(N.B. : Ce dossier avait déjà été publié sur le forum disparu. Bien qu'une partie des égarements et erreurs qui ont été dénoncés en vue d'y mettre fin ait été abandonnée, surtout les plus excessifs, comme ils ont été issus de la même source que les autres exagérations, déviations et erreurs toujours en cours et défendues par quelques-uns, il est bon que la gravité de ceux déjà abandonnés et peut-être déjà quasi oubliés aide à faire abandonner aussi par tous ceux encore tenus. Ce sont ces graves excès qui demeurent dénoncés objectivement en tant que tels, et non les personnes un temps égarées.)
Mise en garde ( I ) contre de dangereuses exagérations et déviations
Notre Dame des Sept Douleurs - Notre Dame de la Salette 15 - 19 Septembre 2003
[ou plus justement, quand il pousse à la haine et la division par le mensonge et la calomnie, selon le grec διαϐολη : division, brouille, accusation, calomnie, et διαϐολοϛ : celui qui divise, désunit, inspire la haine, l'envie, le mensonge, la tromperie].Saint Thomas a écrit :
« C'est un grand bien d'être à l'abri de l'ennemi qui nous inquiète de multiples façons tant que nous vivons ici-bas.
D'où les multiples vocables qu'on lui donne, selon les divers pièges qu'il nous tend.
Ainsi, il nous tente parfois en s'opposant à notre bon propos, et il est nommé alors Satan, ce qui veut dire : adversaire.
D'autres fois, il nous suggère de faire plus que nous pouvons, et il est dit alors : Léviathan, c.à.d. ajout.
Quand il incite à la volupté charnelle sous apparence de nécessité ou de discrétion, il est nommé Béhémoth, c.à.d. animal.
Parfois, il porte à la pusillanimité, à la faiblesse ou lâcheté, et il est alors nommé : diable, c.à.d. tombant de haut,
Saint Thomas a écrit :
Quand il tente d'une manière insidieuse (habile ou serpentine), il est nommé : serpent, etc..
Aussi, doit-on tenir vraiment bienheureux ceux qui sont à l'abri d'un tel ennemi.»
(Saint Thomas, Exp. I in Apoc. 14,13)
Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviations
Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviations
Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat
« Il est un temps pour se taire, et un temps pour parler » (Ecclésiaste 3,7) :
Ce n'est point de gaîté de coeur, c'est même presque à contre-coeur qu'il me faut me faire violence pour rédiger et diffuser de manière réduite cette mise en garde. Elle ne sera expédiée, en ce qui me concerne, qu'au relatif petit nombre de personnes gravitant dans le giron de la principale inspiratrice et instigatrice des exagérations et déviations qui seront ainsi dénoncées, et à quelques autres qui ont à en pâtir indirectement et connaissent bien ce petit cercle où l'on trouve plus de victimes à demi-involontaires que de vrais convaincus.
Pourquoi le faire seulement maintenant, pourquoi pas plus tôt ? Rappelons, d'abord, que cela a déjà été fait bien des fois de manières individuelles et discrètes, soit oralement, soit parfois par écrit. Ces points sont trop graves pour n'avoir point été repris, reprochés, désavoués ou réprouvés. Un silence complet antérieur, si tel avait été le cas, pèserait lourd sur ma conscience, surtout en ce moment où me voici replongé depuis des mois dans le déroulement du Jugement Dernier.
Multiples sont les raisons qui m'ont retenu de ne point le faire comme ici sous forme de circulaire. La primordiale est, cependant, qu'elle n'est point à l'honneur de la source inspiratrice de toutes ces déviations, ni de ceux qui lui ont servi de principaux relais et appuis, avant d'en ajouter encore du leur. En outre et surtout, la plupart de ceux-ci défendant sur des points essentiels la cause de la Vérité, cela était propre, et le demeure, à ternir indirectement cette bonne cause et à fournir à ses adversaires d'efficaces prétextes et moyens de lui faire du tort auprès d'un grand nombre.
De tels contre-exemples sont en effet non seulement déplorables en soi et nuisibles à ceux qui s'y laissent entraîner, mais plus gravement encore, peuvent avoir pour conséquence d'écarter, voire de détourner de la Vérité ceux qui en ont connaissance et sont facilement portés à mettre ces réelles et condamnables exagérations et déviations sur le même plan que les justes analyses de la situation actuelle.
Pourtant, comme celles-ci continuent à s'intensifier et à s'étendre toujours à de nouveaux points qui vont finir par les rendre insupportables à ceux qui en sont victimes, intenables à ceux que l'on pousse à les pratiquer, il est grand temps de parler plus fortement, précisément et ouvertement.
Car il est clair que c'est le démon, sous sa forme de Léviathan, qui inspire et pousse ces instigateurs à toujours plus de rigueurs, d'exigences et de contraintes indues. Son but est le suivant : Quand le fardeau est déjà lourd, si lourd, il veut y ajouter, afin que cela nous devienne insupportable et que l'on finisse par tout lâcher et rejeter !
Cela lui a réussi bien des fois. Notamment il y a quelques années avec les membres de l'I.C.P., qui, d'abord éclairés par le R.P. Barbara sur la nature exacte de la crise ecclésiastique, se sont laissés enchaînés un temps sous l'emprise d'un certain B.D. par des exigences indues, des exagérations grotesques, avant qu'ils les mettent au même niveau que la position catholique déjà si difficile à tenir dans le contexte actuel, et finissent par tout envoyer promener et à lâcher complètement. Après avoir tant critiqué le manque de fermeté des traditionalistes, ils ont fini, quelques-uns par les rejoindre, d'autres par rallier les milieux conciliaires conservateurs, d'autres par aller à la synaxe, certains par tomber encore plus bas. En outre, ce qui est plus déplorable encore, ceci a provoqué la déviation puis la chute du bon combat du R.P. et de sa revue, la dispersion de Prêtres et de laïcs le suivant.
(....) Le but de cette circulaire, et d'au moins une autre qui devrait la suivre en traitant un autre angle de cette déviation, est d'une part d'avertir clairement tous ses destinataires du danger qui les menace, ensuite de me désolidariser à nouveau mais plus fortement de telles déviations et exagérations, enfin de provoquer une réaction salutaire sinon chez tous, du moins auprès de ceux qui ne fermeront pas leur coeur à cette démarche fraternelle.
Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat
" La papesse " de " néo-Encratites " :
Les tendances outrancières et dominatrices de celle qui est à l'origine de toutes ces déviations ne sont point nouvelles. Elles lui ont valu d'être surnommée, il y a bien des années, par des gens excédés par ses procédés retors et ses exigences indues, la papesse. Titre qui semble ne pas lui avoir déplu malgré son emploi de soi si péjoratif. Nous n'en userons ici que pour mieux souligner le caractère démesuré de ses prétentions tant doctrinales que morales. La suite éclairera le second triste qualificatif.
Allons aussitôt au plus grave, afin de ne pas perdre de temps et de ne pas trop allonger notre propos.
Tant que cette dame n'eut que des enfants mineurs, elle se fit fort, quoique convertie sur le tard, de faire la leçon aux autres parents, qui laissaient faire cela à leurs enfants majeurs, qui n'exigeaient pas ceci, etc.. Elle fit vite l'expérience que des enfants majeurs, à moins que leur caractère ou personnalité n'ait été anémié, ne sont plus aussi facilement manoeuvrables que des cadets.
Touchant davantage du doigt certaines difficultés d'éducation qu'elle n'avait point entrevue auparavant, elle trouva une "solution" aussi radicale que son tempérament.
Pour réduire à néant toutes les difficultés actuelles d'éducation chrétienne des enfants, il suffisait, et "il importait" ! de.... ne plus avoir d'enfants, et par voie de conséquence, de.... ne plus se marier ! "Solution géniale", dans le sens initial d'inspirée par un mauvais "génie", assurément ! "Géniale", mais pas nouvelle, on va le voir.
Bien loin de présenter ceci comme un sage conseil, une voie meilleure et plus parfaite, plus prudente considérée sous cet angle, elle en fit dès lors une obligation absolue, une interdiction formelle, sous peine de s'engager dans "une voie de perdition", avec refus d'assister désormais à des mariages, propos méprisants ou dédaigneusement condescendants en parlant de ceux ayant eu "la méprisable faiblesse" de "succomber" à la tentation.
Distillée goutte à goutte, prêchée avec ardeur et de manière répétée, cette néfaste doctrine finit par produire de vénéneux effets. Un de ses disciples, en la matière, en vint jusqu'à dire à son fils lui annonçant ses fiançailles : Si tu te maries, tu quitteras la maison en slip [sic !] et tu n'y remettras jamais plus les pieds ! "Excommunication majeure", donc, doublée d'une peine de bannissement perpétuel, renouvelant en esprit, dans un contexte certes bien moins noble, la tragique scène de l'expulsion de Saint François d'Assise par son père !?
Un autre prenant la même tournure, revint, devant mes remontrances et mon argumentation précise à l'encontre de cette perversion, à demi en arrière, en ne parlant plus d'interdiction ou d'impossibilité, mais "seulement" en le déconseillant d'une manière si expresse, formelle et "sans appel", qu'il ne soit point pensable que la question soit même abordée en sa famille, en faisant un sujet aussi "tabou" que la question de l'usurpation du Saint-Siège dans "la Fraternité". Puis, craignant à juste titre de ne point arriver à me faire taire à ce sujet, il mit en avant astucieusement un tout autre motif, en prétendant s'appuyer sur la lettre du Droit Canon, pour m'écarter des siens.
Tandis qu'une jeune fille me rapportait les termes d'une exhortation reçue d'un de ces disciples de "la papesse de néo-Encratites", la détournant de se marier en raison de la difficulté de l'éducation chrétienne des enfants en ce terrible contexte de la grande Apostasie, ma réponse fusa : - Pourtant son épouse n'attend-elle pas la naissance prochaine d'un nouvel enfant ? - Si, répondit-elle, mais selon la juste remarque d'un des enfants, cela vaut pour les autres, pas pour eux ! Enfant paralysé en sa volonté contrainte, mais pas en son bon sens ! Celle-ci étant passé outre, se vit à son tour aussitôt écartée de cette famille. Quel crime avait-elle donc commis ? D'avoir effectué ce que ceux-ci avaient eux-mêmes fait quelques années plus tôt !?
Une autre, qui ne put en faire autant, fit cet affligeant aveu : cela, cette exigence indue, a gâté toute ma vie. Celle d'ici-bas, tout au moins. Car si, vis-à-vis de la virginité, elle ne pourra point en avoir les récompenses surnaturelles, puisque celle-ci n'a pas été volontaire, du moins pourra-t-elle avoir celles d'une chasteté parfaite et avoir évité de nombreux écueils.
Non contente d' "interdire" de futurs mariages, "la papesse" en vint donc logiquement aussi à détourner ses adeptes déjà mariés de l'usage du mariage, avec tous les risques de graves conséquences que cela pouvait comporter !
En outre, comme un grave excès en entraîne souvent d'autres, elle en vint à exhorter fortement, puis à tenter d'imposer aux siens, une exagération après l'autre : plus de mariage, plus de viande, plus de vin, plus de café (....)
Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat
Pour montrer l'extrême gravité d'une telle déviation exécrable il suffit de citer les quelques textes que voici.
Abbé Freppel a écrit :
« Tatien fut choqué des désordres qui se glissaient même dans les rangs des fidèles. Pour combattre le mal par le plus grand des modèles, il composa un traité de perfection morale sous le titre "d'Imitation du Sauveur". Mais son esprit violent et excessif ne sut pas se contenir dans les bornes de la modération et de la vérité.
Egaré par un zèle aveugle, il confondit le conseil évangélique avec le précepte, et prétendit imposer à tous, comme un devoir absolu, ce qui n'était qu'une règle de perfection tracée pour quelques-uns. Sous prétexte de vouloir déraciner le vice de la chair, il proscrivit le mariage lui-même qu'il appela une source de corruption et une invention diabolique.
Combattu vivement sur ce point, Tatien s'irrita de la contradiction qu'il trouvait. Il se tourna vers les Ecritures pour y chercher la justification de son sentiment : appliquant à l'usage légitime ce qui ne devait s'entendre que de l'abus, il fit violence aux textes, en mutila quelques-uns, rejeta comme apocryphes ceux qui le contredisaient formellement. Bref, il prit la marche que l'hérésie a suivie de tout temps....
Scandalisé de voir que le mal n'avait pas perdu tout son empire parmi les disciples de l'Evangile, il crut pouvoir l'extirper en imposant un joug plus sévère à la liberté humaine. Partant de ce principe, il érigea le conseil en précepte, il enveloppa dans un même anathème l'usage et l'abus...
S'il faut en croire Saint Epiphane (Adv. Haereses, 46s) et Saint Jérôme (in Osée VII), il ne tarda pas à trouver dans l'esclavage des sens le châtiment réservé à l'orgueil de l'esprit : la secte des Encratites démentit par le dérèglement de ses moeurs la sévérité de sa doctrine..»
(Abbé Freppel, futur Evêque d'Angers et fondateur de son Université Catholique, "Les Apologistes Chrétiens au IIe S.", p. 49s, 52s)
Abbé Rohbacher a écrit :
«.... Il composa cet écrit avant de quitter l'Eglise et de se faire l'auteur de la secte des encratites. Cette secte était un rejeton de celle des valentiniens, sur lequel Tatien greffa quelques erreurs propres aux marcionites, y ajoutant en outre quelque chose du sien...
Ensuite, de l'école de Marcion, Tatien apprit à condamner l'usage du mariage, à prendre en abomination les chairs des animaux et le vin... Ce qui le poussa à se séparer de l'Eglise ne fut autre chose que la bonne opinion qu'il avait de lui-même et de ses talents, l'ambition de se faire un nom, de s'arroger l'autorité suprême sur un certain nombre de partisans, au lieu de rester humblement soumis à la divine autorité de l'Eglise....
Par suite de cette aversion du mariage et de leur profession de continence ses disciples furent nommés encratites, c.à.d. continents...
On donna divers noms aux partisans de son hérésie ; outre ceux de tatianistes, d'encratites et de sévériens, ils furent appelés hydroparastates et aquariens, à cause de leur aversion pour le vin..., apotactistes ou renonçants, parce que, non contents de s'abstenir du mariage, ils prétendaient de plus renoncer à tous les biens de la terre, et passaient jusqu'à condamner comme des personnes incapables de salut ceux qui possédaient quelque chose ou qui étaient mariés.
Ils les rejetaient de leur communion comme des gens immondes et se donnaient à eux-mêmes le nom de cathares ou de purs, titre que, peu après, les novatiens s'attribuèrent avec une égale arrogance et se rendirent propre... Mais avec toute cette apparence de rigueur et d'austérité leur conduite ne laissa pas que d'être suspecte...»
(Abbé Rohbacher, Histoire Universelle de l'Eglise, 8e Ed., t. III, p. 92-93)
Et c'est une personne tombée dans de si grossières erreurs, en une doctrine de soi hérétique, en des déviations aux ancêtres si monstrueux qui prétend faire la leçon aux autres, leur apprendre la bonne doctrine et la vraie morale !? Et c'est celle qui s'est si évidemment laissé tromper par de si perverses instigations démoniaques que tout ce petit cercle admire comme un oracle, suit comme des moutons entraînés par un mauvais guide vers de tels précipices !?
Réveillez-vous, reprenez-vous, corrigez-vous de ces excès avant qu'il ne soit trop tard !
Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat
Quoique les deux textes cités précédemment soient en eux-mêmes suffisants pour inspirer une grande horreur d'une telle perversion, insistons, avec le Saint Patron des Orateurs sacrés, afin d'en infuser un plus fort antidote.
Bien que ce Saint Docteur fasse, en ce Traité de la Virginité, une peinture fort peu avantageuse du mariage et montre éloquemment la grandeur si admirable de la belle vertu, il ne manque point d'y défendre fermement le mariage contre d'autres hérétiques le méprisant.
Ecoutons cette bouche d'or :
[c'est là un désir qui, ici-bas, n'est que relatif et conditionnel, puisque la propagation du genre humain entrait aussi dans le dessein et la Volonté expresse de Dieu (Gen. 1,28 ; 8,17 ; 9,1,7), et ne sera pleinement réalisé qu'au Ciel par les Elus (Mt. 22,30 ; Mc. 12,25) ]Saint Jean Chrysostome a écrit :
« Car le Seigneur voudrait que tous les hommes fussent vierges
Saint Jean Chrysostome a écrit : comme nous le dit l'Apôtre, ou plutôt comme nous le déclare le Christ qui parlait par sa bouche : « Je voudrais que vous fussiez tous dans l'état où je suis moi-même.» (I Cor. 7,7).
Toutefois, le Seigneur qui est indulgent, et qui sait que « l'esprit est prompt, et que la chair est faible..» (Mt. 26,41), n'a point voulu nous prescrire impérieusement la virginité, et en a laissé le choix à notre volonté.
En effet, si elle était une loi expresse et générale, les vierges n'auraient droit à aucune récompense. On leur dirait seulement : Vous avez fait ce que vous deviez faire. Quant à ceux qui auraient enfreint le précepte, ils subiraient la juste peine de leur désobéissance.
Tandis le Sauveur a déclaré : « Que celui qui peut entendre, entende.» (Mt. 19,12). Il n'a donc point condamné ceux qui ne se sentiraient pas le courage d'embrasser la virginité, et Il a néanmoins ouvert aux autres une noble et illustre carrière. Aussi l'Apôtre, fidèle écho des pensées du divin Maître, nous dit-il : « A l'égard de la virginité, je n'ai pas reçu de commandement du Seigneur, mais voici le conseil que je donne..» (I Cor. 7,25).
[fondateur des abominables Manichéens]Saint Jean Chrysostome a écrit :Par contre, ni Marcion, ni Valentinien, ni ManèsSaint Jean Chrysostome a écrit :n'ont connu cette sage modération. C'est qu'ils ne parlaient pas au Nom du divin Pasteur qui compatit à la faiblesse de ses brebis, et qui donne sa vie pour leur salut. Ils n'étaient que les interprètes de Satan qui est le père du mensonge, et qui a été homicide dès l'origine.
C'est pourquoi ils entraînent tous leurs disciples dans un double abîme ! Car ils les accablent durant la vie de travaux pénibles et infructueux, et ils ne leur préparent pour l'éternité que le feu de l'Enfer !...
C'est qu'en effet il n'y a pas de luxure qui soit aussi coupable que la continence des hérétiques. La luxure est avant tout une injure faite à l'homme, tandis que la continence des hérétiques est une révolte contre Dieu, et outrage son infinie Sagesse.
C'est un piège que le démon tend à ses adorateurs. Et si j'affirme que la virginité est chez les hérétiques un artifice diabolique, je parle d'après l'Esprit-Saint, qui connaît bien toutes les ruses de l'esprit mauvais.
Or, écoutez ce qu'Il dit ouvertement par la bouche de l'Apôtre : « Dans la suite des temps, plusieurs abandonneront la foi pour suivre l'esprit d'erreur et les doctrines des démons, imposteurs pleins d'hypocrisie, qui auront la conscience cautérisée, qui interdiront le mariage et l'usage des viandes que Dieu a créées.» (I Tim. 4,1-3)...
J'admets avec vous que la vierge hérétique possède la chasteté du corps ; mais elle a perdu celle de l'âme qui est bien plus excellente. Eh! qu'importe que l'enceinte extérieure du temple subsiste, quand le temple lui-même est détruit ! ou que les abords du trône soient purs et brillants, quand le trône lui-même est profané ! Que dis-je ? le corps lui-même ne reste pas exempt de souillures ; ces pensées de blasphème et d'impiété, qu'enfante une doctrine de mensonge, s'élancent du coeur, et la parole les répand nécessairement au dehors. Alors, elles souillent d'abord la langue qui les prononce, et les oreilles qui les écoutent, et puis, s'insinuant au plus intime de l'âme, elles y infiltrent un poison mortel, et comme un ver rongeur elles y piquent la racine de toute vertu. C'est ainsi qu'elles tuent à la fois le corps et l'âme...
Mais vous aussi, m'objecterez-vous, n'interdisez-vous pas le mariage ? A Dieu ne plaise que je partage votre erreur ! Eh quoi ! direz-vous encore, n'exhortez-vous pas à garder la continence ? Oui, je le conseille, parce que je comprends toute l'excellence de la virginité.
Cependant, loin de condamner le mariage comme mauvais, je le loue, et j'en préconise le légitime usage comme un asile et un port assuré où s'abrite la continence, et où les passions se resserrent en de justes limites.... j'engage à embrasser la virginité, néanmoins je n'interdis pas le mariage : or, entre le conseil et la défense, il y a un abîme aussi profond qu'entre la liberté et la nécessité.
Un ami qui conseille permet à son ami de suivre un avis opposé, tandis que le législateur qui défend interdit absolument toute action contraire. Bien plus, en conseillant la virginité ; je n'improuve pas le mariage, et je ne condamne point celui qui résiste à ma parole.
Vous, au contraire, vous qui réprouvez le mariage.. et qui changez ici le conseil en une loi rigoureuse, vous devez en haïr tous les infracteurs. J'admire sans doute l'athlète généreux qui s'élance dans la carrière de la virginité ; mais je ne condamne pas celui qui ne s'y présente point.
En effet, le blâme n'est permis qu'à l'égard d'une action réellement fautive. Or, comment le faire tomber sur le Chrétien auquel on ne peut reprocher que de se restreindre à une sphère plus modeste, et de n'oser tenter les plus sublimes efforts de la vertu. Je ne louerai donc point en lui la force et l'énergie du courage, mais je ne permettrai pas non plus de blâmer sa timide réserve.
Ainsi, je ne condamne point le mariage, dont j'estime l'usage saint et légitime, et je ne condamne que ceux qui l'outragent et qui le profanent. Assurément, quiconque commet ce crime, je le châtie, et je le chasse de l'Eglise, tandis que je loue ceux qui respectent le lit conjugal. C'est ainsi que la doctrine catholique sait vénérer l'oeuvre de Dieu et faire resplendir d'un nouvel éclat l'honneur et la gloire de la virginité.
Celui qui condamne le mariage, blesse la sainte virginité, et celui qui le loue rehausse le mérite et la dignité de cette vertu.
C'est un bien d'une valeur fort douteuse, celui qui ne paraît tel que si on le compare avec un grand mal. Or, telle est l'idée que vous avez de la virginité par rapport au mariage. Un bien véritablement excellent, c'est celui qui surpasse ce que tout le monde s'accorde à estimer comme bon : c'est notre doctrine touchant la virginité. Elle proclame le mariage bon, la virginité meilleure [cf. I Cor. 7,38].
Dire que le mariage est mauvais, c'est faire tort à la virginité ; pareillement, c'est louer celle-ci que d'honorer celui-là. On n'est pas beau, pour être moins laid que tel dont le corps est mutilé ; on n'est vraiment beau que si on l'est plus que celui qui est intact et sans difformité, et c'est ainsi que le mariage étant bon en lui-même, nous fait admirer la virginité qui est meilleure.
Elle le surpasse en dignité autant que le pilote et le général s'élèvent au-dessus du matelot et du soldat. Pourtant, de même que la tempête engloutit le vaisseau qui est dépourvu de rameurs et que l'ennemi fait prisonnier le général qui est abandonné de ses soldats, ainsi la condamnation du mariage rejaillit sur la virginité, et en ternit la gloire.
La virginité est donc un bien, je l'avoue ; elle est un bien plus excellent que le mariage, je l'accorde volontiers ; et même je ne crains pas d'avancer qu'entre eux la distance est plus grande qu'entre le ciel et la terre, qu'entre l'Ange et l'homme ; j'ajouterai encore que le mérite de cette vertu rayonne avec plus de splendeur dans les hommes que dans les Anges. Ceux-ci sont vierges, il est vrai, mais ils ne sont point comme nous pétris de chair et de sang. Ils n'habitent point la terre, ils ne ressentent point les ardeurs de la concupiscence, n'ont à craindre ni l'intempérance et ses excès.. ni le regard et la séduction de la beauté....
Le mariage est bon, puisqu'il retient l'homme dans le devoir, et l'empêche de tomber dans la fornication. Ne le condamnez donc point, car il est fécond et heureux en résultat. Par lui les membres de Jésus-Christ ne deviennent point les membres d'une vile prostituée, et le temple saint de notre corps n'est point profané. Oui, le mariage est bon ; il soutient le faible, et il affermit ses pas. Néanmoins, cet appui est inutile à l'homme fort et robuste, et loin de lui être nécessaire, il ne ferait que semer sur sa route mille obstacles qui entraveraient sa marche, et diminueraient sa gloire et son mérite.»
(Saint Jean Chrysostome, Traité de la virginité)
Il nous faut quitter le charme des sublimes envolées de la bouche d'or avec d'autant plus de regret que nous allons devoir retomber de haut sur des déviations non moins graves que les précédentes. Dieu nous soit en aide !
Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat
"Plus aucune possibilité licite"..!?.. :
Comme si une aussi grave et pernicieuse déviation ne suffisait pas, d'autres encore l'ont redoutablement alourdie. Peu satisfaite d'interdire les mariages futurs, de prohiber l'usage de ceux déjà contractés, cet effrayant esprit de vertige a poussé cette propension à une dureté toujours plus rigide jusqu'à jeter la suspicion sur de légitimes mariages passés, au point d'en arriver à les déclarer invalides et illégitimes. Ce qui a poussé une de ses pauvres victimes en la matière, à prétendre "refaire" son mariage, et à pousser d'autres à en "refaire" autant ! Le seul reproche que lui ait adressé son inspiratrice et instigatrice, est de l'avoir "refait" publiquement, et non discrètement, comme elle l'aurait souhaité et préconisé !?... Est-ce bien vrai !?
Quand la nouvelle m'en parvint, ayant du mal à croire à une pareille sottise, il me sembla que le démon pouvait difficilement trouver un meilleur moyen pour faire du tort à la cause de la Vérité. Comme ce prétendu remarié portait le nom d'un des responsables alors les plus en vue de la Frat., cela ne fut point étalé sur la place publique du Landerneau tradi. Ancien disciple du P. Guérard, comme son inspiratrice, les théories fumeuses de cet inspiré s'en ressentent encore.
Pourtant, là où cette propension à l'excès en tout genre est apte à devenir nuisible à la cause de la Vérité, c'est précisément en s'en rapprochant, en reprenant à son compte les démonstrations faites par d'autres de l'intrusion d'une série de faux papes, en la déformant, en y ajoutant de son crû, en mélangeant tout : le passé avec le présent, l'erreur générale des débuts et l'erreur entretenue ensuite par beaucoup, l'hérésie, schisme, intrusion, apostasie pas encore publique ou connue comme telle et celle-ci une fois manifestée, dévoilée, démontrée, les trompeurs et les trompés, les détrompeurs avec les vendus, etc....
Aussi, en leurs confuses manoeuvres à la godille, à l'a-peu-près, au jugé, aux préjugés, aux impératifs catégoriques de la papesse, ses disciples allant toujours plus loin en viennent à remettre également en cause la validité de tous les actes de juridiction émis dès la mort de Pie XII, non moins que la légitimité des fondations, ordinations, mariages, etc., faits dans le même temps.
La divagation théorique est la suivante : sans Pape, plus rien n'est possible, plus rien ne vaut ; la doctrine sur la suppléance est une invention de circonstance, puis, devant certaines démonstrations, ou en tout cas ne vaut que lorsqu'il y a un Pape, etc..
Divagation transformée en divers slogans, se voulant aussi absolus qu'impératifs, jussione papessae : A crise extraordinaire obéissance extraordinaire ; Sede vacante, nihil innovetur, entendu dans le sens qu'il n'y aurait plus aucune possibilité licite de faire quoi que ce soit, au moins pour les Clercs, les laïcs eux semblant ne point être concernés par ce nihil ainsi compris.
Slogans ou affirmations péremptoires, accusations gratuites des plus graves, qui leur servent d'argumentation ou de paravent, comme les talmudo-protestants, pris de court devant les Catholiques, allèguent : et les Croisades ? et l'Inquisition ?
Divagation jointe à nombre d'incohérences pratiques avec leurs propres dires, qui les conduisent à de graves conséquences ou inconséquences dans leurs agissements.
Tenons-nous en à quelques-unes. Celles concernant les Baptêmes présents et les mariages passés. Et puisque ceux-ci prétendent ne vouloir s'en tenir qu'à la lettre des articles du Droit Canon, perçue en l'optique de leurs a-priori, repoussant comme extrapolation toute remontée à l'esprit du législateur, descendons en ce terrain dans lequel ils font mine de se docilement cantonner, et montrons qu'ils s'asseyent allègrement dessus, sans vergogne.
Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat
De faux scrupules à des fautes de soi graves :
Commençons par le cas des Baptêmes, ou plutôt des simples ondoiements auxquels ils se font un "devoir" de se limiter.
Un disciple en puissance de la papesse ayant demandé à un Diacre Catholique de bien vouloir, à défaut de ministre ordinaire légitime, venir baptiser son enfant, se vit assailli d'appels téléphoniques, d'avis défavorables, d'arguties multiples, puis d'une tentative d'argumentation se voulant définitive.
Partant d'un point juste, qu'en temps ou cas normal nul Prêtre ou Diacre ne peut licitement baptiser solennellement sans autorisation expresse du Curé de la paroisse, prétendant écarter ainsi sans réplique possible le Clerc Majeur pressenti, le déraisonnement finissait par énoncer comme solution à adopter impérativement que c'était le père de l'enfant qui devait le faire, sachant ainsi habilement flatter sa fonction de chef de famille.
L'emprise de cette instigatrice sur ce dernier n'étant point alors encore prépondérante, ce Clerc n'eut cette fois-là pas de mal à lui démontrer que la solution qui lui était suggérée, n'était point soufflée par le bon Esprit puisque le canon 742,2 stipule expressément : « Si toutefois il y a un Prêtre, il sera préféré à un Diacre, un Diacre à un Sous-Diacre, un clerc à un laïc et un homme à une femme, à moins que la pudeur ou une meilleure connaissance de la forme et de la manière de baptiser incline à préférer une femme à un homme.»
Quant à la solution soufflée pour écarter ce Clerc Majeur, à savoir qu'en ce cas c'est au père de famille que cela reviendrait, elle faisait passer en premier ce que le § 3. n'accorde qu'en dernier recours (ce qui vaut aussi pour la mère) s'il n'y a aucun autre Catholique présent qui puisse le faire. La lettre de la loi est donc parfaitement claire en la matière !
Néanmoins, après la juste décision prise alors par ce simple disciple en puissance, la question du mariage éventuel de ses enfants étant intervenue ainsi que l'écart de ce Clerc n'allant pas dans son sens dévoyé, l'enfant suivant (!?) - et alors, quid de la théorie qu'il n'en fallait plus avoir !? - fut seulement ondoyé ; mauvais exemple qui fut suivi d'un autre cas semblable.
Précisons que si, en un cas normal, le canon 738,1 rappelle que l'administration de ce Sacrement est habituellement réservée au Curé de la paroisse, que le Prêtre en est le ministre ordinaire, qu'il lui faut normalement l'autorisation requise pour le faire licitement (c. 739), si le canon 741 statue qu'il en est de même pour le ministre extraordinaire qu'en est le Diacre, ce canon précise pour ce dernier (comme le 738,1 pour le Prêtre) que, en cas de nécessité, cette autorisation est légitimement présumée.
Notons aussi cette évidence, que la fausse solution soufflée ignore, par ignorance crasse ou mauvaise volonté manifeste, que si en un cas normal, un Prêtre ou un Diacre ne peuvent baptiser licitement sans autorisation expresse, un laïc a bien moins encore la permission de faire un simple ondoiement, puisque même un Evêque ne peut en accorder l'autorisation : « 2. En dehors du péril de mort, l'Ordinaire du lieu ne peut pas permettre un Baptême privé.» (canon 759) !
Pourtant, là ne s'est point arrêté l'illogisme et le dévoiement pratique de ces égarés. Après avoir "attribué" plus de pouvoir ou de possibilité à un laïc qu'à un Clerc, en opposition explicite avec le canon 742,2, après avoir nié l' autorisation légitimement présumée expressément indiquée par les canons 738 et 741, après avoir mis un Diacre en dessous d'un laïc en la matière, on a bien voulu condescendre, à l'occasion d'un compromis entre deux volontés divergentes à ce sujet, à lui "accorder" l'égalité avec les laïcs, en l'invitant à ne pas faire ce que l'Eglise prescrit en ce cas, et à s'en tenir à ce que même l'Ordinaire du lieu ne peut pas permettre, à savoir omettre un Baptême complet et faire lui-même un simple ondoiement !? Incroyable ? Mais vrai !
Bref, leurs arguties les ont conduit à marcher sur la tête sur le plan de la logique, à exiger ce que l'Eglise interdit et à repousser ce qu'Elle commande, et, sur le plan moral, à inciter un Clerc Majeur à cette double transgression en matière grave !
Voilà à quelle ahurissante déviation est arrivée cette perverse propension sous le souffle du tentateur !
Ayant à faire avec de mauvaises volontés obtuses auxquelles il faut défoncer des portes ouvertes, astreignons-nous y. Le canon 759, traitant du Baptême privé en cas de nécessité, fait trois précisions qui rendent explicite l'intention de l'Eglise dans le cas qui nous occupe : « 1... s'il est conféré par un ministre qui n'est ni Prêtre, ni Diacre, il faut accomplir seulement ce qui est requis à la validité du Baptême ; s'il l'est par un Prêtre ou un Diacre, il faut observer aussi, si le temps le permet, les cérémonies qui suivent le Baptême. 2. En dehors du péril de mort, l'Ordinaire du lieu ne peut pas permettre un Baptême privé..; 3. Les cérémonies qui, pour quelles que raisons que ce soient, ont été omises dans la collation du Baptême, doivent être supplées dès que possible dans l'église, sauf s'il s'agit d'un hérétique adulte baptisé sous condition.»
Cette dernière prescription, de passer du simple ondoiement aux cérémonies du Baptême complet (dont l'exorcisme) dès que possible, reste en vigueur pour ceux qui ont cru pouvoir et "devoir" se dispenser d'un Baptême complet qui était à leur portée.
Soulignons la gravité de la matière, à savoir l'obligation grave du Baptême complet, « c.à.d. avec tous les rites et toutes les cérémonies que prescrivent les rituels approuvés (can. 755,1) » , explique le canoniste Cance, qui précise : « L'obligation d'observer les cérémonies prescrites par le Rituel est grave de sa nature ; il y a donc faute grave à omettre une cérémonie importante ou à la modifier notablement ; or on doit considérer comme cérémonies importantes l'onction faite avec l'huile des catéchumènes et avec le saint chrême, l'insufflation, l'imposition de la salive et du sel, l'emploie de l'eau bénite, la profession de foi et aussi (au moins probablement) la tradition de l'habit blanc et du cierge.» .
Voilà donc à quelle faute grave objective des scrupules déplacés envers un Diacre Catholique et une ignorance partielle, souhaitons-le, ont conduit des personnes qui se veulent des durs de durs de durs de durs, de soi-disant scrupuleux observateurs de la lettre des Saints Canons !
Répétons que la prescription du canon 759,3, de passer du simple ondoiement aux cérémonies du Baptême solennel (dont l'exorcisme) dès que possible, reste en vigueur pour ceux qui ont cru pouvoir et "devoir" se dispenser d'un Baptême complet qui était et demeure à leur portée.
Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat
De fautes de soi graves à un objectif sacrilège :
Passons, plus tristement encore, du cas d'ondoiements fautifs à celui d'un objectif sacrilège par une parodie de pseudo "remariage", avec signatures impérées de tous les enfants, déjà majeurs ou encore mineurs.
Cet actuel fourvoyé s'est marié en 1972, avec comme témoin officiel de la Sainte Eglise un Prêtre resté fidèle à la vraie Messe, prétendument abrogée trois ans plus tôt. En ce temps où ne commençaient à poindre chez les plus perspicaces que des doutes sur "l'autorité" des usurpateurs, non alors reconnus et moins encore démontrés tels, un des moyens de défense était de se retrancher derrière l'indult perpétuel de Saint Pie V.
Comme le prescrit le Droit Canon pour les temps et cas ordinaires, cet aumônier s'adressa au Curé de la paroisse de la future pour en obtenir la délégation canonique et servir de témoin officiel, normalement requis pour la validité des mariages. C'est là justement qu'est situé, en l'occurrence à tort, le motif de l'invalidité. Puisque P 6 n'était, de fait, qu'un usurpateur, il ne possédait donc point de juridiction ordinaire, ne pouvait donc pas non plus la déléguer aux Evêques et ceux-ci aux Curés : d'où le fait que cet aumônier n'aurait reçu qu'une délégation fictive, apparente mais pas réelle ; d'où "l'invalidité" de ce mariage de 1972.
Avant de répondre aisément à cette argumentation, en s'en tenant à nouveau sur le terrain de la lettre du Droit Canon où ceux-ci prétendent se cantonner et en usant des explications de leur commentateur favori en la matière, mentionnons une nouvelle incohérence pratique de ces discoureurs amateurs. Si cet argument valait, ce disciple là n'aurait pas été le seul du petit cercle a avoir vécu tant d'années, sans le savoir, en "concubinage". Pourquoi les autres ne sont-ils point tenus pour de publics "concubins", traités comme tels, et exhortés par l'ensemble à "régulariser" à leur tour leur situation !?
Une réponse canonique brève, recoupant d'autres explications théologiques et historiques à ce sujet, est fournie par le canon 209 du Code : « En cas d'erreur commune ou de doute positif ou probable de fait ou de droit, l'Eglise supplée la juridiction pour le for tant externe que interne.» , et l'explicitation indiquée par le canoniste Naz : « On entend par erreur commune celle qui affecte l'ensemble des membres d'une communauté, au sujet de l'existence de la juridiction ordinaire ou déléguée, qui est faussement attribuée à quelqu'un.» .
Toutefois, les mauvais élèves de ce canoniste s'empressent alors d'objecter : comment !? mais l'erreur commune ne vaut que pour les confessions ! Tout cela, parce que ce commentateur, pour illustrer son propos, a donné l'exemple d'un Prêtre sans juridiction locale auquel toute une communauté viendrait demander de les confesser.
Prenant dès lors cet exemple pour la seule possibilité, la partie citée pour le tout exprimé, ils nous montrent bien par là leur façon d'affirmer à l'emporte-pièce, et la fragilité extrême des bases de leurs déclarations les plus péremptoires.
Puis, croyant trouver à la page suivante une explication propre à "exclure" le cas des mariages d'un possible recours à l'erreur commune, ils s'en sont servi pour faire dire à cet auteur le contraire de ce qu'il a écrit trois lignes plus haut (!), à savoir : « Ainsi, si l'erreur commune existe sur la qualité de curé, les mariages contractés devant ce curé putatif sont néanmoins valides. De même si l'erreur commune existe sur la délégation générale donnée pour les mariages à un vicaire.» .
Voilà qui correspond exactement aux cas de ce mariage de 1972 ; de même qu'à la demande de délégation faite par l'aumônier au curé putatif de la future. Voilà aussi qui renforce la démonstration de leur manière aveugle et sélective de lire les textes d'autorité ou leurs propres sources, en fonction de leurs a-priori catégoriques !
Enfin, comme notre triste expérience en la matière nous a fait constater bien des fois leurs volontés butées résistant même à l'évidence, astreignons-nous à défoncer à nouveau une porte ouverte, à revenir au B.A.- Ba, en leur faisant toucher du doigt la réalité par une petite série de questions (à 10 points) : 1° Roncalli-J 23 et Montini-P 6 avaient-ils, oui ou non la juridiction universelle ? 2° Etaient-ils, oui ou non, tenus par tous et quasi chacun comme l'ayant ? 3° Est-on bien à ce sujet, oui ou non, dans le cas de l'erreur commune, celle qui affecte l'ensemble des membres d'une communauté, au sujet de l'existence de la juridiction ordinaire ou déléguée, qui est faussement attribuée à quelqu'un ? 4° Cette apparente juridiction universelle a-t-elle, oui ou non, commencé à être publiquement mise en doute dans les années 1970, puis commencé à être démontrée inexistante dans le début des années 1980 ? 5° De très graves faits publics, comme les actes d'idolâtrie et autres de Wojtyla, et surtout le Panthéon d'Assise, n'ont-ils pas commencé à le faire admettre par un bon nombre au milieu des années 1980 ? 6° Les sacres de 1988, et les multiples ruptures de tous côtés qui en ont été la suite, n'ont-ils pas marqué une nouvelle étape importante, donnant de plus en plus à comprendre que l'on était passé pour le grand nombre des traditionalistes de l'erreur commune et universelle du début, à une erreur entretenue ou à un aveuglement volontaire ? 7° Devoir s'astreindre à un pareil B.A.-Ba n'implique-t-il pas de se poser la question du motif de l'étonnante paralysie de l'acuité d'intelligence des membres du petit cercle en tous ces domaines ? La lourdeur d'esprit serait-elle contagieuse ?
L'évidence paraît, au moins à présent, suffisante, même pour vous, pour qu'il soit encore nécessaire d'argumenter. Il ne reste plus qu'à accentuer la prière pour que Notre Dame des Sept Douleurs ou Notre Dame de La Salette en pleurs, que nous fêtons ces jours-ci, vous obtienne lumière et force pour sortir de cet étrange égarement collectif et de son funeste engrenage sectaire.
C'est une grande grâce que de si pernicieuses déviations, si nuisibles illusions et si graves mystifications nous soient manifestées dès ici-bas, en un temps où l'on peut, selon les cas, s'en dégager, s'en repentir, s'en corriger ou délivrer.
Peut-être ressentirez-vous une forte confusion devant de tels éclaircissements ? Cela serait à vous souhaiter, si toutefois cette confusion s'avère pour vous salutaire. « Car il est une confusion conduisant au péché, et une confusion conduisant à la grâce et à la gloire.» (Ecclésiastique 4,25)
Il est une confusion qui raidit l'amour-propre, fait se cabrer l'orgueil, s'endurcir la mauvaise volonté, et qui enfonce profondément dans le péché connu comme tel. Il est une saine confusion qui fait rentrer en soi-même, porte à se corriger, à demander et obtenir pardon, attire la grâce divine, soulage d'un grand poids, fait repartir d'un meilleur pied en vue de mériter salut, honneur, gloire et Vie éternelle !
Aussi, de grâce, « nolite obdurare corda vestra » (Ps. 94,8 ; Hb. 3,8,15 ; 4,7) !
Notre Dame des Sept Douleurs, intercédez pour nous ! (15/9/2003)
P. S. : Malgré l'extrême gravité des points ici évoqués, il en est, est-ce possible ?, d'encore plus dangereux et pernicieux à analyser, concernant quelqu'un de ce petit cercle ayant poussé jusqu'à des extrémités abyssales la propension au toujours plus ferme de l'inspiratrice initiale de toutes ces déviations. Nous en réservons l'analyse, s'il plaît à Dieu, à une seconde circulaire.
Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat
(N.B. : Ce dossier avait déjà été publié sur le forum disparu. Bien qu'une partie des égarements et erreurs qui ont été dénoncés en vue d'y mettre fin ait été abandonnée, surtout les plus excessifs, comme ils ont été issus de la même source que les autres exagérations, déviations et erreurs toujours en cours et défendues par quelques-uns, il est bon que la gravité de ceux déjà abandonnés et peut-être déjà quasi oubliés aide à faire abandonner aussi par tous ceux encore tenus. Ce sont ces graves excès qui demeurent dénoncés objectivement en tant que tels, et non les personnes un temps égarées.)
Mise en garde ( II ) contre de dangereuses exagérations et déviations
Saint Raphaël, Archange - Notre Seigneur, Roi des rois - Saints Apôtres Simon et Jude 24 - 28 Octobre 2003
« Errare humanum est, perseverare tantum diabolicum.» (Saint Augustin) Errer, se tromper, être trompé, est humain. Car notre intelligence est limitée, notre connaissance plus bornée encore. Cela résulte parfois d'une ignorance coupable, due à la négligence de s'instruire de ce qui est notre devoir de savoir, parfois d'une tromperie qui peut être une simple épreuve ou un juste châtiment de l'orgueil ou d'autres péchés. Tantôt, cela peut ôter toute responsabilité, quelquefois cela peut même impliquer certains devoirs, subjectivement parlant, quoique objectivement seulement apparents. Tantôt l'erreur est volontaire, en tant que l'on ne veut point entendre ou recevoir la Vérité qui frappe à la porte, et qu'on la rejette expressément : refusée, retour à l'expéditeur. C'est alors que l'on commence à s'engager dans la voie de la pertinacité. Toutefois, c'est seulement persévérer, dans l'erreur une fois connue, dans le mal une fois dévoilé tel, qui est proprement diabolique.
« Perseverare, diabolicum » :
Que l'inspiratrice, "Tatienne", des graves erreurs dénoncées et démontrées telles dans la première circulaire, soit en cela sous l'influence des démons depuis des années et y demeure pour le moment, peut être montré triplement.
D'abord, par la nature même de la plus grave des erreurs précédemment manifestées, que Saint Paul lui-même range parmi « l'esprit d'erreur et les doctrines des démons » (I Tim. 4,1-3), comme le souligne sévèrement le Saint Patron des orateurs sacrés : « ni Marcion, ni Valentinien, ni Manès n'ont connu cette sage modération. C'est qu'ils ne parlaient pas au Nom du divin Pasteur qui compatit à la faiblesse de ses brebis, et qui donne sa vie pour leur salut. Ils n'étaient que les interprètes de Satan qui est le père du mensonge..» (Saint Jean Chrysostome, Traité de la virginité)
Cette influence démoniaque est confirmée ensuite par le fait qu'elle persévère à « changer le conseil en une loi rigoureuse » , bien qu' « entre le conseil et la défense, il y ait un abîme aussi profond qu'entre la liberté et la nécessité..» , malgré le rappel explicite de la doctrine révélée en la matière, déniant de fait ainsi un droit naturel propre à tous ; et enfin, du fait que son entourage a usé une fois de plus de mensonges officieux pour tenter de nier des faits avérés.
Il est vrai qu'il n'est point aisé d'admettre s'être trompé, ou avoir été trompé, fut-ce incoupablement. Il est même rare d'y arriver d'un coup ! Plus difficile encore est de le reconnaître, d'en tirer les conséquences pratiques, et de rectifier ou réparer ce qui doit l'être.
Cela est pourtant nécessaire, non facultatif, sous peine de s'enliser davantage, voire de sombrer.
En outre, ceci est utile et salutaire. Car lorsque l'on s'imagine sans faute et sans égarement, on est porté à être impitoyable envers ceux que l'on sait égarés. Non seulement on tend à les tenir tous pour gravement coupables, mais encore pour irrécupérables et impardonnables. Non seulement on ne cherche point à les aider à y voir clair, à se reprendre, mais encore on le désire tellement peu qu'on critique et condamne ceux qui s'appliquent à le faire.
C'est ainsi qu'on m'a reproché de chercher à ramener à la bonne doctrine entre autres les "lefebvristes", arguant de leur mauvaise volonté devant l'évidence, et plus encore on me fustige d'en avoir expressément exprimé le désir à la fin du petit Catalogue. Ce qui a été ainsi commenté avec mépris : Il n'a décidément toujours pas coupé le cordon ombilical ! Il y a de la mauvaise volonté chez eux ; certes, et chez vous ?
Croyez-vous que le bien commun soit contraire à votre bien particulier ? ; que votre bien particulier puisse être fondé sur votre indifférence pour le bien commun ? Or qu'avez-vous fait, depuis des années, pour la défense publique de la Foi ? Que pouvez-vous faire, puisque Tatienne vous serine sans cesse que l'on n'a plus aucune possibilité licite, que l'on ne peut plus rien faire de légitime que d'attendre la mort sans plus transmettre la vie !? Ne voyez-vous pas en cela un nouveau piège qui lui est suggéré par le diable en vue de neutraliser complètement le petit nombre qui y voit !?
Encore une fois, réveillez-vous ! A défaut, craignez sérieusement ceci : « 49. Nous sommes damnés aussi bien pour n'avoir pas fait du bien que pour avoir fait du mal.. 51. Je crois que la moitié du monde, voire même les trois quarts, seront damnés pour le péché de paresse.» (Saint Vincent de Paul, Avis et Maximes)
« Que nous sommes à plaindre, si nous ne sommes pas fortement combattus par le démon ! Selon toute apparence, nous sommes les amis du démon : il nous laisse vivre dans une fausse paix, il nous a endormis sous prétexte que nous avons fait quelques bonnes prières, quelques aumônes, que nous avons moins fait de mal que d'autres.» (Saint Curé d'Ars, Sermon 1er D. Carême, sur les tentations)
Re: Mise en garde contre de dangereuses exagérations &déviat
Exemple opposé des Macchabées :
Qu'il soit d'abord nécessaire de se garder du mal, de s'en écarter le plus possible, utile de s'en mettre habituellement à l'abri, soi et les siens, qui le nierait ? Pourtant, le caractère social de la nature humaine, la nécessité de gagner sa vie pour survivre temporellement, nous obligent par ailleurs à nous exposer aux dangers, aux tentations, parfois même à des occasions très périlleuses.
Ce à quoi il faut malheureusement ajouter des imprudences volontaires, de téméraires recherches de satisfactions à l'orée de l'illicéité, des inclinations à faire entrer chez soi l'esprit mondain, de réussite matérielle et de carriérisme, la mentalité hollywoodienne. Ce que l'on est porté à cacher d'autant plus par une façade puritaine en trompe-l'oeil, en rangeant parmi les publicains et les pécheurs ceux qui ont la présomption de vouloir les tirer de cet état jugé un peu trop vite incurable.
Esprit d'égoïsme, centré sur sa petite sphère familiale, sur celle de la convivialité avec les alliés de votre petit cercle, hors duquel "point de légitimité", qui contraste avec l'esprit missionnaire chrétien de recherche de la brebis perdue.
Esprit chrétien de sacrifice pour le bien commun, dont on a un exemple d'autant plus frappant dans les Macchabées que ceux-ci ont vécu avant la venue de Notre divin Maître et la prédication de son Evangile.
Ecoutons à nouveau la bouche d'or nous l'exposer :
Saint Jean Chrysostome a écrit :
« Mais qui sont ces Macchabées ? qu'ont-ils souffert ? et qu'ont-ils fait ? ..
Ceux-ci, quand Antiochus, surnommé Epiphane, eut envahi la Judée et tout dévasté, eut forcé des multitudes à renoncer aux saintes pratiques de leurs pères, demeurèrent indemnes au milieu de ces tentations.
Quand une guerre insoutenable sévissait, sans qu'ils puissent rien faire d'utile, ils se cachaient. Ce que les Apôtres eux-mêmes ont fait. Car ils n'affrontaient pas toujours les périls en se montrant, mais parfois les évitaient en fuyant et en se tenant à l'abri.
Puis, quand ils eurent respiré quelque peu, semblables à de jeunes lions généreux sortant de leur tanière et émergeant de leur retraite, ils se décidèrent à ne plus seulement oeuvrer à leur propre salut mais à rechercher aussi celui de tous ceux qu'ils pourraient.
Parcourant donc la ville et tout le pays, ils rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent restés encore préservés et intègres, mais aussi ils ramenèrent à leur état passé un grand nombre qui avaient faibli et s'étaient laissés corrompre, en les persuadant de revenir à la Loi de leurs pères.
Car ils leur rappelaient que Dieu est clément et miséricordieux, et que jamais Il ne refuse le salut au repentir qui en est le commencement.
Avec de telles exhortations, ils mirent sur pied une armée d'hommes très vaillants. D'autant plus qu'ils ne luttaient pas simplement pour leurs femmes, leurs enfants et leurs familiers, ni pour épargner à leur pays le renversement et la servitude, mais pour la Loi (de Dieu) et le bien public de leur nation.
Leur chef était Dieu. Aussi, quand ils se rangeaient en ligne de bataille et prodiguaient généreusement leur vie, ils enfonçaient leurs adversaires non en se fiant à leurs armes mais en ayant pour toute armature la cause de leur combat qui suffisait pour les animer.
En allant au combat, ils ne s'y excitaient point par des tragédies ou des chants profanes, comme le font certains, ni n'utilisaient le support de joueurs de flûtes comme dans d'autres armées, mais ils invoquaient le secours d'en-haut, en sorte que Dieu les assiste, leur vienne en aide, leur tende la main, puisqu'ils faisaient la guerre pour Lui et luttaient pour sa gloire.»
(Saint Jean Chrysostome, in Ps. 43)
Comment pourrez-vous en faire autant ? si vous continuez à vous laisser circonvenir par le démon de l'acédie, par la théorie de Tatienne que plus rien n'est licitement possible, qu'il y a d'autant moins de relèvement possible pour ceux qui ont failli ou se sont laissés corrompre, que vous prétendez irrémédiablement "illégitimes" même ceux qui ont vu et réagi les premiers, en oubliant que vous-mêmes n'avez fait que les suivre un temps sur la bonne voie !? Aussi, importe-t-il de faire voler en éclat d'aussi pernicieuses fausses excuses à votre amour de la tranquillité et du confort.
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