Re: Défense des Papes et de la Papauté par S. Robert Bellarm
Publié : lun. 07 mars 2016 22:48
Poursuivons, avec le De Romano Pontifice, de Saint Robert Bellarmin.
Saint Robert Bellarmin [i]De Romano Pontifice[/i] a écrit :
Saint Robert Bellarmin De Romano Pontifice
Livre IV Du Pouvoir Spirituel du Souverain Pontife
Ch. V Des décrets sur mes moeurs.
La troisième proposition peut être celle-ci : Le Pontife Romain ne peut errer non seulement dans les décrets en matière de foi, mais pas non plus dans les décrets se rapportant aux moeurs qui sont prescrits pour toute l’Eglise, et aux choses nécessaires au salut ou en celles concernant par soi le bien et le mal.
Nous disons 1° que le Pontife ne peut errer en ses préceptes portés pour toute l’Eglise, parce que, comme nous l’avons dit plus haut, dans les préceptes et jugements particuliers, il n’est point absurde (de tenir) qu’il puisse errer. Nous ajoutons 2° et aux choses nécessaires au salut ou en celles concernant par soi le bien et le mal, car il n’est point erroné de dire que le Pontife pourrait errer dans les autres lois, par exemple en établissant une loi superflue, ou moins prudente, etc..
Et pour l’exposer plus amplement par des exemples, il ne peut se faire que le Pontife erre en prescrivant quelque vice comme l’usure, ou en interdisant une vertu comme la restitution, car ce sont des matières qui sont de soi bonnes ou mauvaises ; ni il ne peut se faire qu’il erre en prescrivant quelque chose contraire au salut comme (l’observance de) la circoncision ou du sabbat ou en interdisant quelque chose nécessaire au salut comme le Baptême ou l’Eucharistie, bien qu’elles ne soient point par soi bonnes ou mauvaises, mais il n’est point absurde de dire qu’il puisse se faire qu’il ordonne ce qui n’est point bon ou mal en soi, ni contre le salut, mais cependant inutile, ou qu’il le prescrive sous une peine très (trop) grave, bien qu’il n’appartienne point aux subordonnés de douter à ce sujet, mais d’obéir simplement.