Re: L'INFÂME TRAHISON, par Gabrielle Rochon
Publié : mar. 28 sept. 2021 14:47
Mais pour Paul VI, le Christ-Roi n'était plus rien sinon qu'un obstacle à cette utopie anti-catholique qui était sienne, la
réunion de tous les hommes dans "l'amour et la fraternité." Lisez ce discours qu'il prononça le 9 août 1970 au sujet du
Moyen-Orient :
"Le conflit engage trois expressions ethnico-religieuses qui reconnaissent toutes un unique et vrai Dieu : le peuple
Hébraïque, le peuple Islamique et, au milieu d'eux, répandu dans le monde entier, le peuple Chrétien.
Il s'agit de trois expressions qui professent un identique monothéisme, par ces trois voies les plus authentiques, les
plus anciennes, les plus historiques et même les plus tenaces et les plus convaincues. Ne serait-il pas possible que le
nom même de Dieu, au lieu d'irréductibles oppositions, engendre un sentiment de respect mutuel, d'entente possible, de
coexistence pacifique ? La référence au même Dieu, au même Père, sans préjuger des discussions théologiques, ne
pourrait-elle pas un jour servir à la découverte si évidente, mais si difficile et si indispensable, que nous sommes fils du
même Père et que nous sommes donc tous frères." 33.
Voilà Jésus-Christ écarté du revers de la main, renié, relégué au plan des discussions théologiques. Mais laissons
plutôt ce saint Pape Pie X répondre à une telle proposition :
"Étranges, effrayantes et attristantes à la fois sont l'audace et la légèreté d'esprit d'hommes qui se disent catholiques,
qui rêvent de refondre la société dans de pareilles conditions et d'établir sur la terre, par dessus l'Église Catholique, "le
règne de la justice et de l'amour" avec des ouvriers venus de toutes parts, de toutes religions ou sans religion, avec ou
sans croyance pourvu qu'ils oublient ce qui les divise : leur conviction religieuse et philosophique, et qu'ils mettent en
commun ce qui les unis : un généreux idéalisme et des forces morales prises "où ils peuvent". On est effrayé...Le résultat
de cette promiscuité au travail, le bénéficiaire de cette action sociale cosmopolite ne peut être qu'une démocratie qui ne
sera ni catholique, ni juive, ni protestante ; une religion plus universelle que l'Église Catholique, réunissant tous les
hommes devenus enfin frères et camarades dans "le règne de Dieu." On ne travaille pas pour l'Église, on travaille pour
l'humanité...C'est l'apostasie organisée." 34.
Et quiconque adhère en toute connaissance de cause à cette idéologie ne se rend-t-il pas coupable d'apostasie et de
schisme envers la Sainte Église de Dieu et son Divin Époux, Jésus-Christ, Fils de Dieu ?
Continuons, descendons encore plus creux dans cet abîme infernal ! Ne fermez pas cette brochure ! La réalité commence-t-elle à vous faire frémir, à se dresser devant vous dans toute sa monstruosité ? Continuez de lire, car vous en avez déjà trop lu pour arrêter sans prendre devant Dieu une terrible responsabilité !
Vous ignorez sans doute que l'Église Catholique, avant Paul VI, ne savait plus annoncer le Christ au monde ; que le pont entre l'Église et les hommes était coupé ; que vous-mêmes, vos parents, il y a à peine vingt ans, étiez dans la noirceur spirituelle. Laissez Paul VI vous l'apprendre :
"Le concile a donné à l'Église une grande et difficile consigne, celle de rétablir le pont entre elle et l'homme d'aujourd'hui...Cela suppose en tout cas que, pour le moment, ce pont n'existe pas ou bien qu'il est peu praticable, sinon complètement effondré. Si nous y réfléchissons bien, cet état de chose représente un terrible et immense drame historique social et spirituel ; cela veut dire que, dans l'état actuel des choses, l'Église ne sait plus présenter le Christ au monde d'une façon et dans une mesure suffisantes." 35.
Blasphème exécrable contre l'Esprit-Saint car si l'Église avant Paul VI ne savait pas annoncer le Christ au monde, c'est donc que pendant des siècles le Saint Esprit aurait fait défaut à son Église et que les hommes ont erré dans les ténèbres spirituels ; accepter une telle idée c'est renoncer à être catholique.
A SUIVRE...
33. Documentation Catholique 1970, p. 759.
34. "Lettre sur le Sillon" , Saint Pie X, pp.38-40.
35. Documentation Catholique, 12 juillet 1965, p. 67.