FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981)

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Abbé Zins
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Abbé Zins, FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981) a écrit :
DOCTRINE CATHOLIQUE

FACE A FACE

VATICAN II




Résumé de présentation publié au dos de la couverture de cette plaquette de 1981 :


Vatican II et ses suites...

Ce mouvement de rénovation est-il un authentique progrès de la doctrine et des mœurs de l’Eglise,

ou bien, comme certains l’en accusent, une nouveauté opposée à la doctrine catholique et en rupture avec toute sa tradition ?


Dans cette plaquette, où l’on trouvera

sur la page de gauche la doctrine de Vatican II, Paul VI et Jean-Paul II,

et sur la page de droite, la doctrine bimillénaire de l’Église par la citation de nombreuses encycliques des Papes,

la réponse à cette question apparaîtra dans toute son évidence.

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Abbé Zins
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PRÉFACE

PÉRENNITÉ DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE ET NOUVEAUTÉS


Début du Symbole de saint Athanase :

« Quiconque veut être sauvé, doit avant toutes choses tenir la foi catholique : si quelqu’un ne la conserve pas intégralement et sans tache, il n’est aucun doute qu’il périra éternellement. Or la foi catholique consiste en ceci : »


Saint Vincent de Lérins, Père de l’Eglise :

« Dans l’Eglise Catholique elle-même, il faut veiller soigneusement à s’en tenir à ce qui a été cru partout, toujours et par tous...

Que fera donc le chrétien catholique, si quelque parcelle de l’Eglise vient à se détacher de la communion de la foi universelle ?

Que doit-il faire si ce n’est de préférer à un membre corrompu et pestilentiel la santé de tout le corps ?

Mais si une contagion nouvelle s’efforce d’empoisonner non plus seulement une petite partie de l’Eglise, mais l’Eglise tout entière à la fois ?

Alors il doit s’attacher à l’antiquité, qui, évidemment, ne peut plus être séduite par les artifices de la nouveauté...

Lorsque le venin de l’arianisme eut infecté, non plus une faible partie, mais la presque totalité de l’univers, et que la plupart des évêques ayant été séduits, soit par la violence, soit par la fraude, on ne voyait presque plus ce qu’il fallait suivre dans cette grande confusion, tout ce qu’il y avait de vrais disciples et de vrais adorateurs du Christ préférèrent la foi antique à de perfides innovations et se préservèrent ainsi de la contagion du fléau...

Ainsi est catholique véritable et authentique, qui chérit la vérité de Dieu, l’Eglise, "le Corps du Christ" (Ephésiens I, 23) ; qui ne met rien au-dessus de la foi catholique, ni l’autorité, ni l’affection, ni le génie, ni l’éloquence, ni la philosophie d’un homme quel qu’il soit ;

qui, méprisant tout cela, fermement et inébranlablement attaché à la foi, est résolu à n’admettre et à ne croire que les vérités universellement admises par l’Eglise catholique depuis les temps anciens ;

et qui comprend enfin que toute doctrine nouvelle et inouïe, insinuée par quelqu’un en dehors de l’avis général des saints ou contre cet avis, n’a rien de commun avec la religion ;

elle constitue bien plutôt une tentation, selon l’enseignement du bienheureux apôtre Paul. (I Cor. XI, 19).


Plus je réfléchis à tout cela, plus je m’étonne de la folie de certains, de l’impiété de leur âme aveugle, de leur passion pour l’erreur.

Au lieu de se contenter de la règle de foi traditionnelle, admise une fois pour toute dès l’antiquité, il leur faut chaque jour du nouveau et encore du nouveau ;

ils sont toujours portés à ajouter quelque chose à la religion, à changer, à retrancher ;

comme si ce n’était pas un dogme céleste, qui une fois révélé nous suffit, mais une institution purement humaine qu’on ne puisse amener à sa perfection qu’en la réformant, ou, à dire vrai, en y remarquant tous les jours quelques défauts, tandis que les oracles divins nous crient :

« Ne déplacez pas les bornes qu’ont posées vos pères » (Prov. XXII, 28). »


(Saint Vincent de Lérins, Commonitorium, Ve Siècle)
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Abbé Zins
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Abbé Zins, FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981) a écrit :
PRÉFACE

PÉRENNITÉ DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE ET NOUVEAUTÉS


« « Ne jugez pas quand le juge a jugé » (Si VIII, 19), « Celui qui coupe la haie sera mordu par le serpent » (Qo X, 8),

ou encore cette parole apostolique qui, tel un glaive spirituel frappe à la tête et frappera toujours les nouveautés scélérates de l’hérésie :

« O Timothée, garde le dépôt, fuyant les profanes nouveautés de paroles et les objections d’une prétendue science. Quelques-uns, pour s’y être attachés, se sont égarés loin de la foi »
(I Tim. VI, 10).

... On entend dire certains d’entre eux :

« Venez, pauvres ignorants, que l’on appelle communément catholiques, apprenez la vraie foi, que personne, sauf nous, ne comprend. Elle est demeurée cachée pendant nombre de siècles, et vient seulement d’être révélée et produite au jour ».


.... « Garde le dépôt », dit-il. Qu’est-ce que le dépôt ?

Un dépôt, c’est ce qu’on vous a confié, non ce que vous avez découvert ; ce que vous avez reçu et non ce que vous avez inventé ; une chose qui ne provient pas de notre intelligence mais de la doctrine ; qui n’est pas d’usage privé, mais de tradition publique ; une chose qui vous est venue et qui n’a pas été créée par vous, dont vous n’êtes pas l’auteur, mais dont vous devez être le simple gardien ; dont vous n’êtes pas l’initiateur mais le serviteur ; une chose que vous ne réglez pas, mais sur laquelle vous vous réglez.» (Saint Vincent de Lérins, Commonitorium Ve Siècle)

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Abbé Zins
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Abbé Zins, FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981) a écrit :
PRÉFACE

PÉRENNITÉ DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE ET NOUVEAUTÉS


« Mais dira-t-on, peut-être : « La doctrine chrétienne n’est donc susceptible d’aucun progrès dans l’Eglise du Christ ? »

Certes, elle peut en avoir un, et très grand...

Mais il faut que ce soit un progrès véritable et non un changement : le propre du progrès étant qu’une chose se développe en demeurant elle-même, le propre du changement ou de l’altération, qu’une chose se transforme en une autre.

Il faut donc que l’intelligence, la science la sagesse, et de chaque fidèle et de l’Eglise entière, s’augmentent avec les âges et les siècles, mais dans son genre, savoir, dans le même dogme, dans le même sens, et dans la même interprétation.

Le dogme chrétien n’admet aucune altération, aucune atteinte à ses caractères spécifiques, aucune variation dans ce qu’il a de défini.»

(Saint Vincent de Lérins, Commonitorium Ve Siècle)

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Abbé Zins
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Abbé Zins, FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981) a écrit :
PRÉFACE

PÉRENNITÉ DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE ET NOUVEAUTÉS


« Si quelqu’un dit, qu’il pourrait se faire que, selon le progrès de la science, on pourrait attribuer aux dogmes proposés par l’Eglise un autre sens que celui que l’Eglise lui donne et lui a donné, qu’il soit anathème.» (Concile du Vatican (I), Canons sur la foi catholique : Ch. 4, Dentzinger 1818)

« L’Esprit-Saint, en effet, n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour dévoiler, par son inspiration, une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la Révélation transmise par les Apôtres, c’est-à-dire le Dépôt de la Foi.» (Pie IX, Constitution Pastor Aeternus, Vat. I, Sess. IV Ch. IV, Dz. 1836)
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Re: FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981)

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Abbé Zins, FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981) a écrit :
PRÉFACE

PÉRENNITÉ DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE ET NOUVEAUTÉS

C’est pour que personne n’oublie ces vérités fondamentales, alors comme aujourd’hui si attaquées, que le dernier pape canonisé a imposé à tout le clergé de prêter le serment suivant sur les Saints Evangiles :

« ... Quatrièmement : Je reçois sincèrement la doctrine de la Foi que les pères orthodoxes nous ont transmise des Apôtres, toujours dans le même sens et la même interprétation.

C’est pourquoi je rejette absolument la supposition hérétique de l’évolution des dogmes, d’après laquelle ces dogmes changeraient de sens pour en recevoir un différent de celui que l’Église lui a d’abord donné...

Enfin d’une manière générale, je professe être complètement indemne de cette erreur des modernistes prétendant qu’il n’y a rien de divin dans la tradition sacrée...

Pour conclure, je soutiens avec la plus grande fermeté et soutiendrai jusqu’à mon dernier soupir la foi des pères sur le critère certain de la vérité qui est, a été, et sera toujours dans l’épiscopat transmis par la succession des Apôtres, non pas de telle sorte que cela seul soit soutenu qui peut sembler mieux adapté au degré de culture que comporte l’âge de chacun, mais de telle sorte que la vérité absolue et immuable prêchée par les apôtres des l’origine, ne soit jamais ni crue, ni comprise, dans un autre sens.»

(Saint Pie X, extrait du Serment Anti-Moderniste)
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Abbé Zins, FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981) a écrit :
PRÉFACE

PÉRENNITÉ DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE ET NOUVEAUTÉS

A la lumière de tout ceci, il apparaît nécessaire pour notre salut,
de savoir si Vatican II n’est qu’un progrès tout à fait conforme à la foi traditionnelle en ne faisant que reprendre dans son enseignement ce que l’Église a toujours enseigné et affirmé,

ou bien si ce Concile, semblable à celui que les Pères de l’Église ont surnommé "le brigandage d’Éphèse",

est un changement de cap, une nouveauté en rupture avec le passé par une opposition radicale à la doctrine Catholique.

Pour trancher cette si importante question, puisque « quiconque veut être sauvé doit avant toutes choses tenir la Foi catholique et la conserver intégralement et sans tache »,

il est nécessaire et il suffit de mettre ces deux doctrines en regard l’une de l’autre.

Les textes de ce saisissant "Face à Face" montrent clairement ce qu’il en est.
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Abbé Zins, FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981) a écrit :
AVERTISSEMENT


(Les anciens docteurs) « connaissaient la capacité des novateurs dans l’art de tromper : pour ne pas offusquer les oreilles catholiques, ils cherchent à masquer les entrelacs de leurs tortueuses manœuvres par des manières de parler trompeuses, de sorte que, par le choix des termes, l’erreur s’inscrive de façon plus douce dans les âmes, et que la vérité une fois corrompue par de légers changements ou additions, la confession de la foi qui opérait le salut, conduise par un détour subtil à la mort.


Cette manière de procéder camouflée et mensongère est vicieuse dans quelque mode d’expression que ce soit.

A plus forte raison est-il impossible de la tolérer dans un synode dont la gloire principale consiste précisément à enseigner avec limpidité la vérité, en excluant tout danger d’erreur.


En outre, s’il y a là un péché, on ne saurait l’excuser, comme on le voit faire, sous le fallacieux prétexte que les affirmations d’un passage apparaissant choquantes sont développées à d’autres moments de manière orthodoxe, et même se retrouvent à d’autres occasions dûment corrigées ; comme si précisément, cette possibilité d’affirmer et de nier, ou de mettre au goût de chacun - ce qui fut toujours la frauduleuse astuce des novateurs pour consolider l’erreur - avait une efficacité non seulement pour promouvoir l’erreur, mais aussi pour l’excuser.

Ou bien, comme si, surtout pour les simples fidèles qui éventuellement connaîtraient telle ou telle partie des conclusions exposées pour tous en langue vulgaire, il y avait toujours obligation urgente à présenter les autres passages.

Ou encore, comme si ces mêmes fidèles avaient, en les examinant, la capacité suffisante de juger par eux-mêmes, écartant toute confusion et évitant tout péril d’erreur.


Un artifice très blâmable pour l’insinuation de l’erreur doctrinale est celui qu’a déjà dénoncé notre prédécesseur Saint Célestin, en le découvrant dans les écrits de Nestorius, évêque de Constantinople, et qu’il mît en évidence pour le réprouver avec plus de sévérité.

Ses textes une fois examinés avec soin, cet imposteur fut surpris et confondu, tandis qu’il se débattait dans un flot de paroles, mêlant des choses vraies avec d’autres obscures confondant à l’occasion l’une et l’autre, de sorte qu’il pouvait aussi bien confesser des choses niées et posséder une base pour nier les sentences confessées.


Pour mettre à jour de telles embûches,

renouvelées avec une certaine fréquence à toutes les époques,

il n’y a pas d’autre voie que celle-ci :

quand il s’agit de rendre visibles les sentences, qui sous un voile d’ambiguïté

renferment une erreur de sens suspecte ou dangereuse,

il faut dénoncer la signification perverse sous laquelle se camoufle

l’erreur opposée à la vérité catholique.»


(Pie VI - Bulle Auctorem Fidei)
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Abbé Zins
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Abbé Zins, FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981) a écrit :
DOCTRINE CONCILIAIRE

INTRODUCTION


a) "L’Eglise se prépare par le prochain concile à entrer en contact avec le monde." (Montini, 27-4-1962)

b) "Que le monde le sache : l’Eglise le regarde avec une profonde compréhension, avec une admiration vraie, sincèrement disposée, non à le subjuguer mais à le servir, non à le déprécier mais à accroître sa dignité, non à le condamner, mais à le soutenir et le sauver." (Paul VI, Discours d’ouverture 2ème Session du Concile, 29-9-1963)

c) "Le Concile Vatican Il a jeté les bases de rapports substantiellement nouveaux entre l’Eglise et le monde, entre l’Eglise et la culture moderne.
On pourrait les définir, comme des rapports de compréhension, d’ouverture, de dialogue. A cela vient s’ajouter l’attention à l’aujourd’hui “l’aggiornamento".

d) "Le monde est une réalité en soi, il a sa propre légitimité. Et cela, du même coup, entraîne l’autonomie de la culture et, avec elle, de l’art.
Cette autonomie, si elle est bien interprétée, n’est pas une protestation contre Dieu ou les énoncés de la foi chrétienne ; elle exprime plutôt que le monde de Dieu est une création propre, libre, confiée à l’homme pour sa culture et sa responsabilité." (Rencontre de J.P. Il avec des artistes et journalistes, 19-11-1980)

e) "Un courant d’affection et d’admiration a débordé du Concile sur le monde humain moderne... et une sympathie sans borne l’a envahi tout entier... L’Eglise s’est pour ainsi dire proclamée la servante de l’humanité." (Paul VI, Discours final de V 2, du 7-12-1965)

"La religion catholique dans sa forme la plus consciente et la plus efficace, comme est celle du Concile, se proclame tout entière en faveur et au service de l’homme." (Rencontre de J.P. Il avec des artistes et journalistes, 19-11- 1980)

Abbé Zins, FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981) a écrit :
DOCTRINE CATHOLIQUE

INTRODUCTION

a) « Je mettrai des inimitiés entre toi et la femme, et ta race et la sienne ; elle-même t’écrasera la tête, et tu mettras des embûches à son talon.» (Gen. III, 15)

b) « Que votre parole soit : est-est, non-non. Ce qui est en plus de cela vient du malin.» (Mathieu V, 37)

« Qui n’est pas avec moi est contre moi, et qui n’amasse pas avec moi dissipe.» (Luc XI, 23)

c) « Vouloir concilier la foi avec l’esprit moderne, cela mène non seulement à l’affaiblissement de la foi, mais à sa perte totale.» (Saint Pie X - Pascendi)

d) « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous.
Si vous étiez du monde, le monde aimerait son bien mais comme vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai tiré du monde en vous choisissant, à cause de cela le monde vous hait.» (Jn. XV, 18-19)

« Je ne prie pas pour le monde.» (Jn. XVII, 9)

« Je leur ai donné votre parole, et le monde les a pris en haine, parce qu’ils ne sont pas du monde, de même que moi, je ne suis pas du monde.» (Jn. XVII, 14)

« Le monde me hait, parce que je rends de lui ce témoignage que ses œuvres sont mauvaises.» (Jn. VII, 7)

e) « Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde, c’est l’inimitié contre Dieu ? Quiconque veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu.» (Jacques IV, 4)

« N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde, si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui. Car tout ce qui est dans le monde, la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais du monde.» (I Jn. XI, 15-16)

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Re: FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981)

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Abbé Zins, FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981) a écrit :
DOCTRINE CONCILIAIRE

f) "Le Concile Vatican II, en divers passages de ses documents, a exprimé cette sollicitude fondamentale de l’Eglise, afin que la vie en ce monde soit "plus conforme à l’éminente dignité de l’homme" à tous points de vue, pour la rendre "toujours plus humaine"." (Paul VI, Populorum Progressio).

"L’Eglise animée par la foi eschatologique, considère cette sollicitude pour l’homme, pour son humanité, pour l’avenir des hommes sur la terre et donc aussi pour l’orientation de l’ensemble du développement et du progrès, comme un élément essentiel de sa mission, indissolublement lié à celle-ci." (Red. Hom. n° 15)


CHAPITRE I


LA "LIBERTÉ RELIGIEUSE", LES "LIBERTÉS", ET "LES DROITS DE L’HOMME"


1) "Qu’il me soit permis d’énumérer quelques-uns des droits inaliénables de l’homme parmi les plus importants ... le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, individuellement ou en commun, en privé comme en public ...

L’ensemble des droits de l’homme correspond à la substance de la dignité de l’être humain...
Ils se réfèrent à la satisfaction des nécessités essentielles de l’homme, à l’exercice de ses libertés, à ses relations avec d’autres personnes." (J.P. II à l’ONU n° 13, 2-10-1979)

"Parmi ces droits de l’homme, on compte à juste titre le droit à la liberté religieuse à côté du droit à la liberté de conscience." (Red. Hom. n° 17)

Abbé Zins, FACE à FACE - Doctrine Catholique - "V 2" (1981) a écrit :
DOCTRINE CATHOLIQUE

f) « Mes bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais voyez par l’épreuve si les esprits sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde ... eux, ils sont du monde : c’est pourquoi ils parlent du monde, et le monde les écoute. Mais nous, nous sommes de Dieu. Celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute point ; c’est par-là que nous connaissons l’Esprit de vérité et l’esprit d’erreur.» (I Jn. IV,1) « Le monde passe, et sa concupiscence aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.» (I Jn. II, 17)

CHAPITRE I

LA "LIBERTÉ RELIGIEUSE", LES "LIBERTÉS", ET "LES DROITS DE L’HOMME"

1) « De cette source empoisonnée de l’Indifférentisme, découle cette maxime fausse et absurde ou plutôt ce délire : qu’on doit procurer et garantir à chacun la liberté de conscience ; erreur des plus contagieuses, à laquelle aplanit la voie cette liberté absolue et sans freins des opinions qui, pour la ruine de l’Eglise et de l’état, va se répandant de toutes parts, et que certains hommes, par un excès d’impudence, ne craignent pas de représenter, comme avantageuse à la religion.
« Quelle mort plus funeste pour les âmes, que la liberté de l'erreur ! », disait Saint Augustin.» (Grégoire XVI, Mirari vos)


..................

Notons ici quelques ambiguïtés et confusions de base entre :

1̊ La libertas Religionis (la liberté dont doit jouir l'unique vraie Religion), et la pseudo libertas religiosa (la fausse liberté ou licence laissant prospérer toutes les fausses religions et vraies irreligions, et les mettant de fait sur le même plan et à égalité avec la seule et unique vraie Religion). L'apothéose de cette hérésie fondamentale de V 2 a été atteinte avec le panthéon de tous les faux cultes à Assise.

2̊ La liberté (psychologique) de la conscience pour adhérer au vrai et au bien, et la fausse liberté (morale) ou licence de refuser la Vérité, le Bien, la vertu et d'adhérer sans frein à l'erreur, au mal, aux vices.

3̊ Une certaine tolérance du mal et de l'erreur en les limitant autant que possible, et la proclamation du droit à publiquement professer l'erreur, pratiquer le mal et le vice.

4̊ Plus fondamentalement encore, la déformation et dépravation de la notion même de liberté, qui est la possibilité du choix de bons moyens pour atteindre une fin bonne, en passant à la possibilité du rejet des fins bonnes inscrites par Dieu le Créateur dans la création ou révélées et dictées par Lui à des intermédiaires choisis (comme Moïse, pour le Décalogue) et du choix de fins mauvaises ou de moyens mauvais, injustes, pervers.
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