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Antonio DRAGON, S. J.
LES ÉDITIONS BELLARMIN, 1955.
8100, boulevard Saint-Laurent, Montréal - 11.
SAINTE MÈRE DE DIEU
A suivre...
Mère de Dieu! C'est la louange la plus forte que l'on puisse adresser à Marie. L'ayant choisie pour devenir sa Mère, Dieu la fait digne de lui: il la préserve de tout péché, de toute impureté. Le Roi prépare son palais. Il lui fait l'honneur de l'associer à la rédemption des hommes; il la prend enfin au ciel, avec lui, en corps et en âme, pour lui confier la distribution de toutes ses faveurs et la consacrer Reine de l'univers. Dieu avait décidé de se faire homme pour venir nous tirer de nos malheurs; il lui fallait naître d'une femme. Et c'est vous, ô Marie, qui, entre toutes, avez été choisie. L'ange Gabriel vint un jour vous le dire de la part de Dieu, vous assurant que, par une grâce insigne, « l'être saint qui allait naître de vous s'appellerait le Fils de Dieu, notre Sauveur » (Luc, l, 35).
Dans la nuit de Noël, vous avez mis au monde l'homme-Dieu, sans aucune souffrance, sans briser le sceau de la virginité. Marie est donc Mère de Dieu, comme une maman est mère d'un prêtre; Marie est Mère de Jésus qui est Dieu, comme nos mamans sont mères d'un homme qui devient prêtre. Ce n'est qu'une comparaison; la différence, c'est qu'en naissant le futur prêtre n'est qu'un bébé comme les autres; Jésus, en naissant, était Dieu de toute éternité.
Mère de Dieu! Durant toute sa vie, Marie a rempli vis-à-vis de son Enfant les devoirs d'une mère: elle l'a nourri, elle l'a entouré de son dévouement, de sa tendresse. Autant qu'elle a pour qu'il pût remplir sa mission de parler aux hommes. Aux jours des triomphes de son Enfant, elle s'est effacée pour ne pas trahir le secret de sa maternité divine, mais, au pied de la croix, elle était là, pour souffrir avec lui, à notre place. Enfin,quand l'heure fut venue pour Jésus de mourir, elle l'a volontairement rendu à Dieu qui le lui avait confié.