Extrait de la Lettre encyclique de Sa Sainteté Benoît XV du 15 septembre 1920
SPIRITUS PARACLITUS, à l’occasion du XVe centenaire du trépas de Saint Jérôme.
Benoît XV a écrit :
Spiritus Paraclitus L’Esprit Paraclet, pour instruire le genre humain des réalités cachées de la Divinité, l’a enrichi par les Saintes Ecritures, et a suscité providentiellement un bon nombre d’hommes très saints et très doctes, qui non seulement n’ont point laissé ce trésor sans fruit (Conc. Trid. Sess. 5 de Réf ch. 1), mais ont tiré, par leurs études et ouvrages, des Saintes Ecritures, une très riche source de consolations (Rom. 15,4) pour les fidèles du Christ. Parmi ceux-ci, selon le consensus commun de tous, tient assurément la place principale Saint Jérôme, que l’Eglise Catholique reconnaît et vénère lui avoir été donné par Dieu comme le Docteur le plus grand en l’exposition des Saintes Ecritures (or. du 30/9).
Aussi, puisque nous sommes tout proche de commémorer le quinzième centenaire de son trépas, Nous ne voulons pas, Vénérables Frères, laisser passer cette singulière opportunité de vous entretenir des ouvrages dignes de louanges et méritoires de Saint Jérôme en la science des Ecritures.
Nous sommes en effet poussé par la conscience de Notre Charge Apostolique, en vue de promouvoir cette très noble discipline, de proposer à imiter l’exemple de cet homme si insigne, et de confirmer par Notre Autorité Apostolique les avis et prescriptions que Nos Prédécesseurs d’heureuse mémoire Léon XIII et Pie X ont édités très utilement en cette matière, et de les ajuster plus expressément à cette période de l’Eglise.
En effet, puisque Jérôme, « homme très catholique, et très érudit en la loi sacrée » (Sulp. Sev. Dial 1,7), « maître des catholiques » (J. Cassien, Contra Nest. 7,26) et « exemple des moeurs et instructeur du monde » (S. Prosper, Carm. De ingratis, v. 57), a admirablement illustré la doctrine catholique se rapportant aux Livres Saints et l’a ardemment défendue par de multiples oeuvres de grande valeur, il Nous porte à exhorter tous les enfants de l’Eglise, et surtout les clercs, à la révérence envers les Divines Ecritures, par une pieuse et assidue lecture jointe à des commentaires, en se servant de ses travaux.