Un Saint Solitaire franciscain: Benoît-Joseph Labre

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Alexandre
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Re: Un Saint Solitaire franciscain: Benoît-Joseph Labre

Message par Alexandre »

Litanies de Saint Benoît-Joseph Labre
patron des cordigères et des pélerins

"Seigneur, ayez pitié de nous, (bis)
Jésus-Christ ayez pitié de nous, "
Seigneur ayez pitié de nous.
Jésus-Christ écoutez-nous.
Jésus-Christ exaucez-nous.
Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils du monde qui êtes Dieu, "
Esprit-Saint qui êtes Dieu,
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu,
Sainte Marie, patronne de saint Benoît-Joseph, priez pour nous.
Saint Benoît-Joseph, enfant de bénédiction, "
Saint Benoît-Joseph, plein d'amour pour Dieu,
Saint Benoît-Joseph, vrai disciple de Jésus-Christ,
Saint Benoît-Joseph, temple très pur de l'Esprit-saint,
Saint Benoît-Joseph, fidèle à la grâce,
Saint Benoît-Joseph, fervent dans la prière,
Saint Benoît-Joseph, contempteur du monde,
Saint Benoît-Joseph, exemple d'humilité,
Saint Benoît-Joseph, abject à vos propres yeux,
Saint Benoît-Joseph, heureux dans les opprobres,
Saint Benoît-Joseph, pèlerin sur la terre,
Saint Benoît-Joseph, vivant sans asile,
Saint Benoît-Joseph, pauvre volontaire,
Saint Benoît-Joseph, dépouillé de tout,
Saint Benoît-Joseph, charitable pour les autres,
Saint Benoît-Joseph, zélé pour le salut de vos frères,
Saint Benoît-Joseph, amant de la croix,
Saint Benoît-Joseph, héros de la pénitence,
Saint Benoît-Joseph, passionné pour les souffrances,
Saint Benoît-Joseph, avide de mortification,
Saint Benoît-Joseph, admirable de patience,
Saint Benoît-Joseph, doué d'une pureté angélique,
Saint Benoît-Joseph, dévot des quarante heures,
Saint Benoît-Joseph, adorateur constant de l'Eucharistie,
Saint Benoît-Joseph, zélé serviteur de Marie,
Saint Benoît-Joseph, imitateur de saint François d'Assise,
Saint Benoît-Joseph, patron des cordigères,
Saint Benoît-Joseph, puissant dans le Ciel,
Saint Benoît-Joseph, par votre glorification,
Saint Benoît-Joseph, par votre crédit auprès de Dieu,
Saint Benoît-Joseph, par les miracles accordés à votre intercession,
Saint Benoît-Joseph, par votre ardente charité,
Saint Benoît-Joseph, par tous vos mérites,

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

V. Priez pour nous saint Benoît-Joseph Labre,
R. Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Prions:

O Dieu qui nous offrez dans la personne de saint Benoît-Joseph Labre, votre fidèle serviteur, un nouveau modèle évangélique, accordez-nous, par son intercession la grâce de suivre ses exemples et de vous aimer, comme lui, de tout notre coeur, afin que, par le mépris de nous-mêmes et de tout ce qui passe, nous parvenions au bonheur de l'éternité.
Par Jésus-Christ Notre-Seigneur qui vit et règne pour les siècles des siècles, ainsi soit-il."


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Alexandre
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Re: Un Saint Solitaire franciscain: Benoît-Joseph Labre

Message par Alexandre »

Saint Alexis: un exemple à qui saint Benoît-Joseph Labre a été souvent comparé.

Voici des textes tirés du Bréviaire, de Dom Guéranger, et du Cardinal Schuster:

Alexis, Romain de très noble origine, poussé par un vif amour de Jésus-Christ, et docile à un avertissement divin tout particulier, partit le premier soir de ses noces laissant son épouse vierge, et entreprit à travers le monde le pèlerinage des plus célèbres sanctuaires. Pendant ces voyages, il resta dix-sept ans inconnu, jusqu’au jour où une image de la sainte Vierge Marie divulgua son nom. C’était à Édesse, en Syrie. Ayant pris la mer pour s’éloigner, il aborda au port Romain et fut reçu chez son père, à titre de pauvre étranger. Il vécut dix-sept ans sous le toit paternel sans être connu de personne. Mais, en mourant, il laissa par écrit, avec l’indication de son nom et de sa naissance, le récit abrégé de toute sa vie. Il passa de la terre au ciel, sous le Pontificat d’Innocent 1er.

DOM GUERANGER:

S’il n’est commandé à personne de suivre les Saints jusqu’aux extrémités où les conduit l’héroïsme de leurs vertus, ils n’en demeurent pas moins, du haut de ces inaccessibles sommets, les guides de ceux qui marchent par les sentiers moins laborieux de la plaine. Comme l’aigle en présence de l’astre du jour, ils ont fixé de leur regard puissant le Soleil de justice ; et s’enivrant de ses divines splendeurs, ils ont vers lui dirigé leur vol bien au delà de la région des nuages sous lesquels nos faibles yeux se réjouissent de pouvoir tempérer la lumière. Mais, si différent que puisse être son éclat pour eux et pour nous, celle-ci ne change pas de nature, à la condition d’être pour nous comme pour eux de provenance authentique. Quand la débilité de notre vue nous expose à prendre de fausses lueurs pour la vérité, considérons ces amis de Dieu ; si le courage nous fait défaut pour les imiter en tout dans l’usage de la liberté que les préceptes nous laissent, conformons du moins pleinement notre manière de voir à leurs appréciations : leur vue est plus sûre, car elle porte plus loin ; et leur sainteté n’est autre chose que la rectitude avec laquelle ils suivent sans vaciller, jusqu’à son foyer même, le céleste rayon dont nous ne pouvons soutenir qu’un reflet amoindri. Que surtout les feux follets de ce monde de ténèbres ne nous égarent pas au point de prétendre contrôler à leur vain éclat les actes des Saints : l’oiseau de nuit préférera-t-il son jugement à celui de l’aigle touchant la lumière ?

Descendant du ciel très pur de la sainte Liturgie jusqu’aux plus humbles conditions de la vie chrétienne, la lumière qui conduit Alexis par les sommets du plus haut détachement se traduit pour tous dans cette conclusion que formule l’Apôtre : « Quiconque prend femme ne pèche pas, ni non plus la vierge qu’il épouse ; ceux-là pourtant connaîtront les tribulations de la chair, et je voudrais vous les épargner. Voici donc ce que je dis, mes Frères : le temps est court ; en conséquence, que ceux qui ont des épouses soient comme n’en ayant pas, et ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, et ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, et ceux qui achètent comme ne possédant pas, et ceux qui usent de ce monde comme n’en usant point ; car la figure de ce monde passe » .

Elle ne passe point si vite cependant cette face changeante du monde et de son histoire, que le Seigneur ne se réserve toujours de montrer en sa courte durée que ses paroles à lui ne passent jamais. Cinq siècles après la mort glorieuse d’Alexis, le Dieu éternel pour qui les distances ne sont rien dans l’espace et les temps, lui rendait au centuple la postérité à laquelle il avait renoncé pour son amour. Le monastère qui sur l’Aventin garde encore son nom joint à celui du martyr Boniface, était devenu le patrimoine commun de l’Orient et de l’Occident dans la Ville éternelle ; les deux grandes familles monastiques de Basile et de Benoît unissaient leurs rameaux sous le toit d’Alexis ; et la semence féconde cueillie à son tombeau par l’évêque-moine saint Adalbert engendrait à la foi les nations du Nord.

Homme de Dieu, c’est le nom que vous donna le ciel, ô Alexis, celui sous lequel l’Orient vous distingue, et que Rome même a consacré par le choix de l’Épître accompagnant aujourd’hui l’oblation du grand Sacrifice ; nous y voyons en effet l’Apôtre appliquer ce beau titre à son disciple Timothée, en lui recommandant les vertus que vous avez si éminemment pratiquées. Titre sublime, qui nous montre la noblesse des cieux à la portée des habitants de la terre ! Vous l’avez préféré aux plus beaux que le monde puisse offrir. Il vous les présentait avec le cortège de tous les bonheurs permis par Dieu à ceux qui se contentent de ne pas l’offenser. Mais votre âme, plus grande que le monde, dédaigna ses présents d’un jour. Au milieu de l’éclat des fêtes nuptiales, vous entendîtes ces harmonies qui dégoûtent de la terre, que, deux siècles plus tôt, la noble Cécile écoutait elle aussi dans un autre palais de la cité reine. Celui qui voilant sa divinité quitta les joies de la céleste Jérusalem et n’eut pas même où reposer sa tête se révélait à votre cœur si pur ; et, en même temps que son amour, entraient en vous les sentiments qu’avait Jésus-Christ . Usant de la liberté qui vous restait encore d’opter entre la vie, parfaite et la consommation d’une union de ce monde, vous résolûtes de n’être plus qu’étranger et pèlerin sur la terre, pour mériter de posséder dans la patrie l’éternelle Sagesse. O voies admirables ! ô mystérieuse direction de cette Sagesse du Père pour tous ceux qu’a conquis son amour ! On vit la Reine des Anges applaudir à ce spectacle digne d’eux , et révéler aux hommes sous le ciel d’Orient le nom illustre que leur cachaient en vous les livrées de la sainte pauvreté. Ramené par une fuite nouvelle après dix-sept ans dans la patrie de votre naissance, vous sûtes y demeurer par la vaillance de votre foi comme dans une terre étrangère . Sous cet escalier de la maison paternelle aujourd’hui l’objet d’une vénération attendrie, en butte aux avanies de vos propres esclaves, mendiant inconnu pour le père, la mère, l’épouse qui vous pleuraient toujours, vous attendîtes dix-sept autres années, sans vous trahir jamais, votre passage à la céleste et seule vraie patrie. Aussi Dieu s’honora-t-il lui-même d’être appelé votre Dieu, lorsque, au moment de votre mort précieuse, une voix puissante retentit dans Rome, ordonnant à tous de chercher l’Homme de Dieu.

Souvenez-vous, Alexis, que la voix ajouta au sujet de cet Homme de Dieu qui était vous-même : « Il priera pour Rome, et sera exaucé ». Priez donc pour l’illustre cité qui vous donna le jour, qui vous dut son salut sous le choc des barbares, et vous entoure maintenant de plus d’honneurs a coup sûr qu’elle n’eût fait, si vous vous étiez borné à continuer dans ses murs les traditions de vos nobles aïeux ; l’enfer se vante de l’avoir arrachée pour jamais à la puissance des successeurs de Pierre et d’Innocent : priez, et que le ciel vous exauce à nouveau contre les modernes successeurs d’Alaric. Puisse le peuple chrétien, à la lumière de vos actes sublimes, s’élever toujours plus au-dessus de la terre ; conduisez-nous sûrement par l’étroit sentier à la maison du Père qui est aux cieux.

Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Le culte de saint Alexis vint à Rome de l’Orient où l’Homme de Dieu, ou Mar-Risà — ainsi en effet l’appellent les Syriens — fut l’objet d’une grande vénération. Ses Actes sont très douteux ; et quant à la résidence de saint Alexis à Rome, il semble qu’il s’agisse d’une adaptation de la légende importée de Syrie sur les rives du Tibre et localisée ensuite sur le Mont Aventin par un métropolite nommé Serge de Damas, qui s’y installa avec la permission de Benoît VII et y fonda un monastère gréco-latin. Le phénomène d’une vie cachée, passée dans la pénitence et les pèlerinages, et embrassée spontanément pour l’amour du Christ, n’est ni nouveau ni rare dans les fastes de l’Église. Au siècle dernier, saint Benoît-Joseph Labre reproduisit à Rome la vie héroïque décrite dans les Actes de saint Jean Calybite (dont nous avons tracé la vie dans ce forum, rubrique de saint Macaire) et de saint Alexis, — si toutefois ces deux saints sont deux personnages distincts.

L’homme de Dieu, selon la narration syriaque primitive qui semble postérieure d’un demi-siècle à peine aux événements, vécut à Édesse sous l’évêque Rabula (412-435). Sa sainteté fut reconnue seulement après sa mort, mais son culte se répandit immédiatement dans l’Orient grec, qui, nous ne savons pourquoi, donna au pèlerin anonyme le nom d’Alexis.

Son histoire fut chantée au IXe siècle par Joseph l’Hymnographe, et, transportée à Rome sur l’Aventin, elle trouva un panégyriste enthousiaste en saint Adalbert, évêque de Prague, devenu moine au monastère de Saint-Boniface.

Les Grecs célèbrent la fête d’Alexis le 17 mars : Ἀλεξίου τοῦ άνθρώπου τοῦ Θεοῦ.

La messe est du Commun, sauf les deux lectures. L’Évangile est celui de la fête des Abbés ; — le titre : homme de Dieu, chez les Syriens, désigne probablement la profession monastique du saint mendiant. Quant à l’épître (I Timot., VI, 6-12), l’Apôtre y traite des périls qu’entraîné la possession des richesses. Tel un hydropique altéré, plus le riche possède, plus il veut posséder. Il n’a jamais assez, et pour thésauriser davantage, il sacrifie parfois l’honnêteté, l’amitié, la santé corporelle et jusqu’à la religion et au salut de son âme. L’apôtre conclut donc en observant que l’intime racine de tout péché est la cupidité.

Voilà les motifs surnaturels sur quoi se fonde la pauvreté évangélique que professent par vœu les religieux. Selon l’observation du Docteur angélique, ceux-ci, moyennant un tel renoncement, éloignent efficacement d’eux-mêmes tout ce qui aurait pu créer un obstacle au développement de la charité et de la grâce de Dieu dans leur âme.

Les Menées des Grecs contiennent les vers suivants en l’honneur de l’homme de Dieu :
Toi seul portas sur la terre le nom d’homme de Dieu.
Toi seul au ciel également as obtenu, ô Père, un nom nouveau.
Le dix-septième jour t’apporte la mort, ô Alexis.
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InHocSignoVinces
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Re: Un Saint Solitaire franciscain: Benoît-Joseph Labre

Message par InHocSignoVinces »

Un grand merci pour ce dossier EXTRAORDINAIRE sur saint Benoît-Joseph Labre, cher Alexandre.
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