Résumé de théologie dogmatique, Livre V : La Rédemption

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III. 2. Ce passage dans le monde inférieur a clôturé la mission humaine du Christ. La Rédemption qu'il avait prêchée sur Terre était maintenant un fait accompli ; les âmes des morts n'avaient plus qu'à en profiter. Il est très-probable qu'ils ont commencé à avoir la vision béatifique à l'instant où le Sauveur est apparu au milieu d'eux. Les limbes sont alors devenus le paradis, et la promesse faite au bon larron a été littéralement réalisée. Il est certain que la vision béatifique n'est pas arrivée plus tard que l'instant où les âmes ont quitté les limbes avec le Christ.

Il est probable que l'apparition du Sauveur dans les enfers a été connue des démons et des damnés aussi bien que des justes déjà purifiés intégralement ou partiellement. Pour ces derniers, la venue du Christ fut sans doute l'occasion d'une remise partielle ou totale de leur peine. Les démons et les damnés ont "fléchi le genou", confessant que "le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père" (Phil 2:10). En entraînant à sa suite les âmes captives (Eph. 7:8), le Christ a montré à Satan une première preuve de sa victoire, et une garantie de triomphes futurs.

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Section 204. La glorification du Christ : sa résurrection et son ascension.

I. La résurrection du Christ a beaucoup de points communs avec la résurrection générale de l'humanité, dont nous traiterons dans le livre VIII. Contentons-nous pour l'instant de noter les caractères suivants de la résurrection du Christ :

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I. 1. C'est une résurrection glorieuse, impliquant non seulement une restauration de la vie par la réunion du corps et de l'âme, mais aussi la glorification et la transfiguration du corps et de la vie corporelle : c'est une nouvelle naissance, le début d'une vie à un niveau supérieur.

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I. 2. Elle est arrivée peu de temps après la mort, dès qu'il est passé suffisamment de temps pour que la réalité de la mort soit incontestable.

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I. 3. Ce fut la toute première résurrection à la vie éternelle (cf Col. 1:1, 8; 1 Cor. 15:20).

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I. 4. Le Christ a été ressuscité des morts par le pouvoir du Père, c'est-à-dire le pouvoir de Dieu. Mais comme le pouvoir de Dieu est le pouvoir du Christ lui-même, il s'est ressuscité lui-même des morts par son propre pouvoir (Jean 2:19 et 10:7-18).

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I. 5. Enfin, comme la résurrection du Christ a été prédite et promise comme preuve principale de la vérité de sa prédication, elle a une importance dogmatique suprême : "Et si le Christ n'est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et vaine aussi est votre foi" (1 Cor. 15:14, passim ; cf. aussi le catéchisme du Concile de Trente, première partie, ch. 6).

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II. La transfiguration du corps du Christ est la même que celle qui attend les élus à la résurrection générale ; les deux sont en effet décrits par les mêmes termes :

Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé dans la corruption, il ressuscitera dans l'incorruptibilité ; 43 il est semé dans l'ignominie, il ressuscitera dans la gloire ; il est semé dans la faiblesse, il ressuscitera dans la force ; 44 il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel.

Il y a cependant une différence spécifique entre les deux : la constitution même du Christ exige la transfiguration de son corps, tandis que la constitution de l'homme tend naturellement vers la corruption. La transfiguration du Christ est une manifestation de son pouvoir divin, et donc une garantie de la transfiguration des élus, qui sont les membres de son corps mystique. Cf. S. Thomas IIIa, q. 56.

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III. L'Écriture enseigne clairement que l'ascension du Christ au Ciel doit être comprise comme un mouvement local de son humanité glorifiée, de cette terre à un autre endroit. L'expression "monté au-dessus de tous les cieux" (Eph. 4:10), a toujours été comprise littéralement jusqu'à ce que les progrès de l'astronomie modifie notre perception des cieux. Chez S. Paul la montée "au-dessus de tous les cieux" équivaut à une exaltation au-dessus de tous les chœurs d'anges et à siéger à la droite de Dieu : cette expression ne désigne donc pas nécessairement un endroit dans l'espace, puisque la droite de Dieu est partout et nulle part.

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III. L'Écriture enseigne clairement que l'ascension du Christ au Ciel doit être comprise comme un mouvement local de son humanité glorifiée, de cette terre à un autre endroit. L'expression "monté au-dessus de tous les cieux" (Eph. 4:10), a toujours été comprise littéralement jusqu'à ce que les progrès de l'astronomie modifient notre perception des cieux. Chez S. Paul, la montée "au-dessus de tous les cieux" équivaut à une exaltation au-dessus de tous les chœurs d'anges et à siéger à la droite de Dieu : cette expression ne désigne donc pas nécessairement un endroit dans l'espace, puisque la droite de Dieu est partout et nulle part.