La PETITE-ÉGLISE (documents)

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Gilbert Chevalier
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Le R.P. Jean-Emmanuel Drochon, dans son livre "La Petite-Eglise, essai historique sur le schisme anticoncordataire", paru en 1894, p.224, a écrit :

EXHORTATION
"PASTORIS ÆTERNI" du 2 juillet 1826
aux Dissidents de France,
spécialement du Diocèse de Poitiers,
appelés communément Anti-Concordataires


LÉON XII, PAPE.

À l’occasion du jubilé que Nous accordons à l’Église entière, il est de Notre charge d’appeler au bercail les brebis qui s’en sont éloignées. S’il en est parmi elles qui Nous soient plus chères, ce sont, sans nul doute, celles qui, se croyant encore dans la vérité, ont été perfidement séduites et sont tombées dans un schisme déplorable autant que manifeste, sous le nom de Petite Église. Ô vous, jadis l’objet de l’admiration universelle, vous qui avez soutenu au prix de mille dangers et d’innombrables souffrances les droits de l’autel et du trône, voici que l’Église vous regarde aujourd’hui avec une stupeur mêlée d’indignation. Bien que vous soyez hors de la voie et de l’obéissance, Nous voulons vous considérer encore comme Nos très chers fils, car si vous êtes rebelles, votre révolte ne provient point de la perversité de votre cœur, mais de la trop grande confiance que vous avez accordée à des guides dangereux et qui ont abusé du nom et de l’autorité même de l’Église catholique.

Défiez-vous de ces conducteurs aveugles et souvenez-vous que là est l’Église où se trouve Pierre, que ceux-là n’auront pas de participation à l’héritage de Pierre qui ne gardent pas l’unité avec son siège indéfectible ou qui le déchirent par des divisions impies. (S. Ambr., in. ps. XL.)
Visant ensuite les deux brochures, publiées par quelques prêtres dissidents, l’une à Londres, le 6 septembre 1822, et l’autre adressée à l’archevêque de Toulouse, le 1er octobre 1821, il démontre sans peine que la Petite Église ne possède aucun des caractères d’une Église universelle, mais manifestement les signes du schisme, il conclut par ce mot de saint Cyprien : « Celui-là ne peut avoir Dieu pour Père qui n’a pas l’Église pour Mère », et par cet autre de saint Augustin : « Aujourd’hui que les persécuteurs de la religion se sont apaisés, c’est vous qui vous acharnez à déchirer sa tunique. »
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Léon XII, dans son Exhortation "PASTORIS ÆTERNI" du 2 juillet 1826 aux Dissidents anticoncordataires de la PETITE-ÉGLISE spécialement du diocèse de Poitiers, a écrit :
« Puisque vous vous êtes longtemps autorisés de l’exemple de quelques-uns de vos évêques, que leur soumission d’aujourd’hui détermine la vôtre. Vous vénérez, et à juste titre, la mémoire de Pie VI, mais la foi de Pie VII, son successeur, est-elle autre que la sienne, et son autorité différente ? Comment donc exalter-vous la conduite du premier pour blâmer plus sévèrement le second ? Quoi donc ! ce grand pontife dont la sagesse a mérité les applaudissements de l’univers entier, en des jours exceptionnellement difficiles, voici que vous le calomniez et que vous arrivez à cet excès d’audace de dire que c’est un des signes nécessaires de catholicité que de se séparer de sa communion ! Aucun siècle n’a jamais entendu pareil blasphème et c’est de vos lèvres sacerdotales qu’il tombe !.....

Mais, tout en déplorant avec amertume votre séparation de l’Église et les erreurs par lesquelles vous vous êtes jusqu’à ce jour laissés séduire, la grande confiance que Nous avons en votre docilité Nous donne l’espoir que vous écouterez religieusement les paroles de notre paternelle charité.....

Dans l’attente de votre retour, Nous prions instamment le Père des miséricordes qu’il rende Nos paroles également puissantes et efficaces pour votre consolation et votre salut, qu’il vous fortifie, dans sa bonté, contre les perfides séducteurs de vos âmes, afin que, brisant les liens d’un schisme malheureux qui vous enchaîne, vous puissiez accourir dans le sein de la meilleure des mères, qui est l’Église, et mériter ainsi vous-mêmes le très ample pardon du jubilé.

Concluons par ces paroles de saint Augustin : Si vous consentez à la paix de Jésus-Christ et à l’unité, nous nous réjouirons de votre changement : alors le sacrement du Fils de Dieu, dont vous êtes totalement privés, ou que vous ne recevez maintenant que pour votre condamnation dans le sacrilège du schisme, vous seront utiles et salutaires, lorsque, dans la paix catholique, vous aurez Jésus-Christ pour chef, dans cette Église où la charité couvre la multitude des péchés. (S. August. Epist. CXLI.)
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En Italien :

ESORTAZIONE
DEL SOMMO PONTEFICE
LEONE XII

PASTORIS AETERNI


Il Papa Leone XII.

1. Infiammati dall’amore, ed ammaestrati dall’esempio del Pastore eterno che cerca le pecore erranti e smarrite, ben comprendiamo quanto sia proprio del Nostro ufficio pastorale che, così come, indetto l’universale Giubileo dell’Anno Santo, aprimmo i sacri tesori delle indulgenze per tutti i fedeli cristiani della Chiesa Cattolica viventi in comunione con questa Santa Sede, allo stesso modo prodighiamo ogni sollecitudine anche verso coloro che, non una sfrontata ostinazione di volontà contraria, ma le eresie e il potere di falsi maestri (che si proclamano cattolici ortodossi) mantengono esclusi dalla comunione. Ciò fino a che, ammoniti dalle Nostre esortazioni, abbandonando il campo di quelli, ritornino alla debita obbedienza verso Noi e verso la Santa Sede, e così, giungendo il tempo tanto desiderato ed accettabile dell’espiazione, del perdono, della riconciliazione e della grazia, si rendano degni di ricevere i grandi doni della divina misericordia e possano salvarsi.

2. Per questi motivi il Nostro discorso si rivolge particolarmente a voi che pure ritenete di essere in comunione con la Chiesa Cattolica, ma che, raggirati fraudolentemente dagli autori del nefando scisma noto col nome di «Piccola Chiesa», col pretesto delle convenzioni concluse fra Pio VII, Nostro Predecessore, e il Governo francese nel 1801 e nel 1817, rifiutate la comunione con Noi e con la Santa Romana Chiesa. A voi dunque rivolgiamo ora parole di pace; a voi che quasi tutta la Cristianità già celebrava, quando un tempo eravate forti nel combattere le battaglie del Signore contro i furenti distruttori dell’altare e del soglio, e che invece ora, stupita e indignata, vede combattere, in una situazione tanto mutata, contro la Chiesa stessa; a voi pensiamo di dover aprire con tutto l’affetto del cuore la pienezza della Nostra paterna benevolenza. Infatti, per quanto disobbedienti e deviati, vi riteniamo ancora figli carissimi nel Signore e vi stringiamo a Noi; certamente vi sappiamo ribelli, non per malvagità d’animo, ma perché ingannati dai perversi e menzogneri argomenti dei vostri falsi maestri, che abusano del nome e dell’autorità della stessa Chiesa Cattolica; e ciò Ci addolora.

3. Guardatevi dunque, o dilettissimi, da tali nefandi capi; rifiutatene i disegni; resistete alle loro pestifere istigazioni. Il loro intento è quello di rapirvi dal grembo della Chiesa Cattolica, di perdervi ora e per sempre, dal momento che si studiano di allontanarvi dalla comunione con Noi, con la Santa Sede e con i Vescovi ad essa uniti. Falsamente infatti si illudono di mantenere una fittizia comunione con la Sede Apostolica, quando rifiutano la comunione con il Pontefice Romano e con i Vescovi in comunione con lui. Non consentite dunque che vi si illuda su questo punto. Ascoltate diligentemente e rammentate: «La Chiesa è là dove è Pietro» [S. Ambr., In ps. XL, n. 30]; «Non possiedono l’eredità di Pietro coloro che non possiedono la sede di Pietro, e che la lacerano con empie divisioni» [S. Ambr., De poenit., lib. I, cap. VII]; «Appartiene all’Anticristo, e non a Cristo, chiunque rifiuta di essere unito in comunione con la Cattedra di Pietro» [S. Hier., Epist. XV ad Damasum]; né dimenticate la sentenza di Cipriano: «Il Vescovo è nella Chiesa, e la Chiesa nel Vescovo» [Lib. De unitate Ecclesiae]. Se ciascuno di voi, ai piedi del Crocifisso e alla luce della fede, rimedita tra sé queste verità con animo sereno, ammetterà facilmente che a questo fine tendono le sobillazioni di tali precettori: che, separandovi dal Pontefice Romano e dai Vescovi a lui uniti in comunione, vi separiate dall’intera Chiesa Cattolica, e cessiate così di averla per madre.

4. In che modo infatti potrà esservi madre la Chiesa, se non avete come padri i pastori della Chiesa, cioè i Vescovi? E come potreste gloriarvi del nome di cattolici se, separati dal centro della Cattolicità, ossia appunto da questa Santa Sede Apostolica e dal Sommo Pontefice, nel quale Dio fissò l’origine dell’unità, rompete l’unità Cattolica? La Chiesa Cattolica è una, non è lacerata né divisa; dunque la vostra «Piccola Chiesa» non può avere attinenza alcuna con la Cattolica. Ai cosiddetti vostri maestri, o meglio vostri ingannatori, non rimane alcuno dei Vescovi Gallicani, che vi difenda e si schieri dalla vostra parte; anzi è noto che tutti i Vescovi del mondo cattolico, ai quali essi si appellarono, e per i quali scrissero e stamparono le loro scismatiche proteste, approvano le ricordate convenzioni e i successivi atti di Pio VII, ai quali è favorevole tutta la Chiesa Cattolica. Che dunque? Non muovono un’aperta guerra contro la Chiesa Cattolica, e non dichiarano di averla già vinta, coloro che osano accusarla o di simulazione, o di ignoranza, o di errore? Eppure gli autori della ribellione sono tanto dissennati da osare di rivolgerle simili impudenti accuse. Proclamano che la Chiesa, che è contro di loro e si mantiene in comunione con questa Santa Sede, deve essere additata come simulatrice, o ingannata, o errante; inveiscono furiosamente contro di essa come scismatica. Come pretendevano i donatisti della loro fazione, così anch’essi pretenderebbero della propria, cioè che soltanto in essa consiste la vera Chiesa. Poiché d’altra parte la loro fittizia «Piccola Chiesa» non solamente non ha alcun carattere distintivo della Chiesa Cattolica, ma al contrario manifesta tutti i caratteri della setta scismatica, non resta che affermino ciò che conseguirebbe come lungo un piano inclinato, cioè che la Chiesa Cattolica ha già cessato d’esistere. E invero chi afferma ciò, con ciò stesso dimostra di non essere nella Chiesa Cattolica.

Ecco dunque la religione che vi consegnano; anzi, piuttosto, il baratro in cui vi precipitano coloro che sono a capo della vostra religione, e ai quali tanto incautamente affidate le vostre anime. Poiché vi strappano dalla madre Chiesa, così in qualche modo allontanano Dio Padre da voi; «infatti non può avere per Padre Dio, dice Cipriano, chi non ha per madre la Chiesa».

5. In verità Ci affligge una grandissima angoscia, e non possiamo se non venerare silenziosamente nell’umiltà del Nostro cuore gl’imperscrutabili disegni di Dio, mentre nella mente subentra il pensiero che coloro che ora inventano per voi tali falsità sono essi stessi sacerdoti, che un giorno consacrarono se stessi e la propria vita alla difesa della Chiesa Cattolica. Inoltre, già disposti al perdono – richiamando una frase di Agostino indirizzata ai persecutori della tunica di Cristo [In ps. CXIV, n. 16] – teniamo presente che coloro che ora lacerano la Chiesa di Cristo sono quegli stessi che, quando i persecutori imperversavano, offrirono se stessi come i forti di Israele per la tunica di Cristo, cioè per preservare l’unità della Chiesa di Cristo. La loro sorte è davvero da compiangere amaramente; ma si deve anche dire che coloro, che un nemico dichiarato non poté piegare né attrarre al proprio scisma, quegli stessi, orgogliosi della propria forza, furono infine a tal punto vinti dalla presunzione da diventare essi stessi i promotori di uno scisma.

6. E, invero, chi potrebbe tollerare la loro temeraria e detestabile audacia, che li porta a proclamarsi i soli illuminati, i soli ortodossi tra i sacerdoti Gallicani, i soli, nella Chiesa, difensori della Chiesa, a presumersi in diritto di erigersi a tribunale, dal quale sentenziano su tutto, a proposito di tutta la terra, e condannano la Chiesa Cattolica che è in comunione con la Sede Apostolica, cioè col Romano Pontefice? Inoltre, chi tra i Cattolici potrebbe non vedere e non detestare la loro scismatica arroganza con la quale – dopo la solenne condanna e poscrizione del 6 settembre 1822 contro i loro opuscoli di parte stampati a Londra; dopo tante paterne preghiere e ammonizioni dei loro Vescovi; dopo l’interdizione dai sacramenti, inflitta dal Vicario apostolico del distretto di Londra a coloro che vivono in codeste regioni – dopo tutto ciò, osano ancora pronunciarsi insolentemente contro il pensiero della Chiesa, anzi con più veemenza difendono il loro errore e lo scisma, e con più ardore, una volta divulgati i loro scritti, infuriano contro gli oppositori, e soprattutto contro i loro Vescovi, in modi vieppiù scandalosi e sacrileghi, in spregio di qualsiasi autorità della Sede Apostolica e dei loro Vescovi; istigano alla rivolta contro la Chiesa, e senza mandato, calpestando tutti i sacri canoni della Chiesa, vanamente esercitano un ministero che è stato loro interdetto, con la conseguente rovina di tante migliaia di anime? E chi mai, tra i superbi eretici e scismatici, ebbe più tracotante orgoglio e più alto concetto di sé e della propria setta, e vomitò e agì più iniquamente contro i Romani Pontefici e i Vescovi in comunione con essi, cioè contro la Chiesa Cattolica Romana? Inorridiscono certamente le orecchie dei Cattolici udendo ciò che da codesti sacerdoti si insegna, cioè che «ai Cattolici non deve importare nulla che il capo della Chiesa Cattolica sia cattolico». Questo solo, o dilettissimi, dovrebbe bastare perché riconosciate le insidie e le follie dei vostri falsi maestri, e perché siate spinti ad esecrare le loro massime e le loro deliberazioni, a rifiutarne il sacrilego ministero, ad abbandonare lo scisma, a staccarvi totalmente da questo e da quelli, e a ritornare all’unità della Chiesa.

7. Ma piuttosto vi facciano riflettere il nobile esempio e l’autorità dei Vescovi, che un tempo questi sacerdoti erranti consideravano e veneravano come propri protettori, e che ora invece disperatamente insultano come nemici, proprio quando dovrebbero maggiormente venerarli. Questi Vescovi, infatti, hanno profondamente meditato il monito di Agostino e cioè: «Si devono ordinare i Vescovi per i popoli cristiani, ed essi devono operare, attraverso il loro episcopato, ciò che giova alla cristiana pace dei popoli cristiani; la dignità episcopale sarà per loro più fruttuosa se, col deporla, avranno raccolto il gregge di Cristo, piuttosto che se, col conservarla, lo avranno disperso; né dovranno sperare l’onore promesso da Cristo nella vita futura, se la loro carica è di ostacolo, in questo mondo, all’unità cristiana». Riconoscendo di trovarsi esattamente in simili circostanze, presero essi stessi – e santamente mantennero – quella decisione che Agostino ammoniva doversi prendere, e che egli stesso aveva preso.

8. Sull’esempio e sull’autorità di questi Vescovi, come già ben sapete, molti sacerdoti scismatici, cioè una parte non esigua della vostra setta, abbandonato lo scisma sono tornati all’unità della Chiesa. Che cosa aspettate, dunque, a fare altrettanto? A meno che la vostra valutazione dei fatti sia giunta al punto che pretendiate, come accadeva per i donatisti, che il caso di coloro che si sono separati dal vostro scisma non abbia alcun valore di fronte a voi, perché paragonati a voi (opinione falsissima) valgono poco, mentre, al contrario, la vostra setta deve valere a confronto della Chiesa Cattolica, come l’eredità di Cristo nei confronti dei pagani e il possesso di essa come il supremo limite della terra? «Mi chiedo, diceva Agostino a proposito dei donatisti, se abbia sangue in corpo chi non arrossisce di ciò» [Epist. LXXXVII ad Emeritum, n. 6].

9. Attribuite la responsabilità nella mutazione delle cose ecclesiastiche alle convenzioni concluse e alle concessioni sottoscritte da Pio VII, come se la Religione Cattolica avesse mutato i suoi principi fondamentali? Senz’altro su ciò vaneggiano, con fragorose declamazioni, e falsamente, temerariamente e iniquamente vi ingannano coloro che tanto si prodigano per incatenarvi allo scisma! Invero queste sono le invenzioni e le calunnie di chi dispregia e sacrilegamente insulta la pontificia autorità; di chi dimostra di stravolgere la Religione, nel momento stesso in cui osa incriminare la Sede Apostolica del cambiamento della Religione. Al contrario, nessuna debolezza, nessun cedimento Pio VI dimostrò a danno della Religione Cattolica. Fermi sempre ed intatti rimangono i dogmi della Religione Cattolica e i suoi statuti; una sola, e la stessa, è la fede di Pio VI e di Pio VII; nulla si può trovare, nei patti stipulati, che ecceda il potere del Sommo Pontefice, e che possa essere invalidato o reso nullo per difetto d’autorità, giacché nulla vi si trova contro lo spirito, anzi che non sia stato compiuto secondo lo spirito della pia madre Chiesa, secondo le norme e l’economia di quella prudente e sapiente amministrazione che sempre sono stati avvezzi ad osservare, pur nel variare delle circostanze, i Romani Pontefici.

10. Per certo lo stesso Pio VII conosceva e aveva ben chiaro davanti agli occhi quel famoso ammonimento di San Leone [Epist. CXLVII ad Rusticum]: «Come vi sono norme che non possono in alcun modo essere annullate, così ve ne sono molte che, o per particolari condizioni storiche, o per necessità di circostanze è opportuno modificare»; come pure ebbe senza dubbio presente l’altro di Sant’Agostino [Epist.CLXXXV ad Bonifacium, n. 45]: «Quando a causa di gravi divisioni e discordie vi è pericolo non per questo o quell’individuo, ma incombe la minaccia di annientamento su intere popolazioni, allora è necessario attenuare in qualche misura la severità (s’intende, della disciplina ecclesiastica), affinché una carità sincera sia d’aiuto per sanare mali maggiori». Conseguentemente, e alla luce di queste considerazioni, con grande prudenza, da sapiente reggitore della Chiesa, e seguendo la regola di Gelasio I [Epist.VI ad episcopos Lucan.], costretto dalle necessità di governo, dopo aver soppesato, con la moderazione della Sede Apostolica, i decreti canonici dei Padri, e aver valutato i precetti dei propri Predecessori, Pio VII temperò, per quanto possibile, le disposizioni che la necessità dei tempi richiedeva fossero mitigate al fine di ristabilire la Religione in Francia, e di riordinare le Chiese, pur mantenendo assolutamente intatte quelle norme che non potevano in alcun modo essere travolte e che imponevano, contro coloro che si erano macchiati del reato di scisma, la debita soddisfazione verso la Chiesa; ciò affinché essi potessero essere riaccolti nella sua comunione. A lui senza dubbio non sfuggiva tuttavia il monito di Agostino: «I malvagi, una volta conosciuti, non sono di danno ai buoni, nella Chiesa, qualora manchi la possibilità di escluderli dalla comunione o lo impedisca qualche motivo per conservare la pace» [Cit. Epist. LXXXVII ad Emeritum, n. 2].

11. Perché dunque i vostri sacerdoti calunniano questo Santissimo Pontefice, che si attirò in tutto il mondo una venerazione destinata certamente a durare nei secoli, e lo insultano con parole sacrileghe ed eretiche come spregiatore dei sacri canoni, usurpatore dei diritti episcopali, nemico e persecutore della Religione Cattolica, al punto da non vergognarsi di asserire ciò che questa età non aveva ancora udito e che distruggerebbe la fede di ogni età futura, cioè che «la separazione da Pio VII è un segno indispensabile della Cattolicità»?

12. Ci basti aver accennato a questi argomenti. Abbiamo ritenuto di doverli passare in rassegna perché voi – messa in chiaro la pazzia dei vostri maestri, che mentre a parole fingono di venerare la Chiesa Cattolica in realtà la insultano nella persona del Sommo Pontefice e dei Vescovi, e dimostrano di rinnegarla – vi allontaniate da loro definitivamente. Al contempo, affinché essi, non appena vedano «di non aver più alcun argomento contro la verità, e che non è rimasto loro null’altro se non la sola debolezza dell’animosità, che è tanto più imbelle quanta maggior forza essi ritengono di avere» [S. Aug., In ps. XXXII, n. 29], infine rinsaviscano, e siano ricondotti all’unità Cattolica. Senza dubbio con tanta maggior forza dovevamo sottolineare la loro falsità, quanto più desideriamo la loro salvezza [S. Aug., In ps. XXXVI, serm. II, n. 48]; infatti, non altrimenti che per voi, anche per loro incessantemente effondiamo verso Dio la quintessenza della Nostra carità, perché dia loro buonsenso e ragionevolezza, e li rinforzi con la grazia dall’alto, affinché redimano le loro anime dall’abisso della cecità e dello scisma nel quale si tormentano.

13. Vi esortiamo dunque, o dilettissimi, e vi supplichiamo, perché non vogliate rifiutarvi di ascoltare la verità. Attenti ai falsi profeti, che vengono a voi in veste di pecore: tornate alla ragione. Con grande e forte animo abbandonate il turpe scisma, sicura via di perdizione. Cessata ogni esitazione, tornate alla Chiesa, fuori dalla quale vagate come pecore senza pastore; meditate seriamente che «chiunque sarà stato separato dalla Chiesa Cattolica, per quanto ritenga di vivere con onore, per questo solo peccato di essere disgiunto dalla unità di Cristo non ha vita; ma l’ira di Dio rimane sospesa su di lui» [S. Aug., Epist. CXLI ad Donatistas].

14. Già i vostri Vescovi, il cui sforzo lodammo in una lettera loro indirizzata, e nuovamente lodiamo, non si stancarono, obbedendo al loro compito pastorale, di denunziare questo pericolo e di istruirvi con tutta la pazienza, la dottrina, la dolcezza, di scuotervi per disperdere le caliginose illusioni che vi avvincono. Ma ecco che ora la stessa pia Madre Chiesa, contro la quale mormorate, anzi Cristo stesso, che disprezzate nei pastori della Chiesa, per bocca Nostra vi parla, vi chiama a sé, vi offre i doni della pace. Vi supplichiamo dunque, per le viscere della misericordia di Dio nostro: «Non indurite i vostri cuori». Errare è proprio dell’uomo: ma è un errore quasi da folli resistere al monito della Chiesa e al richiamo di Cristo, e quasi un delitto da idolatri rifiutarsi di acconsentire (1Sam 15,23).

15. E invero, mentre grandemente Ci affliggiamo del vostro distacco dalla Chiesa e degli errori nei quali fin qui vi siete aggirati, tuttavia facciamo grandissimo affidamento sulla vostra disponibilità ad ascoltare religiosamente le parole del Nostro paterno affetto ed a seguire i Nostri consigli. Speriamo davvero che, con l’aiuto della grazia divina, trarremo da voi, con la Nostra esortazione, quel ricco frutto che nei mesi scorsi raccogliemmo, con grande gioia dell’animo Nostro, dagli abitanti di un’altra regione che, parimenti, in occasione e col pretesto di vicissitudini politiche, scesi quasi in armi contro il proprio Vescovo e tutti i sacerdoti da lui diretti, lacerati da continue e angosciose pene, già da tempo si erano separati dalla comunione con essi. Quando però udirono la Nostra voce che li richiamava alla debita obbedienza al Vescovo e ai sacerdoti, Ci obbedirono in tutto con filiale sottomissione e senza indugio. Così riconciliati con la Chiesa, furono ammessi a partecipare al Giubileo, che celebrarono con indubbi segni di pace interiore e in letizia di spirito.

16. Intanto, confidando nelle preghiere, supplichiamo Dio, Padre di luce, perché dia ora similmente alla Nostra voce la forza della virtù per la vostra salvezza: con la Sua misericordia vi rafforzi contro i traditori delle vostre anime, al punto che, spezzate le catene dell’infame scisma che vi stringono, possiate rifugiarvi nel seno della Chiesa, madre amorosissima, e possiate così ottenere anche Voi il perdono amplissimo del Giubileo.

17. Per non trattenervi più oltre concludiamo la Nostra paterna esortazione con le parole di Sant’Agostino: «Se consentirete alla pace di Cristo e all’unità, ci rallegreremo del vostro ravvedimento, e i sacramenti di Cristo, che nel sacrilegio dello scisma costituiscono materia di contestazione giudiziaria, vi saranno utili e salutari quando nella pace cattolica avrete ritrovato come guida Cristo, nel quale l’amore abbraccia una moltitudine di peccatori» [Cit. Epist. CXLI].

Agite dunque così, dilettissimi, e il Dio di ogni consolazione e della pace sarà con voi.

Dato a Roma, presso San Pietro, il 2 luglio 1826, anno terzo del Nostro Pontificato.
Dernière modification par Gilbert Chevalier le sam. 09 mars 2019 17:28, modifié 1 fois.
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Message par Gilbert Chevalier »

EXHORTATION
DU SOUVERAIN PONTIFE
LÉON XII

PASTORIS ÆTERNI

 
Léon XII, Pape.

1. Enflammé par la charité, et instruit par l’exemple du Pasteur éternel qui cherche les brebis errantes et perdues, nous comprenons parfaitement combien il est propre à Notre Charge pastorale, ayant proclamé le Jubilé universel de l’Année Sainte, que, de même que Nous avons ouvert les trésors sacrés des Indulgences à tous les fidèles chrétiens de l’Église Catholique vivant en communion avec ce Saint-Siège, de même nous prodiguions toute notre sollicitude aussi à ceux qui, non par une obstination éhontée de volonté contraire, mais par les hérésies et le pouvoir de faux maîtres (qui se proclament catholiques orthodoxes) restent exclus de Notre communion. Et cela, jusqu’à ce que, avertis par Nos exhortations, abandonnant le champ de ces derniers, ils retournent à l’obéissance due à Nous et au Saint-Siège, et qu’ainsi, en un temps si désiré et souhaitable d’expiation, de pardon, de réconciliation et de grâce, ils soient dignes de recevoir de grands dons de miséricorde divine et puissent être sauvés.
...
1/17
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Message par Gilbert Chevalier »

Gilbert Chevalier (après le texte en Italien) a écrit :
L'administration de ce forum m'ayant supprimé toute source et m'interdisant de mettre aucun lien, ne soyez pas étonnés que je mette désormais des documents sans source.
[post supprimé par la direction]

Charité de la Vérité a écrit :dim. 10 mars 2019 12:09 Bonjour M. Chevalier,

nous vous prions de prendre connaissance d'une nouvelle note de la modération qui vous concerne,
ici
Nous vous prions également d'indiquer la source pour votre récent [viewtopic.php?p=8407#p8407]message[/url].

La modération de Mi Ca El.


Voici donc la source : https://w2.vatican.va/content/leo-xii/i ... -1826.html
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