Revue Sub Tuum Praesidium, n ̊ 31 - 32 (Octobre 1992)
NUMÉRO SPÉCIAL
CRI D’ALARME !
COLLUSIONS DES "GUÉRARDO-THUCISTES"
AVEC DES SECTES
ET INFILTRATIONS
PARMI LES
" T R A D I T I O N A L I S T E S"
2. L'ECHO DE LA TRADITION
UNE DOUBLE LIGNÉE SCHISMATIQUE
EXPRESSÉMENT CONDAMNÉE PAR LA SAINTE EGLISE
7°) Conclusion tirée par M. Raynal de son travail :
1. Savant mélange entre dehors plus ou moins traditionnels et réalité subversive :
194/ "Creuse-t-on un peu dans les écrits des premiers fondateurs on est édifié d’y trouver l’étalement permanent, et sans cesse repris, d’une profession de foi oecuméniste, logique dans cette lignée, mais anormale pour des traditionnels, et d’ailleurs reniée dans les textes plus récents.
Cette variation est un trait constant : au fur et à mesure que l’orientation traditionnelle s’affirme, et l’on est maintenant à mettre l’adjectif en exergue, les textes changent et s’efforcent d’éliminer tout ce qui sent encore le vieux tonneau...
195/ En vérité, et pour aller au fond des choses, on trouve des textes "variés" même dans les publications actuelles où, si l’on ne se contente pas d’une lecture superficielle, on peut déceler des indices intéressants et très discordants.
196/ Ainsi dans "Foi et Tradition" n° 37 (3-4/1973) a été publié un compte rendu de la conférence prononcée dans la chapelle (de Toulouse) par l’abbé Pernot.
Or, qui est-il ? Le fondateur du mouvement "Omnes Fratres", organisation d’origine catholique" (en réalité "conciliaire") "mais, en fait, syncrétiste comme en témoigne son propre bulletin :
savant mélange d’aspirations anti-modernes, vaguement traditionnelles, et de pratiques orientales subversives comme le yoga, la danse sacrée (cf. 128/) etc ...
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2. L'ECHO DE LA TRADITION
UNE DOUBLE LIGNÉE SCHISMATIQUE
EXPRESSÉMENT CONDAMNÉE PAR LA SAINTE EGLISE
7°) Conclusion tirée par M. Raynal de son travail :
1. Savant mélange entre dehors plus ou moins traditionnels et réalité subversive :
197/ Encore plus intéressante est la publicité faite dans la même revue pour le P. G. Lusseaud (n° 27) et pour les homélies de Mgr. Jean de St Denis (n° 26)... de son nom civil Eugraph Kowalewsky, qui fut le co-fondateur et, jusqu'à sa mort en 1970, le dirigeant d'une autre secte, l’Eglise Catholique Orthodoxe de France ;
là encore savant mélange de prétentions traditionnelles et de réalités subversives, certaines, même, très subversives, puisqu’on y voit figurer le baron Marsaudon, haut dignitaire du Rite écossais et ... expert en Œcuménisme !
198/ Le P. Lusseaud, de la même Eglise Orthodoxe, a fondé, il y a une vingtaine d’années alors qu’il était encore laïc, un Ordre de Chevalerie assez particulier (puisque ouvert aux religions monothéistes, Christianisme, Judaïsme, Islam) ;
il s’agit d’un ordre ésotériste, d’un esprit assez voisin de celui de René Guénon et de Lanza del Vasto (expressément revendiqué comme maître à penser) et qui travaille à la formation d’une élite synarchique.
Le n° 30, de Foi et Tradition, publie un article du Grand Maître de cet Ordre, Le Chevalier Jules Marie-Jeanne, et donne son adresse postale.
199/ Si l’on remonte plus loin dans le temps, plusieurs n° de Foi et Tr. (1ère formule) de 1969 et 70, reproduisent des articles théologiques de M. J. Feugey... lui aussi membre de l’Ordre des Chevaliers de France, en même temps que Régent de l’Archiconfrérie Michaëlite et Grand-Bailli de l’Ordre de St Georges de Bourgogne.
Il suffit de lire quelques n° du bulletin de cet Ordre (des Ch. de F.) pour comprendre à quelle subversion l’on a à faire :
le fond est extrêmement syncrétiste, puisque la chevalerie est définie comme étant au-dessus des religions...,
mais la forme, elle, reprend tous les termes chers aux personnes conservatrices,
et elle se complaît visiblement à agiter ces hochets de la vanité que sont les titres et décorations les plus ronflants et les plus invraisemblables."
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2. L'ECHO DE LA TRADITION
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EXPRESSÉMENT CONDAMNÉE PAR LA SAINTE EGLISE
7°) Conclusion tirée par M. Raynal de son travail :
2. But de ces métamorphoses et de ces mélanges :
200/ "Après avoir examiné attentivement les pièces anciennes et les pièces récentes, où maints signes sentent encore le fagot, nous pensons que la naissance et la croissance de cette secte, avec ses mutations, constituent une vaste et splendide manoeuvre d’enveloppement des milieux traditionnels authentiques...
201/ On comprend mieux... pourquoi, en août 1968, M. M. Laborie et Lavigne ne craignent pas d’afficher Mgr. Canivet comme Primat de la Secte toulousaine ; pourquoi se gêneraient-ils puisque, en juin 1967, Mgr. Théas a accueilli à bras ouverts, la même équipe lors d’un pèlerinage à Lourdes !
202/ Mais par la suite, comme en fait la "clientèle" qui se présentait était assez traditionnelle, donc un peu plus sourcilleuse, il fallait que l’organisation se modifie, pour faire disparaître toute trace révélatrice des origines." (Et. R. p. 19,20s.)
203/ Car "pour créer une chose nouvelle les subversifs excellent à utiliser des étiquettes anciennes, connues de tous, et qui ont de fortes chances de provoquer des réactions favorables chez un grand nombre de personnes." (Et. R. p. 37)
204/ D’où, à partir de cet exemple particulier de la secte de Toulouse, les conclusions que l’on peut tirer pour l’ensemble de la manœuvre opérée au moyen de toutes les diverses autres sectes semblables à celle-ci.
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2. But de ces métamorphoses et de ces mélanges :
205/ "Ces sectes, après une "étude de marché" finement psychologique ont conçu... un plan très astucieux de récupération... de la minorité de traditionnels auxquels on offrirait le secours d’une Eglise toute semblable à la leur, à cette différence près qu’elle est schismatique, et même un peu plus.
Les sectes, sachant bien à qui elles s’adressaient, pensèrent que les traditionnels, crucifiés d’avoir à choisir entre le maintien de la Foi et l’appui de la structure ecclésiale, seraient satisfaits de trouver, là, la solution à tous leurs problèmes.
Cette pensée profonde nous la voyons très bien exprimée dans certains articles de l’ex-Frère Olivier, notamment dans celui intitulé Déclaration (F et T. 27, p. 15s.)...
206/ main schismatique qui se tend si aimablement... mais dont l’intention maligne est trop évidente...
207/ L’Oecuménisme de Sectes, fondé sur le pluralisme, trouve ici sa place : car cette sécurité de la pratique religieuse que les traditionnels pourraient trouver une fois groupés dans un rite séparé ... ils ne la tiendraient pas de la seule Véritable Eglise Catholique ; ils la tiendraient d’une secte, une parmi tant d’autres, dont la Tradition Catholique serait la spécialité comme d’autres font dans le Jansénisme, la Théosophie ou le Celtisme.
208/ Dès lors, ces traditionnels imprudents s’il s’en révélait, se trouveraient en position de faire, comme M. Jourdain de la prose, de l’Oecuménisme sans le savoir.
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7°) Conclusion tirée par M. Raynal de son travail :
2. But de ces métamorphoses et de ces mélanges :
209/ "Si le rite ainsi constitué, au lieu d’être séparé, était Uniate, comme l’ont fait miroiter Mgr. Canivet puis Mgr. Laborie, le résultat serait tout aussi honteux qui ferait accepter par les traditionnels l’horreur d’une foi multiple dans l’Eglise.
210/ De combien de prélats "conservateurs", romains ou non, une telle solution "sage" ne comblerait-elle pas les vœux, puisqu’elle aurait l’avantage de satisfaire tout le monde et de faire cesser les querelles ?
211/ Son seul défaut, mais il serait de taille, est que l’on passerait totalement à côté de la question : car, si les traditionnels défendent la Tradition Catholique et la maintiennent en pratique, de leur mieux, ce n’est pas pour la satisfaction d’un goût personnel ou pas esthétisme, c’est parce qu’ils savent que leur action contribue à sauvegarder la seule Foi véritable...
212/ On comprend bien, dès lors, que pour séduire ainsi le "petit reste" qui ne plie pas le genou devant les idoles et le faire entrer, à son insu, dans le Panthéon, les sectes soient prêtes au reniement de leurs principes, au moins pendant un temps, et par un groupe spécialisé."
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7°) Conclusion tirée par M. Raynal de son travail :
3. Du passé au présent :
213/ Si l’on passe du plan particulier à la manoeuvre générale, du cas concret aux principes qui s’y trouvent en jeu, ces lignes rédigées il y a près de 20 ans (!) [ 1 ]
sont plus actuelles à présent qu’à l’époque ; tout y étant décrit en substance :
manoeuvres subversives des sectes téléguidées en sous-main, "conciliaire" et autres,
Fraternités S. Pie X ou S. Pierre ("rites séparé et uniate"),"Union GuérardoThucistes-Vieux Catholiques"...
cherchant à introduire, à leur insu, les "esseulés" (cf. 426/) dans le Panthéon des mille et une face de la trahison de la Vérité.
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3. Du passé au présent :
214/ A cette lumière, on s’étonne moins du contenu surprenant d’une lettre du 28/10/1990, adressée par Ph. Miguet
("ordonné" par Laborie à Toulouse le 28/5/1981, envoyé un temps par Guérard comme "aumônier" des sœurs de Donzy, ayant "reçu" :
215/ a) un "1er sacre" d'un "évêque" de la secte P. Salle, lui-même "sacré" le 27/6/1983 par un autre de la secte, C. Datessen "sacré" par Thuc le 25/9/1982,
216/ b) un "2ème sacre" le 2/12/1987 de G. Musey, lui-même, "sacré" le 1/4/1982 ; par M. Carmona "sacré" par Thuc le 17/10/1981)
217/ à de "pseudos-évêques" jansénistes, devenus "vieux catholiques de l’Union d’Utrecht",
à savoir B. Schneider, S. L. Warmes-Prebble, M.P. French, R. C. Geonzon, en laquelle on peut lire :
218/ "Vous avez exprimé le vœu d’être incardinés dans la lignée de Mgr. P. M. Ngo Dinh Thuc...
En tant que membres de l’Ancienne Eglise Catholique Romaine, une ordination sub-conditione n’est pas requise pour vous, puisque l’Eglise Romaine a toujours reconnu comme valables les ordinations faites par l’Anc. Egl. Cath. Rom., et cela malgré la séparation malheureusement intervenue au cours du 18ème siècle...
219/ L’Anc. Egl. Cath. Rom. est restée fidèle à la tradition catholique ainsi qu’à la foi catholique, avant tout à la célébration de la Sainte Messe ... codifiée par S. Pie V.
220/ Une totale réincorporation dans l’Eglise Romaine n’est actuellement pas envisageable en raison de la proclamation d’hérésies par Vatican II.
221/ En conformité avec l’exemple de "Traditionalistes" de l’Eglise Catholique Romaine, vous vous engagez cependant à vous soumettre au représentant légal de Jésus-Christ dès l’instant où l’ordre sera rétabli dans l’Eglise (une formulation suggérée par Mgr. Guérard des Lauriers, O.P.).
222/ Votre incardination dans la lignée de Mgr. Thuc a été réalisée pour la plus grande gloire de l’Eglise et le salut des âmes. Elle entraînera des aides réciproques dans tous les domaines (ex. remplacement de prêtres malades, formation de séminaristes, discussions, ordinations, etc.)..."
223/ Il est cocasse de voir un disciple de Laborie, grand laudateur de Vatican II et "Paul 6" (147/s.),
parler, après le rejet par les "conciliaires" de leur demande d’insertion (181/s.), des hérésies de Vatican II ;
de le voir en outre s’acoquiner avec les "guérardiens",
prétendre comme d’autres (cf. 164/s.) que ces hérétiques issus d’Utrecht
sont toujours restés fidèles à la Foi et à la vraie Messe ;
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3. Du passé au présent :
224/ Mutations perpétuelles au gré des événements, des intérêts ou de la "clientèle" qui ressemblent non seulement aux "variations protestantes", mais encore à l’attitude fustigée par un chanteur populaire français d’il y a quelques années, par ces paroles moqueuses : "Je retourne ma veste toujours du bon côté".
225/ De plus, il faut savoir que l’engagement de soutien réciproque est effectivement bilatéral,
comme le montre une lettre du "guérardien" Mc. Kenna [ 1 ], adressée le 22/5/1990 à l’un
de ces mêmes" pseudos-évêques", B. Schneider, où on lit :
"Je suis assurément prêt à vous aider de toutes les façons,
même en conférant les Saints Ordres aux clercs de votre communauté
si cela s’avérait nécessaire et pour autant que je puisse me rendre chez vous."
[ 1 ] C'est Mc. Kenna qui a "sacré" Stuyver et Sanborn.
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3. Du passé au présent :
226/ Après tout cela, on est moins étonné aussi de ces trois autres faits qui montrent bien également les dangers d’infiltrations qu’impliquent ces curieuses collusions et ces étonnants vases communicants :
1̊) Le 13/10/1989 Laborie "réordonne sub conditione" Günter Schöbel, "ordonné" auparavant le 24/10/1987 par A. P. Seiwert, dit "Mgr. Athanasius", lui-même "sacré" le 1/11/1978 par Clemente Dominguez, dit "Grégoire 17", de Palmar de Troya, lui-même "sacré" par Thuc le 11/1/1976 (cf. 251/).
Ledit Schöbel était passé par deux fois dans la FSSPX. D’abord comme séminariste au séminaire de Weisbad en 1977-78, qu’il avait dû quitter faute du niveau requis pour les études. Puis, après diverses tentatives pour se faire "ordonner" par le biais d’autres communautés et par d’autres évêques, au su de la Fr. S. Pie X, il fut néanmoins réemployé par elle comme laïc au secrétariat du district d’Allemagne en 1985-86. La Fr. S. Pie X a depuis fait une mise en garde publique à son encontre (11/1987), comme "schismatique et lié à des sectes".
2̊) Le P. Vinson, prêtre allié aux "lefebvristes" à tendance "ferme" et "non una cum", un temps lié aussi avec les "guérardiens", qui avec l’âge est pourtant devenu de plus en plus "coulant", souligne néanmoins avec un certain courage un nouveau "problème" de conscience soulevé parmi ses lecteurs ("Simple Lettre" 5-6/1992) :
"En 1969 il s’agissait de choisir entre une messe célébrée avec le Missel de St Pie V et une "messe" selon le Nouvel Ordo. Au fil des années le problème s’est compliqué... messe célébrée par un prêtre "una cum" ou... non "una cum".
Le problème devient de plus en plus complexe ... car d’autres prêtres célèbrent ici ou là la messe dite traditionnelle, offrant même leurs services à des groupes traditionalistes (prêtres ordonnés par Mgr. Ngo Din Thuc ;...par des "évêques" sacrés par Mgr. Clemente Dominguez (?), par Mgr. Guérard des Lauriers (?), par des "évêques" sacrés par ce dernier ; prêtres ordonnés par le Cardinal Siri ou par le Cardinal Oddi... La liste n’est pas exhaustive !)...
pour certains de ces prêtres, la question peut se poser et se pose :
"Ont-ils été ordonnés validement ?" ...
pour beaucoup de ces cas les raisons ne manqueront pas pour avoir des doutes sérieux quant à la validité de leur ordination...
L’assistance à la messe et la communion sont certainement de grandes grâces et des sources de grâces.
Et le désir des traditionalistes de ne pas en être privés est certainement légitime...
Mais il ne faudrait pas qu’il les pousse à assister à n’importe quelle messe.
Car la foi passe avant la messe.
Dieu peut nous imposer l’épreuve de rester sans messe et de nous "dispenser", en quelque sorte, d’y assister. Il ne peut nous dispenser de rester fidèles à la foi."
3̊) C’est ainsi que les dominicaines de Fanjeaux, alliées des "lefebvristes" à tendance "ferme", furent circonvenues par "un prêtre traditionaliste" qui leur proposa ses services à un moment où elles cherchaient un aumônier.
Il en fit "fonction" quelque temps, jusqu’au jour où les soeurs découvrirent qu’il s’agissait d’un imposteur "ordonné" à Palmar de Troya.
