DÉFENSE DE SAINT PAUL, et RECONNAÎTRE ET RÉSISTER AU PAPE EST HÉRÉTIQUE ET SCHISMATIQUE

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InHocSignoVinces
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DÉFENSE DE SAINT PAUL, et RECONNAÎTRE ET RÉSISTER AU PAPE EST HÉRÉTIQUE ET SCHISMATIQUE

In Hoc Signo a écrit :
"Reconnaître et résister à celui que l'on considère comme étant le Pape est hérétique et schismatique.

Mgr. Lefebvre a reconnu et résisté à celui qu'il considérait comme le "Pape" (sic) Montini.

Mgr. Lefebvre était donc un cas notoire de reconnaissance et de résistance au "Pape", ce qui est défini dans le Magistère comme schismatique et hérétique, et l'erreur condamnée de Wycleff doit être appliquée à votre propre école, V.M. Zins, ainsi qu’à l'hérésiarque qui l'a fondée, Mgr. Lefebvre.

Appliquez-vous à vous même cette très grave condamnation, Mons. l'"abbé" V.M. Zins...

Nous allons donner la parole aux Vrais Papes, qui en parlent et définissent Lefebvre et son école comme des hérétiques et schismatiques."

SOPHISME DE V.M. ZINS SUR ST. PAUL

"Abbé" Zins a écrit :
Et un gros sophisme de plus. En faites-vous l’application à .. Saint Paul ?

En changeant à peine les termes de votre sophisme :

“Reconnaître et résister à celui que l'on considère comme étant le Pape est hérétique et schismatique. Or Saint Paul a reconnu et résisté à celui qu'il considérait et qui était le "Pape" (Saint Pierre : cf. Gal. 2,11). Saint Paul était donc un cas notoire de reconnaissance et de résistance au Pape, ce qui est défini dans le Magistère comme schismatique et hérétique.”


Mais .. Saint Paul ?? .. "InHoc" ratiocinavit. ..

M. Jourdain voulant faire .. de la prose.

S'il vous plaît, M. Zins, n'essayez pas de nous induire en erreur ou de tromper les lecteurs avec vos sophismes. Saint Paul n'a pas résisté à Saint Pierre, mais il a simplement corrigé une erreur de procédure. Voici la preuve :

L’incident d’Antioche – Saint Paul était-il supérieur à Saint Pierre ?

Ceux qui refusent la primauté et l’infaillibilité de saint Pierre citent souvent à l’appui de leur position l’incident d’Antioche où saint Paul réprimande saint Pierre de manger avec des juifs convertis à la manière judaïque, au risque de scandaliser les convertis issu du paganisme. Pratiques que Pierre avait lui-même fait cesser à l’endroit des chrétiens issu du paganisme comme nous le montrions dans notre article sur le concile Jérusalem. L’événement est rapporté de la manière suivante dans la Bible :

« Mais lorsque Céphas [Pierre] vint à Antioche, je [Paul] lui résistai en face, parce qu’il était digne de blâme. En effet, avant l’arrivée de certaines gens de l’entourage de Jacques, il mangeait avec les païens ; mais après leur arrivée, il s’esquiva, et se tint à l’écart, par crainte des partisans de la circoncision. Avec lui, les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabé lui-même s’y laissa entraîner. Pour moi, voyant qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas en présence de tous : » Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des Gentils et non à la manière des Juifs, comment peux-tu forcer les Gentils à judaïser ? » » (Galates II, 11-14)

Écartons d’abord l’argument selon lequel cet épisode contredirait l’infaillibilité de saint Pierre. En effet, comme saint Paul le dit lui-même, il reprit Pierre car lui et les judaïsants « ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile » (verset 14). Pierre n’enseigna pas qu’il fallait judaïser, mais qu’il eut simplement un comportement allant en ce sens (« ne marchait pas » selon l’Évangile, mais non: « n’enseignait pas » selon l’Évangile). Nous devons nous souvenir ici des paroles du Christ qui dit à ses Apôtres aux sujet des scribes et des pharisiens lorsque ceux-ci étaient rendus infaillibles par la chaire de Moïse: « Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent ; mais n’imitez pas leurs œuvres, car ils disent et ne font pas. » (Matthieu XXIII, 3), ainsi en est-il pour la chaire de saint Pierre que préfigurait la chaire de Moïse: si Pierre ou un Pape enseigne une vérité mais n’agit pas en conséquence, c’est un problème que le regarde et que n’enlève rien à son infaillibilité dans le cadre de son office. Le texte nous apprend par ailleurs que si Pierre s’est livré aux pratiques juives, le cœur n’y était pas puisque son geste fut fait :

« par crainte des partisans de la circoncision » (verset 12) !

Pierre n’a pas commis d’erreur doctrinale, il n’a rien fait d’autre que de commettre une erreur pratique en se laissant dominer par des considérations humaines… Ce fut par peur de scandaliser les chrétiens d’origine juive qu’il agit ainsi, comme le prouve l’expression « par peur ». Le mot « dissimulation » indique lui aussi qu’il n’affichait pas sa véritable conviction, qui était orthodoxe. De plus, l’abbé (et futur cardinal) Louis-Nazaire BÉGIN enterre définitivement l’argument anti-infaillibiliste en rappelant que même sans se poser la question de savoir si Pierre était pas ou non, infaillible ou non, il n’en était pas moins un Apôtre présent à la Pentecôte et qu’en cela, la chute dans la foi ne lui était plus possible, il dit :

« Ajoutons que quand même saint Pierre n’eut pas le privilège de l’infaillibilité en tant que Pontife, il l’avait au moins en sa qualité d’Apôtre, car tout le monde admet que les Apôtres, recevant le Saint-Esprit la jour de la Pentecôte, furent confirmés dans la foi et ne pouvaient plus la trahir. Il faut donc que nos adversaires renoncent à [cet] argument et aillent chercher ailleurs un appui à leur cause. » (Abbé Louis-Nazaire BÉGIN, La primauté et l’infaillibilité des souverains pontifes, page 68)
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Re: DÉFENSE DE SAINT PAUL, et RECONNAÎTRE ET RÉSISTER AU PAPE EST HÉRÉTIQUE ET SCHISMATIQUE

Message par InHocSignoVinces »

Écoutons ce que nous dit l’abbé BOULENGER sur le sujet :

« Comme on peut le constater, le conflit est né de la fameuse question, soulevée par les judaïsants, de savoir si la loi mosaïque avait gardé son caractère obligatoire et s’il était exigé de passer par la circoncision pour entrer dans l’Église chrétienne. Or, — qu’on remarque bien ce point, — les deux Apôtres ont toujours été d’accord pour répondre que non : il n’y a donc pas eu conflit entre eux sur le terrain dogmatique. Et voici où le litige va surgir. Il arriva que saint Pierre, pour ne pas provoquer les récriminations des judaïsants, s’abstint de manger avec les Gentils qui s’étaient convertis sans passer par le judaïsme.

Certainement une telle manière de faire pouvait être interprétée en sens divers. — 1. Ou bien l’on pouvait y voir une simple mesure de prudence que justifiait le but poursuivi. S’adressant à des milieux différents, l’un, apôtre des circoncis, l’autre, des incirconcis, faut-il s’étonner que saint Pierre et saint Paul aient eu à adopter, dans les questions de discipline, des attitudes différentes ? N’est-il pas raconté par ailleurs dans les Actes des Apôtres, que saint Paul, placé à l’occasion dans une circonstance identique, n’a pas agi autrement, et qu’en dépit de ses convictions, il a circoncis Timothée, à cause des Juifs qui étaient dans ces contrées (de Lystres et d’Iconium : Actes XVI, 1-3). — 2. Ou bien l’on pouvait prendre la conduite de saint Pierre pour de l’hypocrisie et de la lâcheté : et c’est ainsi que la chose fut jugée par saint Paul. Il sembla à ce dernier que, pour éviter les conséquences regrettables de l’attitude de Pierre, il était de son devoir de le reprendre. Nous nous trouvons donc dans un cas de correction fraternelle faite par un inférieur, et dans laquelle ce dernier, selon toute apparence, manqua de mesure et de déférence, emporté sans doute par un zèle excessif.

Mais que si saint Paul attachait une telle importance à la conduite de saint Pierre, objecterons-nous à notre tour aux rationalistes, n’est-ce pas, de toute évidence, que son influence sur les églises était plus grande et moins incontestée ? L’argument des rationalistes retourne donc contre eux, et le conflit d’Antioche, loin de prouver contre la primauté de Pierre, nous en apporte un nouveau témoignage. » (Abbé Augustin BOULENGER, Manuel d’apologétique, III, 1, 1, 1, 2, 3 §3)

Ce texte de l’abbé BOULENGER nous permet de faire la transition entre l’aspect doctrinal de l’événement et son aspect pratique. En effet, doctrinalement, Pierre n’a commis aucune erreur, Paul était même d’accord avec lui. En revanche, d’un point de vue pratique, sans être mauvais en lui-même, son geste pouvait en l’occurrence avoir un effet répulsif envers le chrétiens venus du paganisme, et c’est pour cela que Paul reprit Pierre avec raison ! Mais il ne faut pas oublier que l’acte de Pierre, fut-il imprudent ou « mal calculé » n’en était pas moins inspiré par des sentiments plus que nobles ! En effet, sa volonté était de ne pas choquer les chrétiens issus du judaïsme, de peur que la nouvelle foi chrétienne de ces derniers ne se voit fragilisée, voire annihilée. En effet, comme nous le rappelions dans notre article sur le concile de Jérusalem, si la décision fut prise de ne pas interdire la circoncision au nouveaux chrétiens issu du judaïsme, c’était pour ne pas créer le scandale parmi eux


Remettons les choses dans leur contexte: saint Pierre quitta Jérusalem pour aller à Antioche. Il n’observait plus les prescriptions légales du judaïsme. Mais, quelque temps après, arrivèrent à Antioche des chrétiens d’origine juive venant de Jérusalem, qui pratiquaient encore l’ancienne loi. Du coup, saint. Pierre mangea avec eux à la manière juive, pour ne pas les blesser. Cela lui valut un blâme de la part de St. Paul.

Saint Paul lui-même raconte, dans son épître aux Galates, comment se déroula l’incident d’Antioche. Nous citons cette épître, en y ajoutant [entre crochets] quelques explications :

« Quand Céphas [Saint Pierre] vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible. Car, avant que quelques gens [= des chrétiens d’origine juive qui pratiquaient encore les prescriptions judaïques] de l’entourage de Jacques [évêque de Jérusalem] fussent arrivés, il mangeait [indifféremment toutes sortes de viandes] avec les gentils [convertis]; mais, après leur arrivée, il se retira et se sépara [d’avec ces gentils]; craignant [de scandaliser] les circoncis, [auxquels cet usage des viandes défendues par la loi paraissait un grand crime]. Et les autres juifs l’imitèrent dans sa dissimulation, au point d’entraîner Barnabé lui-même à dissimuler avec eux. Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Évangile, [qui était offensée par cette feinte observation des cérémonies de la loi], je dis à Céphas devant tout le monde: « Si toi, alors que tu es juif, tu vis comme les gentils, et non selon la loi juive, comment peux-tu [par ton exemple] pousser les gentils à judaïser? […] L’homme n’est pas justifié par les œuvres de la loi [ancienne], mais seulement par la foi en Jésus-Christ» » (Galates II, 11-16).

Toutefois, quand il se rendit compte (grâce à la réprimande de saint Paul) que son attitude condescendante à l’égard des judaïsants arrivés de Jérusalem risquait de tourner au détriment de la foi, saint Pierre changea immédiatement et définitivement d’attitude.

En résumé, le reproche de saint Paul était justifié, parce que l’attitude trop condescendante de saint Pierre à l’égard des judaïsants arrivés de Jérusalem tournait au détriment des fidèles d’Antioche.

Toutefois, il faut dire à la décharge de saint Pierre que sa conduite était inspirée par un motif noble, car il s’était mis à judaïser uniquement pour éviter de scandaliser les chrétiens arrivés de Jérusalem: « Il craignit que s’ils éprouvaient un scandale ils ne rejetassent la foi » dit saint Chrysostome. Saint Pierre agit ainsi par charité, et non pas parce qu’il aurait dévié lui-même de la foi !


Enfin, en écoutant sans mot dire les durs reproches de saint Paul et en modifiant ensuite son attitude, il donna à tous une grande leçon d’humilité.

Enfin, si nous considérions qu’une faute, même grave, était incompatible avec l’autorité suprême ou un mandat divin, alors que devrions-nous dire de bien des prophètes ? Dieu ne permit pas à Moïse et Aaron d’entrer en Terre promise à cause leur manque de foi dans le Seigneur (Nombres XX, 12), est-ce pour cela qu’il faut rejeter les Dix Commandements rapportés par Moïse ? Le Roi David commis un adultère puis un meurtre pour cacher ce dernier (II Samuel XI), il dut d’ailleurs pour cela subir la mort prématurée de son fils (II Samuel XII, 14-15), est-ce pour cela que nous devrions rejeter environ la moitié des Psaumes qui sont de lui ? La roi Salomon, se laissant corrompre par des femmes étrangères offrit de l’encens aux idoles des faux dieux et pour cela, une partie de son royaume n’échut pas a ses descendants (I Rois XI, 1-13), est-ce pour autant qu’il faille rejeter ceux des Psaumes qui sont de lui ainsi que les livres des Proverbes, l’Ecclésiaste et le Cantique des Cantiques qu’il écrivit ? Que dire des Apôtres qui ont laissé Jésus seul pendant son agonie (Matthieu XXVI, 40; Marc XIV, 37, Luc XXII, 44-46) et qui se sont enfuit pendant sa Passion, faut-il rejeter les livres du Nouveau Testament qu’ils ont écrit ? Et enfin, que dire de saint Paul qui persécuta dans la violence et le sang l’Église de Dieu et qui même après sa conversion dira de lui-même qu’il « ne mérite pas d’être appelé apôtre » (I Corinthiens XV, 10) et qu’il est « le moindre de tous les saints » (Ephésiens III, 8) ?
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Re: DÉFENSE DE SAINT PAUL, et RECONNAÎTRE ET RÉSISTER AU PAPE EST HÉRÉTIQUE ET SCHISMATIQUE

Message par InHocSignoVinces »

Les Pères et Docteurs de l’Eglise


Tertullien (vers 155-vers 230)

Tertullien dit que Pierre commit là :
« une erreur de procédé, et non de doctrine » (De la prescription contre les hérétiques, chapitre 23)


L’Ambrosiaster

Cet auteur anonyme évoque cet épisode sans remettre en cause l’autorité de saint Pierre :
« Il est bien vrai qu’il [saint Paul] devait être bien angoissé en voyant Pierre; pour lui qui était le premier parmi les apôtres, et fut délégué par le Sauveur aux soins des Églises. » (Commentaire sur l’Épître aux Galates, PL 17, 344)


Saint Jean Chrysostome (vers 344-407)

Afin de ménager la sensibilité de la communauté chrétienne de Jérusalem, fait remarquer saint Jean Chrysostome :
« Pierre n’osait pas dire clairement et ouvertement à ses disciples qu’il fallait les abolir entièrement. Il craignait, en effet, que s’il cherchait prématurément à supprimer ces habitudes, il ne détruisît en même temps chez eux la foi du Christ, car l’esprit des juifs, depuis longtemps imbu des préjugés de leur loi, n’était point préparé à entendre de tels conseils. Aussi saint Pierre les laissait suivre les traditions judaïques. » (Commentaire sur l’Épître aux Galates)

Ce même saint dit encore pour appuyer son affirmation que l’erreur de Pierre n’était que d’ordre pratique et que son intention était plus que louable :
« Pendant que Pierre vivait ainsi [à Antioche], arrivèrent quelques juifs envoyés par Jacques, c’est-à-dire venant de Jérusalem, lesquels étant toujours restés dans cette ville, et n’ayant jamais connu d’autres mœurs, conservaient les préjugés judaïques et gardaient beaucoup de ces pratiques. Pierre voyant donc ces disciples qui venaient de quitter Jacques et Jérusalem, et qui n’étaient pas encore affermis [dans la foi], craignit que s’ils éprouvaient un scandale ils ne rejetassent la foi. Il changea donc encore de conduite, et cessant de vivre à la manière des gentils, il revint à sa première condescendance et observa les prescriptions relatives à la nourriture. » (Homélie sur ce texte: « Je lui ai résisté en face " )


Saint Jérôme (347-420)

« Il n’est donc pas douteux que saint Pierre avait été le premier auteur du règlement que saint Paul accuse ici d’avoir violé, et que la seule cause de cette violation n’était du reste que la crainte que lui inspiraient les Juifs. L’Écriture atteste en effet que cet apôtre mangea d’abord avec les Gentils, et qu’après l’arrivée de ceux qui venaient d’avec Jacques il se retira secrètement et quitta les Gentils, de peur de blesser les circoncis. Il redoutait de la part des Juifs, dont il était l’apôtre, un abandon de la foi de Jésus-Christ, abandon qui pouvait être provoqué par ses relations avec les Gentils; puis, comme un bon pasteur, il craignait de perdre le troupeau confié à sa garde. » (Lettre écrite du monastère de Bethléem à saint Augustin, en 404)


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Re: DÉFENSE DE SAINT PAUL, et RECONNAÎTRE ET RÉSISTER AU PAPE EST HÉRÉTIQUE ET SCHISMATIQUE

Message par InHocSignoVinces »

Saint Augustin (354-430)

Saint Augustin compare cette faute de saint Pierre à la faute de saint Cyprien dans la querelle des rebaptisants sans remettre en cause la foi et la primauté de Pierre, et en déduit qu’on ne doit pas s’offusquer de la critique contre saint Cyprien. Pierre étant le premier de apôtres pouvant pécher, à plus forte raison saint Cyprien :
« Que disent donc ces Donatistes, accablés qu’ils sont par l’évidence d’une vérité que pourtant ils ne veulent pas admettre ? « Cyprien, dont nous connaissons les grandes vertus et l’étonnante doctrine, après en avoir conféré avec un grand nombre de ses collègues dans l’épiscopat, statua dans un concile qu’on ne saurait admettre l’existence du baptême dans les hérétiques ou les schismatiques, c’est-à-dire dans tous ceux qui sont hors de l’unique et véritable Eglise; d’où il suit que l’on doit réitérer le baptême à tous ceux qui reviennent à l’Eglise, après avoir été baptisés dans le schisme ou l’hérésie ». L’autorité de Cyprien ne m’effraie pas, parce que l’humilité de Cyprien me rassure. Grande est sans doute l’autorité morale de Cyprien, évêque et martyr; mais celle de Pierre, apôtre et martyr, n’est-elle pas encore plus grande ? Parlant de ce prince des Apôtres, le même Cyprien écrivait à Quintus: « On se souvient de la discussion soulevée entre Pierre et Paul au sujet de la circoncision; or, Pierre, que le Seigneur avait choisi avant tous les autres, et sur lequel il a bâti son Eglise (Matt., XVI, 18), ne témoigne aucune insolence, aucune arrogance à se prévaloir de sa primauté et à exiger avant tout l’obéissance absolue de la part de ses inférieurs plus récemment appelés à l’apostolat; il se garde bien de reprocher à Paul de s’être fait d’abord le persécuteur de l’Eglise. Loin de là, il adopte le conseil de la vérité et approuve facilement les raisons légitimes que Paul lui oppose. Pouvait-il nous donner une plus haute leçon de concorde et de patience ? n’était-ce pas nous dire que nous devons nous défier de toute obstination dans nos propres idées, et adopter comme nôtres, si elles sont vraies et légitimes, les observations qui nous sont soumises, d’une manière aussi utile que salutaire, par nos frères et par nos collègues (Lettre LXXI, à Quintus)? » Tel est le passage dans lequel Cyprien, rappelant ce que nous avons appris dans les saintes Ecritures, nous montre l’apôtre saint Pierre, en qui la primauté sur les Apôtres brille avec tant d’éclat, émettant sur la circoncision une doctrine contraire à la vérité, et corrigée par saint Paul, appelé à l’apostolat longtemps après saint Pierre. Ainsi donc, Pierre lui-même a pu ne pas suivre parfaitement la vérité de l’Evangile, et vouloir contraindre les Gentils à judaïser, comme nous l’atteste saint Paul dans cette lettre où il affirme par serment qu’il ne ment pas: « Je prends Dieu à témoin que je ne mens point en tout ce que je vous écris (Gal. I, 20) ». Or, c’est après cette sainte et terrible attestation que Paul nous rapporte ce fait auquel il mêle ces paroles : « Quand je vis qu’ils ne marchaient pas selon la vérité de l’Evangile, je dis à Pierre, en face de toute l’assistance : Si vous, qui êtes juif, vous vivez à la manière des Gentils et non pas judaïquement, pourquoi contraindre les Gentils à judaïser Iid., II, 11-14)?» Or, si saint Pierre, contre la règle de la vérité formulée depuis par l’Eglise, a pu vouloir contraindre les Gentils à judaïser, comment ne pas admettre que Cyprien, contrairement à la règle de la vérité, formulée plus tard par l’Eglise, n’a pu vouloir contraindre les hérétiques et les schismatiques à recevoir une seconde fois le baptême ? Je pense que l’évêque Cyprien ne doit pas être blessé de se voir comparé à l’apôtre saint Pierre, quant à ce qui regarde la couronne du martyre. Bien plutôt je dois craindre de paraître injurieux à l’égard de saint Pierre. En effet, qui pourrait ignorer que cette primauté de l’apostolat conférait à saint Pierre une prééminence réelle sur tout l’épiscopat ? Toutefois, si nous oublions le pouvoir de juridiction universelle, pour ne parler que de la gloire du martyre, ici cette gloire est commune à tous; et si cette gloire admet des degrés différents, selon la différence des dispositions du coeur et selon l’intensité de la foi dans l’unité de la charité, ces secrets mystérieux ne relèvent que de Dieu, et ce serait de notre part le comble de la témérité de vouloir nous expliquer pourquoi le bon larron sur la croix ne confesse qu’une seule fois la divinité de Jésus-Christ, et le jour même est admis dans les joies du paradis a, tandis que saint Pierre renie trois fois son Maître et voit la couronne s’éloigner de son front pour plusieurs années encore.

Cependant, si avant de baptiser un catéchumène on l’obligeait à subir la circoncision selon la manière des Juifs, assurément cette mesure lui inspirerait plus de répugnance que ne peut en inspirer la réitération du baptême. Quand donc nous voyons saint Pierre repris par saint Paul son inférieur, et couronné de la palme du martyre sans avoir porté aucune atteinte aux liens de la paix et de l’unité. » (Du baptême, contre les donatistes, II, 2)
Il dit par ailleurs dans ses 9ème et 19ème lettres adressées au dit saint Jérôme qu’il ne s’agit de rien d’autre que d’un peu d’imprudence, d’une trop grande bonté, d’un excès de réserve chez le Prince des Apôtres.


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InHocSignoVinces
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Re: DÉFENSE DE SAINT PAUL, et RECONNAÎTRE ET RÉSISTER AU PAPE EST HÉRÉTIQUE ET SCHISMATIQUE

Message par InHocSignoVinces »

Saint Thomas d’Aquin (1225-1274)

«Il agissait ainsi, «parce qu’il craignait ceux qui venaient d’entre les circoncis» (Galates II, 12), c’est-à-dire, des juifs, non si l’on veut d’une crainte humaine ou mondaine, mais d’une crainte inspirée par la charité, c’est-à-dire pour qu’ils ne fussent point scandalisés, dit la Glose. Pierre est donc devenu par cette conduite comme juif avec les juifs, feignant avec ceux qui étaient faibles de penser comme eux. Toutefois, cette crainte de sa part était opposée à l’ordre, parce que l’on ne doit jamais abandonner la vérité par crainte du scandale.» (Commentaire sur toutes les épîtres de saint Paul; leçon 3 sur le chapitre II de l’épître aux Galates).

https://philosophieduchristianisme.word ... nt-pierre/


Saint Robert Bellarmin,

« … [Quand] saint Pierre força les Gentils à judaïser, ce n'était pas une erreur de prédication mais de conduite, comme le suggère Tertullien dans son ouvrage Praescriptionibus adversus haereticos. Saint Pierre n'a pas ratifié par décret qu'ils devaient judaïser, mais a formellement enseigné le contraire dans Actes 15. Cependant, alors qu'il était encore à Antioche, il se sépara de la table des Gentils pour ne pas offenser les Juifs récemment convertis à la foi par les Juifs, et par son exemple les força à judaïser dans une certaine mesure, même Barnabé. Mais nous ne nions pas que les papes puissent offrir l'occasion de se tromper avec leur propre mauvais exemple, nous nions plutôt qu'ils puissent prescrire à toute l'Église de suivre une erreur ex cathedra. De plus, les exemples et les doctrines des pontifes ne sont pas également pernicieux pour l'Église, puisque le Seigneur les a instruits en disant : « Faites ce qu'ils disent, mais ne faites pas ce qu'ils font ».

Saint Robert Bellarmin, De Romano Pontifice, vol. 2, traduit par Ryan Grant [Mediatrix Press, 2016], Livre IV, Ch. 8, p. 175-176.

Il a donc été démontré que saint Paul n'a pas résisté à saint Pierre, il a simplement corrigé une erreur de procédure.
Cependant, Mgr Lefebvre a dit ce qui suit et plus publiquement à propos de celui qu'il croyait être son « Pape » Montini ...


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Si vis pacem
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Re: DÉFENSE DE SAINT PAUL, et RECONNAÎTRE ET RÉSISTER AU PAPE EST HÉRÉTIQUE ET SCHISMATIQUE

Message par Si vis pacem »

 
Ne croyez-vous pas qu’une fois encore la passion vous aveugle et vous joue des tours ?
 
Votre dossier est vicié à la base par une contrevérité flagrante !
 
Vous écrivez, en effet :
 
InHocSignoVinces
 
...Saint Paul n'a pas résisté à Saint Pierre, mais il a simplement corrigé une erreur de procédure....
 
Or, sans souligner ici l’emploi erroné du terme 'procédure', votre assertion nous laisse deux choix :

     1° - Ou saint Paul ne sait pas ce qu’il dit (il semble quand même difficile de l’accuser de mensonge !) :

            Saint Paul, épître aux Galates (II-11) :
 
                    Cum autem venisset Cephas Antiochiam, in faciem ei restiti
 
          phrase qu’entr’autres Dom Calmet (Commentaire littéral, tome 24, page 19) ; Vigouroux (Polyglotte, Tome 08, page 180) ; Allioli (Nouveau commentaire, tome 8, p. 53) traduisent ainsi
 
                    Or Céphas étant venu à Antioche, je lui résistai en face
 
 
     2° - Ou votre affirmation « Saint Paul n'a pas résisté à Saint Pierre » est contraire à la parole même de saint Paul … alors
                    a) votre argumentation s’écroule puisque
                    b) votre dossier complet est hors sujet,
                    c) et que, dans leur ensemble, vos réponses à l’abbé Zins respirent d’autant plus la passion malsaine qu’elles s’éloignent de la Vérité …

Vous devriez (re)lire de temps en temps les messages se situant dans Consécration, but et règlement

Reste cependant toujours effective cette réflexion :

Abbé Zins
 
En changeant à peine les termes de votre sophisme :

“Reconnaître et résister à celui que l'on considère comme étant le Pape est hérétique et schismatique. Or Saint Paul a reconnu et résisté à celui qu'il considérait et qui était le "Pape" (Saint Pierre : cf. Gal. 2,11). Saint Paul était donc un cas notoire de reconnaissance et de résistance au Pape, ce qui est défini dans le Magistère comme schismatique et hérétique.”


Mais .. Saint Paul ?? …
 
 
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InHocSignoVinces
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Re: DÉFENSE DE SAINT PAUL, et RECONNAÎTRE ET RÉSISTER AU PAPE EST HÉRÉTIQUE ET SCHISMATIQUE

Message par InHocSignoVinces »

"Voilà ce qui est bon et utile aux hommes. Mais évite les discussions folles, les généalogies, les querelles, les disputes relatives à la loi; car elles sont inutiles et vaines. Éloigne de toi, après un premier et un second avertissement, celui qui provoque des divisions ("hereticum hominem post unam et secundam correptionem devita"), sachant qu'un homme de cette espèce est perverti, et qu'il pèche, en se condamnant lui-même." (Tite 3. 9-11)
"Qui enim legitimis Ecclesiae Praelatis, praesertim vero Summo omnium Pastori contumaciter resistunt, eorumque mandata exequi detrectant, ipsa etiam eorum abnegata dignitate, eos uti schismaticos catholica Ecclesia semper habuit".
S.S. Pie IX, le 6 janvier 1873.


"Pour ceux qui résistent avec défi aux prélats légitimes de l'Église, en particulier au Très Haut Pasteur de tous, et dédaignent d'exécuter leurs ordres, voire renient leur dignité, l'Église catholique les a toujours considérés comme des schismatiques."

S.S. Pie IX, le 6 janvier 1873.


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Re: DÉFENSE DE SAINT PAUL, et RECONNAÎTRE ET RÉSISTER AU PAPE EST HÉRÉTIQUE ET SCHISMATIQUE

Message par InHocSignoVinces »

Voyons maintenant quelques "belles" choses que Marcel Lefebvre a dites publiquement à propos de celui qu'il croyait être son "pape" Montini ...
Le Figaro du 4 août 1976 :


Le Concile a tourné le dos à la Tradition et rompu avec l'Église d'autrefois. C'est un concile schismatique... Si nous sommes sûrs que la Foi enseignée par l'Église depuis vingt siècles ne peut contenir aucune erreur, nous sommes beaucoup moins sûrs que le Pape soit vraiment Pape. Hérésie, schisme, excommunication ipso facto ou élection invalide, autant de causes qui peuvent signifier que le pape n'a jamais été pape, ou ne l'est plus...

Car, finalement, depuis le début du pontificat de Paul VI, la conscience et la foi de tous les catholiques sont confrontées à un grave problème. Comment est-il possible qu'un Pape, véritable successeur de Pierre, assuré de l'aide de l'Esprit Saint, puisse officier la destruction de l'Église, la plus radicale, la plus rapide et la plus répandue de son histoire, ce qu'aucun hérésiarque n'a jamais réalisé ?
Le 8 novembre 1979


« Comment un successeur de Pierre a-t-il pu causer plus de dégâts à l'Église en si peu de temps que la Révolution de 1789 ?... Avons-nous vraiment un Pape ou un intrus assis sur la chaise de Pierre ? Heureux ceux qui ont vécu et sont morts sans avoir à se poser ces questions !"

Source:
Marcel Lefebvre - La Biographie, par Bernard Tissier De Mallerais


Et maintenant, voyons ce que les vrais Papes ont à dire sur cette position hérétique de "reconnaître et résister au Pape"...

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InHocSignoVinces
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Re: DÉFENSE DE SAINT PAUL, et RECONNAÎTRE ET RÉSISTER AU PAPE EST HÉRÉTIQUE ET SCHISMATIQUE

Message par InHocSignoVinces »

Écoutons maintenant la voix des vrais Papes sur cette position hérétique et schismatique de "reconnaître et résister" au Pape...

(*Note : Nous recommandons à nos aimables lecteurs d'aller aux sources originales, car ce que nous allons publier sont principalement des traductions de traductions, et beaucoup d'entre elles sont automatiques. Merci pour votre patience et votre compréhension)
A che cosa serve, infatti, proclamare il dogma cattolico del primato del Beato Pietro e dei suoi successori, ed aver diffuso tante dichiarazioni di fede cattolica e di obbedienza verso la Sede Apostolica, quando le azioni in sé smentiscono apertamente le parole? Forse che non diventa persino meno scusabile la caparbietà, quanto più si riconosce il doveroso impegno dell’obbedienza? Forse che l’autorità della Sede Apostolica non si estende oltre ciò che è stato da Noi disposto, o basta avere comunione di fede con essa, senza obbligo d’obbedienza, perché si possa considerare salva la fede cattolica?

[...]

Si tratta infatti, Venerabili Fratelli e diletti Figli, dell’obbedienza che si deve prestare o negare alla Sede Apostolica; si tratta di riconoscerne la suprema potestà, anche nelle vostre Chiese, quanto meno per ciò che riguarda la fede, la verità e la disciplina; chi l’avrà negata è un eretico. Chi invece l’avrà riconosciuta, ma orgogliosamente rifiuti di obbedirle, è degno dell’anatema.

Pío IX
Dato a Roma, presso San Pietro, il primo settembre 1876, anno trentunesimo del Nostro Pontificato.
Traduction française :
A quoi sert, en effet, de proclamer le dogme catholique de la primauté du bienheureux Pierre et de ses successeurs, et d'avoir diffusé tant de déclarations de foi catholique et d'obéissance au Siège apostolique, quand les actes en eux-mêmes en démentent ouvertement les paroles ? Peut-être l'entêtement ne devient-il pas d'autant moins excusable que l'engagement consciencieux d'obéissance est davantage reconnu ? Peut-être l'autorité du Siège Apostolique ne s'étend-elle pas au-delà de ce dont nous avons disposé, ou suffit-il d'avoir une communion de foi avec lui, sans obligation d'obéissance, pour que la foi catholique soit considérée comme sûre ?

[...]

Il s'agit en effet, Vénérables Frères et Fils bien-aimés, de l'obéissance qui doit être donnée ou refusée au Siège Apostolique ; il s'agit de reconnaître son pouvoir suprême, même dans vos Églises, au moins en matière de foi, de vérité et de discipline ; celui qui l'a nié est un hérétique. Ceux qui le reconnaissent, mais refusent fièrement de lui obéir, sont dignes de l'anathème.

Pie IX
Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le premier septembre 1876, la trente et unième année de Notre Pontificat.
E come si deve amarlo il Papa? Non verbo neque lingua, sed opere et veritate. Quando si ama una persona si cerca di uniformarsi in tutto ai suoi pensieri, di eseguirne i voleri, di interpretarne i desideri. E se nostro Signor Gesù Cristo diceva di sè: si quis diligit me, sermonem meum servabit, così per dimostrare il nostro amore al Papa è necessario ubbidirgli.

Perciò quando si ama il Papa, non si fanno discussioni intorno a quello che Egli dispone od esige, o fin dove debba giungere l'obbedienza, ed in quali cose si debba obbedire; quando si ama il Papa, non si dice che non ha parlato abbastanza chiaro, quasi che Egli fosse obbligato di ripetere all'orecchio d'ognuno quella volontà chiaramente espressa tante volte non solo a voce, ma con lettere ed altri pubblici documenti; non si mettono in dubbio i suoi ordini, adducendo il facile pretesto di chi non vuole ubbidire, che non è il Papa che comanda, ma quelli che lo circondano; non si limita il campo in cui Egli possa e debba esercitare la sua autorità; non si antepone alla autorità del Papa quella di altre persone per quanto dotte che dissentano dal Papa, le quali se sono dotte non sono sante, perchè chi è santo non può dissentire dal Papa.

È questo lo sfogo di un cuore addolorato, che con profonda amarezza faccio non per voi, diletti confratelli, ma con voi per deplorare la condotta di tanti preti, che non solo si permettono discutere e sindacare i voleri del Papa, ma non si vergognano di arrivare alle impudenti e sfacciate disubbidienze con tanto scandalo dei buoni e con tanta rovina delle anime.

Pío X
Lunedì, 18 novembre 1912
Traduction française :
Et comment doit-il l'aimer, le Pape ? Non verbo neque lingua, sed opere et veritate. Lorsque vous aimez une personne, vous essayez de vous conformer en tout à ses pensées, de réaliser ses souhaits, d'interpréter ses désirs. Et si Notre-Seigneur Jésus-Christ disait de lui-même : si quis diligit me, sermonem meum servabit, alors pour montrer notre amour au Pape il faut lui obéir.

Donc, quand on aime le Pape, il n'y a pas de discussion sur ce qu'il dispose ou demande, ou jusqu'où doit aller l'obéissance, et en quoi il faut obéir ; quand on aime le pape, on ne dit pas qu'il n'a pas parlé assez clairement, comme s'il était obligé de répéter à l'oreille de tous cette volonté clairement exprimée plusieurs fois, non seulement verbalement, mais avec des lettres et autres documents publics ; ses ordres ne sont pas mis en doute, citant le prétexte facile de ceux qui ne veulent pas obéir, que ce n'est pas le pape qui commande, mais ceux qui l'entourent ; le domaine dans lequel il peut et doit exercer son autorité n'est pas limité ; l'autorité du Pape n'est pas précédée de celle d'autres personnes, même savantes, qui sont en désaccord avec le Pape, lesquelles, si elles sont savantes, ne sont pas des saints, car celui qui est saint ne peut pas être en désaccord avec le Pape.

C'est l'exutoire d'un cœur affligé, ce que je fais avec une profonde amertume non pas pour vous, chers confrères, mais avec vous pour déplorer la conduite de tant de prêtres, qui non seulement se permettent de discuter et de revoir les volontés du Pape, mais ne sont pas honteux d'arriver à la désobéissance effrontée et flagrante avec tant de scandale des bons et avec tant de ruine d'âmes.

Pie X,
le lundi 18 novembre 1912

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Dernière modification par InHocSignoVinces le mar. 09 août 2022 12:29, modifié 1 fois.
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Re: DÉFENSE DE SAINT PAUL, et RECONNAÎTRE ET RÉSISTER AU PAPE EST HÉRÉTIQUE ET SCHISMATIQUE

Message par InHocSignoVinces »

« Seuls les pasteurs ont reçu tout le pouvoir d'enseigner, de juger, de diriger ; Les fidèles ont reçu le devoir de suivre leurs enseignements, de se soumettre docilement à leur jugement et de se laisser gouverner, corriger et guider par eux sur le chemin du salut. Par conséquent, il est absolument nécessaire que les simples fidèles se soumettent d'esprit et de cœur à leurs propres pasteurs, et qu'ils se soumettent avec eux au Chef et Pasteur Suprême.


« …c'est faire preuve d'une soumission qui est loin d'être sincère pour établir une sorte d'opposition entre un Pontife et un autre. Ceux qui, face à deux directives différentes, rejettent la présente pour s'accrocher aux anciennes, ne font pas preuve d'obéissance à l'autorité qui a le droit et le devoir de les guider ; et d'une certaine manière ressemblent à ceux qui, après avoir reçu une condamnation, voudraient en appeler à un futur concile, ou à un pape mieux informé.


• « Cette obligation, si en général elle concerne tout le monde, est, on peut le dire, particulièrement pressante pour les journalistes…. La tâche qui leur correspond... est celle-ci : se soumettre entièrement d'esprit et de volonté, comme tous les autres fidèles, à leurs propres évêques et au Pontife Romain ; suivre et faire connaître ses enseignements ; être totalement et volontairement soumis à son influence ; et de révérer ses préceptes et de les faire respecter.

S. S. Léon XIII, Epistola Tua, 1885.

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