Saint Louis-Marie Grignion de Montfort est né le 31 Janvier 1673 à Montfort sur Meu (Ille-et-Villaine), Missionnaire Apostolique, fondateur des prêtres Missionnaires de la Compagnie de Marie et de la Congrégation des Filles de la Sagesse, mort à St Laurent sur Sèvre (Vendée) le 28 avril 1716.
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort fut béatifié en 1888 par Léon XIII et canonisé en 1947 par Pie XII.
Comment ne pas voir le doigt de Dieu en la glorification de cet Apôtre des Derniers Temps, car ainsi que l'expose Mgr Pie …. Si les saints n'apparaissent pas fortuitement sur la scène du monde, ce n'est pas non plus le hasard qui, après leur mort, détermine l'époque de leur glorification....
(*) Ce livre paru en 1875, juste après le décret de l'héroïcité des vertus du Vénérable Louis-Marie Grignion de Montfort par le pape Pie IX.L'Abbé Pauvert, [i]Vie du Vénérable Grignion Louis-Marie de Montfort[/i], 1875 (*), Préface a écrit :Le Souverain Pontife a déclaré que le Vénérable serviteur de Dieu Louis-Marie Grignion de Montfort a pratiqué toutes les vertus d'une manière héroïque.
Ce Décret solennel prouve qu'il n'y a aucun doute sur la sainteté de sa vie et de sa mort , et que ses vertus ont été assez héroïques et assez opportunes pour être dans notre siècle une glorification de Notre-Seigneur Jésus-Christ, une preuve de l'énergie de sa grâce, une protestation contre les iniquités contemporaines, par conséquent un exemple et un nouveau stimulant de vertu pour les fidèles.
Monseigneur l'Evêque de Poitiers, dans un de ses éloquents panégyriques, dit ces belles paroles : « Si les saints n'apparaissent pas fortuitement sur la scène du monde, ce n'est pas non plus le hasard qui, après leur mort, détermine l'époque de leur glorification. Dans le ciel des élus comme au firmament visible, c'est sur un signal du Très-Haut que les étoiles longtemps cachées et comme endormies dans un point reculé de l'espace, accourent en criant : Nous voici, et qu'elles commencent de briller pour celui qui les a faites : Stellae vocatae sunt et dixerunt : adsumus; luxerunt ei cum jucunditate, qui fecit illas (Bar. III, 35).
Des rapports secrets et permanents ont été établis entre l'Eglise triomphante et l'Église militante, et quand Dieu nous destine de nouveaux combats sur la terre, presque toujours il nous montre de nouveaux alliés et de puissants protecteurs dans les cieux. »
C'est aussi sous ce rapport que cette cause a été envisagée à Rome. « L'époque la plus glorieuse pour la France est le siècle de Louis XIV. Tous les genres de gloire s'y trouvent concentrés : victoires éclatantes, agrandissement du royaume, fin des guerres civiles, honneur et protection accordés au commerce, aux arts et aux sciences, réunion d'hommes célèbres dans l'armée, dans la magistrature et le clergé, construction de monuments splendides, gloire de la France rayonnant dans toutes les parties du monde. Mais, sous ces dehors brillants, on voyait poindre des germes de désordre ; trop concentré dans la recherche du luxe, de la richesse et de la gloire, le peuple français se détournait des pensées austères de la religion et du désir de ses fins immortelles.
Les voluptés et les délices franchissaient la cour qui les avait vues naître, corrompaient les âmes et préparaient la dissolution des mœurs. En un mot, malgré l'éclat du siècle de Louis XIV, la France laissait prévaloir chez elle les trois concupiscences dont parle l'apôtre bien-aimé : celle de la chair, celle des yeux, et l'orgueil de la vie qui vient du monde et non du Père.
« Mais Dieu, qui ne manque jamais à son Église et qui lui suscite des hommes choisis pour les besoins de leur époque, envoya à ce peuple séduit un homme dont toute la vie prêchait la folie de la croix. Tous les yeux se tournèrent vers cet homme puissant en œuvres et en paroles, dont les discours rappelaient les saintes pensées de la foi et inculquaient l'humilité et l'austérité de la loi évangélique. Dieu lui donna une manière d'être profondément ennemie des tendances de son époque : il ne voyait que par la foi, ne recherchait que la bassesse, n'aspirait qu'à la souffrance, et méprisait toute considération humaine.
Cette opposition flagrante et visible, qui était une censure des mœurs contemporaines, fournit aux ennemis de la doctrine et de la morale évangéliques une occasion de persécuter cet homme, de calomnier ses actions et ses paroles, de blâmer ses démarches comme singulières et déplacées. Cette persécution était si artificieuse qu'elle influença des hommes prudents et pieux qui le repoussaient ou le traitaient durement, en sorte qu'il souffrit de la part des bons et des méchants.
Admirable économie de la Providence ! Cet homme, tiré du monde pour confondre par la folie de la croix la sagesse du monde, devint, par la persécution, plus conforme à l'image de celui qui fut détesté et poursuivi par les hommes. »
à suivre...