Fêtés le 25 août :
A Rome, saint Genès, appelé aussi Genest ou Genêt :
Les Petits Bollandistes au 25 août a écrit :
A Rome, saint Genès, martyr, qui, dans le paganisme où il était né, avait embrassé la profession de comédien. Comme il jouait sur le théâtre les mystères de la religion chrétienne, en présence de l'empereur Dioclétien, touché d'une inspiration divine, il se convertit tout à coup et reçut le Baptême. Aussitôt l'empereur le fit cruellement maltraiter à coups de bâton, étendre sur le chevalet, déchirer lentement avec des ongles de fer, et brûler avec des torches ardentes ; mais, voyant qu'il persistait dans la foi chrétienne et disait : « Il n'y a point d'autre roi que Jésus-Christ, et quand vous me tueriez mille fois, vous ne pourriez jamais me l'ôter de la bouche, ni me l'arracher du cœur », il lui fit remporter la palme du martyre en ordonnant de lui trancher la tête (*) 297 ou 303.
(*) Saint Genès de Rome est patron de l'église paroissiale des Caunes (Aude, arrondissement de Carcassonne, canton de Peyriac-Minervols), qui possède des reliques du saint Matyr : elles sont renfermées dans un buste qu'on expose à la vénération des fidèles, pendant toute l'Octave de sa fête. Au fond du chœur de la même paroisse se voit un tableau qui représente saint Genès au moment où, étant sur la scène pour tourner en dérision les cérémonies du culte catholique et du Baptême en particulier, il est touché de la grâce du ciel, se convertit à la vraie foi et souffre pour elle le martyre. — Tout le monde connaît à Nevers l'église Saint-Genès, dont on voit, dans la rue qui porte le même nom, des restes qui sont un objet d'admiration pour les amateurs : elle remonte aux dernières années du XIIe siècle. — On rencontre une chapelle dédiée à saint Genès entre Azy-le Vif et Neuville-lès-Decize ( Nièvre) : c'est le but d'un pèlerinage fréquenté. — On conserve aussi de ses reliques dans l'église de Proverville ( Aube, arrondissement et canton de Bar-sur-Aube) dont il est patron. — Hagiologie Nivernaise ; Notes de M. le curé des Cannes ; Saints de Troyes, par l'abbé Defer.
A Arles, saint Genès ou Geniès :
Les Petits Bollandistes au 25 août a écrit :
A Arles, dans la Gaule, saint Genès ou Génies, qui, faisant l'office de greffier, refusa d'enregistrer les édits qui ordonnaient de persécuter les chrétiens, et jeta même publiquement ses registres, protestant qu'il était chrétien ; saisi et décapité, il fut baptisé dans son sang et obtint la gloire du martyre(*) 308.
(*) Les bourreaux le rencontrèrent lorsqu'il traversait le Rhône pour se mettre à l'abri de leur cruauté. Dès qu'il fut à l'autre bord, un des sicaires lui trancha la tête et lui procura le gloire du martyre. Les fidèles, pour mettre les deux rives du Rhône sous la protection de saint Genès, ont fait bâtir une ville de chaque côté, et , laissant les vestiges de son précieux sang sur le lieu de son supplice, ils ont transporté ses reliques sacrées de l'autre côté du fleuve, afin qu'il soit présent à l'un et à l'autre bord : à celui-là par son sang, à celui-ci par son corps. — Saint Hilaire d'Arles raconte qu'un jour de fête de saint Genès, comme le peuple, venu en foule, à cette cérémonie, passait d'une ville à l'autre pour honorer le lieu de son martyre, les arcades du pont de communication se rompirent et entraînèrent dans l'eau tous les fidèles. On se mit alors en oraison et saint Genès obtint du ciel que la multitude pût sortir de dessous les eaux sans en avoir reçu aucun mal. — Acta Sanctorum.