XVIe Centenaire du trépas de Saint Jérôme (Encyclique Spiritus Paraclitus)

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Abbé Zins
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Re: XVIe Centenaire du trépas de Saint Jérôme (Encyclique Spiritus Paraclitus)

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Extrait de la Lettre encyclique de Sa Sainteté Benoît XV du 15 septembre 1920
SPIRITUS PARACLITUS, à l’occasion du XVe centenaire du trépas de Saint Jérôme.


Fruits très féconds de la Sainte Ecriture portant les âmes vers Dieu :

Benoît XV a écrit :

Vénérables Frères, l’exemple et les déclarations autorisés de saint Jérôme nous ont indiqué les vertus nécessaires pour lire et étudier la Bible.

Entendons-le maintenant nous dire où doit tendre la connaissance des Saintes Lettres et quel en doit être le but.


Ce qu’il faut chercher avant tout dans l’Ecriture, c’est la nourriture qui alimentera notre vie spirituelle et la fera avancer dans la voie de la perfection :

c’est dans ce dessein que Saint Jérôme s’accoutuma à méditer jour et nuit la loi du Seigneur et à se nourrir, dans les Saintes Ecritures, du pain descendu du ciel et de la manne céleste qui renferme en soi toutes les délices (in Ps. 147).

Comment notre âme se passerait-elle de cet aliment ?

Et comment le Prêtre pourra-t-il montrer aux autres la voie du salut, s’il néglige de s’en instruire lui-même par la méditation de l’Ecriture ?

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Abbé Zins
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Extrait de la Lettre encyclique de Sa Sainteté Benoît XV du 15 septembre 1920
SPIRITUS PARACLITUS, à l’occasion du XVe centenaire du trépas de Saint Jérôme.


Fruits très féconds de la Sainte Ecriture portant les âmes vers Dieu :

Benoît XV a écrit :

Et de quel droit, dans le ministère sacré, se flatterait-il d’être le guide des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, le docteur des ignorants, le maître des enfants, ayant dans la loi la règle de la science et de la vérité, s’il se refuse à scruter cette science de la loi et ferme l’entrée de son âme à la lumière d’en haut ?

Que de ministres sacrés, hélas ! qui, pour avoir négligé la lecture de la Bible, périssent eux-même de faim et laissent périr un trop grand nombre d’autres âmes, selon ce qui est écrit :

« Les petits enfants demandent du pain et nul ne leur en donne.» (Lam. 4,4) « Toute la terre est désolée parce que personne ne médite en son cœur.» (Jer. 12,11)


En second lieu, il faut, suivant les besoins, puiser dans les Ecritures des arguments par quoi éclairer, confirmer et défendre les dogmes de la Foi.

C’est ce qu’a merveilleusement fait Saint Jérôme dans ses combats contre les hérétiques de son temps : quand il voulait les confondre, quelles armes bien aiguisées et solides, toutes ses œuvres en témoignent clairement, il a puisées dans les textes de l’Ecriture !

Si les exégètes actuels imitent son exemple, il en résultera sans nul doute cet avantage — résultat nécessaire et infiniment désirable », disait Notre prédécesseur dans sa Lettre encyclique Providentissimus Deus — que « l’utilisation de l’Ecriture influera sur toute la science théologique, dont en quelque sorte elle sera l’âme.».


Enfin, l’Ecriture servira principalement à sanctifier et féconder le ministère de la Parole Divine.

Et ici, il Nous est particulièrement doux de pouvoir confirmer par le témoignage du grand Docteur les directions que Nous avons Nous-même données sur la prédication sacrée dans Notre Lettre encyclique « Humani generis ».

Et de fait, si l’illustre commentateur conseille si vivement et si souvent aux Prêtres la lecture assidue des Saints Livres, c’est surtout afin qu’ils s’acquittent dignement de leur ministère d’enseignement et de prédication.

Leur parole, en effet, perdrait toute influence et toute autorité comme toute efficacité pour la formation des âmes si elle ne s’inspirait pas de l’Ecriture Sainte ni ne lui empruntait sa force et sa vigueur.

« La lecture des Saints Livres sera comme le condiment de la parole du Prêtre » (Ep. 52).

Car « chaque parole de la Sainte Ecriture est comme une trompette qui fait résonner aux oreilles des croyants sa grande voix menaçante » (In Amos 3,3s) ; et « rien n'est aussi frappant qu’un exemple emprunté aux Saintes Ecritures » (In Zach. 9,15s).


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Abbé Zins
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Extrait de la Lettre encyclique de Sa Sainteté Benoît XV du 15 septembre 1920
SPIRITUS PARACLITUS, à l’occasion du XVe centenaire du trépas de Saint Jérôme.


Recommandations pour la juste intelligence des Livres Saints :

Benoît XV a écrit :

Quant aux enseignements du Saint Docteur sur les règles à observer dans l’emploi de la Bible, et qui s’adressent tout d’abord, il est vrai, aux exégètes, les Prêtres ne doivent point les perdre de vue dans la prédication de la Parole Divine.

Il nous prévient d’abord que nous devons, par un examen très attentif des paroles mêmes de l’Ecriture, nous assurer, sans doute possible, de ce qu’a écrit l’auteur sacré. Nul n’ignore, en effet, que Jérôme avait accoutumé, en cas de besoin, de recourir au texte original, de comparer entre elles les différentes interprétations, de peser la portée des mots, et, s’il découvrait une erreur, d’en rechercher l’origine, de manière à écarter de la lecture toute hésitation.

Ensuite, enseigne notre Docteur, il faut rechercher le sens et l’idée qui se cachent sous les mots, car « pour discuter Ecriture Sainte, c’est moins le mot que le sens qui importe » (Ep. 29).

Dans cette recherche du sens, Nous le reconnaissons sans aucune difficulté, Saint Jérôme, à l’exemple des Docteurs latins et de certains Docteurs grecs de la période antérieure, a tout d’abord sacrifié plus peut-être que de raison aux interprétations allégoriques.



[C’est là comme une captation de la bienveillance des exégètes modernisants par une demie concession faite par le Pape à leur tendance protestante de retour au sens rabbinique, tout en la réfutant juste après.]
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Abbé Zins
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Recommandations pour la juste intelligence des Livres Saints :

Benoît XV a écrit :

Mais son amour des Livres Saints, ses efforts persévérants pour les identifier et les pénétrer à fond, lui permirent de faire chaque jour un progrès nouveau dans la juste appréciation du sens littéral et de formuler sur ce point de solides principes.

Nous allons les résumer, car ils jalonnent aujourd’hui encore la voie sûre que tous doivent suivre pour arracher aux Livres Saints tout leur sens.

C’est d’abord à découvrir le sens littéral ou historique que s’appliquera notre esprit :

« Je donne toujours aux lecteurs prudents le conseil de ne point accepter des interprétations superstitieuses et qui isolent des tronçons du texte suivant le caprice de l’imagination, mais bien d’examiner ce qui précède, ce qui accompagne et ce qui suit, et d’établir un lien pour tout le passage en question.» (In Mt. 25,13s)

Toutes les autres manières d’interpréter les Ecritures, ajoute-il, sont basées sur le sens littéral (Cf. in Ez. 38,1s ; 41,23s ; 42,13s ; in Marc 1,13-31 ; Ep. 129) ; et il n’y a pas lieu de croire que ce sens manque chaque fois que l’on rencontre une expression figurée, car « il arrive souvent que l’histoire elle-même est cousue de métaphores, et emploie un style imagé » (In Hab. 3,14s).

Quelques-uns prétendent que notre Docteur a déclaré de certains passages de l’Ecriture qu’ils ne comportaient pas de sens historique ; il leur répondait d’avance :

« Sans nier le sens historique, nous adoptons de préférence le sens spirituel.» (In Marc. 9,1-7 ; cf. in Ez. 40,24-27)


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Benoît XV a écrit :

Le sens littéral ou historique établi avec certitude, Saint Jérôme recherche des sens moins obvies et plus profonds en vue de nourrir son esprit d’un aliment plus choisi.

II demande, en effet, à propos du Livre des Proverbes, et conseille à maintes reprises pour d’autres Livres de l’Ecriture, de ne point s’en tenir au seul sens littéral, « mais de creuser plus profond pour y trouver le sens divin, de même que l’on cherche l’or au sein de la terre, le noyau sous l’écorce, le fruit qui se cache sous la peau hérissée de la châtaigne » (In Eccle. 12,9s).

Aussi, disait-il en indiquant à Saint Paulin « le sentier à suivre dans l’étude des Saintes Ecritures », « encore que chaque passage des Livres Divins ait une écorce vive et chatoyante, la moelle en est plus douce encore. Qui veut goûter l’amande brise l’écorce » (Ep. 58).


Saint Jérôme fait cependant observer que lorsqu’il s’agit de découvrir ce sens caché, il convient d’user d’une certaine discrétion, « de peur que le désir des richesses du sens spirituel ne nous donne l’apparence de dédaigner la pauvreté du sens historique » (In Eccle. 2,24s).

Aussi ce qu’il reproche à beaucoup d’interprétations mystiques d’auteurs anciens, c’est surtout de négliger complètement de s’appuyer sur le sens littéral :

« Il ne faut pas que toutes les promesses qu’ont chantées, au sens littéral, les lèvres des Saints Prophètes, soient réduites à n’être plus que des formules vides et les termes matériels d’une simple figure de rhétorique ; elles doivent, au contraire, reposer sur un terrain ferme, et ce n’est qu’établies sur les fondations de l’histoire qu’elles pourront s’élever jusqu’au faîte du sens mystique.» (In Amos 9,6)


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Abbé Zins
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Benoît XV a écrit :

Il observe sagement, à ce propos, qu’il ne faut point s’écarter de la méthode du Christ et des Apôtres :

bien que l’Ancien Testament ne soit à leurs yeux que comme la préparation et l’ombre de l’Alliance Nouvelle et que, par suite, ils en interprètent au sens figuré un grand nombre de passages, ils n’en ramènent point pour cela tout l’ensemble à des figures.


A l’appui de sa thèse, fréquemment Saint Jérôme invoque l’exemple de l’Apôtre Saint Paul, qui, pour citer un cas, « exposant les figures mystiques d’Adam et d’Eve, ne niait pas qu’ils eussent été créés, mais, basant l’interprétation mystique sur le fondement de l’histoire, écrivait : C’est pourquoi l’homme quittera. .. » (In Is. 6,1-7)


Les commentateurs des Saintes Lettres et les prédicateurs de la Parole de Dieu gagneront à suivre l’exemple du Christ et des Apôtres, à ne pas négliger, conformément aux directions de Léon XIII, « les transpositions allégoriques ou autres analogues que les Pères ont faites de certains passages, si surtout elles découlent du sens littéral et sont confirmées par l’autorité d’un grand nombre de Pères ».


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Benoît XV a écrit :

Enfin, en prenant pour base le sens littéral, à s’élever avec mesure et discrétion jusqu’à des interprétations plus hautes : ils saisiront avec Saint Jérôme la vérité profonde du mot de l’Apôtre :

« Toute Ecriture est divinement inspirée et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice » (II Tim. 3,16),

et le trésor inépuisable des Ecritures leur fournira un large appoint de faits et d’idées par quoi orienter avec force et onction vers la sainteté la vie et la conduite des fidèles.


Quant au mode d’exposition et d’expression, puisque c’est la fidélité que l’on cherche dans les dispensateurs des mystères de Dieu, Jérôme pose en principe qu’il faut s’en tenir avant tout à l’ « exactitude de l’interprétation » et que « le devoir du commentateur est d’exposer non des idées personnelles, mais bien celles de l’auteur qu’il commente » (Ep. 49) ; d’ailleurs, ajoute-t-il, « l’orateur sacré est exposé au grave danger de faire un jour ou l’autre, par une interprétation défectueuse, de l’Evangile du Christ l’Evangile de l’homme » (In Galat. 1,11s).

En second lieu, « dans l’explication des Saintes Ecritures, ce n’est point le style recherché et orné de fleurs de rhétorique qui est de mise, mais la valeur scientifique et la simplicité de la vérité » (In Amos, Praef. L. 3).

En se conformant à cette règle pour la rédaction de ses ouvrages, déclare-t-il dans les Commentaires, il avait en vue non « de faire applaudir » ses paroles, « mais de faire comprendre dans leur vrai sens les excellentes paroles des autres » ; l’explication de la Parole Divine réclame, dit-il, un langage qui « ne sente point la recherche, mais découvre l’idée objective, dissèque le sens, éclaire les passages obscurs et ne s’embarrasse point de la floraison touffue des effets de langage » (Ep. 36 ; cf. Ep. 140).


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Benoît XV a écrit :

Il parait bon de reproduire ici certains passages de Saint Jérôme qui montrent clairement combien il avait en horreur l’éloquence propre aux rhéteurs, qui, dans le fracas et le débit vertigineux de paroles creuses, ne vise qu’à de vains applaudissements.

« Ne va pas devenir, conseille-t-il au Prêtre Népotien, un déclamateur et un intarissable moulin à paroles ; mais familiarise-toi avec les sens cachés et possède à fond les mystères de ton Dieu. Dérouler des mots et se faire valoir par la volubilité du langage aux yeux du vulgaire ignorant est le propre des sots.» (Ep. 52)

« Tout ce que l’on compte aujourd’hui d’esprits cultivés se préoccupent non point de s’assimiler la moelle des Ecritures mais de caresser les oreilles de la foule avec des fleurs de rhétorique.» (Dial. c. Lucif. II)

« Je ne veux rien dire de ceux qui, comme moi-même autrefois, s’il leur arrive de n’aborder les Saintes Écritures qu’après avoir fréquenté la littérature profane et de flatter l’oreille de la foule par leur style fleuri, prennent toutes leurs paroles pour la loi de Dieu et ne daignent pas se demander ce qu’ont voulu dire les Prophètes et les Apôtres, mais adaptent à leur façon de voir des témoignages qui ne s’y rapportent point ; comme si c’était la grande éloquence et non la pire de falsifier les textes et de tirer par la violence l’Ecriture à son dessein.» (Ep. 53)

« Car, sans l’autorité des Ecritures, ces bavards perdraient toute force persuasive, n’était qu’ils paraissent étayer de textes sacrés la fausseté de leurs doctrines.» (In Tit. 1,10s) Or, cet éloquent bavardage et cette ignorance loquace « n’ont rien d’incisif, de vif ni de vital, mais ne sont qu’un composé mou, flétri et inconsistant, qui ne produit que d’humbles plantes et des herbes, bien vite fanées et couchées à terre » ; la doctrine de l’Evangile, faite, au contraire, de simplicité, « produit mieux que d’humbles plantes », et, tel l’imperceptible grain de sénevé, « devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel... viennent s’abriter dans ses rameaux » (In Mt. 13,32).

Aussi, Jérôme recherchait-il en tout cette sainte simplicité de langage, qui n’exclut point un éclat et une beauté toute naturelle : « Que d’autres soient diserts, reçoivent les applaudissements qu’ils recherchent et débitent d’une voix emphatique des torrents de paroles ; quant à moi, je me contente de parler pour me faire comprendre et, traitant des Ecritures, d’imiter la simplicité des Ecritures mêmes.» (Ep. 36)


En effet, « sans renoncer aux charmes du langage, l’exégèse catholique doit les voiler et les éviter afin d’atteindre non de vaines écoles de philosophes et une poignée de disciples, mais le genre humain tout entier » (Ep. 48).

Si les jeunes Prêtres mettent vraiment à profit ces conseils et ces préceptes, si les Prêtres plus âgés ne les perdent jamais de vue, leur saint ministère, Nous en avons la confiance, sera très profitable aux âmes des fidèles.

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Abbé Zins
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Extrait de la Lettre encyclique de Sa Sainteté Benoît XV du 15 septembre 1920
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Intimes délices spirituels goûtés par l’approfondissement des Ecritures :

Benoît XV a écrit :

Il Nous reste, Vénérables Frères, à rappeler les « doux fruits » que Saint Jérôme a retirés de « l’amère semence des Saintes Lettres », dans l’espoir que son exemple enflammera les Prêtres et les fidèles confiés à vos soins du désir de connaître et d’éprouver eux aussi la salutaire vertu du texte sacré. Cette surabondance d’exquis délices spirituels qui remplissaient l’âme du pieux anachorète, Nous préférons que vous l’appreniez, pour ainsi dire, de sa propre bouche plutôt que par Nous-même.


Ecoutez donc en quels termes il parle de cette science sacrée à Paulin, son confrère, compagnon et ami » :

« Je te le demande, frère bien-aimé, vivre parmi ces mystères, les méditer, ne savoir où chercher rien d’autre, ne te semble-t-il pas que ce soit déjà le paradis sur terre ? » (Ep. 53)

« Dis-moi, demande-t-il à son élève Paula, quoi de plus saint que ce mystère ? quoi de plus captivant que ces plaisirs ?

Quel aliment, quel miel plus doux que de connaître les desseins de Dieu, d’être admis dans Son Sanctuaire, de pénétrer la pensée du Créateur, et d’enseigner les paroles de ton Seigneur que les sages de ce monde tournent en dérision et qui débordent pourtant de sagesse spirituelle ?


Laissons les autres jouir de leurs richesses, boire dans une coupe ornée de pierreries, se parer de soies éclatantes, se repaître des applaudissements de la foule sans que la variété des plaisirs parvienne à épuiser leurs trésors :

nos délices, à nous, consisteront à méditer jour et nuit la loi du Seigneur, à frapper à la porte en attendant qu’elle s’ouvre, à recevoir de la Trinité l’aumône mystique des pains, et à marcher, guidés par le Seigneur, sur les flots du siècle.» (Ep. 30)

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Extrait de la Lettre encyclique de Sa Sainteté Benoît XV du 15 septembre 1920
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Intimes délices spirituels goûtés par l’approfondissement des Ecritures :

Benoît XV a écrit :

A Paula encore et à sa fille Eustochium il écrit, dans son Commentaire de l’Épître aux Ephésiens :

« S’il est quelque chose, ô Paula et Eustochium, qui retienne ici-bas dans la sagesse et qui parmi les tribulations et les tourbillons du monde maintienne l’équilibre de l’âme, je crois que c’est avant tout la méditation et la science des Ecritures.» (In Eph., Prolog.)

C’est parce qu’il y recourait que, accablé de profonds chagrins intimes et frappé dans son corps par la maladie, il goûtait encore la consolation de la paix et de la joie du cœur : cette joie, il ne s’arrêtait point à la savourer dans une vaine oisiveté, mais ce fruit de la charité se transformait en charité active au service de l’Eglise de Dieu à qui le Seigneur a confié le dépôt de la Parole Divine.

Et, en effet, chaque page des Saintes Lettres des deux Testaments lui chantait les gloires de l’Eglise de Dieu.

Presque toutes les femmes célèbres et vertueuses qui sont à l’honneur dans l’Ancien Testament, n’étaient-elles pas l’image de cette épouse mystique du Christ ?

Le sacerdoce et les sacrifices, les coutumes et les solennités, la presque totalité des faits rapportés dans l’Ancien Testament n’en constituaient-ils pas comme l’ombre ?

Et ce fait qu’il trouvait divinement réalisées dans l’Eglise tant de promesses des Psaumes et des Prophètes ?

Et lui-même, enfin, ne connaissait-il point, par l’annonce qu’en avait faite Notre Seigneur et les Apôtres, les insignes privilèges de cette Eglise ?

Comment dès lors la science des Ecritures n’aurait-elle pas enflammé le cœur de Jérôme d’un amour chaque jour plus ardent pour l’Epouse du Christ ?

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