La Croisade des Zouaves Pontificaux

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Abbé Zins
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Revue Sub Tuum Praesidium, n ̊ 38 (Février 1994)


EDITORIAL



DEUX GRANDES ET FORTES PERSONNALITÉS POUR LA FORMATION D'UNE ARMÉE PONTIFICALE




Rapide formation d'une armée de généreux volontaires :


Quelques enthousiastes étaient venus spontanément offrir leurs services au Saint Père.

L'annonce de la constitution d'une armée pontificale dont le commandement est confié au Général de La Moricière est le point de départ d'un flux continu de jeunes (ou parfois moins jeunes) hommes.

Le Pape possède maintenant des troupes et un Général. Mais les volontaires qui accourent n'ont pour le plus grand nombre aucune formation militaire, et il n'existe aucune structure administrative valable pour incorporer un tel flux "d'appelés" non par un système de conscription, mais par la voix de leur foi et de leur charité.

Il faut toute l'énergie du Général de La Moricière et des cadres qu'il a appelés, qui se sont présentés à lui ou qu'il a trouvés dans les corps suisses au service du Saint Père, tout l'appui efficace de Monseigneur de Mérode, pour remuer l'intendance romaine, pour organiser la troupe.

Une seule chose va manquer, le temps.

En effet l'armée est composée de plusieurs nationalités différentes. Les recrues sont de bonne volonté, mais il leur manque la cohésion que donnent des manoeuvres communes.

Pour être soudée et efficace il aurait fallu à cette armée un apprentissage rigoureux.

Si la formation fut trop courte, elle était en bonne voie, selon de sains principes militaires.


Voici ce qu'en dit un jeune "Franco-Belge" :

« Le soldat du pape est bien un soldat comme tout autre, comme le chasseur d'afrique ou le zouave ; sous le rapport du service militaire, des fatigues, de la discipline guerrière, la comparaison est exacte ; on ne l'épargne pas plus qu'on ne fait en Belgique ou en France dans les régiments les plus actifs et les mieux organisés Il porte gaiement le sac avec son contenu ordinaire ; il manie un fusil rayé de première qualité, mais qui n'a pas la légèreté de la canne du flâneur.

Au premier signe de son commandant, il fait des marches de plusieurs lieues, chargé de vivres et de tous les objets de campement.»
.


Les Catholiques ont répondu au défi qui leur était jeté par la Révolution. Ils viennent offrir leur sang.

Il convient maintenant d'étudier la composition de l'armée pontificale qui se forme sous le ciel romain.


F Z

Dernière modification par Abbé Zins le sam. 09 juin 2018 17:01, modifié 1 fois.
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Abbé Zins
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1. LE GRAND MOYEN DE LA PRIÈRE



PRIÈRE DU PAPE PIE IX DURANT SON EXIL À GAÈTE



En dehors du chef de gouvernement français de l'époque (1), seul un souverain, d'origine française lui aussi, fit alors son devoir : le Roi de Naples !

Aussitôt qu'il eut appris l'exil du Pape, il lui offrit asile avec empressement.

« Il avait fait chauffer deux frégates à vapeur, le Tancrède et le Robert, et embarquer à leur bord un bataillon du ler. régiment des grenadiers de la garde et un bataillon du 9e. régiment de ligne.

A six heures du matin, il mont lui-même sur le Tancrède, accompagné de la Reine, Marie-Thérèse-Isabelle d'Autriche, de ses deux frères, Louis, Comte d'Aquila, et François de Paule, Comte de Trapani,et de son beau-frère l'Infant d'Espagne, don Sébastien de Bourbon et Bragance, du ministre de Bavière et d'une suite nombreuse.

Les canons des forts (de Naples) annoncèrent le départ de la flotille royale.

Dès que la frégate portant le pavillon royal fut en vue de Gaête, le Cardinal Antonelli et le Duc d'Harcourt (2), arrivés un peu auparavant, vinrent saluer le Roi sur le rivage et lui dirent que le Saint-Père était à l'auberge du Jardin.

Le premier mouvement de Ferdinand II fut de s'y rendre.

Mais on dut prévoir et redouter l'empressement de la foule.

Il fut convenu que le Souverain Pontife, gardant encore l'incognito, allait se rendre au palais du gouverneur.

Le Roi, sa Famille et leur suite l'y précèdèrent.

Ce pieux Roi ne put retenir ses larmes quand il vit paraître le Vicaire de Jésus-Christ dépouillé de toute sa puissance, image trop ressemblante du Dieu persécuté par les Juifs.

Héritiers de Judas et des Juifs déicides, les révolutionnaires venaient de remplacer sur le front de Pie IX la triple couronne par la couronne d'épines.

Mais après qu'ils ont cru le dépouiller entièrement, le Souverain Pontife a encore les mains chargées de bénédictions.

Il les répand sur la tête du Roi, de la Reine, des Princes, de toutes les personnes présentes.»
(3)



Ce que la révolution internationale anti-Catholique et anti-Christique fomentée et organisée par les sociétés secrètes de la Franc-Maçonnerie, d'origine anglo-saxonne, ne pardonna point au pieux Roi et lui fit payer chèrement.


Du reste, en tant que Roi, et que Roi Catholique, son arrêt était signé d'avance à plus ou moins long terme.


Car la révolte satanique conduisant à la grande Apostasie avait ses étapes marquées : après s'être servi de monarques félons comme les princes protestants et régalistes pour se dresser contre l'Eglise Catholique, elle exacerbait le nationalisme pour briser le principe monarchique, avant de lancer l'internationalisme pour dissoudre les Nations et asseoir le gouvernement mondial anti-Christique.



(1) 11/1848, cf. Sub Tuum n° 37 p.20. Toutefois, outre les quelques troupes napolitaines et espagnoles ayant appuyé en réserve celles du Général Oudinot dans l'expédition de 1849 (cf. Sub Tuum n° 37 p. 30), par la suite, bien quetardivement (28/4/1861), l'Espagne, appuyée par l'Autriche, proposa une alliance des puissances catholiques pour la défense de Rome et son maintien au Pape comme Capitale de la Catholicité.

Proposition due à la Reine Isabelle II, fille de Ferdinand VII d'Espagne et de Marie—Christine de Naples, qu'esquiva le fourbe Napoléon III et qui n'eut dès lors pas de suite.

La responsabilité de ce dernier dans la spoliation des Etats Pontificaux fut donc doublement prépondérante en trompant les Catholiques sur ses véritables intentions :

1°) par son soutien du Piémont tant dans la guerre d'Italie contre l'Autriche (cf. n° 37 p. 30s.) que dans l'exemple de la passivité devant la spoliation, puis de la reconnaissance au roi du Piémont des provinces usurpées et du titre de "roi d'Italie" ;

2°) par le rejet pratique de cette prometteuse proposition.

La suite des événements a cependant montré qu'il y avait là plus velléité que ferme volonté des puissances catholiques minées par des éléments subversifs très hypocrites plus décidés et persévérants.


(2) Cf. n° 37 p. 27.

(3) Alex de Saint Albin, Hist. de Pie IX, t. I p. 216s.

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Abbé Zins
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1. LE GRAND MOYEN DE LA PRIÈRE



PRIÈRE DU PAPE PIE IX DURANT SON EXIL À GAÈTE



Quelques années plus tard (1860), la révolution allait donc s'abattre sur ce Royaume des Deux-Siciles par le biais des Garibaldiens et des Piémontais, soutenus par la flotte britannique (4).

Ne pouvant réduire la piété des Napolitains et la fidélité des "volontaires royaux" par la séduction et les menaces, ils s'appliquèrent à le faire par la violence et la terreur : prise d'assaut ou occupation par force des villes les unes après les autres (5) ; assassinats officieux mais couverts par les chefs piémontais (6) ; brutalités, vols et rapines, fusillades officielles et sans procès des résistants (7) ; bannissements et emprisonnements d’Évêques (8) ; empêchements des Évêques d'Italie de se rendre à Rome (9) ; suppressions des ordres religieux dépouillés de leurs propriétés et biens, réduits à la dispersion et mendicité (10) ; blasphèmes, sacrilèges et sévices contre les fidèles (11) divulgations de pamphlets, brochures, livres, images puis spectacles déshonnêtes et impies, intense propagande protestante (12), etc...

Terreur et méthodes de corruption qui étaient employées parallèlement dans les États Pontificaux pareillement envahis. (13)




Notes :

(4) « Ainsi que l'a déclaré Garibaldi lui-même, en avril 1864, dans son voyage en Angleterre : "Sans l'Angleterre, a-t-il dit, nous serions encore à Naples sous le joug des Bourbons. Sans le gouvernement anglais et l'amiral Mundy, nous n'aurions jamais passé le détroit de Messine...".» (Annales Ecclésiastiques de J. Chantrel, au 10/5/1860)

(5) Ainsi : Palerme (26-27/5/1860), Millazo (16-21/7/60), Reggio (23/7/60), Naples (7/9/60), Capoue (2/11/60), avant le siège de Gaète où se trouvait le Roi (4/11/1860-13/2/1861), la destruction des 2 villes de Pontelandolfo et Casalduni (13/8/61), donc 6 mois après l'exil du Roi, et la mise en état de siège de Naples et des provinces napolitaines (8/1862!). Et parallèlement dans les États Pontificaux : Pérouse (14/9/60), Spolète (18/9/60), Ancône (29/9/60), Ponte-Corvo (11/12/1860)....

(6) Notamment une tentative d'homicide contre Mgr. d'Avanzo, Évêque de Castellaneta, ainsi rapportée par lui-même dans une lettre à Mgr. Gaume :
« La secte révolutionnaire n'ayant pas réussi à exciter des troubles dans le diocèse, pour m'en faire sortir, comme il est arrivé en beaucoup d'autres, suivant le mot d'ordre de la révolution : A la porte les Évêques ! (Fuori ! Viscovi!), on me fit insinuer indirectement et avec menaces d'avoir à partir. Je répondis hautement que le devoir d'un évêque était de rester au milieu de son troupeau, surtout à l'approche du danger. Ma réponse fut connue, et on jura d'en tirer une solennelle vengeance. N'osant pas l'exécuter dans le diocèse, la secte profita de la circonstance où, dans les premiers jours de septembre, je dus aller prendre possession de mes nouveaux diocèses, Calvi et Teano.
Donc, à la distance de seize milles du diocèse de Castellanata, en vue du village de Gioia, diocèse de Bari, vers les trois heures de l'après-midi, elle me fit attaquer par deux garibaldiens de Gioia.
A quinze pas de distance, ils déchargèrent leurs fusils contre moi. C'est un vrai miracle de la très sainte Vierge Immaculée si je ne suis pas resté sous leurs coups. Des quatre balles, une fit fausse route. Deux autres me traversèrent le buste de part en part, en passant sous les muscles pectoraux. La quatrième, la plus directe, devait m'enfoncer la poitrine. Au lieu de cela, elle frappa la partie supérieure de la croix pectorale, puis, traversant la soutane... elle vint s'endormir dans mon scapulaire ; elle m'occasionna seulement, à cause du choc de la croix, une forte contusion à la poitrine. Ce n'est pas tout.
Ayant dû entrer dans ledit village de Gioia pour me faire soigner, on ne m'épargna, grâce aux révolutionnaires,ni les dérisions de la foule, ni les insultes du prétoire, ni les menaces. Le soir seulement je pus me tirer d'affaire sans avoir déboursé le prix du sang. En conséquence, j'ai dû rester près de deux mois dans les environs de Bari, chez un archiprêtre de mes amis, pour soigner mes blessures.» (Cité par Eugène Veuillot, dans "Le Piémont dans les États de l’Église",Paris 1861 p.286s.)

(7) Eugène Veuillot, op.cit. p.274-277, 287-289 et passim.


(8) Le journal le Monde (fondé le 18/2/1860 par tous - moins Louis Veuillot et M. Aubineau - les anciens rédacteurs - dont Eugène Veuillot et J. Chantrel - de l'Univers - supprimé par Napoléon III le 29/1/1860 pour avoir publié l'Encyclique Nullis certe verbis-) a publié le 13/11/1865 un travail de M. l'abbé Margotti, directeur de l'Unita Catholica, intitulé : Martyrologe de l’Épiscopat italien, que voici :

DIOCÈSE DU PIÉMONT.

Alba. Vacant par la mort de Mgr Constantin-Michel Fea, le 2 novembre 1853.
Alexandrie. Vacant par la mort de Mgr Denis-André Passi, le 29 novembre 1854.
Aoste. Vacant par la mort de Mgr André Jourdain, le 29 mai 1859.
Asti. Vacant. Son pasteur, Mgr Artico, expulsé de son siège et victime de la calomnie, est mort de chagrin à Rome, le 21 décembre 1859.
Fossano. Vacant par la mort de Mgr Louis-Charles Fantini, le 28 août 1852.
Turin. Vacant, Mgr Franzoni étant mort en exil à Lyon, le 26 mars 1862, après avoir été chassé de son diocèse en 1850.
Mondovi. Mgr Ghilardi a été jugé et condamné à une forte amende pour avoir cité un décret de la Sacrée-Pénitencerie ; et plus tard, en février 1865, jugé de nouveau et condamné à trois mois et demi de prison pour avoir publié le Jubilé.
Saluces. Mgr Gianotti e été jugé et condamné pour le même motif, celui d'avoir cité un décret de la Sacrée-Pénitencerie. Sa mort, le 28 octobre 1862, a laissé son siège vacant ; il l'est encore aujourd'hui.
Vigevano. Vacant par la mort de Mgr Pie-Vincent Forzani, le 15 décembre 1859.
Cuneo. Vacant par la mort de Mgr Fr. Clément Manzini de Sainte-Thérèse, décédé à Gènes, le 21 mars 1865, à la suite d'une violente maladie de cœur.

DIOCÈSES DE LIGURIE ET DE L’ÎLE DE SARDAIGNE.

Luni-Sarzana et Brugnato. Vacant par la mort de Mgr François Agnini, le 18 mars 1853.
Cagliari. Mgr Marongice-Nurra est exilé à Rome depuis 1850, et dépouillé de tous ses biens.
Oristano. L'archevêché est vacant depuis 1860.
Ampurios et Tempio. L'évêché est vacant depuis 1854.
Castelli-Nuovo. L'évêché est vacant depuis 1857.
Ogliostra. L'évêché est vacant depuis 1853.
Bosa. L’évêché est vacant depuis 1845.
Bisarcio. L'évêché est vacant depuis 1847.
Sassari. L'archevêque, Mgr Alexandre-Dominique Varesini, est mort à Quargnento en Piémont, le 22 septembre 1864. Il avait recueilli les premiers fruits de la liberté dans les États sardes, ayant été condamné dés 1850 à un mois de prison, pour avoir protesté contre les lois Siccardi qui abolissaient le for-ecclésiastique.
Alghero. Mgr Pierre-Raphaël Arduin est mort le 12 novembre 1863, son diocèse est encore vacant.

N. B. Des onze diocèses de la vaste île de Sardaigne, huit sont vacants, et un neuvième, celui de Cagliari, est privé de son archevêque, condamné à l'exil depuis quatorze ans. On ne trouve plus maintenant dans l'île que deux évêques : Mgr Pierre Vargin, évêque d'Arles et de Terralba, né le 19 octobre 1792, et l'évêque d'lglésias, Mgr Jean-Baptiste Montisi, né le 17 février 1792. Ainsi donc, plus d'administration du sacrement de confirmation, plus d'ordinations sacrées, plus de visites pastorales. Néanmoins, on trouve deux préfets et sept sous-préfets dans ce pays qui ne possède plus que deux évêques. Le gouvernement ne s'inquiète nullement des besoins religieux de la population ; mais il tient essentiellement à la pouvoir diriger par ses représentants, et pressurer par ses exacteurs.

DIOCÈSES DE LA LOMBARDIE.

Milan. Mgr Paul Ballerine a été préconisé archevêque le 20 juin 1859, mais jusqu'à ce jour il n'a pas pu prendre possession de son siège. Mgr Caccia, vicaire capitulaire, est exilé à Monza, et, dans le mois de janvier 1864, il a été forcé de par le Ministère de se rendre à Turin, ad audiendum verbum.
Brescia. Mgr Verzeri a subi de nombreuses persécutions.
Bergame. Mgr Speranza a été insulté, persécuté, mis en jugement, enfin dénigré jusque dans le Sénat du royaume et à la Chambre des députés.
Pavie. Mgr Pierre-Marie Ferré a été transféré de Crémone à Pavie le 20 juin 1859, mais il n'a pas encore pu prendre possession de son nouveau siège.

DIOCÈSES PARMESANS.

Borgo S. Donnino. Mgr François, comte de Benazzi, a été préconisé évêque à dater du 20 juin 1859, mais en 1865 il n'avait pas encore pu prendre possession de son diocèse.
Parme. Mgr Cantimorri a été expulsé de son siège épiscopal, où il est maintenant de retour. Il a subi des procès et souffert des insultes dans la Chambre des députés, principalement dans la séance du 2 mars 1863.
Plaisance. Mgr Ranza a été mis en jugement, emprisonné, traduit de vive force à Turin, et condamné pour n'avoir pas voulu chanter le Te Deum à la fête de la révolution italienne.

DIOCÈSES MODÉNOIS.

Modène. Mgr François-Émile Cugini a été plusieurs fois insulté, et son vicaire général dénoncé pour avoir refusé à un membre de l'économat la permission de célébrer.
Carpi. Mgr Gaétan Cattani a été mis en jugement pour n'avoir pas voulu chanter le Te Deum à la fête de la révolution italienne.
Guastalla. Mgr Pierre Rota est, depuis plusieurs années, exilé de son siège épiscopal, et il a été condamné par contumace à cause d'une de ses lettres pastorales. La ville de Guastalla est envahie et tourmentée par les impies, les protestants et les révoltés.

DIOCÈSES TOSCANS.

Florence. Mgr Joachim Limbertini a été publiquement insulté pendant qu'il portait le très-saint Sacrement à la procession.
Pise. Le cardinal Côme Corsi a été arrêté en 1860, puis, sans procès, sans jugement, traduit à Turin, où il a été tenu en prison pendant plus de quarante jours.
Arezzo. Vacant.
Sienne. Mgr Ferdinand Badanzi a été forcé de réclamer plusieurs fois contre les vexations du Gouvernement ; mais il n'a jamais obtenu justice.
Fiésole. Vacant.
Grosseto. Vacant.
Livourne. Vacant.
Pistoïa et Prato. Vacant.
Sovana et Pitigliano. Vacant.
Modigliana. Vacant. Mgr Mario Mellini est mort le 9 mars 1865, et l'on a enlevé le battant des cloches pour que sa mort ne fût pas annoncée. Mgr Mellini était le premier évêque de la ville de Modigliana, qui eût l'honneur de tenir sa chaire épiscopale de Sa Sainteté Pie IX.

DIOCÈSES PONTIFICAUX.

Bologne. Le cardinal archevêque Vial Prelà est mort de chagrin ; son vicaire général a été mis en jugement et condamné; le vicaire capitulaire, Mgr Canzi, est aujourd'hui prisonnier à Pallouza. Le 21 décembre 1863, le cardinal Philippe Marie Guidi a été préconisé archevêque de Bologne, mais il n'a pas pu prendre possession de son siège.
Faënza. Mgr Folicaldi a été mis en jugement et condamné, pour n'avoir pas voulu chanter le Te Deum.
Ravenne. S. Ém. Mgr le cardinal Henri Orfei a été promu de l'Église de Césène à celle de Ravenne ; mais il n'a pu jusqu'à présent prendre possession de son nouveau siège.
Césène. Mgr Vincent Moretti a été transféré de Comacchio à Césène en mars 1860; mais il n'a pas pu encore prendre possession.
Comacchio. Mgr Fidèle Buffarini a été transféré à Comacchio le 23 mai 1860; il n'a pas encore pu prendre possession.
Cervia. Vacant.
Imola. Le cardinal Balaffi a été mis en jugement et emprisonné pour n'avoir pus voulu chanter le Te Deum.
Rimini. Pie IX a transféré à ce siège, le 21 mars 1863, Mgr Louis Clementi, qui, depuis deux ans, n'a pas pu en prendre possession.
Fermo. Le cardinal d'Angelis a été arrêté le 28 septembre 1860 par ordre du général Fanti, et, conduit sous escorte militaire, il est arrivé le 4 octobre suivant à Turin, où la maison des PP. de la Mission lui a été assignée pour demeure. En janvier 1861, c'est-à-dire environ quatre mois et demi après son arrestation, le commissaire des Marches, Valerius, posa le séquestre sur les biens de la mense archiépiscopale, ainsi que sur toutes les propriétés particulières du Cardinal, nommant pour administrateur des uns et des autres le sous-économe des bénéfices vacants dans l'arrondissement de Fermo. On n'a jamais connu la cause qui a provoqué ce séquestre et cet emprisonnement ; seulement, au premier instant, le comte de Cavour donna à entendre que c'était l'effet d'une mesure de précaution, et que cet état de choses devait cesser dès que l'ordre moral serait établi dans les Marches.
L'Archevêque a été atrocement insulté, vilipendé et calomnié par les feuilles ministérielles ; mais, à l'exemple du divin Sauveur, il a toujours gardé le silence. Toutefois, outre les journaux catholiques, ses chers diocésains ont parlé pour lui, soit en prenant ouvertement sa défense, soit en envoyant plusieurs députations à Turin, soit en offrant de nombreux et précieux dons. En mai 1862, un député se plaignit en plein Parlement du traitement injuste et illégal fait au cardinal de Fermo ; et le garde-des-sceaux, ayant triomphé de son premier mouvement d'embarras, déclara le jour suivant que le Cardinal était libre d'aller où bon lui semblerait. Mais ayant été informé que l'Archevêque voulait retourner dans son diocèse, il lui en fit la défense formelle, et voici la cinquième année que le prélat demeure séquestré dans cette maison, où il a été amené par une force brutale.
Ancône. Le cardinal Antonucci a été arrêté et relégué dans une petite maison de campagne qui lui appartient, afin que Valerio pût rétablir l'ordre moral dans les Marches.
Cagli et Pergola. Mgr Boniface Caïani a été mal-traité, vexé, soumis à des perquisitions. Aujourd'hui, l’Évêque est mort et le siège est vacant.
Fano. Mgr Philippe Vespasiani a été mis en jugement et incarcéré le Jeudi Saint.
Fossombrone. Mgr Fratellini a été mis en jugement pour avoir répondu à la circulaire, pleine d'insultes contre l'épiscopat, du garde-des-sceaux Miglietti.
Jesi. Le cardinal Morichini a été relégué à Foligno, afin qu'on pût rétablir l'ordre moral dans son diocèse. Puis, en 1864, il a été emprisonné à Ancône parce qu'un chanoine de sa cathédrale n'avait pas voulu confesser un procureur royal.
Loreto et Recanati. Vacant, parce que l'Évêque est mort de chagrin à Bologne. Le 21 décembre 1863, Sa Sainteté Pie IX transféra Mgr Joseph Cardonni du siège in partibus de Caristo à celui de Loreto et Recanati ; mais le nouvel évêque ne put pas en prendre possession, le gouvernement de l'Église libre dans l'État libre s'y étant opposé.
Osimo et Gingoli. Vacant, parce que l'Évêque est mort de chagrin. Le 21 décembre 1862, Sa Sainteté Pie IX avait transféré à ce siège Mgr Salvatore, marquis de Nobili-Vitelleschi, archevêque de Séleucie in partibus ; mais, de même que ses autres collègues, à la fin de mars 1865, l'illustre Archevêque, grâce à l'opposition du Gouvernement, n'avait pas encore pu en prendre possession.
Pesaro. Mgr Clément Fares a été mis en jugement comme la plupart de ses collègues.
Ripatranzone. Mgr Alexandre Spoglia, qui en est l'évêque, a été préconisé le 23 mars 1860 ; mais le calendrier général du royaume d'Italie ne veut pas le reconnaître et cite son diocèse comme vacant.
Montefeltro. Le calendrier du royaume d'Italie ne veut pas reconnaître pour évêque Mgr Louis Marietti, préconisé le 23 mars 1860.
Sinigaglia. Le cardinal Luciardi, à son tour mis en jugement et maltraité, est mort et son siège est vacant.
Amelia. Mgr Nicolas Pace, expulsé et persécuté, est mort de chagrin à Rome.
Orvieto. Mgr Vespignani a été jugé et mis en prison pour avoir nommé le souverain Pontife. Il est mort, et son siège est vacant.
Pérouse. Le cardinal Pecci a été insulté et mis en jugement.
Nocera. Mgr Antoine Marie Pettinari a été préconisé à ce siège vacant le 21 décembre 1863, et, au mois de mars 1865, il n'avait pas encore pu en prendre possession.
Citta di Castello. Mgr Paul Micaletf, préconisé à ce siège le 21 décembre 1863, n'avait pas encore pu en prendre possession à la fin de mars 1865.
Macerata. Vacant, Mgr Zangari est mort de chagrin au mois de mai 1864.

DIOCÈSES DES DEUX-SICILES.

Acerensa et Matera. Mgr Gaétan Rossini a été chassé de son siège, et il a dû s'enfuir à Naples.
Amalfi. Mgr Dominique Ventura est mort à Naples, par suite de ses nombreuses souffrances.
Bari. Mgr François Pedicini est exilé de son diocèse.
Bénevent. Le cardinal Caraffa de Traetto est exilé à Rome.
Brindisi. Mgr Raphaël Ferrigno a été persécuté et expulsé de son diocèse.
Chieti. Mgr Louis-Marie de Marinis est exilé de son diocèse.
Conza. Mgr Grégoire de Lucca a subi deux procès.
Gaëte. Mgr Philippe Cammarota est exilé à Rome.
Lanciano. Mgr Jacques de Vencentiis e été chassé de son diocèse.
Manfredonia. Mgr Vincent Taglialatela est exilé de son diocèse.
Naples. Le cardinal Riario Sforza a été deux fois expulsé ; il est maintenant à Rome.
Reggio. Mgr Mariano Ricciardi a été d'abord exilé en France ; il est maintenant à Rome.
Rossano. Mgr Pierre Célento a été emprisonné, puis expulsé de son diocèse ; il est maintenant à Naples.
Salerne. Mgr Salomon n'ayant pas voulu seconder les prétentions des révolutionnaires, ceux-ci ameutèrent contre lui la populace, et, la nuit qui suivit l'arrivée de Garibaldi à Naples, il fut obligé de s'enfuir travesti. Ayant reparu à Naples, il fut assailli, par trente voleurs, qui, feignant d’être des gardiens de la sûreté publique, envahirent son logement, précédés de tambours, lièrent l'Archevêque avec son frère, prêtre et camérier, et volèrent tout ce qu'ils trouvèrent de quelque valeur, jusqu'au linge. De là il fut contraint de se réfugier en divers lieux pour sauver sa vie. Maintenant il est à Naples.
Sorrente. Mgr Saverio Apuzzo a été emprisonné, puis exilé en France, il est maintenant à Rome.
Tarente. Mgr Joseph Rotondo a été expulsé de son diocèse, et depuis un peu plus d'un an qu'il y est de retour, il y a souffert de nouvelles persécutions.
Trani. Mgr Bianchi-Dottola a été chassé par la canaille payée, et il a vécu caché parce qu'il était menacé de la prison.
Acerra. Mgr Gennaro Romano, expulsé de son diocèse, est mort, et son siège est vacant.
Andria. Mgr Jean-Joseph Longobardi est exilé de son diocèse.
Anglona et Tursi. Mgr Gennaro Acciardi a été emprisonné, et il ne lui a pas été permis de faire apporter son lit dans sa prison ; il est actuellement exilé de son diocèse.
Aquila. Mgr Louis Filippi est exilé à Rome.
Aquino, ponte Corvo et Sora. Mgr Joseph Montieri, exilé à Rome, est mort, et son siège demeure vacant.
Ariano. Vacant.
Ascoli et Cerignola. Mgr Léonard Todisco a été expulsé de son diocèse.
Avellino. Mgr François Gallo, arrêté le 22 février 1861 par le général Tupputi, a été déporté par un capitaine de carabiniers à Turin, où il se trouve encore. Il faut noter que la dépense du volage de Naples à Livourne (plus de 100 ducats ou 1 300 livres) a été prélevée sur sa mense, et qu'il a dû payer de ses propres deniers la dépense du voyage de Livourne à Turin.
Aversa. Mgr Dominique Zelo a vu son évêché envahi et saccagé ; il en a été expulsé deux fois.
Bitonto et Ruvo. Mgr Vincent Materozzi a été expulsé de son diocèse.
Boiano. Vacant.
Bova. Mgr D almazio d'Andrea a été expulsé de son diocèse.
Bovino. Mgr Jean Montuoro est mort de chagrin à Rome, où il était exilé.
Caiazzo. Mgr Louis Riccio a été expulsé de son diocèse.
Calvi et Teano. Mgr Barthélemy d'Avanzo a été transféré du diocèse de Castellaneta à celui-ci le 13 juillet 1860, mais il n'a jamais pu arriver à en prendre possession. En outre, à Castellaneta, où il était évêque, on l'avait chassé à coups de fusil, et il avait même été atteint ; mais, par une grâce spéciale, il n'a pas eu grand mal.
Caserta. Mgr, marquis de Rossi, a été expulsé de son diocèse.
Castellamare. Mgr François Petagna est exilé en France.
Catanzaro. Mgr Raphaël de Franco a été expulsé de son diocèse.
Cerreto. Mgr Louis Sodo a été expulsé de son diocèse.
Cotrone. Mgr Louis La Terza a été expulsé de son diocèse.
Foggia. Mgr Bernardin-Marie Frascolla a été expulsé de son diocèse et jeté en prison, puis retenu par une contrainte à son domicile de Côme.
Gerace. Vacant.
Gravina et Montepeloso. Mgr Alphonse-Marie Cappetta a été expulsé de son diocèse.
Ischia. Mgr Félix Romano a été expulsé de son diocèse, mais depuis il a pu y retourner.
Isernia et Venafro. Vacant.
Lacedonia. Mgr François Majorsini a été expulsé de son diocèse.
Marsico Nuovo et Potenza. Mgr Michelange Pieramico, expulsé de son diocèse, est mort de fatigue et de chagrin.
Melfi et Rapolla. Mgr Ignace Selliti a été expulsé de son diocèse.
Mileto. Mgr Philippe Mincione a été expulsé de son diocèse.
Molfetta, Giovinazzo et Terlizzi. Mgr Guida est mort, expulsé de son diocèse, et son siège est vacant.
Muro.Mgr Fr.-François Saverio d'Ambrosio de Saint-Erasme, a été expulsé de son diocèse.
Nardo. Mgr Louis Vetta a été expulsé de son diocèse.— Il y a eu depuis des députations de diocésains, et Mgr Louis Vetta est maintenant de retour à sa résidence, mais non sans avoir souffert et sans souffrir encore de cruelles épreuves.
Nicastro. Mgr Hyacinthe Marie Barberi a été expulsé de son diocèse.
Nola. Mu Joseph Formisano a été expulsé de son diocèse.
Oria. Mgr Louis Margarita a été expulsé de son diocèse, et, bien qu'il soit vivant, on lui a substitué un vicaire capitulaire créé par ordre du gouvernement de Naples.
Policastre. Vacant.
Sainte-Agathe des Goths. Mgr François-Paul Lettieri a été expulsé de son diocèse, où il est retourné depuis.
Sessa. Mgr François Girardi est exilé à Gênes.
Teramo. Mgr Michel Millela est exilé à Gênes.
Termoli. Mgr Vincent Bisceglia a été expulsé de son diocèse.
Troia. Mgr Thomas Passero a été expulsé de son diocèse.
Vallo. Mgr Jean Siciliani, a été emprisonné à Naples plusieurs mois.
Gallipoli. Le Calendrier du royaume d'Italie omet complètement le diocèse de Gallipoli. Pour réparer cette omission, nous dirons que son évêque, Mgr Laspro a été, lui aussi, expulsé de son siège.
Messine. Vacant.
Catane. Vacant.

(Cité dans les Annales Ecclésiastiques de J. Chantrel, au 13/11/1865)


(9) Cf. Annales Ecclésiastiques de J.Chantrel , aux 27/4 et 24/5 1862..

(10) Cf. E.Veuillot, op.cit. p. 386s. et documents cités en note 13.

(11) Jusqu'à attendre les fidèles à la sortie des églises, à y fouetter des femmes, à rentrer même à l'intérieur pour contredire le prédicateur en chaire (cf. Lettre du Cal. Picci au Journal de Bruxelles, citée par E. Veuillot, op.cit. p. 389 ; Alex de Saint Albin, Hist. Pie IX t. II p. 145s.

(12) Cf. la protestation des 20 évêques des Marches du 21/9/1860, citée dans les Annales Eccl. de J.Chantrel ; et celles du Cal.Picci, Evêque de Pérouse, citées par E.Veuillot, op.cit. p.388s.; Villefranche, Pie IX p.215.

(13) Pour les notes (8) à (12), cf. surtout : Les Allocutions du Pape Pie IX aux Consistoires des 26/9/1859, 13/7/1861, 30/9/1861, 29/10/1866 ; l'Encyclique Nullis certe verbis du 19/1/1860 et la Bulle d'Excommunication du 26/3/1861.

(14) Alex de Saint Albin, Histoire de Pie IX, t. I p. 217-219.

(15) Cf. Sub Tuum Praesidium n° 37 p. 26.

(16) Lettre pastorale de Mgr. Freppel, Ev. d'Angers, pour le 50e anniversaire de la consécration épiscopale de Sa Sainteté Pie IX (12/4/1877), citée dans les Annales Ecclésiastiques continuées par Dom Chamard au 3/6/1877.

(17) Cité dans les Annales Ecclésiastiques de Dom Chamard au 7/2/1878.

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Abbé Zins
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2. L ' É C H O D E L A T R A D I T I O N



LE PAPE PIE IX ET SES VOLONTAIRES DÉFENSEURS



Les rapports familiers du Saint-Père avec ses fils de prédilections qu'étaient, après ses clercs et religieux, les Zouaves Pontificaux, apparaissent bien dans les extraits suivants du journal de leur aumônier, l'abbé Daniel.

On y voit clairement que le Pape Pie IX, et tous ceux qui comme lui étaient prêts à tout perdre (y compris leur Royaume, leurs biens et leur vie) plutôt que de trahir

les exigences de la confession de la foi et la fidélité à l'Eglise, se sentaient particulièrement à l'aise et en communion d'esprit parmi ces âmes généreuses qui venaient offrir leur sang pour ce même idéal : la plus belle et la plus sainte des causes, celle de Dieu !

Par ailleurs, le Pape eut soin de munir la petite armée de ces vaillants Volontaires pour la défense de la Papauté des bénédictions et secours surnaturels dispensés par la Sainte Eglise.


1) Visites du Pape Pie IX au camp des Zouaves Pontificaux :


Le 27 (/4/1862), Pie IX fait une seconde visite au camp.

Quelle bonté, quelle douceur toute paternelle! Quelle jubilation, quelle fête parmi les Zouaves ! Il admet encore au baisement des pieds les officiers et les sous-officiers.

En m'appelant David, il me dit de combattre Goliath. Il était assis dans un fauteuil, à la porte du général, le pied appuyé sur un sac de soldat ; en s'en retournant, il va à notre pension, coupe du pain et en mange un peu.

Le soir vers 10 heures, on dit que Victor-Emmanuel a passé pour aller à Naples ; tout était illuminé pour le Pape. Le matin, la messe militaire avait été dite par Monseigneur Borroméo.

Le 30, arrivée du Roi de Naples à 10 heures du matin. Après avoir attendu longtemps, les troupes étaient rentrées au camp, on les rappelle ; le Roi arrive avec la Reine, la Reine mère, la famille royale.

Il est accueilli par de vives acclamations, par les cris répétés de : Vive le Roi !

Le soir il vient au camp. la démonstration n'est pas moins enthousiaste. Leurs Majestés réunissent les officiers.

La Reine me demande depuis combien de temps je suis au bataillon. Nous les accompagnons jusqu'au palais ; c'est une vraie marche triomphale.

Le ler mai... Troisième visite de Pie IX au camp ; le soir, grande illumination, feu d'artifice, ouverture du Mois de Marie.

J'invite le Ministre des Armes, Mgr. de Mérode, qui veut bien répondre à mon invitation et faire lui-même l'ouverture du Mois de Marie, de manière à nous intéresser tous ; il nous dit que Pie IX est édifié de notre Mois de Marie et qu'il en bénit les exercices.

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2. L'ÉCHO DE LA TRADITION



LE PAPE PIE IX ET SES VOLONTAIRES DÉFENSEURS



Le 2, on souhaite la fête du commandant : Pie IX, avec cette bonté délicate qui lui était familière, dit : anche io, et moi aussi, et fait une petite visite à M. de Charette dans sa tente.

Le même jour, on photographie le camp, le Roi est avec nous. Au départ de Sa Majesté pour Rome, les troupes sont sous les armes, comme à son arrivée.

Le soir, le Saint Père vient au Mois de Marie des Zouaves, il fait donner la bénédiction par son Grand Aumônier, Mgr. de Hohenlohe.

Le 3, a lieu la belle cérémonie de la distribution des drapeaux par le Souverain Pontife, rien de plus imposant.

Les troupes sont rangées en ordre, le trône du Saint Père est élevé devant l'arcade principale, il arrive avec toute sa cour, il est en camail rouge brodé d'hermine blanche et avec l'étole, les drapeaux sont présentés par les Aumôniers, Le Saint Père les bénit, il paraît très ému à la lecture des prières, qui sont magnifiques, il remet chaque drapeau à chaque chef de corps qui se présente, accompagné de deux officiers ; en les remettant, il prononce aussi une formule qui est fort belle, enfin Pie IX se lève et prononce le beau discours qui suit :

"C'est par une circonstance bien providentielle que je bénis et que je vous donne ces drapeaux aujourd'hui, fête de la Glorification de la Croix, en ce jour consacré à la gloire de l'étendard de Jésus-Christ.

Celui-là ne sera jamais vaincu ; et un jour viendra où il apparaîtra triomphant dans la vallée de Josaphat, pour la consolation de ceux qui auront persévéré dans le bien, et de ceux qui se seront retirés du mal, et la journée d'aujourd'hui sera alors pour vous d'une grande consolation.

C'est surtout ce drapeau de la Croix que vous devez porter et défendre ; il souffre de nombreux outrages, soit de la part de ses ennemis, soit par la violence, soit plus encore par ces doctrines perverses qui se glissent du matin au soir dans le peuple chrétien, pour corrompre les principes de la vérité et de la justice.

Voilà contre quels ennemis vous défendrez bravement la cause de Jésus-Christ et de son Eglise.

Maintenant j'élève mes mains vers le ciel, et je prie Dieu pour ces jeunes gens demeurés fidèles, et qui ont su garder leurs serments, pour qu'ils portent toujours avec honneur notre bannière ; j'élève les mains vers Dieu pour tout le peuple fidèle : Salvum fac populum tuum, Domine, et aussi pour les ennemis de l'Eglise, afin qu'il les ramène ; oui, afin que, par un miracle de sa miséricorde, il les convertisse.

Je vous bénis, mes chers fils, au Nom du Père Tout-Puissant, afin qu'il vous communique quelque chose de sa toute-puissance, pour vaincre vos ennemis découverts ou cachés ; au Nom du Fils, qui a expiré sur l'étendard de la Croix, afin qu'il vous fasse participer aux fruits de la Rédemption, gagnés par cette Croix ; et enfin, au Nom du Saint-Esprit, afin qu'il éclaire vos intelligences, pour leur montrer la vérité, et qu'il fortifie vos volontés dans l'amour de la justice."



Le soir, à trois heures, départ du Saint-Père. Combien c'est triste ! le camp n'a plus ni la même vie ni la même gaieté." (1)



(1) Journal Abbé Daniel, présenté par le Chanoine J.S. Allard, p. 68-71.


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2. L'ÉCHO DE LA TRADITION



LE PAPE PIE IX ET SES VOLONTAIRES DÉFENSEURS




2) Réceptions des Zouaves Pontificaux au Vatican :


(Le 24/12/1863) "à 4 heures, bénédiction à l'hôpital ; à 5 heures et demie, vêpres des Zouaves, le Saint-Sacrement est exposé dès le commencement ; nous faisons grande solennité.

La Messe de Minuit se passe comme d'habitude, très pieusement, avec des chants répétés....

Saint-Jean, fête du Pape, la Messe est dite à 7 heures et demie, afin que nous puissions partir à 8 heures et demie, le corps des officiers est présenté à 11 heures et demie.

A 11 heures et demie, nous sommes au Vatican, le ministre en nous présentant dit :

"Dans les temps difficiles que nous traversons, la force et la grande consolation de l'armée, c'est d'être présenté et admis aux pieds de Votre Sainteté."

Le Souverain Pontife répondit :

"Vous êtes les représentants de l'armée, de la petite armée du Pape.... Dieu s'appelle le Dieu des armées.

Il y a des armées pour le malheur et le châtiment des peuples ; il y a des armées pour le maintien de l'ordre, pour la conservation de la justice, pour la conservation des limites que Dieu a marquées à des Etats, et qu'il n'appartient à aucun homme de changer.

Vous, vous êtes de cette armée pour la justice, vous êtes donc bien véritablement l'armée de Dieu, c'est pour vous qu'il s'appelle le Dieu des armées, il est avec vous, et je me réjouis que vous serviez sa cause avec fidélité.

Je vous dirai ce que dit le Concile de Trente aux prêtres :

Que votre vie soit telle que vos ennemis n'aient rien à dire contre vous ; c'est à vous surtout qui êtes la tête de l'armée comme le prêtre est la tête des peuples, à faire en sorte que par votre vigilance, votre conduite, l'ennemi n'ait rien à dire de mal contre vous, c'est pour l'accomplissement de tous ces devoirs que je vais vous bénir."
(2)



(2) Journal Abbé Daniel, présenté par le Chanoine J.S. Allard, p. 106s.


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2. L ' É C H O D E L A T R A D I T I O N



LE PAPE PIE IX ET SES VOLONTAIRES DÉFENSEURS



"Réception de Pie IX, à l'occasion de sa fête, le 27 (/12/1864)

Pendant que le Saint Père est assis sur son trône, au haut de la salle, le Ministre des Armes s'avance et dit :

"Très-Saint-Père, je viens offrir l'hommage de la fidélité et de l'attachement de cette armée à votre personne sacrée et au Saint-Siège.

Nous ne pouvons pas encore dire que ce soit l'heure définitive du triomphe de l'Eglise ; mais nous sentons qu'il approche tous les jours, et c'est une grande joie et une grande consolation pour le monde catholique de voir, dans toutes ces épreuves, la fermeté de Votre Sainteté, la générosité de son coeur, la lumière, la sagesse et la force qui président à ses oeuvres.

Si ce sont là les sentiments du monde catholique, ils sont partagés bien vivement par cette armée, ces troupes fidèles qui vous entourent, et je renouvelle, aux pieds de Votre Sainteté, l'hommage de leur admiration et de leur fidélité."



Le Saint-Père a répondu :

"Je me réjouis d'entendre dire les sentiments de fidélité et d'attachement de cette armée à notre Personne et à ce Saint-Siège.

Pour vous consolider dans ces sentiments, j'emprunterai le sujet des quelques paroles que j'ai à vous dire, à des usages et à des coutumes que nous avons ici, à Rome.

Nous avons l'usage, le jour de Noël, de bénir une épée que l'on envoie au Prince catholique qui a le mieux mérité de l'Eglise, et afin qu'il s'en serve pour défendre Elle et ses droits.

Mais, au milieu de tant de grandes nations armées, de tant de glaives tirés, je regarde et je vois que cette épée pour la défense de l'Eglise, c'est moi qui la porte et c'est à vous qu'elle est confiée.

Soyez-en fiers et marchez la tête levée, parce que, devant Dieu, c'est pour vous la plus grande sécurité et la meilleure garantie, et que c'est vous vraiment qui portez l'épée pour la justice et la vérité, en opposition (a confronto) avec ces hommes qui l'ensanglantent dans des causes injustes et qui la portent pour l'iniquité, et contre Dieu qu'ils atteindraient, s'ils le pouvaient ; mais certainement contre l'Eglise et contre ses ministres.

Je vous raconterai l'histoire de deux officiers de deux armées différentes. L'un avait le grade de général, l'autre était capitaine.

M'ayant été présentés, ils déposèrent devant moi leur épée, me priant de la fouler aux pieds, afin, disaient-ils, qu'ils ne la tirassent jamais que pour la défense d'une cause juste.

Le général est mort dans une guerre dont je n'ai pas à parler, et, en effet, il est resté fidèle à son serment, et n'a jamais porté son épée que pour une cause juste.

Le capitaine vit encore, j'espère ; depuis longtemps je n'ai plus entendu parler de lui ; mais je pense qu'il se souvient toujours du serment fait à mes pieds et de la bénédiction reçue.

Pour vous, n'oubliez jamais que vous ne devez porter votre épée que pour la défense du droit et de la justice, et alors ne craignez aucun péril et marchez la tête haute et avec un saint orgueil.

Je vous rappellerai encore à cette occasion un petit fait qui s'est passé sous mes yeux.

Il s'en est trouvé de trompés par des idées d'erreur et de mensonges et par les illusions de la jeunesse, qui s'en sont allés servir dans une certaine armée.

Je dis que le fait s'est passé sous mes yeux, parce que j'ai vu les lettres.

Leur mère était en pleurs, leur père se désolait de ces illusions de jeunesse ; pour eux ils écrivaient : "Nous nous sommes fourvoyés ; notre conscience ne nous laisse pas de repos ; nous sommes dans l'avilissement et l'abjection," - et selon moi, dans le péché ; - "demandez notre pardon au Pape."

Mais j'entends avec un grand plaisir vos sentiments de respect, d'amour et de dévouement à ce Saint-Siège.

Portez l'épée pour la défense de la cause la plus sainte, la plus juste, qui est celle de l'Eglise et de Jésus-Christ !

Par là, quoi qu'il arrive, vous êtes sûrs de marcher dans la bonne voie, et je le répète pour la troisième fois, vous devez marcher fiers, et j'ose dire que vous vous présenterez avec sécurité même devant le Juge Suprême, devant lequel ils devront aussi paraître ceux qui portent l'épée pour l'injustice.

Je reçois l'expression de vos sentiments de fidélité ; recevez en retour ma bénédiction ; qu'elle vous confirme dans vos bons sentiments, qu'elle vous soutiennent dans tous les périls, et qu'elle vous accompagne toute votre vie...."
."

(Journal Ab.Daniel présenté par le Chanoine J.S. Allard, p. 127-130)


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"3) Secours surnaturels dispensés par le Pape à ses vaillants défenseurs :


"Le 10/9/1860.... Pie IX écrivait à Mgr. Vincent, Archevêque de Nisibi, aumonier en chef des troupes pontificales :

"Vénérable Frère, Salut et bénédiction apostolique.

Nous sommes saisi d'une profonde tristesse en voyant des temps si difficiles pour la Chrétienté et en considérant les grands dommages que Nous ont portés et Nous portent encore avec tant de scélératesse et d'impiété, à Nous et à ce Siège Apostolique, ses plus furieux ennemis qui sont en même temps ceux de la société civile elle-même.

Au milieu de Nos extrêmes angoisses, ce n'est pas une légère consolation ni une faible compensation pour Notre coeur, de voir le zèle et l'empressement avec lequel un grand nombre d'hommes et de jeunes gens distingués par leur naissance affluent de toutes les régions du globe pour prendre place dans les rangs de Notre armée, sous le commandement de son illustre et vaillant général en chef, dans le but de défendre avec courage Notre cause et celle du Saint-Siège Apostolique et de l'Eglise Catholique tout entière.

Sans doute, Nous ne cessons pas d'adresser à Dieu les plus ferventes prières pour qu'Il daigne nous accorder à tous une paix si désirée.

Mais des hommes impies, qui ne sont en ce moment qu'un instrument dont Dieu se sert pour punir les péchés de tous, et qu'Il perdra et punira à leur tour au jour de sa colère, foulant aux pieds la loi de Dieu et blasphémant le nom d'Israël, ne cessent de faire la guerre la plus acharnée à l'Eglise et au Saint-Siège Apostolique.

En proie à l'esprit de Satan, ces hommes, après avoir excité les peuples d'Italie à la révolte, chassé contre toute justice les Princes légitimes, confondu et troublé toutes les choses divines et humaines, se sont précipités l'année dernière surs Nos Etats pour en usurper d'une manière sacrilège quelques provinces, et s'efforcent encore, à l'heure qu'il est, d'agiter, d'envahir et d'usurper les provinces qui Nous restent, et ils accomplissent tous ces forfaits dans l'espérance perverse qu'après avoir ébranlé le pouvoir temporel du Saint-Siège, ils seront assez forts pour détruire, si cela était jamais possible, l'Eglise Catholique et son Suprême Pontificat, comme ils ne rougissent pas de le manifester ouvertement dans tant de livres impies et par des faits abominables.


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LE PAPE PIE IX ET SES VOLONTAIRES DÉFENSEURS



"3) Secours surnaturels dispensés par le Pape à ses vaillants défenseurs :



En face de la perversité effrénée de pareils impies, d'une situation si déplorable et d'une si rigoureuse nécessité, quoiqu'on ne puisse pas douter un seul instant du triomphe de l'Eglise, Nous ne pouvons cependant penser, sans éprouver la plus profonde douleur, que les chefs et les soldats si bien déterminés qui composent Notre armée auront à affronter de très graves dangers, et qu'ils devront en venir aux mains avec des ennemis très audacieux et passés maîtres dans l'art de la scélératesse et de la fraude.

Nous avons donc cru qu'il était de Notre devoir de fortifier au plus tôt le courage de Notre armée valeureuse qui combat pour la cause de l'Eglise et de ce Siège Apostolique, en la munissant de tous les secours spirituels.

C'est pour cette raison, Vénérable Frère, que Nous vous écrivons cette lettre par laquelle, en vertu de Notre autorité apostolique, Nous vous donnons, à vous et à tous les prêtres et aumôniers de Notre armée, le pouvoir d'accorder, dans l'acte même de la confession sacramentelle, l'indulgence plénière in articulo mortis à tous et à chacun des chefs et soldats de cette armée.

En outre, en vertu de cette même autorité, Nous accordons à tous les chefs et soldats, toutes les fois qu'étant à la dernière extrémité ils ne pourront jouir de l'assistance d'un ministre sacré, le pouvoir de gagner cette indulgence plénière, pourvu qu'ils invoquent des lèvres, s'ils le peuvent, mais au moins du coeur, les Noms si doux et si puissants de Jésus et de Marie.

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"3) Secours surnaturels dispensés par le Pape à ses vaillants défenseurs :


Nous avons la ferme confiance que la cause de l'Eglise et de la justice remportera, comme toujours, un éclatant triomphe sur ses ennemis, et alors il arrivera que le Dieu juste et miséricordieux, ou bien daignera ramener dans la voie du salut ces milliers d'hommes qui s'en sont éloignés, ainsi que Nous le lui demandons continuellement et avec tant d'espérance dans Nos prières, ou bien qu'il frappera, écrasera, exterminera dans l'indignation de la colère, ces nouveaux Sennachérib.

Cette persuasion et cette confiance ont pour ferme appui les prières universelles de toutes les Eglises, qui montent chaque jour comme un encens d'agréable odeur vers le trône de la grâce, puis le dévouement à toute épreuve, la vertu, la sagesse et les conseils de tant d'illustres disciples de Jésus-Christ et de tant de fils zélés de l'Eglise Catholique et de ce Siège Apostolique, qui mettent toute leur célébrité et leur talent à défendre de mille manières les droits de l'Eglise et du Saint-Siège, enfin l'admirable piété de ces mêmes enfants, qui leur fait soulager de leur fortune la détresse si grave du Saint-Siège.

Nous ne doutons point que les fidèles ne continuent de Nous aider de leurs ferventes prières, de leur zèle si noble et si digne d'éloge, de leurs pieuses et généreuses largesses, jusqu'au moment où il plaira au Père très clément et très miséricordieux de commander aux vents et à la mer, pour mettre fin à cette furieuse tempête et accorder à son Eglise la paix et la tranquillité si désirées.

Que le Dieu des Armées, dans les mains de qui réside entièrement la victoire, qui communiqua à David une force prodigieuse pour abattre le rebelle Goliath et accorda à Judas Macchabée de triompher de la rage des nations, laisse descendre du haut du Ciel, sur le chef supérieur de Notre armée et sur tous les généraux et soldats, les grâces et la valeur nécessaires pour défendre avec succès la cause de l'Eglise et de ce Siège Apostolique, à la honte des ennemis de la Croix du Christ, de la foi et de la Religion Catholique.

Telles sont, Vénérable Frère, les choses que Nous avons cru devoir vous communiquer ; et comme présage de tous les dons célestes et comme gage de Notre bienveillance particulière, Nous vous donnons, dans toute l'effusion de Notre coeur, Vénérable Frère, ainsi qu'au chef supérieur et à tous les officiers et soldats de Notre armée, la Bénédiction Apostolique.

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 10/9/1860, l'an 15 de Notre Pontificat. Pie PP. IX.

Alex de Saint Albin, Histoire de Pie IX, t. lI p. 78-82. A partir de documents rassemblés et fournis par FZ.


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