Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

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Abbé Zins
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Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

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Revue Sub Tuum Praesidium, n ̊ 48 (Juillet 1996)


3. Actualité doctrinale

(.....) p. 26 et suivantes


Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes



La probabilité tenue schismatique quoique peut-être obligation de foi pourtant officiellement interdite mais officieusement tolérée du "sédévacantisme" : :


Comme un bon nombre y voit clair, sans vouloir le dire de peur de se trouver privé de sacrements, d'écoles pour les enfants, ou autres, une telle tolérance officieuse a vite été sentie et reconnue pour telle, et dès lors, de moins en moins en chuchotant et sous le manteau, les langues se sont déliées, les revues, tracts, études doctrinales rigoureusement bannis jusqu'alors, ont commencé à se passer de mains en mains.

Les chuchotements sont devenus si forts qu'ils sont parvenus jusqu'à nos oreilles, qui se sont entendu dire : peut-être n'avez-vous pas tort quant au fond, mais là où vous êtes certainement dans l'erreur, c'est de transformer cette légitime (!?) "opinion" en "dogme".

Des laïcs liés à la Fraternité, non moins qu'un prêtre d'icelle m'ont contacté, interrogé, demandé tous mes écrits et études, tout en se refusant, au moins pour le moment, à franchir le douloureux Rubicon vers le désert de la confession publique de la foi, avec son cortège de privations, d'isolement, et autres.

Ils ont pourtant eu le courage de commencer à publier eux-mêmes la vérité, quoique seulement à titre d'opinion optimale, d'aller interroger les ecclésiastiques "fraternistes" à ce sujet, ainsi que leurs alliés comme "les dominicains d'Avrillé".

Malgré leur première attirance intéressée pour la position d'entre-deux du "guérardisme", ils ont également eu le bon sens d'en reconnaître l'absurdité.

Certes, plus d'un croient trouver leur intérêt soit à ne point reconnaître l'évidente contradiction de cette fou-thèse, soit même à la prêcher, pensant ainsi pouvoir passer d'un camp à l'autre sans avoir à se rétracter et comme dans une continuité logique, ou encore maintenir un pied de chaque côté. Mais pour ceux qui ne voient point l'absurdité de ce mirage, il y a vraiment de quoi s'inquiéter sur leur état mental ou intellectuel.

Doumé
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Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

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Après avoir annoncé par lettre à l'abbé Seuillot que je ne viendrai plus à sa Messe il y a maintenant un mois, un couple de ses plus fidèles, n'étant pas au courant, m'a demandé des nouvelles.

Je leur ai fait part de ma démarche avec la dite lettre jointe. Il m'a répondu en résumé ceci ,je cite :
Je viens à peine de prendre connaissance de vos courriers...
Permettez-moi de vous faire part de ma stupéfaction ainsi que de ma peine de ne plus vous savoir parmi nous, sauf pour raison amicale éventuellement, comme vous le dites si bien. J'ai bien lu votre lettre jointe mais je ne peux rien vous en dire, n'étant pas assez érudit sur ces questions.
N'étant pas plus bête qu'un autre, il aurait pu au moins pousser son enquête jusqu'aux vidéos ou au forum de l'abbé Zins, mais manifestement il ne le veut pas au risque de devoir bousculer son "confort spirituel"...

Voilà encore une constatation de l'immobilisme dangereux de nombreux fidèles actuels. C'est affligeant.
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Abbé Zins
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3. Actualité doctrinale

(.....) p. 26 et suivantes


Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes



L' illégitime serment liant les prêtres de la Fraternité :


Si ces laïcs liés à la Fraternité se montrent plus clairvoyants et entreprenants, moins "conformistes" que les prêtres d'icelle, c'est aussi parce qu'ils n'ont point la conscience prisonnière ni l'esprit alourdi par un illégitime serment.

C'est seulement par la publication, en mars 1987 dans le bulletin de la Saka Informationen, d'un résumé des points de ce serment (repris dans STP 7.42), que nous avons appris d'une manière assurée l'existence et le contenu essentiel de cet engagement impérativement exigé à partir de 1981 avant les ordinations d'abord, puis dans le dossier même d'inscription au séminaire.

En voici le texte intégral, tel qu'il a été publié par le Bulletin de l'Occident Chrétien (9-10/1993) :
« Déclaration de fidélité aux positions de la Fraternité Saint Pie X :

Je soussigné, reconnais Jean-Paul II comme Pape légitime de la Sainte Eglise catholique. C'est pourquoi je suis prêt à prier publiquement pour lui en tant que Souverain Pontife.

Je refuse de le suivre quand il s'écarte de la Tradition catholique, particulièrement en matière de liberté religieuse et d'oecuménisme, ainsi que dans les réformes qui sont nocives pour l'Eglise.

J'admets que les messes célébrées selon le nouveau rite ne sont pas toutes invalides.

Cependant, eu égard aux mauvaises traductions du N.O.M., à son ambiguïté qui favorise son interprétation dans un sens protestant, et à la pluralité de ses modes de célébration, je reconnais que le danger d'invalidité est très grand.

J'affirme que le nouveau rite de la messe ne formule, il est vrai, aucune hérésie de manière expresse, mais qu'il "s'éloigne de façon impressionnante, dans l'ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la sainte messe", et que pour cette raison ce nouveau rite est en soi mauvais.

C'est pourquoi je ne célébrerai jamais la sainte messe selon ce nouveau rite, même sous la menace des peines ecclésiastiques ; et je ne conseillerai jamais à quiconque, de manière positive, de participer activement à une telle messe.

J'admets enfin comme légitime et conforme à la Tradition la réforme liturgique de Jean XXIII. J'en reçois donc comme catholiques tous les livres liturgiques : missel, bréviaire, etc., et je m'engage à les utiliser exclusivement, selon leur calendrier et leurs rubriques, en particulier pour la célébration de la messe et pour la récitation (commune: barré) du bréviaire.

Je désire ce faisant manifester l'obéissance qui me lie à mes supérieurs, ainsi que celle qui me lie au Pontife Romain dans tous ses actes légitimes.

En ce qui concerne l'interprétation et l'utilisation du nouveau Code de droit canonique, je me déclare enfin prêt à suivre les directives de mes supérieurs.

Fait à (lieu et date) : .... Signature :...»




Il y a là incontestablement, par rapport à la confession de la foi, matière grave, en des points expressément opposés à la doctrine catholique, comme celui d'admettre qu'un Pape légitime puisse donner à l'Eglise universelle un rite et un Code de lois nocifs pour l'Eglise, avec le libre-examen qui en découle pour les recevoir ou non.

Engagement qu'ont fait, contre leurs convictions intérieures contraires, afin de pouvoir être ordonnés, entre autres, les abbés Munari, Ricossa, Nitoglia, Murro, de même que Munari [ 1 ] a ensuite entraîné ceux qui ont eu le malheur de lui faire confiance à l'adoption du "guérardisme" afin qu'il puisse être "sacré" par le P. Guérard.


[ 1 ] Il a peu après défroqué, et vit depuis en concubinage.
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Abbé Zins
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Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes



« On ne doit pas accomplir le mal inconnu que l'on a imprudemment promis » :


A ce sujet, il est bon de publier à nouveau la page 29 de ma brochure publiée contre l'Union-I.C.P. :
« Dans ce cas de serment dont l'objet est indu ou illicite, on peut appliquer à ceux qui le prêtent ce que Saint Jérôme (in L. 1 contra Jovinianum, in ch. 6 et 7 sup. Mich. et ch. 7 in Jerémie), cité par Saint Thomas (2.2. 88,2 ad 2) dit au sujet du voeu illicite de Jephté : « Il fut insensé en le proférant, et impie en le mettant à exécution.».

Ce que Saint Augustin (serm. 10 in nov. serm.) dit également au sujet du serment indu et illicite du roi Hérode (Mc. 6,23 ; Mt. 14,7) : « Il fait un serment téméraire et a l'impiété de l'accomplir.».

« Il excuse le crime par le fait du serment, en sorte que, sous couvert de piété, il devient impie », disent à leur tour Saint Jérôme (in Mc. 14,9) et Saint Bède (in Mc. 6,26).

Ce qui vaut pour tous les mauvais serments dont l'objet est déshonnête ou indu, comme l'explique Saint Isidore (in Mt. 14,7) :

« Dans les mauvaises promesses, il faut regarder où elles conduisent. Une promesse qui conduit au crime [au mal, au péché] est impie. On ne doit pas accomplir le mal inconnu que l'on a imprudemment promis.».

Enfin, au sujet du fait qu'Hérode fit couper la tête de Saint Jean-Baptiste « à cause du serment » (Mt.14,9), Saint Thomas (ibid.) conclut :

« En cela il fut insensé, car pour un serment portant sur quelque chose de malhonnête, il n'y a pas à craindre que, parce que j'ai juré, je sois parjure : « Vous ne jurerez qu'avec jugement, dans la justice et la vérité » (Jer. 4,2). Aussi, si quelqu'un prononce un serment, ce qu'il fait par un acte interne, il doit sous-entendre : pour les choses honnêtes » (cf.a. 2.2. 89,3).

Par conséquent, si quelqu'un a fait un serment imprudent, mais en ayant été trompé ou en s'étant trompé par rapport à des circonstances importantes dont la connaissance préalable aurait empêché ce serment, son serment est invalide (can.104).

De plus, si la chose promise a changé substantiellement, ou si les circonstances ne sont plus les mêmes, si la chose est devenue mauvaise (ou a été perçue comme telle), indifférente, ou empêche un plus grand bien, l'obligation cesse (can. 1319,2 ; cf.a. 2.2. 89,7).

Enfin, si l'obligation de la promesse est nulle ou ne doit pas être exécutée, l'obligation de religion est inexistante.»

Il m'a été dit, par la suite, que ces justes et précises considérations n'avaient pas peu contribuer à délivrer nombre d'âmes imprudentes d'un grand poids et à les décider non seulement à quitter l'I.C.P. mais encore à en dénoncer publiquement beaucoup d'autres méthodes contraires à la doctrine et à la morale catholiques, concernant notamment de "légitimes" vols ou mensonges.

Puissent-elles à nouveau, avec l'aide de la grâce de Dieu, avoir pour beaucoup d'autres les mêmes heureux effets en ce qui concerne ce dont il est ici question.

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Abbé Zins
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Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes



Le "laissez-nous faire l'expérience du sédévacantisme" du P. Vinson :


Cependant, les écrits "interdits" ont déjà trop été lus, pour que cette transformation arbitraire d'une question de foi en une opinion, nouvelle forme d'entre-deux chaises, ne soit à présent quasi ouvertement défendue par écrit, toutefois seulement, pour lors, par un allié extérieur à la Fraternité.

C'est ainsi que le P. Vinson en est venu à aborder publiquement la question dans deux de ses Simples Lettres, par une étude qui a été réunie en une brochure intitulée "Une hypothèse valable ? "

En celle-ci, il va assez loin, pour un allié officiel des "lefebvristes", en déclarant que, non seulement l'argumentation dite "sédévacantiste" est très sérieuse et de grand poids, mais encore que les explications "fraternistes" ne sont pas du tout satisfaisantes.

Publication de ce début d'année, qui ne l'a point pour autant privé de la présence publique des abbés Aulagnier, J. Laguérie et autres ecclésiastiques de la Fraternité, non moins que du P. Avril, des abbés "guérardiens" Saffré et Guépin, pour l'entourer le 1/5/1996 à l'occasion de son jubilé sacerdotal, lesquels se sont tous retrouvés, après leur "unio in sacris", dans la convivialité d'un bon repas, achevée par des discours d'encouragements.

La publication des deux lettres suivantes suffira à rendre compte de l'essentiel du débat publiquement lancé ainsi dans les milieux "lefebvristes".

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Abbé Zins
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Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes



Lettre de M. l’abbé V.M. Zins au P. Vinson :


« 1/7/1996 : « R. Jesus, ut sanctificaret per suum sanguinem populum, extra portam passus est : * Exeamus igitur ad eum extra castra, improperium ejus portantes [Hb. 12,12s].

V. Nondum enim usque ad sanguinem restitistis adversus peccatum repugnantes. Exeamus.»
(Ier Répons des Matines)

Saint Jean Chrysostome a écrit :
« Donc, comme Il a subi l'opprobre, attendons-nous à le subir ; et si, avec Lui, nous « sortons dehors », avec Lui un jour nous ne ferons qu'un.

Mais qu'est-ce que cet avis : « Sortons dehors, et allons à Lui » ?

Partageons Ses souffrances, supportons Ses opprobres.

Ce n'est pas sans mystère qu'Il a souffert « hors de la porte », mais pour nous apprendre à porter Sa Croix, nous aussi, à demeurer en dehors du monde, à nous faire un devoir d'en rester ainsi éloignés ; à nous soumettre enfin aux outrages qu'Il a subis comme un condamné ordinaire.»

(Saint Jean Chrysostome, hom. 33 in Hb. 12,13)

En l'occurrence, extra castra traditorum !


.... Il est bien délicat d'avoir à s'adresser à un ancien, propre à nous faire de paternelles remontrances, pour pratiquer un office de charité qui fit fuir le Prophète Jonas à Tharsis.

Le prix versé par Notre divin Rédempteur pour toute et chacune de nos âmes, applicable aux hommes de bonne volonté, m'incline cependant à imiter celui dont nous fêtons en ce jour l'octave, en criant dans le désert aride d'aveugles qui ne veulent point voir, et de sourds qui ne veulent point entendre.

Ce grand Saint Jean-Baptiste prêchait le baptême de pénitence, en paroles, par sa vie, en figure, il ne le donnait pas.

Il était là seulement pour annoncer Celui qui le donnerait.

La solution au désastre actuel n'est point entre nos mains, mais nous savons entre les mains de qui elle se trouve, et même les instruments qui serviront à l'amener :

« Si vous voulez le savoir, celui-est....» (Mt. 17,12). ....


Ne figurant point sur la liste de vos abonnés ou de vos desservis, ordinairement vos écrits ne me parviennent pas.

Toutefois, en raison du sujet que vous avez récemment abordé publiquement, vos deux dernières Simple Lettre (97s) et votre intéressant tiré à part Une hypothèse valable ?, m'ont été communiqués dernièrement.

Il est bon de commencer par se faire l'écho d'une citation de votre dernière Lettre 98 (p. 6) :

P. Vinson, citant Don Sarda, citant La Civilta Cattolica a écrit :
« Les libéraux... nous demandent à toute heure la charité....

Ils commettent un intolérable abus de parole en disant que nous n'usons pas de charité envers eux.

La charité qu'ils voudraient de nous, ce serait de les louer, de les admirer, de les appuyer, ou tout au moins de les laisser agir à leur guise.

Nous, au contraire, nous ne voulons leur faire que la charité de les interpeller, de les reprendre, de les exciter, par mille moyens, à sortir de leur mauvaise voie.»

(La Civilta Cattolica, citée par Sarda y Salvani)

Avouez que voilà qui est taillé sur mesure pour nous encourager à poursuivre, en cet office ingrat.

Doumé
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Bonjour monsieur l'abbé,

J'ai une question sur un point que je ne suis pas certain d'avoir bien compris :
Vu l'attitude schismatique de Mgr Lefevbre depuis les années 70, je cite : "le Pape est le vrai Pape mais nous lui désobéissons à cause de ses hérésies", vu ses affirmations contradictoires sur le sujet d'un jour à l'autre, peut-on le considérer hors de l'Eglise dès ces années là, constat qui rendrait illicites ses ordinations bien avant les consécrations de 1988 ?
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Abbé Zins
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Message par Abbé Zins »

Doumé a écrit : lun. 19 juin 2023 22:00 Bonjour monsieur l'abbé,

J'ai une question sur un point que je ne suis pas certain d'avoir bien compris :
Vu l'attitude schismatique de Mgr Lefevbre depuis les années 70, je cite : "le Pape est le vrai Pape mais nous lui désobéissons à cause de ses hérésies", vu ses affirmations contradictoires sur le sujet d'un jour à l'autre, peut-on le considérer hors de l'Eglise dès ces années là, constat qui rendrait illicites ses ordinations bien avant les consécrations de 1988 ?

Cela reviendrait à porter un jugement anachronique, en voulant, par mode de pratique simplification intellectuelle, appliquer à ces années-là ce à quoi la tournure des événements qui ont suivi a fini par conduire.

Or rien n’était clair alors, c’était l’anomalie et la confusion de tous côtés. Il se passait des choses qui paraissaient heurter de front des données de foi sur divers points (cf. vidéo 15).

On était déjà, mais sans le savoir encore, face à l’éclatement extérieur du « mystère d’iniquité » (II Thes. 2,7) qui nous dépassait, et qui, de bien des manières, nous dépassent encore.

Ses affirmations contradictoires, que vous évoquez, n’ont été que l’écho d’une lutte intérieure et extérieure, pour déterminer tant la véritable nature de ce qui se passait, que ce qu’il fallait faire et ne pas faire, comme le montre cette déclaration de fin août 1976, de mémoire : “car il est plus sûr que ce que nous tenons et défendons est ce que l’Eglise a toujours enseigné et pratiqué, que celui qui semble pape le soit vraiment”.

Et il s’en est fallu de peu pour que, plusieurs fois, des événements de plus en plus graves ayant lieu (signe de Shiva, participation à des cultes animistes, inclination devant “un bouddha vivant”, baiser du coran, panthéon d’Assise), il penche définitivement du bon côté, comme le montre cette déclaration du sermon de Pâques 1986 : “Il est possible que nous soyons obligés de croire que ce pape n’est pas pape”.

Au début, ce genre de question ou possibilité ne nous venait même pas à l’esprit.

Par contre, la constatation de la révolution doctrinale et liturgique devenait de plus en plus claire, et le devoir d’y résister et de ne pas s’y laisser entraîner, non moins.

La remontée à la cause réelle, encore non déterminée, celle d’intrus infiltrés jusqu’aux sommets extérieurs du corps ecclésiastique, ne s’est faite que peu à peu.
Doumé
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Message par Doumé »

Merci, monsieur l'abbé.
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Abbé Zins
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Lettre de M. l’abbé V.M. Zins au P. Vinson :


Méthode ancienne du P. Vinson en ses écrits :



En ces dernières publications, j'ai retrouvé votre coutume bien ancienne, P. Vinson, de citer en vos écrits toutes les déclarations les plus fermes de Mgr Lefebvre, en laissant de côté les autres, en sorte d'en tirer une consistante ligne de conduite à même de réconforter les dits « anti-libéraux ».

Malheureusement pour vous, comme pour lui et pour eux, comme surtout pour la confession de la foi, il y avait et y a eu d'autres déclarations et agissements contredisant celles de votre choix.

Les autres servaient d'appui aux futurs (nommés ainsi par vous) "ralliés".

Ailes droite et gauche pouvaient donc s'y reconnaître, tandis que le centre, fluctuant au gré de ce que l'abbé Sanborn a appelé les zig zag du cadran et les dangereux retours en arrière du balancier, en perdait son latin.

Il y a tellement d'autres s'opposant aux plus fermes et justes, que les unes et les autres m'ont fourni la matière d'un abondant Catalogue des variations lefebvro-traditionalistes (non encore achevé [ 1 ]), ou leur mise en regard produit de saisissants contrastes et d'inconciliables oppositions et contradictions.


[ 1 ] Pas encore achevé alors, en 1996, mais achevé depuis, et publié en 1999 - 2000.
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