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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Publié : mer. 09 déc. 2020 20:32
par InHocSignoVinces
La Sainte Eglise du reste reconnaît le pouvoir souverain de Joseph, puisqu'elle demande par son intercession ce qu'elle ne saurait obtenir par elle-même : Ut quod possibilitas nostra non obtinet, ejus nobis intercessions donetur. Dans le concert des Saints glorifiant saint Joseph, aucune voix n'est plus émue, plus vibrante, plus entraînante que la sienne quand il s'agit de célébrer la gloire et la puissance de ce bienheureux et d'inviter les fidèles à l'invoquer. Dans le langage inspiré de sa liturgie, elle s'écrie : " O Joseph ! l'honneur des habitants du ciel, l'espoir de notre vie ici-bas, le soutien de ce monde. " C'est nous dire combien nous devons mettre notre confiance en lui dans tous les besoins de l'âme et du corps, dans toutes les épreuves et les crises que nous pouvons avoir à traverser dans l'ordre temporel comme dans l'ordre spirituel.


Quel admirable office que celui du Patronage de ce grand Saint ! Comme dans cet Office l'Eglise fait bien ressortir toutes ses qualités ! Elle dit à tous de mettre en lui leur espoir, d'épancher devant lui leur cœur, de lui dire leurs difficultés, de lui confier leurs besoins, de lui exposer avec sécurité toutes leurs demandes Sperate in eo. . . Effundite coram illo corda vestra.


Elle dit les prières qui doivent être sur nos lèvres et l'intrépide confiance dont notre coeur doit être animé : " Notre salut est entre vos mains, O Joseph ; jetez seulement sur nous un regard et nos vœux étant exaucés, nous servirons Dieu dans la joie de nos âmes. Respice nos tantum et laeti serviemus régi.


Elle nous dit que sous la protection de Joseph, quand bien même des armées ennemies nous envelopperaient de leurs rangs serrés et dresseraient leurs tentes autour de nous, prêtes à nous assaillir, notre cœur ne connaîtra pas la crainte ; et si la bataille se fait, notre confiance en lui nous donnera la victoire : Si consistant adversum me castra non timebit cor meum ; si exurgat adversum, me praelium, in hoc ego sperabo ; car votre patronage est tout-puissant, quoniam tu adjutor fortis.


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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Publié : sam. 19 déc. 2020 20:06
par InHocSignoVinces
Les chants approuvés par l'Eglise et composés en l'honneur de saint Joseph nous disent que quiconque veut joyeusement terminer la course de sa vie doit demander avec ardeur le secours de saint Joseph, Epoux de la Vierge pure, Père du Verbe fait chair, juste, fidèle et sans reproche. Avec lui il obtiendra tout ce que demandent ses prières.


Quicumque sanus vivere
Cursumque vitae claudere
In fine laetus expetit
Opem Josephi postulet.

Hic Sponsus Almae Virginis
Paterque Jesu creditus
Justus, fidelis integer
Quot possit orans impetrat.



" Que ne puis-je, écrit saint François de Sales, faire entendre
ces paroles aux oreilles de tous les chrétiens du monde :
Allez
à Joseph, ayez tous recours à la puissance intercession du grand
favori de Dieu ! "



Oui, allons avec confiance au meilleur des pères, au plus
puissant des protecteurs. Le Pharaon d'Egypte renvoyait
les suppliques de ses sujets à l'ancien Joseph qu'il avait
fait maître absolu de son royaume : "Allez à Joseph et faites tout
ce qu'il vous dira."
(Gen. LI, 55.)



Le Roi des Cieux n'a pas donné moins de pouvoir à saint Joseph. Allons donc à Joseph
et nous reconnaîtrons par expérience combien il est avantageux de se recommander à
ce glorieux Patriarche, de se ranger parmi ses dévoués serviteurs.



Disons donc avec l'Eglise :

Dei qui gratiae impotes
Celestium dona expetunt
Josephi nomen invocent
Opem que poscant supplices.

Joseph piis quaerentibus
Dantur beata munera
Datur palma victoriae
Agonis in certamine.



Que ceux qui sont privés de la grâce divine et aspirent après les dons célestes,
invoquent le nom de Joseph et implorent humblement son secours.



Aux pieux serviteurs de Joseph, il donne les faveurs célestes ;
il leur accorde la palme de la victoire dans les combats de l'agonie.



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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Publié : sam. 23 janv. 2021 20:23
par InHocSignoVinces
Ce qui doit légitimer l'enthousiasme de notre confiance et l'invincible fermeté de notre espoir, c'est que la puissance souveraine de Joseph est aux ordres d'une bonté illimitée comme son pouvoir, et que nous avons un droit véritable à sa bienveillance et à sa protection ; en adoptant le Fils de Dieu, il a adopté tous les chrétiens qui, en leur qualité de membres du corps mystique dont Jésus est la tête, ne font qu'un avec leur chef ; il a donc pour nous des sentiments paternels, il est notre père : " C'est à bon droit, dit saint Augustin, qu'on donne le nom de père à celui qui adopte un enfant, car s'il ne l'a pas engendré de sa chair, il l'a engendré de son cœur et de son amour."


Qu'il doit être bon celui que la main de Dieu et la grâce du Saint Esprit ont formé pour être le père de Jésus et l'époux de Marie ! " O vrai Dieu, s'écrie saint François de Sales, qu'il fallait que ce Saint fût bon et droit de cœur, puisque Dieu lui a fait tant de bien, lui ayant donné la Mère et le Fils ! "


Qu'il doit être bon celui qui souvent porta dans ses bras et fit reposer sur sa poitrine la charité du Dieu incarné ! Ah ! si pour avoir reposé quelques instants sur la poitrine du Sauveur, saint Jean y puisa en faveur de ses frères un amour tel qu'il fut appelé l'Apôtre de la charité, que ne doit-on pas dire de saint Joseph qui eut avec Jésus, pendant de longues années, des relations si intimes et continuelles ! Plus d'une fois le divin Enfant s'appuya sur le cœur de son père nourricier, et ce cœur, il le dilata pour que, jusqu'à la fin des siècles, tous les fidèles puissent y trouver joie, force, bénédiction, au milieu de leurs peines et nécessités.


" Quand Dieu fit le cœur de l'homme, dit Bossuet, il y mit d'abord une goutte de bonté " La goutte est pour nous et nous la tarissons parfois bien vite. Mais quand Dieu fit le cœur de ses saints, quand il fit le cœur de la Très Sainte Vierge, quand il fit le cœur de saint Joseph, il se montra plus prodigue et, sans crainte d'épuiser son propre fond, il versa dans ces âmes prévilégiées des torrents de bonté.


Quelle confiance alors ne devons-nous pas avoir en la puissante protection de notre cher Bienheureux ! Adressons-nous donc à lui sans crainte. Ses prières unies à celles de Marie et présentées à Dieu au nom de l'enfance adorable de Jésus-Christ, ne sauraient éprouver de refus ; elles doivent obtenir infailliblement tout ce qu'elles demandent.


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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Publié : mar. 02 févr. 2021 18:25
par InHocSignoVinces
Allons à Joseph, invoquons-le avec une grande confiance dans tous les états, dangers, tentations où nous pouvons nous
trouver. Ce n'est pas sans dessein que Dieu a fait passer ce grand Saint dans tous les différents états et dans les différentes épreuves
où l'on peut se trouver. C'est afin que chacun de nous trouve en lui tout à la fois et un modèle et un protecteur.



Il était de sang royal, voilà pour les riches ; il était artisan, voilà pour le peuple et pour les pauvres. Il a vécu dans les liens du mariage, voilà pour ceux qui y sont engagés ; il a vécu toujours vierge, voilà pour ceux qui sont dans le célibat ; il a éprouvé les peines intérieures, voilà pour les affligés qui portent la croix ; il a goûté les plus pures délices, les plus ineffables douceurs, voilà pour ceux que Dieu conduit dans les voies
de la consolation. Il a été dans tous les états de la vie pour servir de modèle à toutes les vertus.



Que les pauvres pécheurs, pour sortir plus promptement de l'abîme où ils sont, recourent à saint Joseph avec la même
ardeur qu'un malheureux tombé dans une fosse profonde implore à grands cris le secours des passants. Notre saint n'a certainement
pas le cœur moins tendre que l'ancien Joseph qui ne put retenir ses larmes en voyant ses frères frappés d'épouvante, déchirés de remords et pénétrés de douleur, au souvenir du fratricide qu'ils avaient commis. Et si le second Joseph ne verse pas des larmes, il fera plus : il fera verser aux pécheurs des
larmes de contrition. Le motif qui porte Marie à être leur refuge y porte également son époux. Aurait-il été le père du Sauveur, s'il n'y eût point eu de pécheurs ?



Qu'ils aillent donc avec confiance à ce grand Saint et qu'ils lui disent ce que les gentils, désireux d'être introduits auprès
du Sauveur, disaient à l'apôtre saint Philippe: Domine, voulumus, Jesum videre ; qu'ils lui disent : notre salut est entre vos mains,
salus nostra in manu tua est ; en vertu de l'influence et de l'autorité que vous exercez ici-bas, il nous deviendra facile de rentrer en grâces avec lui.



Allons tous à Joseph et nous trouverons en lui l'humilité qui attire, la bonté qui accueille, la puissance qui exauce.


Adressons-nous à lui, nous surtout qui, par notre ministère, avons comme lui le droit de toucher le corps de Jésus-Christ.
Prions-le, par la pureté de ses mains qui portèrent si souvent ce divin Sauveur pendant son enfance, de nous en obtenir une qui nous rende moins indigne de le tenir tous les jours dans les nôtres.



Prions-le, par la ferveur avec laquelle il s'entretint avec Dieu, de nous obtenir la grâce de bien faire tous les jours notre oraison, de bien réciter notre bréviaire. Invoquons-le dans nos distractions et il les éloignera ; dans nos ténèbres et il les dissipera ; dans nos faiblesses et il nous fortifiera ; en un mot, dans toutes nos peines et il nous consolera, ou ce qui est mieux, il nous obtiendra la grâce de les souffrir avec patience.


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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Publié : mer. 10 févr. 2021 17:00
par InHocSignoVinces
CHAPITRE VIII - Saint Joseph, modèle de foi


Quand Dieu prédestine un homme à quelque emploi extraordinaire, dit saint Bernardin de Sienne, il l'orne de toutes les grâces qui conviennent à sa vocation et le met en état de la remplir dignement. Avant d'être élevé à l'incomparable dignité d'Epoux de Marie et aux ministères attachés à cette dignité glorieuse, saint Joseph a par conséquent été préparé par le don de toutes les vertus qui peuvent orner le cœur d'un mortel.


Joseph, nous l'avons déjà vu, était l'homme juste par excellence ; or, nous dit l'Ecriture Sainte, " le juste vit de la foi. " " Sans la foi, dit l'Apôtre, il est impossible de plaire à Dieu " et le Concile de Trente appelle justement la foi " fundamentum et radix justificationis. "


On peut donc conclure que cette vertu brilla éminemment dans l'âme de notre saint Patriarche. Toute sa vie a été une série non interrompue d'actes de foi. Et à qui la foi fut-elle plus nécessaire et plus difficile qu'à Joseph ?


Cet enfant dont la naissance qui avait été annoncée en termes si magnifiques, naît dans une étable abandonnée et il le croit,
il l'adore comme le Roi des cieux et de la terre ; il le voit couché sur la paille et il le reconnaît comme le Dieu de toute gloire,
de toute majesté qui s'assied sur les ailes des chérubins et qui soutient le monde par la force de sa parole ; il l'entend pleurer
sans cesser de croire qu'il est la joie des anges dans le ciel et la consolation des hommes sur la terre ; dans cet enfant qui
bégaye les premiers mots du langage humain, il adore le Verbe, la parole éternelle, celui que les Pères appelleront le Christ
harmonieux, Christus musicus.



Dans cet enfant à qui il apprend un métier méprisable aux yeux des hommes, il reconnaît le Dieu tout puissant qui a créé
l'univers en se jouant; dans cet enfant, plus pauvre que les plus pauvres, Joseph reconnaît le vrai Messie promis à ses pères ;
il croit, il se prosterne, il adore.



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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Publié : mer. 24 févr. 2021 18:09
par InHocSignoVinces
Quelques semaines après la naissance du Sauveur, l'Ange
redescend trouver Joseph et lui dit : " Prends l'enfant et sa Mère ;
fuis en Egypte et restes-y jusqu'à ce que je te dise d'en
sortir ; car il arrivera qu'Hérode cherchera l'Enfant pour le faire périr. "



Et aussitôt Joseph prend l'Enfant et il part. Il ne fait aucune
observation ; il ne parle à l'Ange ni des difficultés, ni des incertitudes,
ni de la longueur de la route ; il ne se laisse arrêter
ni par l'amour de son pays, ni par l'affection de ses amis ; il part sans mot dire.


Il fallait s'en aller dans une terre lointaine, avec une jeune
femme et un nouveau-né, à travers ces déserts brûlants qui
séparent l'Egypte de la Judée, courir les hasards de l'inconnu,
affronter les périls d'un voyage aventureux, pour sauver les jours
d'un enfant dont il n'est après tout que le père adoptif.
Est-ce que le bon sens n'autorisait pas des doutes, des hésitations ?


Saint Joseph n'est pas même tenté de les accueillir dans sa
pensée. Dieu lui parle ; il obéit avec cette droiture, cette
simplicité de l'homme juste qui suit le chemin indiqué,
allant jusqu'au bout, dans je ne sais quelle admirable opiniâtreté.


Et l'Ange ne lui promit même pas comme il promit à Abraham
et à Moïse qu'il serait avec lui. La foi de Joseph n'a pas besoin
de soutien. Elle perce les voiles qui lui cachent un Dieu dans
cet enfant qu'il porte. Assuré sous cette sauvegarde divine,
il se hâte dès la même nuit d'affronter tous les dangers d'un long
voyage, sans craindre, ni pour la faiblesse de l'enfant ni pour
la délicatesse de la Mère. Et où va-t-il ? En Egypte, dans
cette terre toujours ennemie de sa patrie ; dans cette terre,
le tombeau de ses pères qui y furent si cruellement persécutés,
dans cette terre qui était encore le siège de l'impiété et de l'idolâtrie,
le centre où s'étaient réunis tous les vices qui tous y
trouvaient des temples et des autels. Et sans vouloir pénétrer
dans les desseins de Dieu qui l'envoie, sans chercher à les comprendre,
il s'expose à tout pour obéir.


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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Publié : ven. 05 mars 2021 10:53
par InHocSignoVinces
Les années passent ; Hérode est mort ; saint Joseph, pendant ces années, a noué des relations nouvelles ; il s'est fait connaître comme bon ouvrier ; l'avenir se lève devant lui moins rempli de menaces, moins gros de privations et d'ennuis. C'est le moment où Dieu vient de nouveau le reprendre à ce repos si chèrement acheté. Le même Ange reparaît encore : " Prends l'Enfant, dit-il, et rentre à Nazareth. " Et comme il l'a fait autrefois, sans murmure, avec une promptitude qui double le prix de l'obéissance, saint Joseph reprend le chemin de la Judée.


Si sa foi n'eût pas été inébranlable, il se serait dit : Quoi, ce faible enfant est le Fils de Dieu ; il commande à des légions
d'anges, il est le Roi Tout-Puissant ; et il lui faut pour échapper à la mort connaître l'exil, fuir comme un malfaiteur poursuivi
par la justice de son pays ! Ces pensées ne se présentent même pas à l'esprit du glorieux Patriarche qui sait reconnaître et adorer
Dieu dans le faible enfant qui lui est confié. Au cours de tous ces voyages, que de périls rencontrés, que de fatigues
endurées, que de privations supportées !


Et il en sera ainsi pour Joseph pendant toute sa vie et jusqu'à
sa dernière heure ; car il mourra avant que le Fils Éternel de
Dieu ait rejeté le manteau d'obscurité sous lequel, trente années
durant, il cacha à tous les yeux sa puissance et sa gloire divines.


On peut donc dire que la foi de Joseph fut plus méritante que
celle même des Apôtres ; car il ne vit pas comme eux les miracles
qui prouvaient la divinité du Sauveur ; il ne vit pas la maladie
obéir aux ordres de Jésus, ni les flots s'apaiser à son commandement
ou s'affermir sous ses pas, ni les pains se multiplier entre ses mains,
ni la mort rendre à sa parole la proie qu'elle avait saisie. Il ne vit aucune des gloires de la divinité, moins
favorisé que les Apôtres qui, avant d'être témoins humiliés
de Jésus, avaient contemplé sur le Thabor sa face transfigurée.
Il ne vit que les faiblesses de l'Homme-Dieu. Cependant il crut en lui et quand vint sa dernière heure, il s'endormit dans la
fidélité de sa foi, sans avoir vu autre chose du salut qu'un enfant
silencieux et caché.


Quel admirable modèle ! Il faut l'avouer, nous n'avons pas eu comme saint Joseph grand mérite à croire. La foi reçue au baptême s'est développée sans effort dans notre âme sous l'influence du milieu chrétien où Dieu a placé notre berceau. Le credo que nous balbutions sur les genoux de nos bonnes mères chrétiennes avait été chanté par cinquante générations croyantes qui s'étaient prosternées devant le Christ et avaient mis
à ses pieds leur génie, leurs travaux, leur sang. Cette foi séculaire s'était infiltrée jusque dans nos veines. Et quand nous avons
grandi, nous avons eu, vivante devant nos yeux, la preuve de la divinité du Christ, dans l'Evangile qui nous raconte sa vie et
ses miracles, dans l'Eglise dont la diffusion, la vitalité, l'expansion, les bienfaits, la sainteté, sont un miracle toujours permanent, toujours visible et des plus en plus saisissants.


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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Publié : mer. 10 mars 2021 10:38
par InHocSignoVinces
La foi, nous l'avons, mais nous devons mettre l'harmonie
entre nos croyances et nos actions.

Nous croyons que Dieu est présent partout ; nous devons penser souvent à cette présence, la respecter et rendre nos hommages à celui qui nous accompagne sur le chemin de la vie. Le sentiment de la présence de Dieu a toujours été comme le pivot de la perfection dans tous les états, dans toutes les conditions de la vie. " Marchez en ma présence, disait le Seigneur à Abraham, et vous serez parfait. " Ah ! que cette pensée
" Dieu me voit ", il est témoin de tous mes actes, de toutes mes luttes ; il me tient compte de tout, d'un désir, d'un simple
soupir dont il est l'objet, cette pensée, dis-je, est bien propre à nous encourager et à nous faire accepter tous les sacrifices.



Nous croyons que c'est un devoir pour nous d'aimer et de servir Dieu ; il faut alors que notre vie tout entière soit un
acte d'amour.

Nous croyons qu'il y a un enfer ; nous devons vivre de manière à l'éviter. Nous croyons qu'il y a un ciel, nous devons
vivre de manière à le mériter.

Nous croyons avoir besoin de la grâce et nous croyons aussi que seule la prière peut l'attirer en nous ; nous devons prier
souvent avec autant de confiance que de ferveur.

Nous croyons à la Providence, à un Père qui pense à nous, qui veille sur nous et qui nous aime ; nous devons nous laisser guider par lui, nous soumettre entièrement à ses désirs, adorer ses desseins sur nous, être toujours convaincus que chaque événement avec toute la chaîne de ses conséquences est dans la main de Dieu qui nous aime tendrement.



Oh ! quelle est vraie la parole de saint Paul : Incomprehensibiles viae ejus. Dieu travaille pour nous lorsqu'il semble se mettre contre nous ; il s'approche lorsqu'il paraît s'éloigner ; il avance nos affaires lorsqu'il a l'air de les ruiner ; il nous enrichit en semblant nous appauvrir ; il nous sauve quand tout nous fait croire qu'il va nous perdre. Une âme d'une foi chancelante se trouble et se déconcerte en présence de ces situations
critiques ; celle qui a une foi vive se tient en repos et abandonne tout à la Providence ; elle sait que Dieu est un Père et qu'un
père ne peut rien vouloir ni permettre, si ce n'est pour le plus grand bien de son enfant.



Avec l'esprit de foi, notre vie s'élèvera et se surnaturalisera ; toutes nos actions deviendront méritoires. Comme saint Joseph, nous ne vivrons que pour Dieu qui nous comblera de ses grâces et nous rendra heureux.


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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Publié : lun. 15 mars 2021 11:59
par InHocSignoVinces
Et comme le prêtre doit se sentir souvent pressé de remercier
Dieu pour toutes les consolations, tous les avantages que lui a procurés la foi !

C'est elle qui, plus active en lui que dans le commun des
chrétiens, a été, selon la belle expression de saint Augustin,
l'œil de son cœur ; c'est elle qui l'a poussé du côté du sanctuaire
et dirigé ses pas jusque sur la montagne du sacerdoce. C'est
elle qui le suivra tous les jours et à toutes les heures de sa vie ;
c'est elle qui a assez d'autorité pour le retenir loin du monde
et de ses plaisirs, dans une solitude qu'elle transforme en paradis.

Dès le matin, le prêtre se met à l'oraison. La foi lui dit qu'il va converser avec Dieu et son cœur s'épanouit dans la joie.

Il monte à l'autel ; la foi lui montre Jésus, la Victime infinie dans ses mains et le Bien-Aimé dans son cœur. Il peut regarder
cette Hostie qui est le vrai Dieu, qui est le Christ envoyé par
Dieu et dont la connaissance est une condition et un gage de
la vie éternelle : Hœc est vita œterna ut cognoscant Te solum
Deum, Verum, et quem misisti Jesum Christum.
Il peut regarder
cette Hostie qui est comme un livre où sont contenus tous les trésors
de la sagesse et de la science : In quo sunt omnes thesauri sapientiœ absconditi. (Colos, II, 3.)

Il prend son bréviaire pour réciter l'Office divin. La foi lui rappelle qu'il est l'ambassadeur de l'Eglise près de Dieu, pour
le louer avec tout le corps mystique du Christ, avec Jésus, le Chef de cet immense concert.

Il va s'asseoir au confessional. La foi lui donne la certitude
que les sentences qu'il porte ont une efficacité souveraine et un retentissement dans l'éternité.

Son devoir est de travailler au salut des fidèles confiés à ses
soins. La foi lui montre la dignité des âmes rachetées par le Sang de Jésus, l'excellence de la gloire de Dieu qu'il procure
en les sauvant ; par là, elle enflamme son zèle et le rend capable
de tous les dévouements.

La vie du prêtre n'est pas exempte d'épreuves. Qui n'a jamais
eu que du bleu dans son ciel ? Mais quand viennent les jours
sombres, la foi le soutient. Il pense à la moisson de mérites
que les anges engrangeront pour lui dans les celliers du bon
Dieu. Dans les maladies, dans la pauvreté, dans les afflictions,
il se tourne vers Dieu et il adore ses desseins sur lui. Alors
viennent la résignation et la paix, souvent la joie ; la foi en Dieu
et la soumission en sa Providence sont toujours une source de
consolations sur la terre et une source de mérites pour le ciel.


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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Publié : sam. 20 mars 2021 10:22
par InHocSignoVinces
CHAPITRE IX - Saint Joseph, modèle d'espérance


Entre la foi et la charité, s'élève l'espérance, comme la tige entre la
racine et l'épi. Il est certain que l'espérance a sa racine
dans la foi : Spes ex fide quodammodo oritur, dit saint Thomas.
Comment lever les yeux vers Dieu sans voir sa bonté, le premier
et le plus beau rayon de son visage ! Et comment voir cette
infinie bonté sans sentir naître la confiance en cette grande
Providence qui peut tout et ne nous veut que du bien ?


Or saint Joseph fut éminemment un homme de foi ; il fut donc aussi et dans une mesure extraordinaire l'homme de l'espérance. Il n'espéra vraiment qu'en Dieu et ce fut sans mesure ; il espéra même contre toute espérance. Il ne cessa de dire comme
le Psalmiste : " C'est en vous, Seigneur, que j'ai espéré et je ne serai pas confondu." (Ps. xxx.) Au milieu de toutes ses peines, de toutes ses épreuves, il compte toujours sur la Providence et il se plaît à tourner ses regards vers le Ciel.


Abandonné de tous à Bethléem, il espère en Dieu qui lui ménage une grotte où naît l'Enfant-Dieu, devenu l'objet des adorations des anges, des pasteurs et des rois.


Il reçoit l'ordre de partir en Egypte " il aurait pu, écrit saint François de Sales, s'adresser à l'ange et lui parler ainsi : Vous
me dites que je mène l'Enfant et sa Mère ; dites-moi donc, s'il vous plaît, de quoi les nourrirai-je en chemin? Car vous savez
bien que nous n'avons pas d'argent. Il ne dit rien de tout cela, mais il se confia pleinement en Dieu qui y pourvoira."



Et il ne pouvait en être autrement puisqu'il avait sous son toit celui qui, un jour, devait dire au monde étonné : " Considérez les oiseaux ; ils ne sèment ni ne moissonnent ; ils n'ont ni cellier ni grenier, et Dieu les nourrit ; combien ne valez-vous pas plus qu'eux ? Considérez les lis comme ils croissent ; ils ne travaillent ni ne filent et cependant, je vous le dis Salomon lui-même dans toute sa gloire n'était pas vêtu comme l'un d'eux. Or si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, combien plus le fera-t-il pour vous, hommes de peu de foi ? Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît. " (Saint Luc, xii, 24.)


Saint Joseph savait que le Seigneur se plaît à combler de ses biens ceux qui s'adressent à lui : esurientes implevit bonis, et qu'il abandonne à eux-mêmes les hommes vains qui comptent sur leurs richesses, et divites dimisit inanes. Les épreuves de la vie, les contradictions, les injustices, loin de l'abattre ne faisaient que fortifier sa confiance sans bornes au Dieu tout puissant. Comme Abraham, il crut contre toute espérance, il obéit contre toute présomption, il agit contre toute difficulté. Il se montrait d'autant plus fort que les tribulations étaient plus grandes parce qu'il était sûr que rien n'arrive que par la permission ou l'ordre de Dieu. Dès lors il n'était plus seul, puisque Dieu était avec lui ; son cœur était au-dessus de toutes les tracasseries, de toutes les privations, de toutes les douleurs.


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