Revue Sub Tuum Praesidium, n ̊ 38 (Février 1994)
1. LE GRAND MOYEN DE LA PRIÈRE
PRIÈRE DU PAPE PIE IX DURANT SON EXIL À GAÈTE
Quelques années plus tard (1860), la révolution allait donc s'abattre sur ce Royaume des Deux-Siciles par le biais des Garibaldiens et des Piémontais, soutenus par la flotte britannique (4).
Ne pouvant réduire la piété des Napolitains et la fidélité des "volontaires royaux" par la séduction et les menaces, ils s'appliquèrent à le faire par la violence et la terreur : prise d'assaut ou occupation par force des villes les unes après les autres (5) ; assassinats officieux mais couverts par les chefs piémontais (6) ; brutalités, vols et rapines, fusillades officielles et sans procès des résistants (7) ; bannissements et emprisonnements d’Évêques (8) ; empêchements des Évêques d'Italie de se rendre à Rome (9) ; suppressions des ordres religieux dépouillés de leurs propriétés et biens, réduits à la dispersion et mendicité (10) ; blasphèmes, sacrilèges et sévices contre les fidèles (11) divulgations de pamphlets, brochures, livres, images puis spectacles déshonnêtes et impies, intense propagande protestante (12), etc...
Terreur et méthodes de corruption qui étaient employées parallèlement dans les États Pontificaux pareillement envahis. (13)
Notes :
(4) « Ainsi que l'a déclaré Garibaldi lui-même, en avril 1864, dans son voyage en Angleterre : "Sans l'Angleterre, a-t-il dit, nous serions encore à Naples sous le joug des Bourbons. Sans le gouvernement anglais et l'amiral Mundy, nous n'aurions jamais passé le détroit de Messine...".» (Annales Ecclésiastiques de J. Chantrel, au 10/5/1860)
(5) Ainsi : Palerme (26-27/5/1860), Millazo (16-21/7/60), Reggio (23/7/60), Naples (7/9/60), Capoue (2/11/60), avant le siège de Gaète où se trouvait le Roi (4/11/1860-13/2/1861), la destruction des 2 villes de Pontelandolfo et Casalduni (13/8/61), donc 6 mois après l'exil du Roi, et la mise en état de siège de Naples et des provinces napolitaines (8/1862!). Et parallèlement dans les États Pontificaux : Pérouse (14/9/60), Spolète (18/9/60), Ancône (29/9/60), Ponte-Corvo (11/12/1860)....
(6) Notamment une tentative d'homicide contre Mgr. d'Avanzo, Évêque de Castellaneta, ainsi rapportée par lui-même dans une lettre à Mgr. Gaume :
« La secte révolutionnaire n'ayant pas réussi à exciter des troubles dans le diocèse, pour m'en faire sortir, comme il est arrivé en beaucoup d'autres, suivant le mot d'ordre de la révolution : A la porte les Évêques ! (Fuori ! Viscovi!), on me fit insinuer indirectement et avec menaces d'avoir à partir. Je répondis hautement que le devoir d'un évêque était de rester au milieu de son troupeau, surtout à l'approche du danger. Ma réponse fut connue, et on jura d'en tirer une solennelle vengeance. N'osant pas l'exécuter dans le diocèse, la secte profita de la circonstance où, dans les premiers jours de septembre, je dus aller prendre possession de mes nouveaux diocèses, Calvi et Teano.
Donc, à la distance de seize milles du diocèse de Castellanata, en vue du village de Gioia, diocèse de Bari, vers les trois heures de l'après-midi, elle me fit attaquer par deux garibaldiens de Gioia.
A quinze pas de distance, ils déchargèrent leurs fusils contre moi. C'est un vrai miracle de la très sainte Vierge Immaculée si je ne suis pas resté sous leurs coups. Des quatre balles, une fit fausse route. Deux autres me traversèrent le buste de part en part, en passant sous les muscles pectoraux. La quatrième, la plus directe, devait m'enfoncer la poitrine. Au lieu de cela, elle frappa la partie supérieure de la croix pectorale, puis, traversant la soutane... elle vint s'endormir dans mon scapulaire ; elle m'occasionna seulement, à cause du choc de la croix, une forte contusion à la poitrine. Ce n'est pas tout.
Ayant dû entrer dans ledit village de Gioia pour me faire soigner, on ne m'épargna, grâce aux révolutionnaires,ni les dérisions de la foule, ni les insultes du prétoire, ni les menaces. Le soir seulement je pus me tirer d'affaire sans avoir déboursé le prix du sang. En conséquence, j'ai dû rester près de deux mois dans les environs de Bari, chez un archiprêtre de mes amis, pour soigner mes blessures.» (Cité par Eugène Veuillot, dans "Le Piémont dans les États de l’Église",Paris 1861 p.286s.)
(7) Eugène Veuillot, op.cit. p.274-277, 287-289 et passim.
(8) Le journal le Monde (fondé le 18/2/1860 par tous - moins Louis Veuillot et M. Aubineau - les anciens rédacteurs - dont Eugène Veuillot et J. Chantrel - de l'Univers - supprimé par Napoléon III le 29/1/1860 pour avoir publié l'Encyclique
Nullis certe verbis-) a publié le 13/11/1865 un travail de M. l'abbé Margotti, directeur de l'
Unita Catholica, intitulé :
Martyrologe de l’Épiscopat italien, que voici :
DIOCÈSE DU PIÉMONT.
Alba. Vacant par la mort de Mgr Constantin-Michel Fea, le 2 novembre 1853.
Alexandrie. Vacant par la mort de Mgr Denis-André Passi, le 29 novembre 1854.
Aoste. Vacant par la mort de Mgr André Jourdain, le 29 mai 1859.
Asti. Vacant. Son pasteur, Mgr Artico, expulsé de son siège et victime de la calomnie, est mort de chagrin à Rome, le 21 décembre 1859.
Fossano. Vacant par la mort de Mgr Louis-Charles Fantini, le 28 août 1852.
Turin. Vacant, Mgr Franzoni étant mort en exil à Lyon, le 26 mars 1862, après avoir été chassé de son diocèse en 1850.
Mondovi. Mgr Ghilardi a été jugé et condamné à une forte amende pour avoir cité un décret de la Sacrée-Pénitencerie ; et plus tard, en février 1865, jugé de nouveau et condamné à trois mois et demi de prison pour avoir publié le Jubilé.
Saluces. Mgr Gianotti e été jugé et condamné pour le même motif, celui d'avoir cité un décret de la Sacrée-Pénitencerie. Sa mort, le 28 octobre 1862, a laissé son siège vacant ; il l'est encore aujourd'hui.
Vigevano. Vacant par la mort de Mgr Pie-Vincent Forzani, le 15 décembre 1859.
Cuneo. Vacant par la mort de Mgr Fr. Clément Manzini de Sainte-Thérèse, décédé à Gènes, le 21 mars 1865, à la suite d'une violente maladie de cœur.
DIOCÈSES DE LIGURIE ET DE L’ÎLE DE SARDAIGNE.
Luni-Sarzana et Brugnato. Vacant par la mort de Mgr François Agnini, le 18 mars 1853.
Cagliari. Mgr Marongice-Nurra est exilé à Rome depuis 1850, et dépouillé de tous ses biens.
Oristano. L'archevêché est vacant depuis 1860.
Ampurios et Tempio. L'évêché est vacant depuis 1854.
Castelli-Nuovo. L'évêché est vacant depuis 1857.
Ogliostra. L'évêché est vacant depuis 1853.
Bosa. L’évêché est vacant depuis 1845.
Bisarcio. L'évêché est vacant depuis 1847.
Sassari. L'archevêque, Mgr Alexandre-Dominique Varesini, est mort à Quargnento en Piémont, le 22 septembre 1864. Il avait recueilli les premiers fruits de la liberté dans les États sardes, ayant été condamné dés 1850 à un mois de prison, pour avoir protesté contre les lois Siccardi qui abolissaient le for-ecclésiastique.
Alghero. Mgr Pierre-Raphaël Arduin est mort le 12 novembre 1863, son diocèse est encore vacant.
N. B. Des onze diocèses de la vaste île de Sardaigne, huit sont vacants, et un neuvième, celui de Cagliari, est privé de son archevêque, condamné à l'exil depuis quatorze ans. On ne trouve plus maintenant dans l'île que deux évêques : Mgr Pierre Vargin, évêque d'Arles et de Terralba, né le 19 octobre 1792, et l'évêque d'lglésias, Mgr Jean-Baptiste Montisi, né le 17 février 1792. Ainsi donc, plus d'administration du sacrement de confirmation, plus d'ordinations sacrées, plus de visites pastorales. Néanmoins, on trouve deux préfets et sept sous-préfets dans ce pays qui ne possède plus que deux évêques. Le gouvernement ne s'inquiète nullement des besoins religieux de la population ; mais il tient essentiellement à la pouvoir diriger par ses représentants, et pressurer par ses exacteurs.
DIOCÈSES DE LA LOMBARDIE.
Milan. Mgr Paul Ballerine a été préconisé archevêque le 20 juin 1859, mais jusqu'à ce jour il n'a pas pu prendre possession de son siège. Mgr Caccia, vicaire capitulaire, est exilé à Monza, et, dans le mois de janvier 1864, il a été forcé de par le Ministère de se rendre à Turin, ad audiendum verbum.
Brescia. Mgr Verzeri a subi de nombreuses persécutions.
Bergame. Mgr Speranza a été insulté, persécuté, mis en jugement, enfin dénigré jusque dans le Sénat du royaume et à la Chambre des députés.
Pavie. Mgr Pierre-Marie Ferré a été transféré de Crémone à Pavie le 20 juin 1859, mais il n'a pas encore pu prendre possession de son nouveau siège.
DIOCÈSES PARMESANS.
Borgo S. Donnino. Mgr François, comte de Benazzi, a été préconisé évêque à dater du 20 juin 1859, mais en 1865 il n'avait pas encore pu prendre possession de son diocèse.
Parme. Mgr Cantimorri a été expulsé de son siège épiscopal, où il est maintenant de retour. Il a subi des procès et souffert des insultes dans la Chambre des députés, principalement dans la séance du 2 mars 1863.
Plaisance. Mgr Ranza a été mis en jugement, emprisonné, traduit de vive force à Turin, et condamné pour n'avoir pas voulu chanter le Te Deum à la fête de la révolution italienne.
DIOCÈSES MODÉNOIS.
Modène. Mgr François-Émile Cugini a été plusieurs fois insulté, et son vicaire général dénoncé pour avoir refusé à un membre de l'économat la permission de célébrer.
Carpi. Mgr Gaétan Cattani a été mis en jugement pour n'avoir pas voulu chanter le Te Deum à la fête de la révolution italienne.
Guastalla. Mgr Pierre Rota est, depuis plusieurs années, exilé de son siège épiscopal, et il a été condamné par contumace à cause d'une de ses lettres pastorales. La ville de Guastalla est envahie et tourmentée par les impies, les protestants et les révoltés.
DIOCÈSES TOSCANS.
Florence. Mgr Joachim Limbertini a été publiquement insulté pendant qu'il portait le très-saint Sacrement à la procession.
Pise. Le cardinal Côme Corsi a été arrêté en 1860, puis, sans procès, sans jugement, traduit à Turin, où il a été tenu en prison pendant plus de quarante jours.
Arezzo. Vacant.
Sienne. Mgr Ferdinand Badanzi a été forcé de réclamer plusieurs fois contre les vexations du Gouvernement ; mais il n'a jamais obtenu justice.
Fiésole. Vacant.
Grosseto. Vacant.
Livourne. Vacant.
Pistoïa et Prato. Vacant.
Sovana et Pitigliano. Vacant.
Modigliana. Vacant. Mgr Mario Mellini est mort le 9 mars 1865, et l'on a enlevé le battant des cloches pour que sa mort ne fût pas annoncée. Mgr Mellini était le premier évêque de la ville de Modigliana, qui eût l'honneur de tenir sa chaire épiscopale de Sa Sainteté Pie IX.
DIOCÈSES PONTIFICAUX.
Bologne. Le cardinal archevêque Vial Prelà est mort de chagrin ; son vicaire général a été mis en jugement et condamné; le vicaire capitulaire, Mgr Canzi, est aujourd'hui prisonnier à Pallouza. Le 21 décembre 1863, le cardinal Philippe Marie Guidi a été préconisé archevêque de Bologne, mais il n'a pas pu prendre possession de son siège.
Faënza. Mgr Folicaldi a été mis en jugement et condamné, pour n'avoir pas voulu chanter le Te Deum.
Ravenne. S. Ém. Mgr le cardinal Henri Orfei a été promu de l'Église de Césène à celle de Ravenne ; mais il n'a pu jusqu'à présent prendre possession de son nouveau siège.
Césène. Mgr Vincent Moretti a été transféré de Comacchio à Césène en mars 1860; mais il n'a pas pu encore prendre possession.
Comacchio. Mgr Fidèle Buffarini a été transféré à Comacchio le 23 mai 1860; il n'a pas encore pu prendre possession.
Cervia. Vacant.
Imola. Le cardinal Balaffi a été mis en jugement et emprisonné pour n'avoir pus voulu chanter le Te Deum.
Rimini. Pie IX a transféré à ce siège, le 21 mars 1863, Mgr Louis Clementi, qui, depuis deux ans, n'a pas pu en prendre possession.
Fermo. Le cardinal d'Angelis a été arrêté le 28 septembre 1860 par ordre du général Fanti, et, conduit sous escorte militaire, il est arrivé le 4 octobre suivant à Turin, où la maison des PP. de la Mission lui a été assignée pour demeure. En janvier 1861, c'est-à-dire environ quatre mois et demi après son arrestation, le commissaire des Marches, Valerius, posa le séquestre sur les biens de la mense archiépiscopale, ainsi que sur toutes les propriétés particulières du Cardinal, nommant pour administrateur des uns et des autres le sous-économe des bénéfices vacants dans l'arrondissement de Fermo. On n'a jamais connu la cause qui a provoqué ce séquestre et cet emprisonnement ; seulement, au premier instant, le comte de Cavour donna à entendre que c'était l'effet d'une mesure de précaution, et que cet état de choses devait cesser dès que l'ordre moral serait établi dans les Marches.
L'Archevêque a été atrocement insulté, vilipendé et calomnié par les feuilles ministérielles ; mais, à l'exemple du divin Sauveur, il a toujours gardé le silence. Toutefois, outre les journaux catholiques, ses chers diocésains ont parlé pour lui, soit en prenant ouvertement sa défense, soit en envoyant plusieurs députations à Turin, soit en offrant de nombreux et précieux dons. En mai 1862, un député se plaignit en plein Parlement du traitement injuste et illégal fait au cardinal de Fermo ; et le garde-des-sceaux, ayant triomphé de son premier mouvement d'embarras, déclara le jour suivant que le Cardinal était libre d'aller où bon lui semblerait. Mais ayant été informé que l'Archevêque voulait retourner dans son diocèse, il lui en fit la défense formelle, et voici la cinquième année que le prélat demeure séquestré dans cette maison, où il a été amené par une force brutale.
Ancône. Le cardinal Antonucci a été arrêté et relégué dans une petite maison de campagne qui lui appartient, afin que Valerio pût rétablir l'ordre moral dans les Marches.
Cagli et Pergola. Mgr Boniface Caïani a été mal-traité, vexé, soumis à des perquisitions. Aujourd'hui, l’Évêque est mort et le siège est vacant.
Fano. Mgr Philippe Vespasiani a été mis en jugement et incarcéré le Jeudi Saint.
Fossombrone. Mgr Fratellini a été mis en jugement pour avoir répondu à la circulaire, pleine d'insultes contre l'épiscopat, du garde-des-sceaux Miglietti.
Jesi. Le cardinal Morichini a été relégué à Foligno, afin qu'on pût rétablir l'ordre moral dans son diocèse. Puis, en 1864, il a été emprisonné à Ancône parce qu'un chanoine de sa cathédrale n'avait pas voulu confesser un procureur royal.
Loreto et Recanati. Vacant, parce que l'Évêque est mort de chagrin à Bologne. Le 21 décembre 1863, Sa Sainteté Pie IX transféra Mgr Joseph Cardonni du siège in partibus de Caristo à celui de Loreto et Recanati ; mais le nouvel évêque ne put pas en prendre possession, le gouvernement de l'Église libre dans l'État libre s'y étant opposé.
Osimo et Gingoli. Vacant, parce que l'Évêque est mort de chagrin. Le 21 décembre 1862, Sa Sainteté Pie IX avait transféré à ce siège Mgr Salvatore, marquis de Nobili-Vitelleschi, archevêque de Séleucie in partibus ; mais, de même que ses autres collègues, à la fin de mars 1865, l'illustre Archevêque, grâce à l'opposition du Gouvernement, n'avait pas encore pu en prendre possession.
Pesaro. Mgr Clément Fares a été mis en jugement comme la plupart de ses collègues.
Ripatranzone. Mgr Alexandre Spoglia, qui en est l'évêque, a été préconisé le 23 mars 1860 ; mais le calendrier général du royaume d'Italie ne veut pas le reconnaître et cite son diocèse comme vacant.
Montefeltro. Le calendrier du royaume d'Italie ne veut pas reconnaître pour évêque Mgr Louis Marietti, préconisé le 23 mars 1860.
Sinigaglia. Le cardinal Luciardi, à son tour mis en jugement et maltraité, est mort et son siège est vacant.
Amelia. Mgr Nicolas Pace, expulsé et persécuté, est mort de chagrin à Rome.
Orvieto. Mgr Vespignani a été jugé et mis en prison pour avoir nommé le souverain Pontife. Il est mort, et son siège est vacant.
Pérouse. Le cardinal Pecci a été insulté et mis en jugement.
Nocera. Mgr Antoine Marie Pettinari a été préconisé à ce siège vacant le 21 décembre 1863, et, au mois de mars 1865, il n'avait pas encore pu en prendre possession.
Citta di Castello. Mgr Paul Micaletf, préconisé à ce siège le 21 décembre 1863, n'avait pas encore pu en prendre possession à la fin de mars 1865.
Macerata. Vacant, Mgr Zangari est mort de chagrin au mois de mai 1864.
DIOCÈSES DES DEUX-SICILES.
Acerensa et Matera. Mgr Gaétan Rossini a été chassé de son siège, et il a dû s'enfuir à Naples.
Amalfi. Mgr Dominique Ventura est mort à Naples, par suite de ses nombreuses souffrances.
Bari. Mgr François Pedicini est exilé de son diocèse.
Bénevent. Le cardinal Caraffa de Traetto est exilé à Rome.
Brindisi. Mgr Raphaël Ferrigno a été persécuté et expulsé de son diocèse.
Chieti. Mgr Louis-Marie de Marinis est exilé de son diocèse.
Conza. Mgr Grégoire de Lucca a subi deux procès.
Gaëte. Mgr Philippe Cammarota est exilé à Rome.
Lanciano. Mgr Jacques de Vencentiis e été chassé de son diocèse.
Manfredonia. Mgr Vincent Taglialatela est exilé de son diocèse.
Naples. Le cardinal Riario Sforza a été deux fois expulsé ; il est maintenant à Rome.
Reggio. Mgr Mariano Ricciardi a été d'abord exilé en France ; il est maintenant à Rome.
Rossano. Mgr Pierre Célento a été emprisonné, puis expulsé de son diocèse ; il est maintenant à Naples.
Salerne. Mgr Salomon n'ayant pas voulu seconder les prétentions des révolutionnaires, ceux-ci ameutèrent contre lui la populace, et, la nuit qui suivit l'arrivée de Garibaldi à Naples, il fut obligé de s'enfuir travesti. Ayant reparu à Naples, il fut assailli, par trente voleurs, qui, feignant d’être des gardiens de la sûreté publique, envahirent son logement, précédés de tambours, lièrent l'Archevêque avec son frère, prêtre et camérier, et volèrent tout ce qu'ils trouvèrent de quelque valeur, jusqu'au linge. De là il fut contraint de se réfugier en divers lieux pour sauver sa vie. Maintenant il est à Naples.
Sorrente. Mgr Saverio Apuzzo a été emprisonné, puis exilé en France, il est maintenant à Rome.
Tarente. Mgr Joseph Rotondo a été expulsé de son diocèse, et depuis un peu plus d'un an qu'il y est de retour, il y a souffert de nouvelles persécutions.
Trani. Mgr Bianchi-Dottola a été chassé par la canaille payée, et il a vécu caché parce qu'il était menacé de la prison.
Acerra. Mgr Gennaro Romano, expulsé de son diocèse, est mort, et son siège est vacant.
Andria. Mgr Jean-Joseph Longobardi est exilé de son diocèse.
Anglona et Tursi. Mgr Gennaro Acciardi a été emprisonné, et il ne lui a pas été permis de faire apporter son lit dans sa prison ; il est actuellement exilé de son diocèse.
Aquila. Mgr Louis Filippi est exilé à Rome.
Aquino, ponte Corvo et Sora. Mgr Joseph Montieri, exilé à Rome, est mort, et son siège demeure vacant.
Ariano. Vacant.
Ascoli et Cerignola. Mgr Léonard Todisco a été expulsé de son diocèse.
Avellino. Mgr François Gallo, arrêté le 22 février 1861 par le général Tupputi, a été déporté par un capitaine de carabiniers à Turin, où il se trouve encore. Il faut noter que la dépense du volage de Naples à Livourne (plus de 100 ducats ou 1 300 livres) a été prélevée sur sa mense, et qu'il a dû payer de ses propres deniers la dépense du voyage de Livourne à Turin.
Aversa. Mgr Dominique Zelo a vu son évêché envahi et saccagé ; il en a été expulsé deux fois.
Bitonto et Ruvo. Mgr Vincent Materozzi a été expulsé de son diocèse.
Boiano. Vacant.
Bova. Mgr D almazio d'Andrea a été expulsé de son diocèse.
Bovino. Mgr Jean Montuoro est mort de chagrin à Rome, où il était exilé.
Caiazzo. Mgr Louis Riccio a été expulsé de son diocèse.
Calvi et Teano. Mgr Barthélemy d'Avanzo a été transféré du diocèse de Castellaneta à celui-ci le 13 juillet 1860, mais il n'a jamais pu arriver à en prendre possession. En outre, à Castellaneta, où il était évêque, on l'avait chassé à coups de fusil, et il avait même été atteint ; mais, par une grâce spéciale, il n'a pas eu grand mal.
Caserta. Mgr, marquis de Rossi, a été expulsé de son diocèse.
Castellamare. Mgr François Petagna est exilé en France.
Catanzaro. Mgr Raphaël de Franco a été expulsé de son diocèse.
Cerreto. Mgr Louis Sodo a été expulsé de son diocèse.
Cotrone. Mgr Louis La Terza a été expulsé de son diocèse.
Foggia. Mgr Bernardin-Marie Frascolla a été expulsé de son diocèse et jeté en prison, puis retenu par une contrainte à son domicile de Côme.
Gerace. Vacant.
Gravina et Montepeloso. Mgr Alphonse-Marie Cappetta a été expulsé de son diocèse.
Ischia. Mgr Félix Romano a été expulsé de son diocèse, mais depuis il a pu y retourner.
Isernia et Venafro. Vacant.
Lacedonia. Mgr François Majorsini a été expulsé de son diocèse.
Marsico Nuovo et Potenza. Mgr Michelange Pieramico, expulsé de son diocèse, est mort de fatigue et de chagrin.
Melfi et Rapolla. Mgr Ignace Selliti a été expulsé de son diocèse.
Mileto. Mgr Philippe Mincione a été expulsé de son diocèse.
Molfetta, Giovinazzo et Terlizzi. Mgr Guida est mort, expulsé de son diocèse, et son siège est vacant.
Muro.Mgr Fr.-François Saverio d'Ambrosio de Saint-Erasme, a été expulsé de son diocèse.
Nardo. Mgr Louis Vetta a été expulsé de son diocèse.— Il y a eu depuis des députations de diocésains, et Mgr Louis Vetta est maintenant de retour à sa résidence, mais non sans avoir souffert et sans souffrir encore de cruelles épreuves.
Nicastro. Mgr Hyacinthe Marie Barberi a été expulsé de son diocèse.
Nola. Mu Joseph Formisano a été expulsé de son diocèse.
Oria. Mgr Louis Margarita a été expulsé de son diocèse, et, bien qu'il soit vivant, on lui a substitué un vicaire capitulaire créé par ordre du gouvernement de Naples.
Policastre. Vacant.
Sainte-Agathe des Goths. Mgr François-Paul Lettieri a été expulsé de son diocèse, où il est retourné depuis.
Sessa. Mgr François Girardi est exilé à Gênes.
Teramo. Mgr Michel Millela est exilé à Gênes.
Termoli. Mgr Vincent Bisceglia a été expulsé de son diocèse.
Troia. Mgr Thomas Passero a été expulsé de son diocèse.
Vallo. Mgr Jean Siciliani, a été emprisonné à Naples plusieurs mois.
Gallipoli. Le Calendrier du royaume d'Italie omet complètement le diocèse de Gallipoli. Pour réparer cette omission, nous dirons que son évêque, Mgr Laspro a été, lui aussi, expulsé de son siège.
Messine. Vacant.
Catane. Vacant.
(Cité dans les
Annales Ecclésiastiques de J. Chantrel, au 13/11/1865)
(9) Cf.
Annales Ecclésiastiques de J.Chantrel , aux 27/4 et 24/5 1862..
(10) Cf. E.Veuillot, op.cit. p. 386s. et documents cités en note 13.
(11) Jusqu'à attendre les fidèles à la sortie des églises, à y fouetter des femmes, à rentrer même à l'intérieur pour contredire le prédicateur en chaire (cf. Lettre du Cal. Picci au Journal de Bruxelles, citée par E. Veuillot, op.cit. p. 389 ; Alex de Saint Albin, Hist. Pie IX t. II p. 145s.
(12) Cf. la protestation des 20 évêques des Marches du 21/9/1860, citée dans les Annales Eccl. de J.Chantrel ; et celles du Cal.Picci, Evêque de Pérouse, citées par E.Veuillot, op.cit. p.388s.; Villefranche, Pie IX p.215.
(13) Pour les notes (8) à (12), cf. surtout : Les Allocutions du Pape Pie IX aux Consistoires des 26/9/1859, 13/7/1861, 30/9/1861, 29/10/1866 ; l'Encyclique
Nullis certe verbis du 19/1/1860 et la Bulle d'Excommunication du 26/3/1861.
(14) Alex de Saint Albin, Histoire de Pie IX, t. I p. 217-219.
(15) Cf. Sub Tuum Praesidium n° 37 p. 26.
(16) Lettre pastorale de Mgr. Freppel, Ev. d'Angers, pour le 50e anniversaire de la consécration épiscopale de Sa Sainteté Pie IX (12/4/1877), citée dans les Annales Ecclésiastiques continuées par Dom Chamard au 3/6/1877.
(17) Cité dans les Annales Ecclésiastiques de Dom Chamard au 7/2/1878.