Neuvaine à Saint Vincent de Paul

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Laetitia
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Re: Neuvaine à Saint Vincent de Paul

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Maximes du Saint.

1°. Aucun de ceux qui auront aimé les pauvres, ne sera effrayé aux approches de la mort ; puisque le Saint-Esprit nous dit : Celui qui s'est occupé à connaître et à soulager les besoins des pauvres est vraiment heureux ; parce que le Seigneur le délivrera au jour mauvais (b).
2°. Lorsque l'on considère les pauvres aux lumières de la foi, on trouve en eux un vrai portrait du Fils de Dieu, qui, peu content de vivre dans la pauvreté, a bien voulu être appelé le maître et le docteur des pauvres.
3°. Oh ! qu'il est beau de voir les pauvres dans les bras de Dieu qui est leur père, et de les estimer comme Jésus-Christ lui-même les a estimés !


Réflexions et Pratiques.

La charité pour le prochain est la preuve la plus certaine de l'amour que l'on a pour Dieu. L'apôtre saint Paul nous assure que, celui qui aime son prochain a accompli la loi (c). La charité étant la plus sublime de toutes les vertus, forme le caractère distinctif du vrai chrétien.

Ayez donc soin que Jésus-Christ vous reconnaisse à ce caractère pour un de ses disciples. Rappelez souvent à votre esprit ces paroles de Notre-Seigneur : J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire ; j'ai eu besoin d'un logement, et vous m'avez donné l'hospitalité ; j'ai été nu, et vous m'avez revêtu ; j'ai été malade, et vous m'avez visité; j'ai été en prison, et vous êtes venu me voir. Je vous le dis en vérité, ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait (d).

Réfléchissez aussi avec attention à ces paroles de l'apôtre saint Jean : Montrons au prochain l'amour que nous avons pour lui, non pas seulement par nos paroles et nos discours, mais par nos œuvres et nos services (e).
Pour témoigner notre amour à nos frères, il ne suffit donc pas de les visiter dans leurs maladies, de les consoler par un langage affectueux dans leurs afflictions, de leur souhaiter, dans les besoins qu'ils éprouvent, toute sorte de biens, de désirer que Dieu les assiste et les comble de toutes ses bénédictions ; mais il faut leur donner de bon cœur des secours effectifs.

Méditez sur les caractères de la charité, présentés par saint Paul : La charité est patiente, elle est douce et bienfaisante ; elle n'est point envieuse; elle n'est point téméraire et précipitée; elle ne s'enfle pas d'orgueil ; elle n'est point ambitieuse ; elle ne cherche pas ses propres intérêts ; elle ne s'irrite de rien ; elle n'a point de mauvais soupçons ; elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; elle supporte tout ; elle croit tout; elle espère tout; elle souffre tout (f). Priez saint Vincent de vous obtenir cette vertu.


(b) Ps. 40. v. 2.
(c) S. Paul, Ép. aux Rom. 13.v. 8.
(d) S. Math. 25. v. 35. et 40.
(e) S. Jean, I. Épitr. 3. v. 18.
(f) I. Épît. aux Cor. 13. v. 4.
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Laetitia
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SEPTIEME JOUR.

Zèle de saint Vincent pour la réformation du Clergé.


Sacerdotes Sion induam salutari, et sancti ejus exultatione exultabunt. Ps. 131. v. 17.
Je revêtirai les prêtres de Sion d'une vertu salutaire, et les Saints tressailliront d'allégresse.


PREMIER POINT.

Le Clergé fut un des objets de la sollicitude de Vincent. Pénétré de douleur d'en voir l'éclat terni par les désordres et par l'ignorance, il en commença la réforme par lui-même. Il s'appliqua à rendre sa conduite digne de l'éminence du Sacerdoce ; quoiqu'il n'eût aucun maître pour pour l'éclairer et le diriger. Il ne reçut les ordres sacrés qu'avec une sainte frayeur, et il témoigna toute sa vie le plus humble regret de les avoir reçus.

Pour réparer sa prétendue témérité, il étudia, avec le plus grand soin, les règles d'un état si sublime et si saint. Il découvrit l'immense étendue des obligations qu'il impose ; il en sentit tout le poids. Il considéra toujours le Sacerdoce comme une participation de la mission de Jésus-Christ. Cette pensée, en augmentant sa frayeur, le fit redoubler d'ardeur pour imiter Jésus-Christ le Prêtre souverain ; pour se pénétrer de plus en plus de son esprit et continuer ses travaux ; pour détruire le pouvoir du démon, et établir partout le règne de Dieu, par les mêmes moyens que Jésus-Christ avait employés.

Chaque jour il offrait à Dieu, avec la victime sainte, son propre cœur tout embrasé de l'amour le plus pur, et son corps mortifié par toutes les austérités de la pénitence. Il embrassait, dans l'étendue de son zèle, l'univers entier ; c’était pour tout le monde qu'il adressait à Dieu ses prières. Enfin il montra si bien en sa personne le modèle d'un saint ecclésiastique, que saint François, de Sales ne craignit pas de rendre en sa faveur ce beau témoignage, que Vincent de Paul était le plus digne prêtre qu'il eût connu.
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SECOND POINT.

Vincent ne borna pas à sa propre perfection son zèle pour l'honneur du Sacerdoce ; il l'étendit encore à la sanctification de tous ceux qui aspiraient à ce saint état.
Les Pères du Concile de Trente avaient compris combien il était nécessaire de donner aux jeunes élèves une éducation convenable, et cependant, malgré les désirs empressés de tous les évêques, la France n’avait pas vu s'établir un seul séminaire. Vincent fut le premier qui en combina le projet, qui en régla les exercices, qui en forma les directeurs, et le succès qu'il obtint, prouva qu'en imitant ce qu'il venait de faire, on pouvait espérer de réussir comme lui.

D'autres vertueux ecclésiastiques, animés d'une sainte émulation, se livrèrent à des entreprises semblables : Vincent applaudit à leur zèle, et les aida de ses conseils. En peu de temps l'Église de France vit se multiplier dans son sein des pépinières de saints ecclésiastiques.

On éprouva la vocation de ceux qui se destinaient au Sacerdoce ; on perfectionna leurs mœurs ; on cultiva leur esprit, et devenus habiles à s'acquitter de toutes les fonctions ecclésiastiques, ils se répandirent dans les diocèses ; ils y portèrent les lumières de l'instruction et les flammes de l'amour divin ; ils ranimèrent la piété dans les cœurs des peuples, et ils rendirent au Clergé son premier éclat.
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TROISIEME POINT.

On pouvait craindre que les ecclésiastiques élevés dans les Séminaires ne perdissent, par leur retour dans le monde, la piété qu'ils avoient acquise, ou du moins que leur ferveur ne se refroidît bientôt. La piété la plus solide n'est pas inébranlable ; les plus heureux commencements sont suivis quelquefois d'évènements fâcheux, et plus le point de perfection où l'on est parvenu est élevé, plus la chute devient funeste. Pour prévenir de semblables malheurs, le zèle de Vincent, toujours fécond en nouvelles ressources, lui suggéra deux expédients très-propres à conserver dans ses élèves leur première ferveur les conférences ecclésiastiques et les retraites annuelles.

Il les engagea à s'assembler un jour de chaque semaine, pour conférer sur les vertus, sur les obligations et sur les dangers de leur état. Ils s’éclairaient ainsi et s’animaient mutuellement par la communication de leurs sentiments et de leurs lumières, et ils éprouvaient l'effet de la promesse consolante que nous a fait Notre-Seigneur, de se trouver présent au milieu de ses disciples, lorsque deux ou trois seraient assemblés en son nom.

Il voulut, par les retraites annuelles, les éloigner du monde, et leur faire respirer de nouveau l'air salutaire de la maison où ils avoient été formés à la vertu. C'est en effet dans la solitude, que Dieu parle au cœur, et que l’âme se nourrit d'une manne céleste. C'est dans la retraite, que l'on contemple de plus près les grandes vérités de la religion, et que l'on rentre en soi-même, pour y découvrir ses propres faiblesses. On s'y renouvelle dans la ferveur, et l'on en sort plein de l'esprit de Dieu, pour communiquer aux peuples le feu divin qu'on a rallumé dans son cœur par la méditation des vérités saintes.

Malheureusement le second de ces saints exercices est presque tout-à-fait négligé, et le premier n'est souvent qu'une occasion et un motif de dissipation.
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Maximes du Saint.

1°.Une marque assurée de la vocation à l'état ecclésiastique, est de ne pas s'y engager de soi-même, et de ne pas faire usage de moyens humains pour en obtenir les emplois.
2°. Les ecclésiastiques sont de vives images de la puissance et de la bonté du Créateur on doit avoir pour eux un respect et un amour tout particulier.
3°.Le salut de tous les chrétiens dépend du zèle et de la vertu des prêtres. Un bon prêtre est un grand trésor.

Réflexions et Pratiques.

Dieu ordonne à chacun de nous de prendre soin de notre prochain (a). Nous devons tous avoir du zèle pour concourir à la sanctification de nos frères et pour procurer la gloire de Dieu : nous assurerons ainsi notre salut éternel.

Que votre zèle soit animé par la charité, réglé par la prudence, accompagné de douceur.

Commencez à l'exercer envers vous-même, et n'oubliez jamais cette parole du Fils de Dieu : Que sert à l'homme de gagner tout le monde, s'il vient à perdre son âme (b)?

Tenez-vous en garde contre un zèle indiscret qui veut tout entreprendre. Il n'est souvent que l'effet d'un caractère impétueux, d'une activité naturelle et d'une ambition secrète.

Ne craignez pas d'exposer, s'il le faut, pour sauver les âmes, votre fortune votre réputation et votre vie même.

Soyez saisi d'une douleur amère en voyant les outrages que l'on fait à Dieu : employez différents moyens pour les prévenir ou les réparer, et pour corriger ceux qui l'outragent en votre présence.

Que la prière et l'oraison précèdent toujours toutes les œuvres que votre zèle vous fait entreprendre.

Contribuez, autant qu'il est en vous, par vos prières et vos bonnes œuvres, à procurer de dignes ministres à l'Église.

Demandez à Dieu, par l'intercession de saint Vincent, un zèle semblable à celui de ce grand Saint.

(a) Ecclesiastic. 17, V. 12.
(b) S. Math. 16. v. 26.
(à suivre le huitième jour)
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HUITIEME JOUR.

Prudence et Simplicité de saint Vincent de Paul.


Estote prudentes sicut serpentes, et simplices sicut colomba. S. MATH. 10. v. 16.
Soyez prudents comme des serpents, et simples comme des colombes.


PREMIER POINT.

La prudence et la simplicité sont deux vertus d'autant plus précieuses, qu'il est plus rare de les trouver réunies : il semble qu'elles soient opposées, et que l'une ne puisse s'élever que sur les ruines de l'autre.

La prudence est circonspecte, réservée, attentive à ne pas laisser connaître ses projets. La simplicité est sincère, ingénue ; elle a toujours le cœur sur les lèvres.

Vincent sut unir ces vertus l'une à l'autre, de manière que, la simplicité ne perdît rien de sa sincérité, ni la prudence de sa discrétion. Elles venaient en lui d'une même source ; je veux dire, de l'intention pure de chercher le royaume de Dieu et sa justice (a), et de les établir dans tous les cœurs. Telle était l'unique ambition de Vincent, le mobile et l'objet de toutes ses démarches : il ne perdait jamais ce but de vue ; et, pour y parvenir, il prenait toujours le chemin le plus droit et le plus battu. Il n’allait jamais par ces voies dérobées et tortueuses, inconnues à nos pères ; il en eut toujours de l'horreur. Aussi rien ne pouvait le décider à cacher ses démarches, à déguiser ses sentiments, à user de dissimulation.

Il conserva toujours, dans la direction des religieuses et dans le gouvernement des paroisses, dans l'assemblée des Dames de charité et dans l'intérieur des deux Sociétés, qu'il avait établies, au milieu des pauvres comme à la Cour, les mêmes principes, les mêmes maximes, la même manière de penser et d'agir ; c'est-à-dire, qu'il fut toujours simple comme la colombe, et prudent comme le serpent.

(a) S. Math. 6. v. 33.
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SECOND POINT.

Il est difficile de déterminer quelle fut celle de ces deux vertus qui contribua davantage aux heureux succès des entreprises de Vincent. Les bonnes œuvres dont il s’occupait, exigeaient souvent qu'il réunît, pour y coopérer, un grand nombre de personnes de caractère, de condition, d'intérêts tout-à-fait différents. Il fallait cependant qu'elles concourussent toutes au même but.

Vincent sut devenir le centre de toutes leurs démarches. Il suffisait qu'il se présentât, qu'il entreprit une bonne œuvre, qu'il la proposât, chacun se sentait porté, par un charme secret, à y coopérer ; les plus grands obstacles s’évanouissaient, et le bien se faisait.

Dans sa simplicité il proposait chaque chose sous son vrai point de vue, comme une œuvre vraiment de Dieu. Sa prudence savait ensuite choisir les moyens, aplanir les difficultés, dissiper les craintes, lui concilier tous les cœurs ; elle répandait dans les esprits des lumières si douces, qu'on ne s’apercevait pas comment les ténèbres avoient été dissipées. Chacun se mettait en mouvement, contribuait à la bonne œuvre, ou du moins applaudissait à la prudente simplicité de Vincent.

Voilà l'innocent artifice que Vincent employa pour projeter, commencer et consommer avec succès les plus grands établissements, et pour leur donner des fondements immortels.
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TROISIÈME POINT.

La simplicité et la prudence de Vincent ne manquèrent jamais d'épreuve ni d'exercice. Il vécut dans des jours orageux.

L'Églisé et l'État éprouvèrent, sous ses yeux, les plus fortes secousses. Admis dans le Conseil de la Régence et chef de la Congrégation qu'il venoit d'établir il ne put jamais jouir de la tranquillité ni du secret d'une vie privée. Il se vit souvent en butte aux, menaces, aux mépris, aux calomnies.

On le combla tantôt d'éloges, tantôt d'injures.
Des esprits artificieux cherchèrent à le surprendre. Ils croyaient la chose facile en voyant sa simplicité ; sa prudence ne se montrait qu'au moment où elle devenait nécessaire.

Il eut à traiter avec une infinité de personnes de caractères d'esprit différents ; il conduisit un grand nombre d'affaires très-délicates et très-épineuses, et on ne le vit jamais agité ni troublé. Par sa simplicité il déconcertait les plus fins ; il modérait les plus emportés par sa prudence. Il faisait servir à ses desseins les efforts mêmes de ceux qui s'y opposaient, et par ses soins, les obstacles se convertissaient en moyens.

A l'aide de ces deux vertus, Vincent sut demeurer ferme dans les pas les plus glissants. Il en sortit toujours avec le mérite et la réputation d'un saint.
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Maximes du Saint.

1°. Pour être éminemment simple, il faut n'avoir jamais d'autre vue que celle de plaire à Dieu seul.
2°. La sainte prudence que Jésus-Christ nous recommande dans l'Évangile, est celle qui se propose toujours une fin divine, et qui n'emploie que des moyens conformes à cette fin.
3°. Les moyens les plus efficaces pour ramener à Dieu les personnes les plus rusées et les plus subtiles, c'est d'agir avec elles dans une grande simplicité.

Réflexions et Pratiques.

Le Fils de Dieu, dans l'Évangile, réunit la prudence et la simplicité ; parce que l'une sans l'autre serait un grand défaut, au lieu qu'étant unies, elles sont de vraies et solides vertus. La prudence chrétienne tend continuellement à la fin qu'elle se propose, et c'est toujours Dieu qui est sa fin. Elle fait choix des moyens ; elle dirige les paroles ainsi que les actions ; elle fait tout avec réflexion, et, comme dit la Sagesse, avec nombre, poids et mesure (b).

La simplicité va droit à Dieu et à la vérité, sans faste, sans finesse, sans respect humain, sans aucune vue de son propre intérêt.

Consultez, en toute occasion, les maximes que Jésus-Christ nous a enseignées. Demandez-vous à vous-même : qu'a fait le Fils de Dieu, qu'a-t-il estimé convenable dans les circonstances semblables à celles où je me trouve ?
Telle était la règle que suivait saint Vincent : il ne s'en est jamais écarté.

Soyez simple de cœur, d'esprit, d'intention ; soyez-le dans votre manière de parler et d'agir. Soyez discret ; évitant néanmoins, dans vos discours, tout ce qui pourrait faire juger au prochain que vous avez dans l'esprit ou dans le cœur, d'autres vues que celles que vous manifestez et que vous avez en effet.
Imitez saint Vincent, et priez-le de vous obtenir ces deux vertus.

(b) Sag. 11. v. 21.
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Re: Neuvaine à Saint Vincent de Paul

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NEUVIÈME JOUR.

Perfection de saint Vincent.


Perfectus sit homo Dei, ad omne opus bonum instructus. S. PAUL, 2 Ep. à Tim. 3. v. 17.
Que l'homme de Dieu soit parfait, et qu'il soit disposé à toutes sortes de bonnes œuvres.

PREMIER POINT.

Tel fut Vincent de Paul : voilà en peu de mots son éloge. Il fut vraiment l'homme de Dieu. L'éclat de la naissance, les richesses, les dignités ne contribuèrent pas à son élévation ni à sa gloire : il fut l'ouvrage de Dieu seul qui le discerna au milieu d'une famille obscure, le fit marcher par les voies ordinaires des humiliations, le retint très-longtemps dans la dépendance, le soumit à un dur esclavage, et puis l'obligea à commander.

La Providence le plaça d'abord à la tête d'une paroisse, et bientôt après elle l'en ôta, comme s'il n'eût pas été digne de remplir les fonctions de pasteur.
Vincent obéit aveuglément et rentra sans peine dans l'état d'où l'obéissance l’avait tiré. Parfaitement soumis à la conduite et aux desseins de Dieu sur lui, il ne s'occupa d'aucun projet, et ne chercha aucun appui humain. Il négligea les occasions qui se présentaient de se faire connaître ; il attendit dans le silence, l'accomplissement des volontés de Dieu, et il se tint entre les mains de ce Maître souverain, comme l'argile entre les mains de celui qui la façonne, ne voulant être absolument que ce que Dieu voulait qu'il fût.
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