hérésie. Quelques décennies plus tard, des Grecs falsifièrent les actes du VI̊ concile, en ajoutant subrepticement Honorius sur la liste des hérétiques anathématisés .

Rappelons au passage qu'Honorius a ramené à la Foi catholique les païens de la Croatie, ceux de l’Irlande, de la Grande-Bretagne, des Ardennes et des Gaules septentrionales, il a joui en Occident d’une véritable vénération dans le peuple chrétien en complète contradiction avec l’image qu’aujourd’hui, on essaye de nous donner de ce grand Pape.

Une lettre

Venons-en à l’infâme hérésie qui aurait été prononcée par Honorius dans sa lettre à Sergius :

« Nous professons une volonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ ». Pris telle quelle la formulation est hérétique.

Cependant la lecture correcte de cette assertion est précisée par le Pape Jean IV dans « Dominus qui dixit », lettre adressée à l’Empereur Constant II au sujet du Pape Honorius, 641 :

« C’est donc à juste titre et en toute vérité que nous disons et confessons une seule volonté dans l’humanité de sa sainte incarnation, et non pas deux volontés contraires, l’une de la chair et l’autre de l’esprit. C’est en ce sens que notre prédécesseur a répondu à la consultation du patriarche, disant qu’il n’y a pas dans notre Sauveur, c’est-à-dire dans son humanité, deux volontés contraires, parce qu’il n’a rien pris de vicieux de la prévarication du premier homme. […]

En disant qu’il n’y eut point en Jésus-Christ, comme en nous autres pécheurs, deux volontés contraires de la chair et de l’esprit, notre prédécesseur répondait à la question qui lui était posée.

Aujourd’hui, quelques personnes, dénaturant l’esprit de sa lettre pour l’accommoder à leur propre sens, l’accusent d’avoir enseigné une seule volonté de la divinité et de l’humanité en Jésus-Christ ; cela est entièrement contraire à la vérité.»


Autre point à souligner, la lettre controversé d’Honorius a été écrite par son secrétaire l’abbé Jean Sympon, c’est ce même abbé qui a rédigé la lettre ci-dessus de Jean IV.

L’abbé Anastase, un contemporain d’Honorius parla aussi à l’abbé Jean Symponus, qui avait, sur l’ordre d’Honorius, rédigé cette lettre en latin.

L’opinion de cet abbé fut : « Quod nullo modo mentionem in ea per numerum fecerit unios omnimodae voluntatis », c’est-à-dire que dans sa lettre Honorius n’avait jamais soutenu qu’on ne devait compter qu’une seule volonté dans le Christ et cette opinion lui avait été attribuée par ceux qui avaient traduit la lettre en grec.

Voila ce que Saint Maxime le Confesseur pensait de l’abbé Jean Symponus :

« Quel est l’interprète le plus digne de foi de la lettre pontificale ? Celui qui l’a écrite au nom d’Honorius, l’illustre abbé Jean qui vit encore, et qui, outre tant d’autres mérites, a répandu sur l’Occident l’éclat de sa doctrine et de sa piété ; ou bien les Orientaux qui n’ont jamais quitté Constantinople, et qui parlent d’après leurs sympathies, leurs opinions particulières et personnelles ?

N’est-ce pas le comble du ridicule, ou plutôt n’est-ce pas un spectacle lamentable ? Dans leur audace, ils n’ont pas craint de mentir contre le Siège apostolique lui-même. Comme s’ils avaient été de son conseil, ou qu’ils eussent reçu de lui un décret dogmatique, ils ont osé revendiquer pour leur cause le grand Honorius, faisant parade à l’appui de leur folle opinion de la suréminente piété de ce pontife

Et cependant, que n’a pas fait la sainte Église pour les arrêter dans leur voie funeste ? Quel pontife pieux et orthodoxe ne les a conjurés par ses appels et ses supplications de renoncer à leur hérésie ? Que n’a point fait le divin Honorius et après lui le vieillard Severinus, et son successeur le vénérable pape Jean ? »
(H. Colombier, La condamnation d’Honorius et l’infaillibilité du pape, IVe art. Études religieuses, mars 1870, p. 374.)


Condamné par le VIè Concile général ?


« Son autorité, qui est celle même du prince des apôtres, a toujours été reconnue par l’universalité de l’Église catholique ; les conciles généraux l’ont unanimement suivie.

Par la grâce du Dieu tout-puissant, jamais l’Église romaine ne s’est écartée du sentier de la tradition apostolique, jamais elle n’a succombé à la perversion des nouveautés de l’hérésie.

Votre clémence impériale voudra bien considérer que Jésus-Christ en remettant le dépôt de sa propre foi à Pierre, en lui promettant qu’elle ne faillirait pas entre ses mains, l’avertit en même temps de confirmer ses frères. Or il est notoire que les pontifes apostoliques, les prédécesseurs de mon humble et indigne personne, n’ont jamais manqué à ce devoir de leur charge.

Dépositaires de la doctrine du Seigneur, dès qu’ils connurent les tentatives faites par les pontifes de Constantinople pour introduire au sein de l’Église immaculée des nouveautés hérétiques, ils n’ont jamais négligé de leur adresser leurs exhortations, leurs avis, leurs prières, les conjurant de se désister de leur hérétique doctrine, au moins en gardant le silence.»


(Pape Saint Agathon, Epist. I ; Patr, lat, tom. LX.XXVU, col. 1169, A.)


L'illustre historien qu'était l'Abbé Darras nous informe plus sur l’importance capitale de cette lettre :

« Le saltem tacendo (au moins en gardant le silence) de cette dernière phrase est une allusion manifeste à la conduite d’Honorius, et aux lettres dans lesquelles ce pape, dès la naissance du débat, avant que l’hérésie monothélite se fût définitivement formulée, prescrivait le silence suggéré comme moyen préventif par l’hypocrite Sergius.

Ce passage de la lettre de saint Agathon a une importance capitale ; il nous donne la mesure exacte du jugement de l’église romaine sur Honorius. Agathon ne laisse pas même entrevoir la possibilité de ranger son prédécesseur parmi les auteurs de l’hérésie monothélite.

Au contraire, il affirme énergiquement que jamais le siège apostolique n’a dévié de la vraie tradition, ni incliné vers la moindre erreur. Il redouble son affirmation avec d’autant plus d’insistance qu’il la savait contestée en Orient.»


(A. J-E Darras Hist. Générale de l’Eglise ; tom. XV, Chap. V, 19. p. 205)


Voici le texte de la lettre synodale qui aurait soi-disant condamné Honorius :

« Qu’ils soient retranchés de la communion catholique les auteurs de la nouvelle hérésie, Théodore de Pharan, Cyrus d’Alexandrie, Sergius, Pyrrhus, Paul et Pierre de Constantinople, avec tous ceux qui auraient jusqu’à la fin partagé leurs doctrines impies.» (Synod. roman., Episi.; Patr, lot., tom. LXXXVII, col. 1222-1223.)

Bizarrement, il n’est nulle part fait mention d’Honorius, tout simplement parce que comme nous allons le voir, il y a eu falsification :

Dans sa lettre à l’empereur, lue à la 4e session, le pape saint Agathon avait condamné nommément sept hérétiques monothélites (in: Mansi, t. XI, col. 274 – 275).

Lors de la 13e session, les Pères du concile écrivirent (soi-disant!) au pape Agathon :

« Nous avons exclu du troupeau du Seigneur ceux qui ont erré dans la foi, ou, pour parler avec David, nous les avons tué avec des anathèmes, selon la sentence prononcée antérieurement dans tes saintes lettres contre Théodore de Pharan, Serge, Honorius, Cyrus, Paul, Pyrrhus et Pierre » (in: Mansi, t. XI, col. 683).

Les Pères du concile (ou plutôt : le copiste qui falsifia la déclaration des Pères) sont ici pris en flagrant délit de mensonge : ils ont remplacé le nom de l’un des condamnés par celui d’Honorius!

Comparons les deux listes :

-LISTE AUTHENTIQUE, lue à la 4e session (auteur: le pape St. Agathon) : « 1. Théodose l’hérétique d’Alexandrie, 2. Cyrus d’Alexandrie, 3. Théodore évêque de Pharan, 4. Serge de Constantinople, 5. Pyrrhus [patriarche de Constantinople], 6. Paul aussi, son successeur, 7. Pierre son successeur ».

-FAUSSE LISTE de la PRÉTENDUE 13e session (auteur: copiste faussaire) : « 1. Honorius, 2. Cyrus, Théodore évêque de Pharan, 4. Serge, 5. Pyrrhus, 6. Paul, 7. Pierre ».

Le nom de l’hérétique Théodose d’Alexandrie est effacé et remplacé par celui d’Honorius ! Ceci constitue une preuve indubitable que les actes du concile furent falsifiés !

L’ATTITUDE DE L’EMPEREUR.

Dans la lettre impériale qui confirma le concile, l’empereur reprit l’anathème dont étaient frappés (soi-disant !) les hérétiques monothélites suivants :

« Nous désignons comme tels [hérétiques] Théodore ancien évêque de Pharan, Serge ancien évêque de cette ville impériale [Constantinople] protégée par Dieu. Avec eux était du même avis et de la même impiété Honorius, jadis pape de l’antique Rome, qui était hérétique tout comme eux, était en accord avec eux et affermit l‘hérésie ; et Cyrus évêque d’Alexandrie, et semblablement Pyrrhus, Pierre et Paul… » (in: Mansi, 1. XI, col. 710 – 711).

Or très curieusement, ce même empereur, dans deux lettres adressées au pape Léon II
pour l’informer des résultats du concile, ne fit AUCUNE mention de la condamnation d’Honorius, comme le souligne un historien perspicace.

« Une autre preuve que les actes ont été falsifiés et que le texte original ne portait point la condamnation ni le nom d’Honorius, c’est que l’empereur ne s’en doutait pas. On se serait bien gardé de le mettre dans le secret ; aussi écrivit-il à St. Léon II, successeur de St. Agathon, et au concile romain selon les véritables procès-verbaux des séances, auxquelles il avait toujours participé. Aussi n’y a-t-il pas un seul mot sur Honorius dans ces deux lettres.»

(Édouard Dumont : « Preuves de la falsification des actes du VIe concile contre Honorius », in: Annales de philosophie chrétienne, Paris 1853, p. 417).

Si vraiment le concile avait anathématisé un pape, l’empereur n’aurait pas manqué de signaler un événement aussi sensationnel à Léon II. Or il n’en fit rien. Son silence incline dans le sens qu’il n’y eut pas de condamnation d’Honorius.


LE SILENCE DES LÉGATS ET DU PAPE AGATHON.

Honorius fut (soi-disant) accusé à la 12e séance, puis anathématisé à partir de la 13e session.

« Jusqu’à la 12è session du VIe concile œcuménique, les légats pontificaux avaient souvent pris la parole. […] Leur comportement paraît d’autant plus étrange après la 12è session. Lorsque furent lues les deux lettres d’Honorius, on n’entendit pas un mot de la part des légats pour le défendre. [..] Ils acceptèrent en silence la condamnation d’Honorius 1 er et confirmèrent sans contestation l’anathème prononcé contre lui.» (Kreuzer, p. 97 – 100).


Dans le Liber pontificalis se trouvent les biographies officielles des papes. Or dans la biographie d’Agathon n’est fait nulle mention de la condamnation d’Honorius. Erich Caspar (Geschichte des Papsttums) essaya d’expliquer l’absence de la condamnation d’Honorius 1er dans la Vita Agathonis en prétendant que les légats pontificaux auraient cessé, à partir de mars/avril 681, d’envoyer des rapports à Rome en raison de la « mauvaise tournure » prise par le concile. Or cette hypothèse est démentie par le contenu de la Vita elle-même, qui parle encore d’événements qui peuvent avoir eu lieu seulement après le 26 avril (moment de la 15è session) (voir Duchesne : Liber pontificalis, 1. 1, p. 356, note explicative 13).

Si Agathon avait vraiment reçu une nouvelle aussi sensationnelle – inouïe dans l’histoire de l’Église et en contradiction flagrante avec la lettre qu’il venait d’écrire pour certifier l’orthodoxie des papes – il aurait certainement réagi. Or dans la Vita Agathonis ne figure aucune mention de la condamnation d’Honorius, ce qui indique qu’elle est purement fictive. De même, les légats, si réellement on avait tenté d’anathématiser Honorius, auraient assurément fait leurs commentaires. Leur mutisme soudain et anormal indique qu’un copiste inséra l’anathème contre Honorius, mais oublia d’inventer également quelques discours des légats, qui auraient rendu la chose plausible. « Mais supposez que le nom d’Honorius n’ait point été mêlé dans tout ceci, le silence des légats se conçoit très bien. Ils n’avaient évidemment rien à dire en ce cas » (Dumont : « Le VIe concile et le pape Honorius », in: Annales de philosophie chrétienne, Paris 1853, p. 58).


LETTRES FICTIVES DE LÉON II.

Agathon mourut le 10 janvier 681. Il fut remplacé seulement vers la fin de l’année par Léon II (681 – 683). L’évêque de Constantinople, Théodore, fabriqua alors des lettres fictives du pape Léon II, qui aurait (soi-disant) confirmé l’anathème contre Honorius (nombreuses preuves de la falsification dans Dumont, p. 418 – 419 et dans Caesar Baronius : Annales Ecclesiastici, Anvers 1600 (plusieurs rééditions), anno 683). Théodore accrédita ainsi chez les Grecs la fable de l’anathème contre Honorius. Cette fable arriva aux oreilles de Rome. Deux siècles après, Rome vengea solennellement la mémoire outragée d’Honorius.


LE CONCILE DE ROME :

Lors du concile tenu à Rome en 869, le pape Adrien II fit une allocution et déclara :

« Nous lisons que le pontife romain a jugé les prélats de toutes les Églises ; mais nous ne lisons point qu’il ait été jugé par qui que ce soit » (cité par Léon XIII : encyclique Satis cognitum, 29 juin 1896).

Et pourtant, les Grecs affirmaient qu’Honorius avait été jugé. Comment expliquer cette divergence entre l’affirmation du pape Adrien II et celle des Grecs ?

C’est Anastase le bibliothécaire qui va fournir la réponse. Il écrivit au pape Jean VIII que les actes du VIIe concile œcuménique détenus par les Grecs étaient interpolés, parce qu’ils contenaient notamment des éléments apocryphes du VIe concile.

« Il est fort à noter que dans ce concile se rencontrent plusieurs canons et décisions des apôtres et du VIe concile, dont l’interprétation n’est chez nous ni connue, ni reçue » (Anastase : Préface de sa traduction du VIIe concile, Dumont, p. 434).

Ainsi donc, les Orientaux croyaient à la condamnation d’Honorius, sur la foi d’actes falsifiés, tandis que les Occidentaux, en possession des actes authentiques, tenaient Honorius en grand honneur.

Cette divergence entre Orient et Occident dans la cause d’Honorius est corroborée par l’omission (Grecs) ou la mention (Romains) d’Honorius dans les diptyques après le VIe concile. À Constantinople, le nom d’Honorius était effacé des diptyques sous Justinien II. Justinien II fut assassiné par l’usurpateur Bardane, disciple du monothélite Macarios. Le monothélite Bardane fit rétablir Serge et Honorius dans les diptyques. Mais au bout de deux ans, il fut renversé à son tour par le nouvel empereur Anastase II, qui enleva à nouveau Serge et Honorius des diptyques (témoignage d’un contemporain grec, le diacre Agathon de Constantinople : Épilogue, 714, Dumont, p. 420). À Rome, par contre, le nom d’Honorius ne fut jamais enlevé des diptyques (témoignage d’Anastase le bibliothécaire, qui habitait à Rome au IXe siècle, Baronius, annee 681).

Cette question des diptyques a son importance. Car être mentionné dans les diptyques est une preuve d’orthodoxie.

« Je promets de ne point réciter durant les saints mystères les noms de ceux qui sont séparés de la communion de l’Église catholique.» (St. Hormisdas : Libellus fidei, Il août 515).

Puisque Honorius continuait à figurer dans les diptyques à Rome, cela indique qu’il ne fut jamais retranché de la communion de l’Église catholique. Autrement dit : jamais l’Église de Rome ne ratifia la (prétendue)condamnation d’Honorius, inventée par le faussaire grec Théodore, et reprise par le schismatique grec Photius.


LE VIIIe CONCILE ŒCUMÉNIQUE :

Lors de la 7è séance du VIIIe concile œcuménique (Constantinople IV), le pape Adrien II constata que les Grecs, mais non les papes, disaient qu’Honorius était anathème.

« Les manuscrits faits à Rome sont bien plus véridiques que ceux fabriqués par les Grecs, parce que chez nous, on ne pratique ni les artifices ni les impostures.» (St. Grégoire I le Grand : Lettre 6 à Narsem.).


Adrien II, afin de montrer que nul n’a le droit d’anathématiser un pape, évoqua ensuite le cas du pape Symmaque, qui avait été accusé (calomnieusement) de plusieurs crimes.

« Le roi d’Italie Théodoric, voulant attaquer le pape Symmaque jusqu’à obtenir sa condamnation en justice » convoqua de nombreux clercs de son royaume et leur dit que plusieurs crimes horribles avaient été commis par Symmaque. Il leur enjoignit de se réunir en synode et de « constater cela par un jugement ».

Les prélats se réunirent par déférence pour le roi. Mais ils savaient que la « primauté » du pape ne permettait pas qu’il fut « soumis au jugement de ses inférieurs ». Que faire ? Juger un pape en violation du droit, ou bien encourir la colère du roi en refusant de s’ériger en juge ? « À la fin, ces prélats vraiment vénérables, quand ils virent qu’ils ne pouvaient pas, sans autorisation pontificale, porter leur main contre la tête [le pape] – et ce quels que fussent les actes du pape Symmaque dénoncés -, ils réservèrent tout au jugement de Dieu.» (in: Mansi, t. XVI).

Toujours en vue de montrer qu’il est illicite d’accuser et de juger un pape, Adrien II cita en exemple l’attitude de Jean, évêque d’Antioche. Ce prélat avait anathématisé un évêque, mais avait interdit de s’attaquer au pape. Jean n’avait pas hésité à anathématiser l‘hérétique Cyrille, évêque d’Alexandrie ; et pourtant, ce même Jean écrivit dans une lettre au pape St. Célestin 1er , approuvée par le concile d’Éphèse (3è session), qu’il était illicite de juger le Siège de Rome, vénérable par l’ancienneté de son autorité.

« Si l’on donnait la licence à ceux qui veulent de maltraiter par des injures les Sièges plus anciens [majores = « plus anciens » ou « plus grands »] et de porter des sentences (contrairement aux lois et canons) contre eux, alors qu’ils n’ont aucun pouvoir contre ces Sièges, les affaires de l’Église iront jusqu’à la confusion extrême » (in: Mansi, t. XVI, ).

Le discours d’Adrien II fit son effet. Les Pères du concile rédigèrent, en effet, un canon exprès contre certains Grecs (dont Photius, qui avait attaqué Honorius et prétendu déposer le pape légitime Nicolas 1er) qui prétendaient critiquer, voire juger des papes.

L’Église catholique n’a jamais accepté une telle insolence. La (prétendue) condamnation d’Honorius fut expressément critiquée par Adrien II et les Pères du VIIIe concile :

« La parole de Dieu, que le Christ a dite aux saints apôtres et à ses disciples (« Qui vous reçoit me reçoit » [Matthieu X, 40] et « qui vous méprise me méprise » [Luc X, 16]), nous croyons qu’elle a été adressée aussi à tous ceux qui, après eux et à leur exemple, sont devenus souverains pontifes. […] Que personne ne rédige ni ne compose des écrits et des discours contre le très saint pape de l’ancienne Rome( Honorius), sous prétexte de PRÉTENDUES fautes qu’il aurait commises ; ce qu’a fait récemment Photius, et Dioscore bien avant lui. Quiconque aura l’audace d’injurier par écrit ou sans écrit le Siège du prince des apôtres, Pierre, sera condamné comme eux. […] Si un concile universel est assemblé et qu’il s’élève quelque incertitude et controverse au sujet de la Sainte Église de Rome, il faut avec respect, en toute convenance, s’instruire sur la question émise, accepter la solution, en profiter ou y servir, sans avoir l’audace de prononcer contre les pontifes de l’ancienne Rome » (VIIIe concile œcuménique (867), canon 21).

Le pape Adrien II imposa à tous les clercs d’Orient et d’Occident la signature de laprofession de foi du pape St. Hormisdas. Honorius eut ainsi son « certificat d’orthodoxie », car cette profession de foi dit que la promesse du Christ « s’est vérifiée dans les faits ; car la religion catholique a toujours été gardée sans tache dans le Siège apostolique ».


DÉCISIONS DE VATICAN I FAVORABLES À HONORIUS 1er :

Les Pères du Vatican établirent une liste de bons livres sur les « cas historiques » de prétendues chutes des papes (chapitre 4).

Que pensent les Pères du Vatican de la (prétendue) condamnation d’Honorius lors du VIe concile œcuménique? Cela peut se déduire d’une allusion discrète, mais ferme.

Au chapitre 4 de Pastor aeternus, les Pères du Vatican écrivent que « ce Siège de Pierre demeurait pur de toute erreur » et renvoient, en note, à ceci : « cf. la lettre du pape saint Agathon à l’empereur, approuvée par le VIe concile œcuménique ».


Dans les schémas préparatoires de Pastor aeternus, des extraits de cette lettre étaient cités ; dans le schéma définitif, il ne restait que la référence en bas de page.

D’après les Pères du Vatican, on doit retenir du VIe concile œcuménique non pas une (FICTIVE) condamnation d’Honorius, mais bel et bien la lettre (AUTHENTIQUE) du pape régnant, certifiant que tous les papes étaient orthodoxes et luttaient contre les hérésies.

De surcroît, ils citent le formulaire d’Hormisdas-Adrien II et disent expressément :

« Nos prédécesseurs ont travaillé infatigablement à la propagation de la doctrine salutaire du Christ parmi tous les peuples de la terre et ils ont veillé avec un soin égal à sa conservation authentique et pure, là où elle avait été reçue.».

Arrêtons-nous là en citant Anastase le bibliothécaire :

« Si nous voulons accumuler tout ce que nous pouvons recueillir pour la défense d’Honorius, le papier nous manquera plutôt que le discours ! »

Anastase le bibliothécaire (800 – 879) vécut à Rome, où il travaillait pour les papes. Il était leur archiviste et leur traducteur. Célèbre pour sa connaissance du grec, il traduisit les actes des conciles. Il compara les actes originaux des conciles conservés à Rome avec les copies faites par les Grecs à Constantinople et découvrit que les Grecs étaient des faussaires. Honorius a donc été « accusé calomnieusement » par des faussaires!

Temoignage de mgr Pelletier dans son ouvrage "Documents & canons du CONCILE ŒCUMENIQUE ET GÉNÉRAL DU VATICAN" 1873

Sur les papes Honorius, Vigile et Libère Chapitre XIII : Erreur sur l'histoire de l'Église Romaine elle-même.

La ligue, formée contre le succès de la définition, s'est jetée avec une ardeur triomphante sur la mémoire d'Honorius, persuadée que cette difficulté, mise en travers du torrent, le forcerait à reculer. On a, fait tout ce qu'on a pu pour rendre la digue infranchissable. N'a-t-il pas été dit, sur un ton très-haut et très-insultant, que ce Pape avait formellement enseigné, comme Docteur universel, l'erreur du monothélisme ? N'a-t-on pas ajouté, toujours avec le même accent, que le sixième Concile général l'avait condamné comme hérétique ?

N'a-t-on pas enfin prétendu, sans rien rabattre de la première arrogance, que la condamnation prononcée par le sixième Concile, avait été acceptée par de grandes autorités contemporaines de ces débats, et surtout par quelques-uns des successeurs d'Honorius ? Thèses aussi fausses que surannées, et qui, en essayant de renaître, cette année, même sous des plumes d'Académiciens, n'ont pas trouvé le secret de devenir plus historiques et plus décentes. À mesure qu'elles se sont produites ; elles ont été réfutées avec un éclat de science et de raisonnement qui nous dispense de reprendre cette tâche. Nous nous bornerons à vous faire observer que le démenti le plus décisif qui pût être opposé à ces révoltantes falsifications de l'histoire, à ces odieux outrages gratuitement infligés au Saint-Siège, c'est la définition même de, l’infaillibilité.

Qui osera dire désormais que l'erreur s'est assise sur la chaire de Pierre, et qu'un de ceux qui l'ont occupée, s'appelât-il Honorius, a professé l'hérésie ? Avant-de se rendre au Concile, les Pètes avaient tous approfondi cette question ; pendant le Concile, ils l'ont une fois encore et longuement débattue ; ils ont éclairé tons les faits entourés de nuages ; ils ont examiné, sans en admettre aucune, les plus graves et les plus délicates objections. Rien ne les a fait ni hésiter, ni recul devant la rédaction de leur décret. Et maintenant qu'il est porté, ce décret lui-même n'abrite pas seulement l'avenir, il couvre encore le passé. Il nous assure que les successeurs de Pie IX, comme Pie IX lui-même, ne failliront jamais dans ta foi ; il nous est aussi garant que les prédécesseurs de Pie IX ; quels qu'ils aient été, n’ont pas failli davantage. Pas plus Honorius que Vigile, pas plus Vigile que Libère n'ont échappé au bénéfice de ce privilège.
Comme Vicaires de Jésus-Christ, ils n'ont eu dans leur enseignement aucune éclipse réelle, parce qu'il n'y en a point eu de possible. La promesse faite au prince des Apôtres les a tous maintenus inébranlables dans la profession de la vérité.

C'est la conclusion naturelle, nécessaire, inévitable, de la définition suggérée par l'Esprit-Saint aux Pères duVatican, et maintenant que nous avons le bonheur de la connaître, nous devons répéter, nous plus seulement avec l'accent de la certitude historique, mais encore dans le transport d'une conviction divine, cette belle acclamation du huitième Concile général :

« Non, elle n'a pas été vaine cette admirable promesse du Maître :

« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Les effets ont prouvé la vérité des paroles, puisque le Siege Apostolique a toujours conservé sans tache la religion catholique et professé la sainte doctrine sans mélange d'erreur (Concil. Constantin. IV, act. 1. Concil. Tom. VIII, p. 988, 989) »
.


Conclusion


Nous laisserons la conclusion au Pape [ Saint ] Grégoire VII :

« L'Évangile nous apprend que le Seigneur a prié pour Pierre, lorsqu'il a dit au moment de sa Passion : " j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; à ton tour, confirme tes frères". Par là il insinuait manifestement que les successeurs de Pierre ne dévieraient pas un seul instant de la Foi catholique, mais bien plutôt ils y ramèneraient les autres, qu'ils y affermiraient les esprits vacillants; et en lui accordant ainsi la puissance de confirmer ses frères, il imposait à ceux-ci l'obligation d'obeir a Pierre.» (Ad Patriarcham Constantinopolitatum.)


Que Dieu est pitié de nous et nous aide a retrouver la religion intégrale de nos pères. Les pasteurs ne sont plus, l'Eglise est éclipsée.

doue_ha_mem_bro
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Re: étude sur le pape Honorius 1er

Message par doue_ha_mem_bro »

Merci Monsieur l'abbé Zins de ma part et de la part de Bénédicte LIOGIER pour votre réponse. Bonne soirée et que Dieu vous garde.
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Abbé Zins
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Re: étude sur le pape Honorius 1er

Message par Abbé Zins »

doue_ha_mem_bro a écrit : mar. 19 sept. 2023 20:55 Merci Monsieur l'abbé Zins de ma part et de la part de Bénédicte LIOGIER pour votre réponse. Bonne soirée et que Dieu vous garde.
Bénédicte Liogier a écrit :

Pas de problème pour retrouver le passage de St Robert Bellarmin. En revanche, il me semble qu'il y a plusieurs écoles qui se disputent et je ne saurais pas expliquer pourquoi choisir St Robert Bellarmin plutôt qu'un autre Docteur. Pourriez-vous argumenter à ce sujet ?

Comme déjà précisé plus haut, il y a d’un côté les Papes, les Saints, les Docteurs de l’Eglise comme Saint Robert cité du reste dans les Actes du Concile du Vatican (I), les Pères du Concile du Vatican (I) et les meilleurs auteurs catholiques, de l’autre côté des ariens, des grecs schismatiques, toutes sortes d’hérétiques, des gallicans, jansénistes, “anti-infaillbilistes”, “vieux catholiques”, et ceux de la FSSPX.

Bénédicte Liogier a écrit :

Concernant Vatican I, je ne vois absolument pas où trouver le débat qui a innocenté Honorius 1er. Auriez-vous un lien à me communiquer ?

Cela a été fait sur gloria-tv même par “Arthur De la Baure” à travers le texte cité en ma précédente réponse, et sur cette tribune Mi ca El !? dans le dossier répondant au même genre de ramassis de vieilles arguties ressassées par tous les opposants à la Papauté et reprises ici : Réponse à Athanasius Schneider sur la tombée d'un pontife dans l'hérésie, et pour ce qui est des Actes du Concile du Vatican (I) plus spécialement, avec la précision habituelle à “Si vis pacem”, .

Dont voici le passage essentiel à ce sujet :
Si vis pacem a écrit : ven. 26 avr. 2019 12:45

Ceci étant, il nous suffit, avant d'aller plus loin, de renvoyer à la bibliographie sur le sujet que nous trouvons dans les Actes du Concile du Vatican. Elle est en soi-même largement suffisante pour répondre aux arguties répétées ad nauseam tout au long de ce factum et aurait peut-être permis à notre auteur d'éviter de chercher dans les poubelles de l'Histoire :
Sacrorum conciliorum nova et amplissima collectio. Leipzig, 1927. Tome 52, col. 26 a écrit :
b) in causa Honorii : inter vetustiores a Jos. Biner s. I. in Apparatu eruditionis p. III, IV, et XI ; Orsi op. cit. cap. 21 — 28; Bellarm. op. cit. ; Thomassin., op. cit., Diss. XX ; Natalis Alex., Historia ecclesiastica, sæculi VII. Diss. II. ; Zaccaria , Antifebronius, P. II. l. IV. ; inter recentiores : Civiltà cattolica, anno 1864, Serie V. vol. XI et XII ; Schneemann, Studia in questionem de Honorio ; Jos. Pennacchi, De Honorii I. Romani Pontificis causa in Concilio VI.
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