FRUITS de VATICAN II et d'ASSISE

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Gilbert Chevalier
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Re: FRUITS de VATICAN II et d'ASSISE

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FLORILÈGES du WOLTON-BOOK (1)

Voici quelques extraits significatifs du livre "Politique et société", entretiens de François avec Dominique Wolton.
« Certains préfèrent parler de morale, dans les homélies ou dans les chaires de théologie. Il y a un grand danger pour les prédicateurs, les prêcheurs, qui est de tomber dans la médiocrité. De ne seulement condamner que la morale – je vous demande pardon - "sous la ceinture". Mais les autres péchés, qui sont les plus graves, la haine, l'envie, l'orgueil, la vanité, tuer l'autre, ôter la vie..., ceux-là on n'en parle pas tant que ça. Entrer dans la mafia, faire des accords clandestins... « Tu es un bon catholique ? Alors donne-moi le chèque. » »
(p.153)

« L’Église s'est souvent identifiée aux pharisiens. »
(p.152)

« Il y a les péchés des dirigeants de l’Église, qui manquent d'intelligence ou se laissent manipuler. Mais l’Église, ce ne sont pas les évêques, les papes et les prêtres. L’Église, c'est le peuple. Et Vatican II a dit : « Le peuple de Dieu, dans son ensemble, ne se trompe pas. » »
(p.152)

« Allez en Afrique, où l'on trouve tant de missionnaires. Ils brûlent leur vie là-bas. Et ils font de vraies révolutions. Pas pour convertir, c'est à une autre époque que l'on parlait de conversion, mais pour servir. »
(p.153)
Dernière modification par Gilbert Chevalier le jeu. 12 oct. 2017 10:57, modifié 1 fois.
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Gilbert Chevalier
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L’inter-communion et la messe œcuménique en chemin…avec la bénédiction de François
Du 6 au 9 septembre 2017 s’est tenu dans la communauté œcuménique de Bose, le Taizé italien, leur séminaire annuel consacré cette fois-ci au « don de l’hospitalité » centré plus particulièrement sur « l’hospitalité eucharistique » et « l’accueil de l’étranger ».

Les moines et moniales de Bose « appartenant à des Églises chrétiennes différentes » sous la gouverne de leur fondateur, le très œcuméniste et progressiste frère laïc Enzo Bianchi, baptisé dans la religion catholique mais plus très catholique selon bien des Italiens, ont invité orthodoxes, luthériens, anglicans et catholiques à discourir et réfléchir sur ce thème.

Le pape François a béni cette initiative inter-religieuse dans une lettre louangeuse aux organisateurs et aux participants. En leur adressant « son cordial salut », il tient à honorer « la contribution au chemin commun vers la pleine unité » entrepris depuis 25 ans par la communauté de Bose tout en espérant que

« de l‘écoute humble et sincère et des réflexions de ces quelques jours, croissent toujours plus des sentiments fraternels et mûrisse une authentique hospitalité des cœurs, pour qu’ainsi, pendant que nous voyageons ensemble vers le Royaume, nous soyons poussés à entreprendre des pas courageux et concrets vers la pleine communion ».

Le Vatican a donc envoyé ses représentants à ce colloque dont le cardinal Severino Poletto, archevêque émérite de Turin, quelques évêques et don Cristiano Bettega, le directeur du Service pour l’œcuménisme et le dialogue de la Conférence épiscopale italienne.

Le patriarche œcuménique de Constantinople Bartolomé Ier a ouvert le séminaire. A sa suite ont pris la parole notamment le patriarche gréco-orthodoxe d’Alexandrie Theodoros II, le frère Enzo Bianchi et le frère Alois, prieur de Taizé, devant un parterre de personnalités religieuses de toutes confessions chrétiennes.

L’hospitalité a été étudiée non seulement du point de vue historique, spirituel et naturel mais aussi sous le prisme de l’œcuménisme : accueillir l’étranger c’est le recevoir à sa table. Par conséquence, c’est partager « la cène du Seigneur » : la communion devient ainsi le sacrement de l’hospitalité et la messe, un banquet œcuménique.

Les chercheurs, religieux et orateurs ont mis l’accent sur comment dépasser « le scandale de la division » : ils ont réfléchi sur les « pas courageux et concrets » à accomplir pour aller vers « la pleine communion », leur solution étant de sortir de « l’impasse d’une Eucharistie qui continue à diviser » dixit le délégué des évêques italiens, don Cristiano Bettega qui souligne que « la possibilité de se réunir autour de la même table, de partager non seulement la parole mais aussi le pain et la vin de l‘Eucharistie reste l’horizon vers lequel cheminer et en même temps la blessure qui continue à saigner ».

Pour effectuer « ces pas courageux » demandés par le pape François, quoi de mieux que de tout de suite mettre en pratique le remède qui a émergé de leur réflexions : des moments de concélébration commune entre conciliaires, orthodoxes et protestants ont ainsi eu lieu révèle le blog italien Anonimi della Croce !

Avec la bénédiction du pape François qui n’est pas hostile, bien au contraire, à « Une Sainte Mémoire » qui se puisse « célébrer » « en communion » avec tous les chrétiens confondus, la messe œcuménique et l’inter-communion, les véritables enjeux de ce séminaire sur « le don d’hospitalité », ont été au rendez-vous dans une sorte d’avant-première générale…

Francesca de Villasmundo
Source : http://www.medias-presse.info/linter-co ... ois/81144/
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Mgr Ricard : la Fraternité Saint-Pie X va devoir faire un choix
Le cardinal archevêque de Bordeaux Mgr Jean-Pierre Ricard, qui fut membre de la commission pontificale Ecclesia Dei puis de la congrégation pour la doctrine de la foi, évoque aux micros de RCF le cas de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X, ses relations avec Rome et la Correctio Filialis signée par Mgr Fellay :

« Je sens qu’il y a débat au sein de la Fraternité. Tout le monde n’est pas d’accord. J’ai rencontré un certain nombre de prêtres de la Fraternité qui souhaiteraient vraiment un accord avec Rome. D’autres, pas du tout. Et puis la personnalité du pape François est ressentie de façon ambivalente. Certains de ses gestes et de ses paroles irritent un certain nombre de membres qui restent sur la réserve. C’est maintenant aux responsables, et notamment Mgr Fellay, de dire ce qu’ils souhaitent. Ils vont avoir l’an prochain un grand chapitre qui orientera l’avenir. Ce sera un moment décisif pour savoir s’ils renouent avec la communion, ou s’ils prennent l’autoroute ».

Concernant la Correctio Filialis et la signature de Mgr Fellay en bas de ce document, Mgr Ricard pense qu’à Rome

« on ne donne pas trop d’importance à ces interpellations qui se veulent filiales, mais qui restent intransigeantes. Elles oublient quand même qu’il y a eu deux synodes qui ont réfléchi avec de nombreux évêques et théologiens. Cette lettre, c’est un peu léger ».

« C’est vrai que Mgr Fellay l’a durcie un peu », continue le cardinal, « mais enfin on sait que d’autres fois il a alterné des moments de positions un peu dures à des moments où il était plus ouvert. On verra ce qui l’emportera ».

Francesca de Villasmundo
Source : http://www.medias-presse.info/mgr-ricar ... oix/81252/
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Message par Gilbert Chevalier »

Les évêques italiens réhabilitent Luther
« L’unité dans la diversité », cette thèse œcuménique hétérodoxe si chère à Jean-Paul II et embrassée par François, guide depuis des décennies maintenant la nouvelle Église conciliaire, issue de Vatican II, sur des chemins ténébreux conduisant à la ruine définitive de la doctrine catholique. Les âmes sont plongées dans les ténèbres de « l’apostasie silencieuse ».

Avec l’avènement de Jorge Maria Bergoglio sur le trône pétrinien, la pratique de cet œcuménisme relativiste, évolutif et ambigu, fait de rencontres et célébrations inter-confessionnelles afin de parvenir à cette unité visible par-dessus les problèmes doctrinaux, n’est pas désavouée, bien au contraire. François l’encourage résolument. D’autant plus en cette année anniversaire des 500 ans de la Réforme protestante, occasion rêvée pour multiplier les retrouvailles entre frères séparés. Ensemble, régulièrement, sous toutes les latitudes, et même dans les Palais apostoliques, Luthériens et hiérarques conciliaires, pape en tête, n’en finissent pas d’encenser la figure du moine apostat devant des médias complaisants et des fidèles catholiques et protestants appelés à honorer conjointement Martin Luther (1483-1546), mort excommunié, comme un saint. Le pape argentin invite tout bonnement son troupeau à abdiquer sa foi au nom du principe d’unité des chrétiens. Car somme toute, dans la réalité, la capitulation est du côté romain et non du côté protestant : Luther sort grand vainqueur de cet œcuménisme pratique.

La symbolique ville de Trente, sise dans le nord de l’Italie, a été ces derniers jours le théâtre de cette victoire posthume de Luther. Pour conclure magistralement ce 500e anniversaire de la Réforme, la Conférence épiscopale italienne et l’Église évangélique luthérienne d’Italie ont choisi cette cité où se tint au XVIe siècle le fameux concile de Trente qui solennellement condamna les thèses luthériennes, pour un colloque de deux jours autour du thème : « Que peut et doit rester de Martin Luther ? »

Le but de cette rencontre, complétée dans la majestueuse cathédrale romane par des célébrations inter-confessionnelles et d’un lavement des pieds réciproque entre l’évêque catholique et « l’évêque » luthérien, fut, ainsi que l’écrit le Service d’Informations Religieuses, « de jeter un regard en avant et de réfléchir sur comment maintenant on peut et on doit poursuivre le chemin » parce que « il n’est pas possible aujourd’hui de rester indifférent devant l’appel à l’unité des chrétiens ».

Les réflexions théologiques ont été confiées à don Angelo Maffeis, l’expert ès-dialogue œcuménique de la CEI, qui fait parti de la commission mixte luthérano-catholique, et à « l’évêque » luthérien Karl-Hinrich Manzke de l’Église luthérienne allemande, qui s’occupe des rapports avec les catholiques allemands.

Les deux ont pondu cette sentence effrayante pour tout catholique bien né :

«les requêtes les plus profondes de Luther continuent à interroger quiconque désire suivre le Seigneur plus étroitement et avec plus de cohérence ; parce que Luther n’a rien cherché d’autre que de prendre en main l’Évangile et de le vivre avec la plus grande intensité et authenticité possible ».

En clair, Luther est devenu pour Don Maffeis, délégué des évêques italiens, un exemple de comment « vivre l’Évangile ». A la lumière de ces déclarations, le choix étonnant de Trente s’explique : il témoigne publiquement du souhait de l’Église officielle de rejeter le magistère tridentin en réhabilitant, pour faire avancer cette unité des chrétiens, le moine apostat là-même où sa doctrine hérétique fût définitivement anathématisée.

Cette justification post-mortem de Luther par des autorités catholiques infidèles est une imposture éhontée et une injure faite au Christ. Il suffit de se rappeler les déclarations blasphématoires de Luther sur la Sainte Messe pour en saisir la gravité :

« J’affirme que tous les lupanars, les homicides, les vols, les meurtres, les adultères sont moins mauvais que cette abomination de la messe papistique. La messe n’est pas un sacrifice. Qu’on lui donne tout autre titre qu’on voudra, pourvu qu’on ne la souille pas du nom de sacrifice » (Werke, t. XV, p.774).

Voici ce qu’il écrit à Melanchthon en 1521 sur le péché :

« Si tu es prédicateur de la grâce, ne prêche pas une grâce fictive mais véritable. Si elle est véritable, tu dois porter un péché véritable et non imaginaire. Dieu ne sauve pas les faux pécheurs. Sois donc pécheur et pèche hardiment, mais confie-toi et réjouis-toi plus hardiment dans le Christ, qui est vainqueur du péché, de la mort et de ce monde. Le péché ne nous arrachera pas de lui-même si mille fois par jour, nous commettons la fornication et l’homicide. Les âmes pieuses qui font le bien pour gagner le Royaume des Cieux, non seulement n’y parviendront jamais, mais il faut même les compter parmi les impies. Il est plus urgent de se prémunir contre les bonnes œuvres que contre le péché. Le chrétien baptisé, même s’il le voulait, ne pourrait perdre son salut, quelque grand péché qu’il commit, à moins toutefois qu’il ne rejetât la foi. Car nul péché ne peut le perdre, sinon la seule incrédulité. Tous les autres, si la foi à la promesse divine faite au baptisé demeure ou renaît, sont en un moment anéantis ».

Et c’est l’auteur des ces phrases abominables que l’Église officielle par la voix des évêques italiens donne en exemple aux catholiques. Mgr Lefebvre constatait déjà en octobre 1987 que Rome s’enfonçait dans l’apostasie :

« Rome est dans l’apostasie. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des mots en l’air que je vous dis. C’est la vérité. Rome est dans l’apostasie. On ne peut plus avoir confiance dans ce monde-là, il a quitté l’Église ; ils ont quitté l’Église ; ils quittent l’Église. C’est sûr, sûr, sûr ».

Trente ans plus tard, la Rome conciliaire est plus néo-protestante que jamais.

Francesca de Villasmundo
Source : http://www.medias-presse.info/les-evequ ... her/81274/

(Et huit mois après, Mgr Lefebvre signait les accords !!!)
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FLORILÈGES du WOLTON-BOOK (2)
« Il y a une théologie dite "du peuple". Le peuple fait avancer la foi. Ça, c’est très développé en Amérique latine. Mais il y a aussi dans certains pays le problème des prêtres-patrons, des prêtres-princes, des évêques-seigneurs... »
(p.142-143)

« C’est le même problème qu’au temps de Jésus, quand Jésus-Christ a commencé à parler. Le peuple le comprenait parfaitement et s’enthousiasmait parce qu’il parlait avec autorité. En revanche, les docteurs de l’Église de ce temps-là étaient fermés. Fondamentalistes. « On peut aller jusqu’ici, mais pas jusque-là. » C’est le combat que je mène aujourd’hui avec l’exhortation Amoris lætitia. Parce que certains disent encore : « Ça, on peut, ça, on ne peut pas. » »
(p.139)

« Certaines femmes me disent : « Mais pourquoi nous ne pouvons pas devenir des diaconesses ? » Ça, c’est un ministère. On peut y réfléchir. Mais à moi il me plaît davantage que la fonction et le rôle de la femme dans une société évoluée. »
(p.137)

Page 111 (déjà cité ici : http://tribunem.wwwss23.a2hosted.com/vi ... t=20#p5533 )
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« Il était plus facile pendant les temps Nazis d'être un Chrétien fidèle qu'aujourd'hui. »
Le philosophe Robert Spaemann sur...
Josef Seifert, Amoris Laetitia et le Témoin de la Vérité


Note de l'éditeur : ce qui suit est une interview avec le Professeur Robert Spaemann, dirigé par le Dr Maike Hickson de One Peter Five. Le Professeur Spaemann est un éminent philosophe Catholique Allemand et ancien membre de l'Académie Pontificale pour la Vie.


Maike Hickson (MH) : Le Professeur Josef Seifert est un étudiant qui a écrit sa thèse de professeur universitaire sous votre direction. Ainsi, vous le connaissez personnellement ainsi que son oeuvre. En outre, vous avez tous deux élevé la voix par une critique polie sur le document papal, Amoris Laetitia. Quelle a été votre réaction à la décision de l'Archevêque de Grenade (Espagne) de renvoyer le Professeur Seifert à cause de sa critique d’Amoris Laetitia ?

Robert Spaemann (RS) :
Tout d'abord, le Professeur Seifert n'est pas mon étudiant, mais l'étudiant de Dietrich von Hildebrand. Il a obtenu son diplôme de professeur universitaire au Département de Philosophie de l'Université de Munich. En ce qui concerne le licenciement de Seifert par l'Archevêque de Grenade, j'ai été choqué. Je ne connaissais rien de l'intervention de Seifert. Nos deux réactions à la décision de l'Archevêque ont été complètement indépendantes l’une de l’autre.

MH : Comment réagissez-vous au reproche de l'Archevêque Javier Martínez à l’égard du Professeur Seifert, qui affirme qu’avec ses questions critiques concernant Amoris Laetitia, le Professeur Seifert « endommage la communion de l'Église, confond la Foi des fidèles et sème la méfiance envers le Successeur de Pierre » ?

RS : Comme je l'ai dit, j'ai été choqué. L'Archevêque écrit qu'il doit s'assurer que les fidèles ne soient pas confondus parce que Seifert porte atteinte à l'unité de l'Église.

L'unité de l'Église est fondée sur la Vérité. Lorsque l'Église Catholique confie à un Professeur fidèle une mission d'enseignement, c'est parce qu'elle a confiance en l'enseignement indépendant d'un penseur. Tant que sa philosophie n'est pas en contradiction avec l'enseignement de l'Église, il existe un vaste domaine pour son enseignement.

Le Moyen Âge est ici un modèle. Il existait des différences d'opinion des plus vivantes et profondes. Dans ces débats, c'était l'argument qui comptait et non la décision d'une autorité. Et il n'aurait pas traversé l'esprit de personne de demander si une idée philosophique était conforme à l'opinion du Pape qui régnait alors.

MH : Quel genre de signaux émet un tel verdict épiscopal en ce qui concerne la liberté académique en général, mais surtout en ce qui concerne la liberté d'une conscience bien formée de l'individu Catholique en particulier ? Un académicien Catholique peut-il encore discuter des déclarations pontificales d'une manière critique et est-ce que ça devrait être possible ?

RS : À la lumière du verdict de l'Archevêque, tout philosophe qui travaille dans une institution ecclésiale doit maintenant se demander s'il peut continuer son service là-bas.

En tout état de cause, l'intervention de l'Archevêque est incompatible avec le respect de la liberté académique.

Ce que critique Seifert est la violation de l'enseignement continu de l'Église et des enseignements explicites des Papes Paul VI et de Jean-Paul II. Saint Jean-Paul, une fois dans Veritatis Splendor, a souligné, explicitement, qu'il n'y a pas d'exception au refus d’admettre les divorcés « remariés » en ce qui concerne les Sacrements. Le Pape François contredit l'enseignement de Veritatis Splendor tout aussi explicitement.

MH : Êtes-vous d'accord avec l'argument du Professeur Seifert à propos de l’affirmation dans Amoris Laetitia (303) — selon laquelle Dieu peut parfois demander à une personne dans une situation conjugale irrégulière de rester pour l'instant dans une situation objectivement pécheresse ( comme les divorcés « remariés » qui maintiendraient leur relation sexuelle afin de préserver leur nouvelle relation pour le bien de leurs enfants ) — pourrait généralement conduire à une anarchie morale et qu'en conséquence, aucune loi morale ( par exemple contre l'avortement et la contraception artificielle ) ne pourrait être épargnée de ces exceptions libéralisatrices ?

RS : Je ne peux qu'abonder à l'argument du Professeur Seifert. Ce qu'il condamne, c'est la théorie morale-philosophique du conséquentialisme ; c'est-à-dire l'enseignement qui dit que l'éthique d'un acte repose sur la totalité des conséquences réelles et anticipées, qu'il n'y a donc pas d'actes toujours mauvais. Josef Seifert mentionne également quelques exemples : avortement, contraception, etc., pour inclure l'adultère.

En passant, je dois mentionner une erreur dans l'essai de Seifert : il parle d'actes qui — indépendamment du contexte — sont toujours bons. Déjà Saint Thomas contredisait ce point de vue. Et tout le monde peut nommer des actes qui sont toujours mauvais, mais aucun n'est toujours bon. Dans ce contexte, il convient de citer les paroles suivantes de Boèce auxquels Thomas se réfère souvent : « Bonum ex integra causa, malum ex quocumque defectu. » (« Pour qu’une chose soit bonne, elle ne doit avoir aucun défaut ; il suffit d’un défaut pour qu’elle commence à être mauvaise ». )

MH : En avril 2016, vous avez prédit que Amoris Laetitia va diviser l'Église. Comment voyez-vous la situation de l'Église maintenant, plus d'un an plus tard, et aussi, après que plusieurs Conférences épiscopales, ont maintenant publié leurs propres directives pastorales concernant Amoris Laetitia ?

RS : La scission dans l'église concernant Amoris Laetitia a déjà eu lieu. Différentes Conférences épiscopales ont publié des lignes directrices contradictoires. Et les pauvres prêtres sont laissés à eux-mêmes.

MH : Vous et le Professeur Seifert ont été membres à vie de l’Académie Pontificale pour la Vie (PAV) à Rome, et vous avez tous deux été remerciés de cette fonction. Avez-vous une idée de la raison pour laquelle vous avez tous deux été remerciés de cette manière inhabituelle de cette importante fonction ?

RS : J'ai quitté mon adhésion à l’Académie Pontificale pour la Vie à l'âge de 80 ans, selon les statuts. Seifert, cependant, a été renvoyé de sa fonction contrairement aux statuts. Pourquoi ? La réponse est très simple. Seifert est également un critique de la théorie du conséquentialisme que le Pape enseigne lui-même. Et à Rome, les opinions opposées ne sont plus tolérées. On n'a pas eu besoin d'un expert du Vatican pour voir que le Cardinal Gerhard Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, devait quitter sa fonction dans un court laps de temps.

MH : Dans le contexte des nouveaux enseignements issus de Rome et surtout dans le contexte du nouvel Institut Jean-Paul II pour le Mariage et les Sciences de la Famille, êtes-vous d'accord, en tant que philosophe, avec l'argument anthropologique et sociologique que les nouveaux changements sociaux ont également apporter un changement de la loi morale ? Dans le contexte des idées scientifiques modernes, les gens réclament souvent aujourd'hui, par exemple, qu'on ne savait pas dans l'époque biblique que l'homosexualité est une inclinaison biologique et que, dès lors, l'enseignement moral doit être adapté et libéralisé. Êtes-vous d'accord avec un tel argument « scientifique » ?

RS : Non.

Les principes de la loi morale sont toujours et partout les mêmes — leur application peut changer. Quand il existe une loi de l'État selon laquelle les personnes d'âge avancé ou avec une maladie grave peuvent être tuées, c’est applicable toujours et partout. La question de savoir comment le meurtre se fait dépend des coutumes à un moment précis, mais ça n'a aucune influence sur la loi morale tant que l'homme est l'homme.

S'il existe une vision dominante et que la vue dominante contredit la loi morale et l'essence de l'homme, alors toute la société est dans un état désolé. Les Chrétiens des premiers temps ne se sont pas adaptés à la vision dominante de la morale. Leurs voisins les admiraient pour cela. Quand on parlait des Chrétiens, les gens les louaient de ne pas tuer leurs enfants.

La Parole de Saint Pierre « Il faut obéir à Dieu plus qu’aux hommes » est toujours valable. Une Église qui prend le cap de l'adaptation ne pourra pas travailler de manière missionnaire. Le Supérieur Général des Jésuites dit maintenant qu'il faut réinterpréter les Paroles de Jésus selon notre temps.

Surtout en ce qui concerne le mariage, cependant, cette sorte de « contextualisation des Paroles de Jésus » ne correspond plus du tout à la rigueur de Jésus, car le commandement qui interdit l'adultère a été perçu par les disciples de manière très sévère : « Qui voudra dorénavant se marier ? »

MH : Quelle est alors encore la vérité dans le contexte de ce débat actuel sur la loi morale ?

RS : La question « Qu'est-ce que la vérité ? » est la réponse de Pilate à la Parole de Jésus : « C'est pourquoi Je suis né et Je suis venu dans le monde afin que Je puisse témoigner de la Vérité. » « Je suis la Vérité ».

MH : Quelle Doctrine de l'Église considérez-vous aujourd'hui comme la plus ignorée ?

RS : Très probablement l'interdiction de l'adultère.

MH : Que diriez-vous aujourd'hui aux prêtres qui sont maintenant confrontés à la demande de donner la Communion aux divorcés « remariés », quelque chose qu'ils ne peuvent pas faire selon leur propre conscience ? Et s'ils sont ainsi suspendus de leur fonction pour leur résistance ?

RS : J'aimerais répondre ici avec les paroles de l'Évêque auxiliaire Athanasius Schneider :

« Quand les prêtres et les laïcs restent fidèles à l'enseignement immuable et constant ainsi qu’à la pratique de l'Église tout entière, ils sont en communion avec tous les Papes, les Évêques Orthodoxes et les Saints des deux mille ans, étant aussi dans une communion spéciale avec Saint Jean Baptiste, Saint Thomas More, Saint-John Fisher et avec les innombrables conjoints abandonnés qui restèrent fidèles à leurs vœux de mariage, acceptant une vie de continence pour ne pas offenser Dieu. La voix constante toujours dans le même sens et de la même signification (eodem sensu eademque sententia) et la pratique correspondante de deux mille ans sont plus puissantes et plus sûres que la voix discordante et la pratique d'admettre les adultères non repentis à la Sainte Communion, même si cette pratique est favorisée par un le Pape unique ou les Évêques diocésains. [...] Cela signifie que toute la Tradition Catholique juge sûrement et avec certitude contre une pratique fabriquée et de courte durée qui, sur un point important, contredit tout le Magistère de tous les temps. Ces prêtres, qui seraient obligés par leurs supérieurs de donner la Sainte Communion aux adultères publics et impénitents, ou à d'autres pécheurs notoires et publics, devraient leur répondre avec une sainte conviction : « Notre comportement est le comportement de l'ensemble du monde Catholique tout au long de deux mille ans ».

Récemment, un prêtre africain m'a visité et m'a demandé avec des larmes aux yeux la même question. Le commandement « Tu obéiras plus à Dieu qu’aux hommes » s'applique aussi à l'enseignement de l'Église. Si le prêtre est convaincu qu'il n'a pas à donner la Sainte Communion aux « divorcés qui se sont remariés », il doit suivre la Parole de Jésus et l'enseignement de 2 000 ans de l'Église. S'il est suspendu pour cela, il est devenu un « témoin de la Vérité ».

MH : Qu'est-ce que vous, avec toute votre expérience de sagesse et de vie, et aussi comme quelqu'un qui a grandi sous le National-Socialisme, conseillez à tous les Catholiques dans cette situation actuelle et difficile ? Quel serait, pour ainsi dire, votre testament pour toutes les personnes dans le monde qui aujourd'hui prennent votre voix très au sérieux et retiennent avec enthousiasme vos paroles ?

RS : Il était plus facile pendant les temps Nazis d'être un Chrétien fidèle qu'aujourd'hui.
Source : http://dieuetmoilenul.blogspot.fr/2017/ ... josef.html
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Re: FRUITS de VATICAN II et d'ASSISE

Message par Gilbert Chevalier »

Rétractez-vous ! Une réponse à l'hérésie Luthérienne de François
Rédigé par : Paolo Pasqualucci
sur One Peter Five (https://onepeterfive.com/recant-luthera ... y-francis/ )
Le 11 octobre 2017

Note de la rédaction : Ce qui suit provient de Paolo Pasqualucci, professeur retraité de philosophie du droit à l’Université de Pérouse, Italie.

Il est impossible d'oublier l'éloge hautement stupéfiant de la personnalité et de la Doctrine de Martin Luther, mérité par pas moins qu'un pontife romain, c'est-à-dire le Pape François, au cours d'un de ses discours impromptus habituels. Conversant en Italien et en Espagnol avec les journalistes accrédités alors qu'il revenait d'Arménie (https://w2.vatican.va/content/francesco ... tampa.html ), il a répondu à une question sur la relation entre l'Église Catholique et le monde Luthérien de la façon suivante :

« Je crois que les intentions de Martin Luther n’étaient pas erronées : c’était un réformateur. Peut-être certaines méthodes n’étaient-elles pas justes, mais à l’époque, si nous lisons l’histoire du Pasteur, par exemple, un Allemand Luthérien qui s’est converti ensuite quand il a vu la réalité de ce temps, et est devenu Catholique – nous voyons que l’Église n’était pas forcément un modèle à imiter : il y avait de la corruption dans l’Église, il y avait de la mondanité, il y avait de l’attachement à l’argent et au pouvoir. Et pour cela, il a protesté. Ensuite, il était intelligent, et il a fait un pas en avant en expliquant pourquoi il faisait cela.

Et aujourd’hui, les Luthériens et les Catholiques, avec tous les Protestants, nous sommes d’accord sur la Doctrine de la justification : sur ce point si important, lui ne s’était pas trompé. Il a fabriqué un « médicament » pour l’Église, ensuite ce médicament s’est consolidé dans un état de choses, dans une discipline, dans une manière de croire, dans une manière faire, de façon liturgique. Mais il n’y avait pas que lui : il y avait Zwingli, il y avait Calvin. Et derrière eux, qui y avait-il ? Les Princes, « cuius regio eius religio ». Nous devons nous mettre dans le contexte historique de cette époque-là. C’est une histoire pas facile à comprendre, pas facile [.] ...

Puis, les choses ont continué. Aujourd’hui, le dialogue est très bon et ce document sur la justification, je crois qu’il est l’un des documents œcuméniques les plus riches, l’un des plus riches et des plus féconds. Êtes-vous d’accord ? Il y a des divisions, mais elles dépendent également des Églises [.]


Ce genre de scandale — un Pape exprimant la louange et même son admiration pour un hérétique condamné — devait se produire après l'accord officiel conclu (après plusieurs années de « dialogue » mutuelle) entre Catholiques et Luthériens sur la Doctrine de la justification (http://www.vatican.va/roman_curia/ponti ... on_fr.html ). Un accord sur cette question délicate ou une Déclaration conjointe sur la Doctrine de la justification par la Fédération Luthérienne Mondiale et l'Église Catholique a été signée le 31 octobre 1999.

L'existence d'un tel accord implique que Luther n’avait fait aucune erreur dans sa Doctrine de la justification — Martin Luther, le grand hérétique, l'un des plus farouches ennemis de l'Église Catholique qui ne soit jamais apparu sur Terre ! Mais maintenant, après 500 ans, nous comprenons que sa Doctrine « sur le point très important de la justification » semble être aussi bonne au point d’être adoptée de facto dans la Déclaration Commune elle-même !

La Déclaration conjointe honteuse est un document incroyable, quelque chose sans doute unique dans toute l'histoire de l'Église Catholique, la seule et véritable Église du Christ. On nous dit maintenant qu'il y a des articles de Foi que nous partageons avec les hérétiques Luthériens, sur les mêmes sujets que les Luthériens ont mal interprétés et déformés depuis 500 ans. Bien sûr, il reste des différences mutuelles, nous dit la Déclaration, mais elles sont évidemment minimisées. Comme elles contredisent carrément le contenu des différentes « déclarations communes » dispersées dans le document, elles sont laissées à pourrir dans la cave, pour ainsi dire, alors que les anciennes condamnations sont dévaluées à de simples « avertissements salutaires que nous devons garder dans notre enseignement et notre pratique » !

Regardons quelques-uns des principes Luthériens partagés par cette Déclaration.

Au §3, traitant de la compréhension commune de la justification, nous lisons au numéro 15 :

« Nous confessons ensemble : c’est seulement par la grâce au moyen de la Foi en l’action salvifique du Christ, et non sur la base de notre mérite, que nous sommes acceptés par Dieu et que nous recevons l’Esprit Saint qui renouvelle nos cœurs, nous habilite et nous appelle à accomplir des œuvres bonnes. »

Au même paragraphe, au numéro 17 : il est conjointement déclaré que :

« l’agir salvateur de Dieu en Christ : il nous dit que, pécheurs, nous ne devons notre vie nouvelle qu’à la miséricorde de Dieu qui nous pardonne et fait toute chose nouvelle, une miséricorde qui nous est offerte et est reçue dans la Foi et que nous ne pouvons jamais mériter sous quelque forme que ce soit ».

Enfin, il y a le §4.1, sur l'impuissance humaine et le péché en relation avec la justification, au numéro 19, où il est déclaré conjointement, comme si ça pouvait être tout à fait évident pour nous les Catholiques, que « La justification est opérée par la grâce seule de Dieu ».

En ce qui concerne les bonnes œuvres, la Déclaration proclame, au § 4.7, intitulé Les Bonnes Œuvres des Justifiés, au numéro 37 :

« Nous confessons ensemble que les bonnes œuvres – une vie Chrétienne dans la Foi, l’Espérance et l’Amour – sont les conséquences de la justification et en représentent les fruits ».

Cette dernière phrase semble contredire les vérités définies par le Concile de Trente, qui a solennellement réaffirmé le caractère méritoire des bonnes œuvres pour la vie éternelle, compte tenu du fait que, selon l' Écriture Sainte, elles concourent nécessairement à l'obtenir.

Tout cela considéré, on ne peut pas s'étonner de la proclamation dévastatrice du Pape François selon laquelle « sur ce point très important, Luther ne s'est pas trompé ». En effet, s'il ne se trompait pas, sa Doctrine de la justification était correcte. Si elle était théologiquement correcte, alors Luther était dans le droit — tellement dans le droit que cette Doctrine qui est la sienne est aujourd'hui clairement reconnue par la Déclaration Commune.

Pouvons-nous accepter cela ? Non. En tant que Catholiques, comme milites Christi [ soldats du Christ ], il est de notre devoir de proclamer que cette profession de foi commune avec les Luthériens contredit ouvertement la vraie Doctrine de la justification solennellement définie par le Concile dogmatique de Trente. À la fin de son décret sur la justification, le 13 Janvier 1547, nous trouvons 33 canons qui récapitulent la Doctrine (http://lesbonstextes.awardspace.com/tre ... .htm#chap9 ) et infligent les anatemata qui leur sont associés.

Le Canon no. 9, condamnant l'hérésie de la justification par la sola fide[ la seule foi ]:

SI QUELQU'UN dit, que l'homme est justifié par la seule Foy, en sorte qu'on entende par là, que pour obtenir la grâce de la Justification, il n'est besoin d'aucune autre chose qui coopère ; & qu'il n'est en aucune manière nécessaire que l'homme se prépare & se dispose par le mouvement de sa volonté : Qu'il soit Anathème..

Le Canon no. 11, condamnant l'hérésie de la justification liée à la sola gratia[ la seule grâce ] :

SI QUELQU'UN dit, que les hommes sont justifiés, ou par la seule imputation de la justice de Jésus-Christ, ou par sa seule rémission des péchés, faisant exclusion de la Grâce & de la Charité, qui sont répandues dans leurs cœurs par le Saint Esprit, & qui leur est inhérente ; Ou bien que la Grâce par laquelle nous sommes justifiés, n'est autre chose que la faveur de Dieu : Qu'il soit Anathème.

Le Canon no. 24, condamnant l'hérésie selon laquelle les bonnes œuvres ne sont que les fruits ou les conséquences de la justification obtenus par la sola fide et la sola gratia, à l'exclusion absolue de toute coopération de notre part , au moyen de nos bonnes œuvres :

SI QUELQU'UN dit, que la justice qui a été reçue n'est pas conservée & augmentée aussi devant Dieu, par les bonnes œuvres, mais que ces bonnes œuvres sont les fruits seulement de la Justification, & les marques qu'on l'a reçues, et non pas une cause qui l'augmente : Qu'il soit Anathème.

Le « quelqu’un » anonyme dont les opinions hérétiques sont ici condamnées comprend évidemment Luther et tous ceux qui partagent et partageront ses opinions sur ces questions. À en juger par les résumés cités ci-dessus, ne faut-il pas considérer que la déclaration commune semble être tout à fait claire dans son raisonnement Lutherana mente [ d’un esprit Luthérien ] ?

Sur cette Déclaration épouvantable, il y a beaucoup plus à dire, mais ici je veux seulement faire ce dernier point : nous ne pouvons pas oublier que cette Déclaration conjointe est le résultat final d'un « dialogue » entretenu avec les Luthériens au cours des dernières décennies avec l'encouragement et l'approbation du Pape Jean Paul II, du Cardinal Joseph Ratzinger, et après le Pape Benoît XVI. Pour autant que je sache, ils n'ont jamais rien trouvé de mal dans les déclarations communes de la Déclaration conjointe ! D'autre part, ils ont souvent attribué à Martin Luther une « religiosité profonde » et une « spiritualité centrée sur le Christ » !

Malgré cela , nous allons poser une question humble et simple : Est –ce que la louange publique du Pape François de la Doctrine de Luther sur la justification, formellement condamnée comme hérétique par l'Église, doit être considérée comme hérétique aussi ?

En fait, déclarant au monde entier que Luther « ne se trompe pas » dans sa Doctrine de la justification sola fide et sola gratia, le Pape François nous oblige à tirer la seule conclusion possible, conformément à la logique élémentaire : la Doctrine de Luther doit être juste, étant donné le fait qu’en soi elle n'est pas fausse. Mais si la Doctrine Luthérienne est juste, alors l'hérésie est faussement changée en doctrine juste et nous devons conclure que le Pape François souscrit à ce que l'Église a condamné comme hérésie pendant 500 ans.

Mais aucun Pape ne peut approuver une hérésie. Par ordre divin ( Luc 22:32 : « Mais j'ai prié pour toi, afin que la foi ne vienne pas à te manquer. Et quand tu seras revenu à moi, fortifie tes frères » ), le souverain pontife a le devoir de maintenir et de défendre la depositum fidei ; il ne peut tout simplement pas le modifier ni l’altérer, pas plus qu'il n'est autorisé à prétendre qu'il n'existe pas. Par conséquent, il ne peut tout simplement pas professer ou partager des errores in fide ou des haereses, même pas en tant que « théologien privé. »

Il semble que les louanges imprudentes et inacceptables du pape François à l'hérésie de Luther n'aient aucun précédent dans l'histoire de l'Église.

En effet, grâce à ses remarques impromptues, le Pape François a lourdement endommagé l'autorité de tout le Magistère de l'Église aux yeux de l'opinion publique mondiale. Si Luther n'avait pas tort, qui l’était ? Quelqu'un a sûrement eu tort dans ce chaos grand et tragique connu sous le nom de schisme Luthérien. Déclarer que l'hérésiarque n'a pas tort implique que tous ceux qui l'ont condamné comme hérétique formel l’étaient — à savoir les trois Papes qui l'ont excommunié ainsi que le Concile dogmatique de Trente. Dire que Luther « n'a pas eu tort » alors, signifie simplement contredire cinq cents ans de Magistère de l’Église, sapant l'autorité de ce même Magistère, qui serait coupable (nous le comprenons maintenant) d’avoir condamné pendant cinq siècles un juste, un très religieux, une personne centrée sur le Christ que Luther était censé être.

À ce stade, quelqu'un pourrait peut-être poser la question suivante : Est-il légitime de dire que celui qui partage ouvertement une hérésie connue se révèle être un hérétique lui-même ?

Oui absolument. Celui qui approuve dans son esprit les erreurs professées par un hérétique connu devient son complice moralement et spirituellement parlant. Lorsque nous approuvons quelque chose — action ou notion — étant pleinement conscients de ce que nous faisons, cela devient le nôtre. L'opinion étrangère que je partage librement devient la mienne, d'abord dans mon esprit et ensuite aux yeux du monde si j'informe le public de cette approbation qui est mienne.

Une autre objection pourrait être la suivante : Les déclarations particulières du Pape François ont été émises au cours d’une conversation, par conséquent, elles ne possèdent pas de valeur magistérielle d’un « théologien privé ». Pourquoi ne les ignorons-nous pas ?

Il est vrai que les déclarations multiformes du Pape François en tant que « théologien privé » n'ont aucune valeur magistérielle. Cependant, puisqu'elles traitent presque toujours des aspects pertinents de notre Foi et de notre morale, il n'est pas possible de les ignorer. L'inclinaison hétérodoxe qu'elles montrent souvent a un effet profondément négatif sur les fidèles. Le fait est qu'un Pape, même quand il est en entrevue en tant que particulier, ne peut jamais être considéré comme une simple personne privée. Même quand il ne parle pas ex cathedra, un Pape est toujours le Pape, dans le sens où chaque phrase qui lui est propre est toujours étudiée et pesée comme si c’était prononcée ex cathedra. Le Pape incarne toujours une autorité supérieure : il est l'autorité par excellence, étant l'autorité d'une institution (le Pontificat) qui représente dans ce monde pas moins que l'autorité Divine et les pouvoirs surnaturels de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Il n'est donc pas acceptable pour le Pape François, même en tant que « théologien privé », en privé ou en public, de louer et d'exalter des hérésies bien connues, formellement condamnées par le Magistère de l'Église.

Pour le salut de sa propre âme et de la nôtre, afin d'éviter la colère légitime de Dieu sur nous tous et pour réparer l'offense infligée à l'honneur de Notre-Seigneur, le Pape François devrait publiquement rétracter ses déclarations imprudentes dès que possible et répéter ainsi que confirmer la condamnation solennelle du Luthéranisme sous tous ses aspects.
Source : http://dieuetmoilenul.blogspot.fr/2017/ ... resie.html

(Pour compléter ce qui vient d'être dit, il ne sera pas inintéressant de lire ce que disait saint Alphonse de Liguori sur le même sujet :
« Si jamais le Pape, comme personne privée, tombait dans l’hérésie, il serait à l’instant déchu du pontificat, car, comme il serait alors hors de l’Église, il ne pourrait plus être chef de l’Église. Dans ce cas, l’Église devrait donc, non le déposer puisque personne n’a autorité sur le Pape, mais le déclarer déchu du pontificat. Nous avons dit : “ Si le Pape, comme personne privée, tombait dans l’hérésie !” car le Pape, en tant que Pape, c’est-à-dire donnant ses enseignements ex-cathedra à l’Église universelle, ne peut enseigner aucune erreur contre la foi, attendu que la promesse de Jésus-Christ ne peut manquer de se réaliser, à savoir que les portes de l’enfer ne prévaudraient jamais contre l’Église. Il est hors de doute que si un pape était hérétique déclaré, comme le serait celui qui définirait publiquement une doctrine opposée à la loi divine, il pourrait, non pas être déposé par un concile, mais être déclaré déchu du pontificat en sa qualité d’hérétique. » )
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Gilbert Chevalier
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Message par Gilbert Chevalier »

L'ENFER SELON FRANÇOIS
Le Pape François et l'Archevêque Paglia... croient-ils que l'enfer n'existe pas ?

Rédigé par : Dr Maike Hickson
Sur : One Peter Five (https://onepeterfive.com/do-pope-franci ... not-exist/ )
Le 11 octobre 2017

Dans notre rapport du 9 octobre sur les récents commentaires du Père Antonio Spadaro en ce qui concerne la loi morale, nous avons ajouté une mise à jour post-publication sur une nouvelle conversation entre le Pape François et Eugenio Scalfari. Scalfari, qui est devenu un intervieweur préféré du Pape François, est le fondateur athée du journal Italien La Repubblica ; il est connu pour sa méthode non conventionnelle de reconstruire des entrevues à partir de sa mémoire plutôt que d'utiliser des citations directes. ( Bien que le récit de Scalfari des paroles les plus controversées du Pape ait souvent été rejeté par les membres de la presse Catholique comme peu fiable, l'insistance du Pape à rechercher Scalfari pour des interviews franches et des discussions formelles devrait mettre fin à toute affirmation que Scalfari les ait déformées )

Dans le plus récent cas, en examinant le nouveau livre de l'Archevêque Vincenzo Paglia, Scalfari cite le Pape comme disant que parmi les Évêques de l'Église Catholique il y a beaucoup de relativisme. Scalfari cite ensuite François en disant :

« Nous, croyants et bien sûr surtout nous prêtres, et nous, Évêques, croyons en l'Absolu, mais chacun à sa manière parce que chacun a sa propre idée et sa propre pensée. Donc, notre vérité absolue, partagée par nous tous, est différente d'une personne à l'autre. Nous n'évitons pas les discussions dans le cas où nos différentes pensées se confrontent. Il y a donc aussi une sorte de relativisme chez nous. »

Scalfari ajoute ensuite ses propres pensées à propos de l'idée distincte du Pape et de l'Archevêque Paglia que l'enfer est vide :

Le Pape François, précédé dans ce point de vue par Jean XXIII et Paul VI, mais avec une force plus révolutionnaire par rapport à la théologie ecclésiale, a aboli les lieux où, après la mort, les âmes doivent aller : l'enfer, le purgatoire, le paradis. Deux mille ans de théologie ont été basés sur ce type de vie après la mort, que même les Évangiles confirment. Cependant, c'est avec une certaine attention au thème de la Grâce — qui est en partie due aux lettres de Saint Paul ( aux Corinthiens et aux Romains ) et en partie encore plus à Augustin d'Hippone. Toutes les âmes sont dotées de la grâce, et ainsi elles naissent parfaitement innocentes et elles le restent tant qu'elles ne prennent pas le chemin du mal. Si elles en ont conscience et ne se repentent pas au moment de la mort, elles sont condamnées. Le Pape François, je le répète, a aboli les lieux de la demeure éternelle dans l'au-delà des âmes. La thèse soutenue par lui est que les âmes dominées par le mal et non repentantes cessent d'exister tandis que celles qui sont rachetées du mal seront supposées être dans la béatitude à contempler Dieu. C'est la thèse de François et aussi de Paglia.

Comme l'a dit Sandro Magister, expert du Vatican, Scalfari a déjà cité le Pape François : « Dans un millénaire, notre espèce humaine s'éteindra et les âmes fusionneront avec Dieu ».

Et en 2015 [ voir l'entrevue ici : http://dieuetmoilenul.blogspot.fr/2015/ ... erles.html ], le Pape François a de nouveau été cité par Scalfari :

« Qu'arrive-t-il à cette âme perdue ? Sera-t-elle punie ? Et comment ? La réponse de François est distincte et claire : il n'y a pas de punition, mais c’est l'anéantissement de cette âme ».

Ces déclarations tout à fait hérétiques qui sont attribuées au Pape François lui-même — et qu'il n'a toujours pas niées publiquement — elles sont maintenant aussi attribuées au nouveau chef de l'Académie Pontificale pour la Vie et Grand Chancelier de l'Institut Jean Paul II sur le Mariage et Sciences de la Famille. Son nouveau livre devrait donc être soigneusement étudié et analysé.

Dans le contexte — sous prémisse qu'il n'y a plus de punition éternelle pour le péché — cette nouvelle ère Bergoglienne prend maintenant beaucoup plus de sens. Si l'enfer n'est pas à craindre, quel obstacle y a-t-il à nous empêcher de nous diriger dans le sens du relativisme moral et de la laxité doctrinale ?

Il devient donc plus urgent pour les Catholiques fidèles qui sont déterminés à rester fidèles à l'enseignement traditionnel de l'Église Catholique de continuer dans leurs propres organisations et publications à résister à de telles violations de la vérité de Dieu qui produisent déjà des effets graves sur le comportement moral de Catholiques en matière de contraception, d'avortement et d'adultère. Le professeur Josef Seifert a mis le doigt dans la plaie de l'enseignement du Pape François, à savoir qu'il ne semble plus y avoir d'acte intrinsèquement mauvais.
Source : http://dieuetmoilenul.blogspot.fr/2017/ ... aglia.html
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Gilbert Chevalier
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Re: FRUITS de VATICAN II et d'ASSISE

Message par Gilbert Chevalier »

FLORILÈGES du WOLTON-BOOK (3)
« La politique au XVIe siècle était "trop" catholique. Le trop nous fait du mal. Il est normal de dire « nous, on pense comme ça », mais si je pense « trop comme ça », quelque chose ne va plus, et cela conduit à l’exagération, au fondamentalisme, à l’isolement, à la fermeture au dialogue et à la parole de l’autre. »
(p.135-136)

« Les péchés les plus légers sont les péchés de la chair. »
(p.249)

« Les prêtres ont eu la tentation – pas tous, mais beaucoup – de se focaliser sur les péchés de la sexualité. C’est ce dont je vous ai déjà parlé : ce que j’appelle la morale sous la ceinture. Les péchés les plus graves sont ailleurs.
Mais il y a de bons prêtres... Je connais un cardinal ici qui est un bon exemple. Il m’a confié, en parlant de ces choses-là, que lorsqu’on vient le voir pour lui parler de ces péchés sous la ceinture, il dit tout de suite : « J’ai compris, passons à autre chose. » Il arrête la personne, comme pour dire : «  J’ai compris, mais voyons si tu as quelque chose de plus important. »
« Je ne sais pas.
- Mais est-ce que tu pries ? Tu cherches le Seigneur ? Tu lis l’évangile ? »
Il lui fait comprendre qu’il y a des échecs plus importants que ça. Oui, c’est un péché, mais... il lui signifie « j’ai compris », puis il passe à autre chose.
À l’inverse, il y en a certains, qui, quand ils reçoivent confession d’un péché de ce genre, demandent : « Comment tu l’as fait, et quand l’as-tu fait, et combien de temps ? »... Et ils se font un "film" dans leur tête. Mais ceux-là, ils ont besoin d’un psychiatre. »
(p.249-250)
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Gilbert Chevalier
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Re: FRUITS de VATICAN II et d'ASSISE

Message par Gilbert Chevalier »

François : "Tout sera sauvé. Tout"
Le Pape François a déclaré le 11 octobre que le Jugement dernier ne doit pas être craint, car "à la fin de notre histoire, il y a le Jésus miséricordieux", et que donc "tout sera sauvé. Tout."

Ces déclaration qui nient l'existence de l'enfer ont été publiées par Sandro Magister le 20 octobre.

Le 23 août, François a comparé la fin de l'histoire à "une tente immense, où Dieu accueillera toute l'humanité pour y habiter définitivement". Magister montre que François a cité à plusieurs reprises les paraboles de l'Évangile de façon sélective, ignoran les avertissements Jésus au sujet de la damnation éternelle.

Si François avait raison, personne n'aurait besoin de lui et de son Église et il n'y aurait pas de différence entre un saint et un agent du mal.
Source : https://gloria.tv/article/Ctg78xXxp2gP2WxvaXGfX3ZNZ
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