LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

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Message par InHocSignoVinces »

Saint Vincent de Paul, ayant reconnu, par expérience et
d'une manière singulière, combien saint Joseph était puissant,
le choisit pour protecteur de ses séminaires et il en étendit le
culte à toutes les maisons de sa pieuse congrégation. Il proposait
saint Joseph aux prêtres comme un parfait modèle. Il
disait que, ayant eu le privilège d'élever le Fils de Dieu fait
homme, Joseph avait reçu le pouvoir de défendre et de garder
les membres du sacerdoce. En outre, saint Vincent recommandait
instamment à ses missionnaires de confier au Père putatif
de Jésus leurs travaux apostoliques et de répandre le plus possible
sa dévotion parmi les fidèles.



Saint Jean-Baptiste de la Salle voulut mettre l'institut des
Frères de la Doctrine Chrétienne sous la puissante protection
de saint Joseph, il récitait chaque jour les litanies du Saint et
il voulait que ses religieux en fissent autant, afin d'obtenir
l'esprit dont était animé saint Joseph lorsqu'il prenait soin de
l'Enfant-Jésus.


La fête de saint Joseph fut établie comme une des fêtes principales
de la Congrégation et des plus solennelles.



Lui-même travaillant avec ardeur à imiter le Père putatif
de Jésus dans son abandon à la divine Providence, sa docilité
à la voix de Dieu, sa vie cachée, sa parfaite chasteté, son tendre
amour envers Jésus et Marie. Il se rendit ainsi si parfait en
toute vertu qu'il semblait être une image vivante de saint Joseph.
Réduit à l'extrémité, aux approches de la fête du Saint, il désirait
vivement pouvoir célébrer la sainte messe en ce jour
qui lui était si cher ; or subitement il se trouva mieux et il put
offrir plein de joie le sacrifice de notre salut. Après il retomba
malade et il mourut, en souriant, de la mort des justes.



C'est un fait incontestable, dans le cours des âges, les plus
beaux génies comme les saints les plus illustres par l'autorité
de leur doctrine et par l'éclat de leurs oeuvres, sont venus successivement
s'incliner devant saint Joseph et le signaler dans
les termes les plus magnifiques à la vénération des peuples.



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Message par InHocSignoVinces »

CHAPITRE III - Dévotion à saint Joseph au Canada


Depuis longtemps la dévotion à saint Joseph fleurit en France.
Déjà au XIVe siècle, on avait établi des confréries sous le patronage
du bienheureux Patriarche. Avignon vit naître la première ;
c'était une confrérie de jeunes filles auxquelles on donnait
chaque année, à la fête de saint Joseph, un bouquet de fleurs
odoriférantes pour leur rappeler, dit un vieil auteur, que la
modestie devait être en elles une fleur et un parfum.



C'est au même siècle que le culte de saint Joseph, déjà très
populaire parmi les Français, trouva des apôtres fervents dans
les deux hommes de génie qui exercèrent successivement la
charge de chancelier à l'Université de Paris, Pierre d'Ailly et
son disciple, l'illustre Gerson. On peut dire que ce dernier fut
possédé par le désir de contribuer de toutes manières à la gloire
de saint Joseph. Il le célébra dans ses discours ; il le chanta
dans ses poésies ; il lui consacra un traité d'un charme naïf
en même temps que d'une érudition profonde ; enfin il ne cessa,
par sa parole, par sa plume, par son influence, de travailler à
la gloire du Saint qu'il avait choisi pour protecteur et en quelque
sorte pour ami.



Non content d'avoir fait passer cette précieuse dévotion dans
le coeur des princes, des prélats et des docteurs, par ses lettres
aussi solides que pressantes, il la fit connaître d'une manière
plus solennelle encore dans la circonstance que voici : chargé
de prêcher devant les Pères du Concile de Constance, en 1417,
le jour de la Nativité de la Sainte Vierge, il consacra une bonne
partie de son discours aux louanges de son auguste Epoux. Il
en parla avec tant de force et de conviction qu'il laissa cette
grande assemblée pénétrée d'admiration pour l'orateur et de
dévotion pour le Saint.



De son côté, le maître de Gerson, Pierre d'Ailly, avait écrit
un livre intitulé Les douze honneurs de saint Joseph. " Ce fut,
dit son panégyrique, la première trompette qui publia en France
les singuliers avantages de sa dignité, de ses offices et de ses
pouvoirs. "



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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Message par InHocSignoVinces »

Depuis Gerson, de nombreux ouvrages ont été publiés en
France à la gloire de notre grand Saint, et traduits dans toutes
les langues ; leur multitude seule suffirait pour attester la
tendre dévotion des fidèles de ce grand royaume envers le digne
Epoux de Marie.



Au jugement du Cardinal Pie, les panégyriques de saint
Joseph par Bossuet, sont à la fois les plus magnifiques monuments
élevés à la gloire du héros et les chefs-d'oeuvre les plus
accomplis du théologien et de l'orateur. Ils produisirent leur
effet. Le gouvernement royal prit des mesures pour favoriser
dans tout le pays le culte du saint Patriarche. Par lettres datées
du 22 mars 1661, Louis XIV commanda, aux évêques que sa
fête "fût désormais célébrée dans le royaume avec plus de
solennité que par le passé, que le peuple cessât son travail afin
de mieux vaquer à honorer et à servir Dieu en la fête de ce
grand Saint : car Dieu l'a choisi pour être l'Epoux, le témoin,
le gardien de la bienheureuse Vierge Marie, et il est le premier
auquel après Elle il a donné connaissance du mystère de l'Incarnation."



Il ne faut donc pas être surpris de voir cette belle dévotion
implantée dans notre cher Canada, dès les premiers jours de
son existence par ceux qui, il y a déjà des siècles, quittaient le
beau pays de France pour venir promener sur les bords inhospitaliers
de nos fleuves et de nos lacs le signe de la Rédemption,
la croix de Jésus-Christ qui partout où elle a été plantée et respectée
a toujours abrité des peuples civilisés et heureux.



Grâce à eux, après avoir rempli l'Europe de ce suave parfum,
cette dévotion s'enfonça dans nos forêts vierges et embrasa
tout le Canada ; elle fut pour les missionnaires un auxiliaire
puissant et des milliers de sauvages firent retentir, au coucher
du soleil, les bois et les prairies du Nouveau-Monde, des hymnes
en l'honneur du Père Nourricier de Jésus.



En 1624 se fit une solennité religieuse à laquelle assistèrent
tous les habitants de Québec et un grand nombre de sauvages
et, ce jour-là, saint Joseph fut proclamé par le Père Joseph le
Caron " le Patron de la Nouvelle-France et le protecteur de
cette église naissante. "



Cette première consécration solennelle, faite parles Récollets,
se renouvela en 1637 sous le gouvernement de Montmagny.
Voici en quels termes le Père Lejeune parle de cette consécration
dans les relations des Jésuites : " La fête du glorieux saint
Joseph, Père Patron et Protecteur de la Nouvelle France, est
une des grandes solennités de ce pays. La veille de ce jour qui
nous est cher, on arbora le drapeau, et l'on fit jouer le canon.
Monsieur le Gouverneur fit faire des feux de réjouissance aussi
plein d'artifices que j'en ai vus en France. D'un côté, on avait
dressé un pan sur lequel paraissait le nom de saint Joseph en
lumières, au-dessus de ce nom sacré brillait quantité de chandelles
à feu d'où partirent dix-huit ou vingt petits serpenteaux
qui firent merveille. Le jour de la fête, l'église fut remplie de
monde et de dévotion, quasi comme en un jour de Pâques,
chacun bénissant Dieu de nous avoir donné pour protecteur
l'ange gardien, pour ainsi dire, de Jésus-Christ son Fils. C'était,
à mon avis, par sa faveur et ses mérites que les habitants de
la Nouvelle-France, demeurant sur les rives du grand fleuve
Saint-Laurent, ont résolu de recevoir toutes les bonnes coutumes
de l'ancienne et de refuser l'entrée aux mauvaises. "



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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Message par InHocSignoVinces »

Madame de La Peltrie, fondatrice des Ursulines de Québec,
en 1639, était évidemment remplie de confiance en saint Joseph.
Voici ce qu'on lit dans la vie de la Vénérable Mère Marie de
l'Incarnation, première supérieure de cette ancienne maison.



" Madame de La Peltrie, aussi distinguée par les qualités
de son esprit que par les vertus éminentes de son coeur, lisant
un jour la relation d'une mission que les Pères de la Compagnie
de Jésus faisait chez les sauvages du Canada, se sentit vivement
pressée de coopérer au salut de ces pauvres âmes. Pendant
qu'elle méditait sur le moyen d'exécuter ses pieux projets, elle
fut attaquée d'une maladie très grave et si extraordinaire que
les médecins, n'y comprenant rien, n'attendaient plus que sa
mort. Réduite à cette extrémité, cette dame ne perdit pas de
vue ce pieux désir. Dieu lui-même, au milieu de ses douleurs
lui inspira la pensée de faire un voeu à saint Joseph. Elle savait
que c'était sous la protection de ce grand Saint que les missionnaires
avaient entrepris la conversion de ces peuples idolâtres
du Nouveau-Monde ; elle promit donc, s'il plaisait au Saint
de lui rendre la santé, de fonder et de doter à ses frais une maison
d'éducation chrétienne pour les jeunes filles de cette contrée.
A l'instant même où la malade eut prononcé son voeu, le Saint
l'exauça. Toutes ses douleurs, qui étaient des plus violentes,
disparurent en un clin d'oeil. Le médecin qui la trouva dans
cet état, si différent de celui de la veille, en fut aussi joyeux que
surpris. Madame, lui dit-il, que sont donc devenues ces douleurs
si aiguës ? Monsieur, lui répondit-elle gracieusement, mes
douleurs sont parties pour le Canada. Et elle ne tarda pas d'accomplir
son voeu. "



C'est en 1639 que les Hospitalières de Québec quittèrent la
France pour venir au Canada se donner tout entières au soin
de nos pauvres malades. Le vaisseau qui les amenait était sur
le point d'arriver au terme du long voyage et l'annaliste de
l'Hôtel-Dieu de Québec nous dit ce qui arriva :



" La fête de la Sainte Trinité fut remarquable par un accident
qui manqua de nous arriver ; nous avions un très bon vent
arrière et nous nous réjouissions dans l'espérance qu'un si beau
temps abrégerait la longueur de notre traversée, lorsque tout
à coup, après la messe, il s'éleva un grand bruit et l'on cria qu'on
était perdu ; l'effroi avait déjà saisi tous les passagers ; les
uns criaient miséricorde, les autres couraient chercher l'absolution
et le Père était assez occupé à exhorter tout le monde à
la confiance en Dieu. Le danger paraissait évident. C'était
une glace d'une grosseur énorme et d'une prodigieuse hauteur
contre laquelle notre navire allait se briser, si la divine Providence
ne nous eût secourus miraculeusement. Chacun se portait
à prier selon sa dévotion ; la nôtre nous fit avoir recours au
grand saint Joseph à qui nous fîmes un voeu. Aussitôt, quoique
toutes les voiles fussent tendues et gonflées par le vent, et que
le pilote commandât une manoeuvre contraire à celle qu'il
fallait faire, le vaisseau fit un détour si subtil que la glace qui
était fort proche devant nous se trouva derrière. Ce qui changea
la crainte en actions de grâces et nous échappâmes ainsi au péril."



En 1642, Mademoiselle Mance fonda l'Hôtel Dieu de Montréal
et mit cette bienfaisante institution sous le puissant patronage
de saint Joseph.



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Message par InHocSignoVinces »

En 1663, Monseigneur de Laval fonda le Séminaire de Québec
et il le dédia à la Sainte Famille. Puis il établit la Confrérie
de la Sainte-Famille ; le Pape Alexandre VII l'érigea canoniquement
en 1665 et il l'enrichit d'indulgences. Dans une lettre
de 1668, le premier évêque de Québec parle avec affection du
bienheureux saint Joseph, Patron spécial de cette Eglise naissante.



En 1693, Monseigneur de saint Vallier établit une Confrérie
en l'honneur de saint Joseph et il exhorta ses prêtres à faire
tous les efforts possibles afin de répandre chez les fidèles confiés
à leur soin la dévotion à ce grand Saint et leur faire prendre
l'habitude de s'adresser, dans tous leurs besoins, à
ce protecteur
si bon, si puissant qui semble avoir le droit de commander
à Dieu même dans le Ciel.



Le culte de saint Joseph remonte donc aux premiers jours
de l'histoire de notre cher pays. Il n'a fait qu'augmenter avec
les années et aujourd'hui il s'en va triomphant à travers tout
le pays, par la Fête très solennelle du 19 mars, par la Fête du
Patronage universel de saint Joseph, par la récitation de Litanies
approuvées, par le culte ravissant de la Sainte-Famille, par
un mois que tous les fidèles, encouragés par Rome, célèbrent
avec joie, par l'usage qui se répand de son scapulaire. Il triomphe
intimement dans une multitude d'âmes qui aiment à redire
souvent avec foi et confiance :
" Jésus, Marie, Joseph, assistez-moi
dans ma dernière agonie ! Jésus, Marie, Joseph, faites que
je meure en paix en votre compagnie. "



Et depuis quelques années, saint Joseph s'est plu a manifester
sa puissance dans un Oratoire que la piété des fidèles a élevé
en son honneur aux pieds de la Montagne de Montréal, dans
la paroisse de Notre-Dame des Neiges qui est sous la direction
des Révérends Pères de Sainte-Croix. Des milliers de pèlerins
se rendent à cet oratoire pour prier le chaste Epoux de Marie.
Les riches, les grands de la terre y vont pour obtenir les secours
dont ils ont besoin pour faire un saint usage de leurs biens et
offrir de riches dons en reconnaissance de bienfaits reçus. Les
pauvres, les malheureux y vont pour déposer aux pieds du Père
Nourricier de Jésus l'offrande de leurs sueurs, de leurs peine,
de leurs misères, et lui demander de vouloir bien les changer
en fleurons qui orneront la couronne dont leur tête sera entourée
dans le Ciel.



Cet oratoire est devenu un lieu de pèlerinages, c'est-à-dire
un de ces lieux où Dieu se plaît à manifester sa puissance et sa
bonté, un lieu où se donnent rendez-vous toutes les infirmités
humaines, où les peuples se sentent attirés et où ils se rendent
pour en revenir meilleurs.



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Message par InHocSignoVinces »

CHAPITRE IV - Joseph, l'homme juste

Joseph autem vir ejus, cum esset justus.
Joseph, son Epoux, était un homme juste.


Dans une petite ville de la Galilée, appelée Nazareth, vivait
un pauvre artisan. Cet homme gagnait son pain à la sueur de
son front, en exerçant la profession de charpentier. Son nom
était Joseph. Il était de race royale, car il descendait de la noble
famille de David, roi d'Israël ; mais les richesses s'évanouissent
comme la fumée ; bien souvent les revers font déchoir les plus
nobles familles et les réduisent à l'état le plus misérable. Le
fait est que Joseph était pauvre et obligé de vivre du travail
de ses mains.


Les hommes le plus souvent n'accordent leur estime qu'en
raison des biens qu'on possède, des emplois qu'on occupe et
des habits qu'on porte;
mais Dieu n'agit pas comme les hommes ;
il observe le fond du coeur et si le coeur est riche de grâces et
de vertus, cela lui suffit.
Les richesses, les honneurs, les dignités,
les apparences, les grandeurs de ce monde n'ont aucun
poids dans la balance du Seigneur ;
la vertu seule a de l'importance.


C'est ce que les pauvres ne devraient pas oublier ; c'est ce
qui devrait empêcher d'envier le sort des riches de ce monde.
Avec leur pauvreté ils peuvent être, aux yeux de Dieu, plus
grands que les monarques ; ils peuvent être aimés, estimés,
honorés de Dieu plus que les puissants de ce monde.



C'est ce qui advint à Joseph. Il était pauvre, mais vertueux ;
pauvre des biens de la terre mais riche de mérites et de grâces,
faible et méprisé du monde, mais noble et glorieux devant le
Seigneur.



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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Message par InHocSignoVinces »

" L'homme juge sur l'apparence, dit la Sainte Ecriture, mais
Dieu regarde le coeur "
(1 Rois, 16). Voulant trouver sur la
terre un homme digne de devenir l'Epoux de Marie, de cette
Vierge incomparable, de cette créature unique, l'Immaculée,
la tige de Jessé, l'étoile de Jacob, chantée et prédite par les
Prophètes, il choisit l'humble Joseph, parce que ce pauvre
charpentier possédait de précieux trésors de grâce et de sainteté,
parce que ses vertus l'avaient fait le premier de sa nation
parce qu'il méritait, aux yeux du Saint des Saints, le titre de
juste.



Que ce simple mot de juste donné à " l'homme de la droite
du Seigneur "
(Ps. 79) dit de choses à qui sait le comprendre !
et que l'Ecriture est admirable de tracer, en une seule parole,
le portrait du mortel le plus privilégié après Marie, de faire
en une seule parole l'éloge d'une âme assez pure pour être unie
par les liens les plus intimes à la plus auguste, à la plus sainte
des créatures !



" Si vous voulez connaître la grandeur de Joseph comme juste,
écrit saint Léonard de Port Maurice, analysez ce mot et sachez
qu'il exprime l'abrégé de toutes les vertus et le sommaire de
toutes les perfections chrétiennes : justum hic in omni virtute
dicit esse perfectum. "



" Joseph fut juste ; voulez-vous savoir pourquoi dit saint
Jean Chrysostôme, écoutez : Josephum vocari justum, attendite :
propter omnium virtutum perfectam possessionem. "



Son titre, ce n'est pas une seule vertu, ni plusieurs, ni même
une multitude,
mais toutes les vertus et toutes au plus haut
degré de perfection,
propter omnium virtutum, perfectam possessionem.


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Message par InHocSignoVinces »

" Dieu, dit saint Grégoire de Nazianze, a réuni en saint
Joseph tout ce que les autres saints ont eu ensemble de sagesse
et de sainteté, afin que sa vie fût plus conforme à celle de Jésus
et de Marie. "



Cette vertu de justice est si grande que les Livres Saints la
confondent avec la sainteté même quand ils disent : le juste
fleurira comme un palmier ; les justes vivront éternellement.

Elle est si nécessaire que sans elle il est impossible d'être sauvé.
Pour être juste il faut rendre à chacun ce qui lui appartient,
à Dieu ce qui est à Dieu, et au prochain ce qui lui est dû.



Et Dieu était tenu d'orner saint Joseph de toutes ces vertus
Lorsqu'il destine une personne à quelque état, il ne manque
jamais de lui préparer des grâces proportionnées au degré de
l'honneur où sa Providence veut la faire monter. C'est la conduite
qu'il a tenue pour Abraham, qu'il voulait être le père
des fidèles, pour Moïse qu'il destinait à être le conducteur de
son peuple, pour saint Jean Baptiste qu'il avait choisi comme
son Précurseur, pour les Apôtres qui devaient être les pierres
fondamentales de son Eglise ;
de sorte que la mesure des grâces
que Dieu fait à une créature est la mesure du rang où il la veut
placée. Plus ce rang est élevé, plus les grâces qui doivent y
répondre sont grandes ; ce qui est incontestable surtout quand
il s'agit d'une dignité, d'un rang, d'un office qui ont rapport
à l'Incarnation du Fils de Dieu.
Comment douter alors qu'en
choisissant saint Joseph pour faire de lui le gouverneur de
son Fils, il ne l'ait enrichi de toutes les grâces et de tous les
dons qu'exigeait cette charge si importante qu'il lui destinait.



" Puis-je croire, dit saint Bernardin de Sienne, que Dieu qui
a voulu faire cette grande union entre Joseph et Marie, n'ait
pas choisi pour l'âme éminente de la Sainte Vierge une autre
âme semblable à la sienne dans la pratique de toutes les vertus ?
Oui, je crois fermement que saint Joseph a été le plus pur des
hommes dans la virginité, le plus profond dans l'humilité, le
plus ardent dans la charité, le plus élevé dans la contemplation,
le plus désireux du salut des hommes, en un mot qu'il a été
un être semblable à sa divine Epouse. "



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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Message par InHocSignoVinces »

CHAPITRE V - Joseph, l'époux de Marie

Virum Mariae.
L'Epoux de Marie.


Et la source de cette justice, de toutes ces grandeurs de Joseph,
c'est son titre d'Epoux de Marie ; c'est ce titre qui lui assigne
son rang et sa place dans la hiérarchie des Saints ; c'est de ce
titre que découlent les grâces incomparables qu'il a reçues,
les vertus éminentes qu'il a pratiquées, les fonctions spéciales
qu'il a remplies, la gloire extraordinaire qui l'environne, la puissance
dont il jouit, la vénération dont il est l'objet.



Marie, la Vierge Immaculée, la créature la plus sainte, la
plus parfaite, la plus excellente qui fût jamais, devait avoir
un époux digne d'Elle, et Dieu devait le lui trouver. Quel est
le père qui ne choisisse pour une fille qu'il aime tendrement
l'époux le plus vertueux, le plus accompli qu'il puisse trouver ?
Or y eut-il jamais fille plus chérie de son Père Céleste que la
Très Sainte Vierge qu'il avait prédestinée de toute éternité
pour être la Mère de son Fils Bien-Aimé ?



Saint Bernardin de Sienne, considérant que la ressemblance
est l'âme des unions bien assorties, conclut qu'il était nécessaire
que saint Joseph fut, comme Marie, sa fidèle Epouse, très
pur en chasteté, très profond en humilité, très élevé en contemplation,
très ardent en charité.



" Dieu, dit saint Grégoire de Nazianze, a dû réunir dans
saint Joseph comme dans un soleil tout ce que les autres saints
ont ensemble de lumière et de splendeur. "



Il était raisonnable que Dieu le Père ayant à marier sa
chère fille, la glorieuse Vierge, et Dieu le Fils à choisir un époux
à sa Mère, et le Saint-Esprit à pourvoir Marie de quelqu'un
qui lui fût sur la terre ce que lui-même était dans le Ciel, il
était très raisonnable qu'ils lui donnassent un mari très accompli
en toutes sortes de perfections, tant naturelles que surnaturelles,
et du corps et de l'esprit. Il semble que les trois Personnes
de la Sainte Trinité, concertant le mariage de leur fille, ont
dû dire entr'elles : trouvons-lui une aide qui lui soit semblable ;
pourvoyons-la d'un époux qui ait des perfections approchant
des siennes et qui soit comme elle un chef-d'oeuvre de nos
mains. Faciamus ei adjutorium simile sibi. Elles ne rencontrèrent
que Joseph qui eût de quoi prétendre à une si noble et
si sainte alliance.



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Re: LA DEVOTION A SAINT JOSEPH

Message par InHocSignoVinces »

" Dieu, dit saint Jean Chrysostôme, voulant donner un époux
à la Mère de son Fils unique, chercha longtemps parmi tous
ces vénérables patriarches de l'antiquité pour en trouver un
qui fût digne de porter cet auguste titre ; il considéra la foi
inébranlable d'Abraham, la pureté d'Isaac, la patience de Jacob,
la douceur et la sainteté de David, mais Joseph seul captiva
son coeur et lui parut digne d'une qualité aussi éminente. Invenit
tandem Joseph, cujus meritum pertransire non potuit. "



Saint Joseph fut l'Epoux de Marie. Il s'agit alors d'une alliance
toute sainte. Deux astres confondant leur lumière sont moins
purs que ces deux coeurs ; ce sont deux virginités qui s'unissent
pour se conserver l'une l'autre. La parfaite et perpétuelle
chasteté de Marie réclamait un gardien ; Dieu suscita le juste
Joseph pour veiller sur ce précieux dépôt. Un ange défendait
l'entrée du paradis des délices ; un ange de la terre, saint Joseph,
protégera, défendra le jardin mystérieux où doit croître l'arbre
de vie, où le divin Epoux prendra son repos, où couleront des
fleuves de grâces.



Ce choix seul élève saint Joseph à une dignité presque aussi
incompréhensible pour lui que l'était pour Marie sa dignité de
Mère de Dieu. Comme elle, il ne peut que se perdre humblement
dans la pensée de sa propre grandeur et s'écrier dans le
sentiment de son admiration et de sa reconnaissance : Fecit
mihi magna qui potens est.
(Luc I, 49.)



" Que les Evangélistes, dit saint Léonard de Port Maurice,
gardent le silence sur saint Joseph, peu importe ; qu'ils s'abstiennent
d'exalter comme ils auraient pu le faire, ces vertus
et ces prérogatives excellentes qui relèvent sa dignité ; il me
suffit qu'ils le représentent comme l'Epoux de Marie, c'est-à-dire,
comme celui de tous les mortels qui ressemble le plus à
l'oeuvre la plus parfaite entre les pures créatures qui soient
sorties des mains de Dieu. "



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