Le salut est-il la fin suprême de l'homme ?

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Abbé Zins
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3. Actualité doctrinale



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RÉPONSES AUX OBJECTIONS : (*)


21/


264. Que Fénelon pousse sa pernicieuse radicalisation jusqu'à des erreurs manifestement scandaleuses, en voici la preuve :

Il bannit la crainte salutaire des châtiments et le désir louable des récompenses, objets des vertus de crainte et d'espérance (cf. prop. 2, plus haut) ;

ainsi que les exercices de piété : "Les saints mystiques ont exclu de l'état des âmes ainsi transformées les exercices des vertus" (prop. 21) ; "Le pur amour constitue seul toute la vie intérieure..." (prop. 23) :

ce qui revient à la perverse doctrine des Quiétistes maintes fois condamnée à travers ses divers propagateurs :

Abélard (D.B. 386), les Béguards (D.B. 472, 476), Eckard (D.B. 508, 514, 516-519),

Michel du Bay (D.B. 1016 ; et 1070 qui correspond aux 9e, 10e, et 12e prop. de Fénelon : D.B. 1335, 1336, 1338),

Molinos (D.B. 1221-1288), qui prêchait une sorte de charismatisme et mettait les péchés les plus grossiers des "âmes intérieures" sur le compte de Satan les violentant contre leur volonté (cf. entre autres, D.B. 1267),

les Jansénistes (D.B. 1297-1305, 1313), Quesnel (D.B. 1394-1417, 1441, 1442, 1448).


Cette doctrine n'est qu'une reprise des vieilles théories gnostiques (cf. D. Martinet, Theol. Mor. 1.2 a. 4 sur l'esp.),

et s'apparente aux théories panthéistes et quiétistes du brahmanisme et du bouddhisme visant à atteindre le "nirvana",

à celle de l' "apathéia" du stoïcisme ou du néo-platonicisme de Plotin (+ 270 ap. J.C.) ainsi que des euchites ou messaliens (IVe-Ve S.) ;

à celle des moines hésychastes du mont Athos (XIe S.) : voir le D.T.C. (Vacant et Mangenot), à l'article : Quiétisme.




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22/

265. Comme le montre saint Thomas (2.2. 23,2 corp. et ad 1), il faut distinguer la Charité Incréée qui est Dieu (I Jn. 4,8), et par appropriation le Saint-Esprit (cf. 2.2. 24,2),

de la vertu de charité, laquelle est quelque chose de créé dans l'âme (cf. n° 285).


Dans le premier sens, il faut entendre de façon absolue que la Charité, à savoir Dieu Lui-même, est la fin (ultime) de la loi.

D'où ce que dit saint Thomas (2.2. 44,4) : « Dieu doit être aimé comme la fin ultime à laquelle tout doit être référé.»


Tandis que dans le second sens, il faut dire qu'elle est l'ultime ordonnance ou loi qui fait atteindre et unit à la fin ultime qu'est Dieu.

En effet, si elle unit à la fin ultime, elle ne l'est pas elle-même.





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22/

266. Néanmoins, comme les vertus sont toutes ordonnées les unes aux autres et que certaines sont fins par rapport aux autres, la vertu de charité a raison de fin par rapport à toutes.

Car, ainsi que saint Thomas le dit aussi ailleurs (Contra Gentes 3,2) :

« Dans les actions accomplies en vue d'une fin, tous les intermédiaires entre le premier agent (ou la cause première) et la fin ultime sont des fins par rapport aux actions précédentes et des principes actifs par rapport aux actions suivantes.»


Et c'est en ce sens que, même en tant que vertu théologale, la charité peut être dite fin de la loi ; mais non fin suprême, puisqu'elle-même a pour fin la divine Bonté, comme le dit saint Thomas (2.2. 23,5).


C'est pourquoi elle n' « est dite fin des autres vertus (que) parce qu'elle ordonne toutes les autres vertus à sa fin » (Saint Thomas, 2.2. 23,8 ad 3) qu'est Dieu ;

« parce que la charité nous unit à Dieu qui est la fin ultime de l'esprit humain » (2.2. 184,1) et « de la volonté humaine » (2.2. 122,2).





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22/

« De même que lorsque l'Apôtre dit : « Le Christ est la fin de la loi » (Rom. 10,4), il veut dire : est son accomplissement ;

de même, la loi ne peut s'accomplir sans la charité.» (S. J. Chrysostome, hom. 2 in I Tim. 1,5)


D'où ce que dit encore le Docteur Commun (2.2. 27,6) :


« La fin de toutes les actions et de toutes les affections humaines est la dilection de Dieu,

par laquelle nous atteignons au maximum (maxime) la fin ultime.»





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23/ 267. Il faut d'abord songer d'une part que, tout péché étant une préférence de notre volonté propre à la Volonté divine, l'amour de soi plus que Dieu est la source de tout péché :

« L'amour désordonné de soi est la cause de tout péché » (S. Th. 1.2. 77,4 ; cf. aussi 1.2. 84,2 ad 3),

« est le principe de tout péché » (S. Th. 2.2. 25,7 obj . 1 et ad 1 ; 2.2. 153,5 ad 3),

et par là de la damnation éternelle ;

et d'autre part, que seul l'amour de Dieu plus que soi est la source de toute vertu véritable,

en tant que méritoire de la vie éternelle :

« Sans la charité, il ne peut y avoir de vertu véritable au plein sens du mot (simpliciter).» (Saint Thomas, 2.2. 23,7 ; cf. 281s)





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23/

D'où cette célèbre explication, si claire et si profonde, de l'Evêque d'Hippone, à laquelle se réfère le Docteur Angélique :


« La racine de toute iniquité est l'amour de soi. Or deux amours ont fait deux cités.» (Saint Thomas, in II Tim. 3,2)


« Deux amours ont fait deux Cités :

l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, la cité terrestre ;

l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la Cité céleste.



La première se glorifie en elle-même, l'autre dans le Seigneur.

L'une demande sa gloire aux hommes, pour l'autre, Dieu témoin de sa conscience est la gloire par excellence.

L'une dans sa gloire dresse la tête, l'autre dit à son Dieu : « Vous êtes ma gloire, et vous élevez ma tête » (Ps. 3,4).»


(Saint Augustin, Cité de Dieu 14,28)





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23/

268. Il faut dire en outre que l'amour voulant, par sa nature même, le bien (S.Th.1.2. 26,4 ; cf. n° 138), il ne peut de soi vouloir plus que tout que le Souverain Bien (cf. n° 460s).

Or Dieu seul est le Souverain Bien (cf. n° 130s).

Par conséquent, l'objet de l'amour souverain, ce que l'on aime plus que tout, ne peut être de soi que Dieu.

Ceci, tant pour l'amour que Dieu porte, que pour l'amour que nous devons porter.


Du côté de Dieu, par essence ou nature, Dieu ne peut donc vouloir plus que tout que son propre Bien qui est le Souverain Bien, ou sa propre Bonté qui est la Bonté même (cf. S. Th. C.G. 1.,80,91,74-76).

De notre côté, nous ne pouvons de soi vouloir raisonnablement plus que tout que le Bien de Dieu qui est le Souverain Bien, ce qui est Bon ou Bien par essence (cf. n° 474, 509s).


Ce qui revient à dire que Dieu, par nature, ne peut avoir en premier lieu qu'un amour souverain pour Lui-même,

qui est l'Amour d'amitié ou la Charité Incréée des Trois Personnes divines entre Elles ;

et que nous ne pouvons de soi, conformément au bon ordre de notre raison même avec ses seules lumières naturelles (cf. n° 460s),

avoir en premier lieu qu'un amour d'amitié et de dilection souveraine envers Dieu.


Ce qui montre qu'il faut bien entendre dans le premier Commandement : plus que tout, y compris plus que nous-mêmes (cf. n° 142s).





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23/

269. Nous aimer plus que tout, et donc plus que Dieu, référer même l'amour de Dieu à notre propre amour, serait nous prendre pour le Souverain Bien et nous honorer comme étant Dieu,

ce qui est le péché de Lucifer et des anges révoltés, la source du Péché Originel soufflé par le « père du mensonge » (Jn. 8,44 ; cf. aussi II Cor. 11,3 ; Apoc. 12,9) :

« vous serez comme des dieux » (Gen. 3,5), et la racine de tout péché ; ce qui, comme tel, en plus d'un grossier aveuglement, est de soi un abominable sacrilège idolâtrique,

ainsi expliqué par saint François de Sales (Amour de Dieu 2,17 ; cf. n° 301) :


« L'âme qui n'aimerait Dieu que pour l'amour d'elle-même, établissant la fin de l'amour qu'elle porte à Dieu en sa propre commodité, commettrait, hélas !, un sacrilège extrême...

L'âme qui n'aime Dieu que pour l'amour d'elle-même s'aime comme elle devrait aimer Dieu, et elle aime Dieu comme elle devrait s'aimer elle-même.»





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23/

Mais si Dieu, par essence, ne peut aimer avant tout et plus que tout que Lui-même,

Il peut en second lieu aimer et aime de fait d'un immense et infini Amour de bienveillance toutes les créatures.


C'est même ce qu'Il fait sans cesse de la façon la plus effective et efficace qui soit, en opérant continuellement le bien de ses créatures :

leur donnant d'exister, de subsister, tout ce qu'il faut pour vivre et bien vivre ;

puis au niveau surnaturel, pour ses créatures raisonnables, en leur accordant sa grâce :

« Dieu ne nous a pas seulement aimés avant que nous fussions, mais encore afin que nous fussions, et que nous fussions saints » (S. Fr. de Sales, Amour de Dieu 2,9),

poussant sa bienveillance jusqu'à vouloir donner à ses créatures raisonnables jusqu'au Souverain Bien qu'Il est Lui-même !,

étant allé jusqu'à s'être « comme anéanti » (Phil. 2,7) pour le rendre plus accessible.





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23/


D'où ce que disait dans une extase sainte Marie-Madeleine de Pazzi (L.4, Lutte entre la vaine gloire et l'humilité) :


« La Vaine gloire est sotte :

elle prétend pouvoir se complaire dans son être propre, parce que Dieu se complaît en Lui-même

et veut, comme le dit saint Paul, que nous soyons ses imitateurs : « Estote imitatores Dei sicut filii Carissimi » (Eph. 5,1) ;

aussi se complaît-elle et s'enorgueillit-elle en elle-même, désireuse d'être louée par toutes les créatures.


Elle allègue la Sainte Ecriture pour prouver que sa gloire n'est pas vaine, mais elle en altère le sens.


- L'Humilité lui répond qu'il convient d'imiter Dieu, oui, mais Dieu-Homme qui a dit : « Discite a me quia mitis sum et humilia corde » (Mt. 11,29).

Nous avons à imiter en Lui ce pourquoi il s'est fait homme ; par contre, la complaisance qu'il goûte en son être divin est totalement incompréhensible à la créature...

0 ignorante, ne sais-tu pas que Dieu,qui est « Rex regum et Dominus dominantium » (Apoc. 19,16)

et ne peut être en rien compris par la créature, étant entièrement inaccessible à son entendement,

s'humilia et s'anéantit à tel point qu'il prit notre chair ?


Et parmi les saints je n'en trouve pas un seul qui n'aimât l'humilité et l'anéantissement, et par cette voie ils sont entrés dans la Jérusalem éternelle.

Ecoute ce que dit Jésus : « Nul n'entrera dans le ciel s'il n'est venu du ciel » (Jn. 3,13).

Comprends-le, folle Vaine gloire :

Nul n'entrera au ciel qui dans son esprit ne s'abaissera au point de se connaître digne de l'enfer et non du ciel, où par sa création par l'Esprit de Dieu il était destiné à demeurer.

Et si tu me répliques que tant y sont entrés qui n'ont ni cette connaissance ni cet anéantissement, je te répondrais que le feu du Purgatoire a opéré ce qu'il convenait à cet effet...

Le dernier coup a été asséné à la Vaine gloire par la profonde Humilité jamais assez louée, élue par le Christ béni quand il fut cloué en croix...


Maintenant l'Humilité...avec une allégresse contenue.... chante un chant d'humilité,

remerciant la Très Sainte Trinité en même temps que l'Humanité du Verbe avec une inénarrable jubilation pour avoir adopté et exalté en soi-même la Sainte Humilité.

Puis elle remercie Marie qui, après le Verbe, plus qu'aucune créature l'a pratiquée.

Elle remercie encore tous les Saints et les âmes élues, qui ne sont entrés au ciel que dans la compagnie de cette même Humilité.

Elle ne manque point de remercier les Anges qui, eux aussi, se sont humiliés quand Lucifer le Superbe,

voulant être l'égal du Verbe, se sépara d'eux et qu'ils furent confirmés en grâce.

Ainsi chante-t-elle un chant tout d'amour et d'humilité et danse-t-elle devant la Sainte Trinité de la joie d'avoir dominé, vaincu et brisé la Vaine gloire...


Le combat qui s'est livré ici-bas n'est autre que le symbole du combat qui se livre continuellement dans l'âme ;

et parce que la Vaine gloire voudrait s'installer dans la forteresse de l'âme, il convient que je prenne cette Humilité pour ma mère, ma soeur, mon épouse...»




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