Famille de Saint Basile

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gabrielle
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Cependant, Valens, associé à l'empire (364) par son frère Valentinien, qui lui abandonna l'Orient, s'étant laissé séduire par Eudoxe de Constantinople et par Euzoïus d'Antioche, se déclara le protecteur de l'arianisme. En 366, il fit un voyage à Césarée, dans l'intention de mettre les églises de cette ville entre les mains des hérétiques. Basile fut alors rappelé par l'évêque Eusèbe. Alarmé du danger que courait la foi, il se hâta de voler à son secours. Il montra tant de zèle et de prudence, que les Ariens furent obligés, après plusieurs tentatives inutiles, de se désister de leurs prétentions. Les discours qu'il prononça confirmèrent le peuple dans la doctrine de l'Eglise. Il ne se borna pas à prémunir les fidèles contre le venin de l'hérésie ; il les exhorta encore à pratiquer l'Evangile de la manière la plus parfaite. Il réunit les cœurs divisés, par de sincères réconciliations, et vint à bout d'étouffer toutes les semences de discorde.

Durant une famine qui désola le pays, il donna des preuves d'une charité sans bornes et fit trouver aux pauvres une ressource assurée dans les aumônes des personnes riches. Il leur lavait les pieds, les servait à table et leur distribuait de ses propres mains toutes les provisions nécessaires à leur subsistance. Une telle conduite lui gagna l'amitié d'Eusèbe ; ce prélat conçut même pour lui une haute estime et n'entreprit plus rien d'important sans l'avoir consulté. Après sa mort, arrivée vers le milieu de l'année 370, Basile fut élu pour lui succéder. La nouvelle de ce choix causa une satisfaction extraordinaire à saint Athanase, et il annonça dès lors les victoires que saint Basile remporterait sur l'hérésie régnante.

Cette nouvelle dignité fit briller plus que jamais les vertus de Basile ; il parut autant se surpasser lui-même qu'il avait précédemment surpassé les autres. Il prêchait soir et matin, même les jours où les fidèles vaquent à leurs travaux ordinaires. Son auditoire était si nombreux qu'il lui donne le titre de mer a. On courait à ses discours avec un tel empressement, qu'il se compare à une mère qui, lorsque ses mamelles sont épuisées ne laisse pas de les présenter encore à son enfant, afin que par là elle puisse empêcher ses cris. Son troupeau, comme il nous l'apprend lui-même, avait une si grande faim de la parole de Dieu, qu'il était obligé de faire entendre sa voix dans un temps où une longue maladie lui avait ravi ses forces, et où il était à peine en état de parler. Il établit à Césarée plusieurs pratiques de dévotion qu'il avait vu observer en Egypte, en Syrie et en d'autres endroits, surtout celle de s'assembler le matin à l'église pour faire la prière en commun et pour chanter certains psaumes avant le lever du soleil. La plupart de ceux qui se trouvaient à cette assemblée paraissaient pénétrés d'une vive componction et versaient un torrent de larmes. Le peuple communiait le dimanche, le mercredi, le vendredi, le samedi et toutes les fêtes des martyrs .
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gabrielle
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La province ayant été affligée d'une grande sécheresse, Basile demanda au ciel la cessation du fléau ; et ses prières, au rapport de saint Grégoire de Nysse, furent exaucées. Aucun évêque ne porta plus loin que lui l'amour des pauvres, dont il se regardait comme le défenseur et le père. Non content de faire d'abondantes aumônes, il fonda à Césarée un vaste hôpital, appelé par saint Grégoire de Nazianze une nouvelle ville, qui, à cause de son fondateur, fut nommée Basiliade, et qui était célèbre longtemps encore après ï'épiscopat du Saint. « On peut », ajoute saint Grégoire de Nazianze en parlant du même hôpital, « être compté parmi les merveilles du monde, tant est grand le nombre des pauvres et des malades qu'on y reçoit, tant sont admirables l'ordre et le soin avec lesquels on y pourvoit aux divers besoins des malheureux ». Saint Basile y allait souvent pour consoler ceux qui souffraient et pour les instruire à faire un bon usage de leurs peines.

Ils s'attendrissaient spécialement sur le déplorable état de ceux que le vice, le schisme et l'hérésie avaient écartés de la voie du salut ; il sollicitait leur conversion par des prières ferventes et des larmes continuelles. Il n'y avait ni peines ni dangers qui pussent ralentir son zèle quand il s'agissait de les ramener à Dieu. Rien ne prouva mieux la force et l'activité de ce zèle que la victoire qu'il remporta sur l'empereur Valens.

Ce prince, voyant que Basile était comme une tour imprenable contre laquelle les efforts de l'hérésie ne pouvaient rien, résolut d'employer contre lui les voies de rigueur. Déjà il avait jeté par ce moyen de vifs sentiments de crainte dans l'âme des évêques orthodoxes. Après avoir traversé plusieurs provinces où il avait déchargé tout son ressentiment sur ceux qui ne voulaient pas embrasser l'arianisme, il arriva dans la Cappadoce. Son intention était de perdre l'archevêque de Césarée, dans lequel il trouvait plus de résistance à ses volontés que dans tous les autres prélats. Il se fit devancer par le préfet Modeste, avec ordre d'engager Basile, par menaces ou par promesses, à communiquer avec les Ariens. Le préfet, s'étant assis sur son tribunal et ayant autour de lui les licteurs armés de leurs faisceaux, cita l'archevêque à venir comparaître devant lui. Basile se présenta avec un visage serein et tranquille. Modeste le reçut avec honnêteté, et le pressa, par des paroles insinuantes, de faire ce que l'empereur exigeait de lui. Ce moyen ne lui ayant pas réussi, il prit un air menaçant, et dit avec un ton de colère :

« Y pensez-vous, Basile, de vouloir vous opposer à un si grand empereur, aux volontés duquel tout le monde obéit? Est-ce que vous ne craignez pas de ressentir les effets de la puissance dont nous sommes armés?

— Basile. A quoi peut donc s'étendre cette puissance?

— Modeste. A la confiscation des biens, à l'exil, aux tourments, à la mort.

— Basile. Menacez-moi de quelque autre chose ; car rien de tout cela ne fait impression sur moi.

—Modeste. Que dites-vous?

— Basile. Celui qui n'a rien est à couvert de la confiscation. Je n'ai que quelques livres et les haillons que je porte ; je ne m'imagine pas que vous soyez jaloux de me les enlever. Quant à l'exil, il ne vous sera pas facile de m'y condamner : c'est le ciel, et non pas le pays que j'habite, que je regarde comme ma patrie. Je crains peu les tourments. Mon corps est dans un tel état de maigreur et de faiblesse, qu'il ne pourra les souffrir longtemps ; le premier coup terminera ma vie et mes peines. Je crains encore moins la mort, qui me paraît une faveur ; elle me réunira plus tôt à mon Créateur, pour qui seul je vis.

— Modeste. Jamais personne n'a parlé à Modeste avec une telle audace.

— Basile. C'est, sans doute la première fois que vous avez affaire à un évêque. Dans les circonstances ordinaires, nous sommes, nous autres évêques, les plus doux et les plus soumis de tous les hommes ; nous n'avons nulle fierté avec le moindre particulier, à plus forte raison avec ceux qui sont revêtus d'une telle puissance ; mais quand il s'agit de la religion, nous n'envisageons que Dieu, et nous méprisons tout le reste. Le feu, le glaive, les bêtes, les ongles de fer font alors nos délices. Employez donc les menaces et les tortures, rien ne sera capable de nous ébranler.

— Modeste. Je vous donne jusqu'à demain à délibérer sur le parti que vous avez à prendre.

— Basile. Ce délai est inutile ; je serai demain tel que je suis aujourd'hui ».
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gabrielle
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Le préfet ne put s'empêcher d'admirer l'intrépidité du saint archevêque. Le lendemain, il alla trouver l'empereur, qui était arrivé à Césarée, et l'informa de tout ce qui s'était passé. Valons, irrité du mauvais succès de la conférence, voulut qu'il s'en tînt une autre, où il assista avec Modeste et un des officiers de sa maison nommé Démosthène. Cette tentative ne réussit pas mieux que la précédente. Le préfet en fit une troisième ; mais elle ne servit, comme les autres, qu'à couvrir le Saint de gloire. A la fin, Modeste dit à l'empereur : « Nous sommes vaincus ; c'est un homme au-dessus des menaces, invincible à tous les discours, inébranlable à toutes les persuasions. On peut tenter d'abattre ceux qui ont moins de courage ; mais pour lui, il le faut chasser par une violence ouverte, ou ne pas s'attendre à le faire céder par des menaces ». Valens le laissa donc tranquille pour quelque temps. Ayant été le jour de l'Epiphanie à la grande église, il fut autant surpris qu'édifié du bel ordre et de la manière respectueuse avec lesquels on y célébrait l'office divin. Ce qui le frappa surtout, ce fut la piété et le recueillement dont l'archevêque était pénétré à l'autel. Il n'osa se présenter à la communion, de crainte qu'on la lui refusât ; mais il fit son offrande, qui fut acceptée comme celle des orthodoxes, Basile croyant que dans une pareille occasion il était de la prudence de ne pas observer la discipline ecclésiastique dans toute sa rigueur.

Cependant l'empereur, obsédé par les Ariens, changea bientôt de dispositions ; il se laissa persuader de donner un ordre pour l'exil de l'archevêque de Césarée : mais Dieu prit visiblement en main la cause de son serviteur. La nuit même du jour où l'ordre avait été expédié, Valentinien-Galate, fils de Valens, et âgé d'environ six ans, fut attaqué d'une fièvre violente, à laquelle les médecins ne purent apporter aucun remède. L'impératrice Dominica dit à l'empereur que cette maladie était une juste punition de l'exil du saint archevêque ; elle ajouta de plus qu'elle avait été fort inquiétée par des songes effrayants. Là-dessus, Valens envoya chercher Basile, qui se préparait à quitter la ville. Le Saint ne fut pas plus tôt entré dans le palais, que le jeune prince se trouva mieux, et Basile assura qu'il ne mourrait point, pourvu qu'on s'engageât à le faire élever dans les maximes de la doctrine catholique. La condition ayant été acceptée, il se mit en prières, et l'enfant fut guéri. Valons, obsédé de nouveau par les hérétiques, ne tint point la parole qu'il avait donnée ; il permit à un évêque arien de baptiser son fils qui retomba malade et mourut peu de temps après . Ce coup ne convertit pas Valens ; il condamna une seconde fois Basile à l'exil. Lorsqu'on lui eut apporté l'ordre pour le signer, il prit un de ces roseaux dont on se servait alors au lieu de plumes ; mais il se rompit entre ses mains, comme s'il eût refusé de servir à l'iniquité. Il en demanda un second et un troisième, qui se rompirent également. En ayant demandé un quatrième, il sentit dans sa main et même dans son bras un tremblement et une agitation extraordinaires. Saisi de frayeur, il déchira le papier et laissa l'archevêque en paix . Le préfet Modeste se montra plus reconnaissant que Valens envers Basile. Comme il avait été guéri, par ses prières, d'une maladie dangereuse, il publia hautement qu'il lui était redevable de la vie ; depuis il lui fut toujours sincèrement attaché.
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gabrielle
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Ce ne fut pas la seule persécution que souffrit Basile, ni le seul service qu'il rendit à l'Eglise. Eusèbe, vicaire du préfet du prétoire d'Orient, ou gouverneur des provinces du diocèse du Pont, oncle de l'impératrice Dominique, et arien comme elle, fut un des persécuteurs de saint Basile, et ce fat à l'occasion d'une veuve de grande naissance, qu'un assesseur de ce magistrat voulait épouser par force. Elle se réfugia dans l'église et alla embrasser l'autel, d'où elle espérait qu'on ne l'arracherait pas. Eusèbe la demanda, et saint Basile refusa de la rendre, d'abord à cause de la sainteté de l'asile, et ensuite parce que les évêques sont obligés de protéger les veuves et les vierges. Le gouverneur, transporté de colère, envoya de ses gens pour chercher cette femme jusque dans la chambre de saint Basile, espérant par là décrier un Saint dont la chasteté exemplaire était à l'abri de tout soupçon. Eusèbe n'en demeura point là : il donna ordre aussi qu'on lui amenât saint Basile pour l'obliger à répondre devant lui comme un criminel.

Etant assis sur son tribunal, et saint Basile debout, il commanda qu'on lui arrachât le méchant manteau qui le couvrait. Le Saint offrit de se dépouiller encore de sa tunique, s'il le voulait. Cette généreuse disposition offensa encore Eusèbe, qui osa le menacer de le faire frapper. Le saint évêque présenta son corps, c'est-à-dire le squelette de ses os couvert de sa peau, pour recevoir les coups. Le gouverneur, irrité encore davantage, comme si le Saint l'eût insulté, lui dit en fureur qu'il le ferait déchirer avec des ongles de fer et lui ferait arracher le foie des entrailles. Saint Basile lui répondit en souriant : « Vous m'obligerez en me débarrassant d'une chose qui m'est si incommode ». Cependant, le bruit de ce qui se passait se répandit par la ville de Césarée, qui s'émut aussitôt du péril de son évêque. Chacun regarda l'injure qu'on lui faisait comme son propre mal. Tout le monde en rumeur commença à se soulever et à marcher pour la défense du père commun du peuple. Les armuriers, les brodeurs et drapiers, qui travaillaient pour la cour, se montrèrent les plus ardents. Chacun se faisait des armes des outils de son métier ou de ce qui se rencontrait sous sa main. On courait au lieu ou était le gouverneur, le flambeau d'une main, des pierres ou des bâtons de l'autre ; les femmes mêmes s'armaient de leurs fuseaux et de leurs quenouilles, et tout le peuple ensemble, ne suivant que le mouvement de sa fureur, cherchait le gouverneur pour le mettre en pièces. Cet homme si fier, ; voyant environné si subitement d'un danger imprévu, changea en un instant de langage et de maintien ; il parut tremblant et humilié, réduit à faire le personnage de suppliant. Saint Basile en eut compassion lui-même, et il employa son autorité pour le tirer du péril et lui sauver la vie. Il déploya toujours la même constance et le même zèle. Il ne se plaignit pas lorsqu'on dénatura sa doctrine pour le rendre odieux, ni même lorsqu'on le maltraita. Il veilla non-seulement sur le clergé de son diocèse, dont tout le monde admirait la régularité, mais sur les évêques et les métropolitains des onze provinces dont il était primat ; il s'entendait avec d'autres prélats, surtout avec le souverain Pontife, pour déraciner les abus dans toute l'Eglise, et détruire les hérésies. Il convertit beaucoup d'hérétiques, entre autres les Macédoniens.
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gabrielle
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Il eut en 273 une maladie si dangereuse, qu'on désespéra de sa vie : on crut même une fois qu'il était mort. Il se vit obligé d'avoir recours aux remèdes de la médecine et de se servir de bains chauds. Enfin le mal diminua, et il parvint à recouvrer une entière guérison. Le rétablissement de sa santé le mit en état de continuer ses travaux ordinaires pour l'utilité de l'Eglise.

Trois ans après, Démosthène, vicaire du préfet du prétoire, eut le gouvernement de la Cappadoce. Il se déclara le protecteur d'Eustate de Sébaste et de tous ceux qui professaient l'arianisme. En même temps il excita une violente persécution contre les catholiques et surtout contre les amis de saint Basile. Cette persécution dura tout le reste du règne de Valens, qui mourut au mois d'août de l'année 378. Gratien, successeur de ce prince, rendit la paix à l'Eglise.
La même année, saint Basile tomba malade et sentit qu'il devait se préparer au passage de l'éternité. La nouvelle du danger que courait sa vie ne fut pas plus tôt répandue, que la consternation devint générale. Il se faisait à sa maison un concours prodigieux, tant était vif l'intérêt qu'on prenait à sa santé ; mais le Saint touchait au moment où ses travaux - allaient être couronnés. Il mourut le 1er janvier 379, après avoir dit : « Seigneur, je remets mon âme entre vos mains ». Il était âgé de cinquante et un ans.

Nous ajouterons à ce que nous avons déjà dit de son amour pour la pauvreté, qu'il ne se laissa point de quoi se faire faire une tombe en pierre ; mais ses diocésains, non contents de lui élever dans leur cœur un monument durable, l'honorèrent aussi par de magnifiques funérailles. Son corps fut porté par les mains des Saints et accompagné par une multitude innombrable de peuple. Chacun s'empressait de toucher le drap mortuaire qui le couvrait, ainsi que le lit sur lequel on le portait, dans la persuasion qu'il en retirerait quelque utilité. Les gémissements et les soupirs étouffaient le chant des psaumes. Les païens et les juifs pleuraient avec les chrétiens : tous déploraient la mort de Basile, qu'ils regardaient comme leur père commun et comme le plus célèbre docteur du monde. Ceux qui l'avaient connu prenaient plaisir à raconter ses plus petites actions et à rappeler ce qu'ils lui avaient entendu dire. Plusieurs affectaient d'imiter son extérieur, sa démarche et même sa lenteur à parler. On le copiait jusque dans la forme de son lit et de ses habits.

C'est de saint Grégoire de Nazianze que l'on apprend toutes ces particularités. Dans le panégyrique qu'il prononça en l'honneur de son ami, il peignit ses vertus avec les couleurs les plus vives et les plus touchantes ; et l'on peut assurer que son discours ne sera pas moins immortel sur la terre que la mémoire de celui qu'il s'était chargé célébrer . Saint Grégoire de Nysse , saint Amphiloque et saint Ephrem firemt aussi des panagyriques en l'honneur du saint archevêque de Cesarée, Selon les deux premiers, les Grec immédiatement après mort céjébrèerent sa fête le 1er juin.(...)

Saint Grégoire de Nazianze dit, en parlant des écrits de saint Basile a : « Quand je lis son traité de la création, il me semble voir mon Créateur tirer toutes les choses du néant. Quand je lis ses ouvrages contre les hérétiques, je crois voir le feu de Sodome tomber sur les ennemis de la foi et réduire en cendres leurs langues criminelles. Si je parcours son livre du Saint-Esprit, je sens en moi l'opération de Dieu, et je ne crains plus d'annoncer hautement la vérité. En lisant son explication de l'Ecriture sainte, je pénètre dans l'abîme le plus profond des mystères. Ses panégyriques des martyrs me font mépriser mon corps et m'inspirent une noble ardeur pour le combat. Ses discours moraux m'aident à purifier mon corps et mon âme, afin que je puisse devenir un temple digne de Dieu et un instrument propre à le louer, à le bénir et à manifester sa gloire avec sa puissance ».


à suivre ,Saint Pierre Sébaste ( son frère)
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gabrielle
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SAINT PIERRE DE SÉBASTE, ÉVÊQUE (392).

Saint Pierre, évêque de Sébaste, était non-seulement frère de Basile le Grand, mais aussi de saint Grégoire de Nysse; il était fils de saint Basile l'ancien et de sainte Emmélie, et petit-fils de sainte Macrine l'ancienne. Il fut d'abord moine sous la conduite de saint Basile, dans un monastère fondé par leur mère ; il se vit placé à la tête du monastère quand saint Basile fut nommé évêque. 362. Il donna des preuves d'une ardente charité dans une famine qui ravagea le Pont et la Cappadoce. On le vit plus tard, élevé sur le siège île Sébaste, lutter avec courage contre les Ariens qui désolaient son diocèse. Il fut du nombre de ceux qui, au concile général de Constantinople, condamnèrent les Macédoniens qui niaient la divinité du Saint-Esprit. Sa mort arriva vers 392.


à suivre : Saint Grégoire de Naziance
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S. GRÉGOIRE DE NAZIANZE, DOCTEUR DE L'ÉGLISE,

ARCHEVÊQUE DE CONSTANTINOPLE

312-389. — Papes : Saint Sylvestre Ier; saint Silice. — Empereurs : Constantin; Théodose.

Il aima les livres, il aima les savants, mais les livres et les savants qui parlaient de Dieu. Rohrbacher.

Grégoire, surnommé le Théologien, à cause de la connaissance profonde qu'il avait de la religion, naquit au village d'Azianze, sur le territoire de Nazianze, petite ville voisine de Césarée en Cappadoce. Grégoire, son père, et Nonne, sa mère, sont honorés dans l'Eglise d'un culte public ; l'un le premier de janvier, et l'autre le premier d'août.

Nonne, par d'abondantes aumônes, attira sur sa famille les bénédictions du ciel. Sa charité pour les pauvres ne l'empochait cependant pas de remplir les devoirs de la justice à l'égard de ses enfants; elle savait, par une sage économie, conserver et même augmenter leur bien. Les exercices de piété emportaient une grande partie de son temps ; mais elle avait une attention extrême à remplir les devoirs de son état.

Grégoire, son mari, suivait, dès l'enfance,, les superstitions du paganisme. Il était de la secte des Hipsistaires, ainsi nommés, parce qu'ils faisaient profession d'adorer le Dieu très-haut. Ils adoraient en même temps le feu, comme les
Perses, et observaient avec les Juifs le sabbat et la distinction des viandes.
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Re: Famille de Saint Basile

Message par gabrielle »

Grégoire était le premier magistrat de la ville de Nazianze, et remplissait les devoirs de sa charge avec beaucoup d'intégrité. Il avait aussi toutes les vertus morales qui font un honnête homme selon le monde ; il ne lui manquait d'être chrétien. Nonne employait les larmes et les prières auprès de Dieu pour obtenir sa conversion. Elle fut à la fin exaucée. Son mari abjura le paganisme, et fut baptisé à Nazianze vers le temps où se tint le premier Concile général de Nicée. Autant il avait apporté de bonnes dispositions au baptême, autant il prit de soin pour en conserver la grâce. Son mérite le fit élever peu de temps après sur le siège épiscopal de Nazianze, qu'il gouverna aviron quarante-cinq ans. Il mourut à l'âge de près de quatre-vingt-dix ans.
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Message par gabrielle »

On lit dans les ouvrages de son fils le détail fort édifiant de ses vertus, surtout de son zèle et de son humilité. Il avait eu, avant d'être évêque, trois enfants : une fille nommée Gorgonie, et deux garçons, qui étaient Grégoire et Césaire. Nonne, leur pieuse mère, les éleva elle-même dans la piété et leur apprit à lire dans les livres saints.

Grégoire fut regardé comme le fruit des prières de sa mère ; aussi fut-il consacré au Seigneur dès le moment de sa naissance. Il répondit parfaitement aux soins que prirent ses parents de le former à la vertu. La connaissance de Dieu était le principal objet de son étude et, pour croître de plus en plus dans cette connaissance, il se fit une sainte habitude de lire assidûment les livres de piété. Il eut en sa jeunesse un songe mystérieux, qu'il rapporte de la manière suivante : « Il me sembla voir deux femmes d'une rare beauté, qui représentaient, l'une la chasteté, et l'autre la tempérance; elles me caressaient comme leur enfant et m'invitaient à les suivre. Venez avec nous », me disaient-elles, « et nous vous élèverons jusqu'à la lumière de la Trinité immortelle». Dès ce moment, le jeune Grégoire conçut un ardent désir de vivre dans le célibat. On voit par ses écrits qu'il avait une estime singulière pour ce saint état ; il en a représenté fort au long l'excellence et les avantages. Il est aussi très-énergique lorsqu'il parle de l'obligation de garder le vœu de chasteté ; il donne à la violation d'un pareil vœu les noms de mort, de sacrilège, de perfidie .
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Re: Famille de Saint Basile

Message par gabrielle »

Quand il eut appris tout ce qu'il pouvait apprendre dans son pays natal, il se rendit à Césarée de Palestine, et son frère Césaire à Alexandrie. A. Césarée se trouvait l'école fondée par Origène, et la fameuse bibliothèque de son disciple, le martyr saint Pamphile, augmentée par le savant Eusèbe. De Palestine, il alla rejoindre à Alexandrie son frère Césaire, et passa quelque temps avec lui ; après quoi il s'embarqua pour Athènes, qui était toujours regardée comme la métropole des sciences et des lettres. La saison n'était pas favorable. Il y eut une furieuse tempête de vingt jours. Un moment, le navire se trouva plein d'eau : alors tout le monde, marins et pilote, ceux-là mêmes qui peu avant ne reconnaissaient aucun dieu, invoquèrent à haute voix Jésus-Christ, et le navire fut sauvé. Mais on manqua d'eau douce ; les vases qui en contenaient avaient été précipités à la mer par une secousse plus violente de la tempête. Un navire marchand de Phénicie, qu'ils rencontrèrent, eut l'humanité et le courage de leur en passer. Cependant la tempête ne diminuait point ; l'équipage perdait toute espérance. Ce qui désolait surtout Grégoire, c'est qu'il n'avait pas encore reçu le baptême. Sa douleur était si grande, que les matelots mêmes en avaient pitié. Il priait Dieu avec larmes, et lui consacrait de nouveau sa vie entière s'il daignait le sauver de ce péril. Sa prière fut exaucée : la tempête se calma. Il y eut plus : tous ceux qui étaient avec lui dans le même navire embrassèrent avec beaucoup de piété la foi du Christ, et arrivèrent heureusement à Athènes
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