La Croisade des Zouaves Pontificaux

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Abbé Zins
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Re: La Croisade des Zouaves Pontificaux

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Revue Sub Tuum Praesidium, n ̊ 38 (Février 1994)


3. A C T U A L I T É D O C T R I N A L E



V LES ZOUAVES PONTIFICAUX ET LA CROISADE



3) Similitudes de noms avec des Chevaliers Croisés :


— Louis de Hédouville, engagé aux Franco-Belges le 5 novembre 1860, est-il apparenté à Jean de Hédouville qui « prit part aux guerres saintes » ?


— Adolphe de Melun, engagé aux Franco-Belges le 14 juin 1860, descendait-il de l'illustre famille de Melun ?

« Guillaume Ier., sire de Melun, dont la forte hache semait la terreur dans les rangs ennemis fut surnommé le Charpentier par les Sarrasins.

Robert le Moine dit qu'il était de race royale, et Albert d'Aix nous apprend que Godefroi de Bouillon, en mourant, lui donna la ville de Caïphas pour reconnaître ses services.

Dans la Croisade de Tunis, Guillaume III, Vicomte de Melun, marchait avec trois bannières et douze Chevaliers...»



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Abbé Zins
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3. A C T U A L I T É D O C T R I N A L E



V LES ZOUAVES PONTIFICAUX ET LA CROISADE



3) Similitudes de noms avec des Chevaliers Croisés :


— Gabriel de la Porte, engagé le 26 janvier 1867, est-il apparenté aux deux chevaliers de ce nom qui prirent part à la troisième Croisade. « Un autre Hugues de la Porte suivit saint Louis dans la Croisade de 1248.»


Pour finir ce chapitre, deux textes d'Oscar Poli, qui fut un glorieux combattant de Castelfidardo.

Le premier résume le parallèle entre les Croisés de jadis et ceux du XIXe. siècle.

Le second montre l'humour qui se mariait si bien à l'héroïsme et à la piété des Zouaves Pontificaux.

« Dieu va protéger ces légions de héros Chrétiens ! Ils n'ont pas dégénéré de leurs ancêtres qui se sacrifièrent pour la défense du tombeau divin ; descendant des Croisés, enfants de la Fille aînée de l'Eglise, ce n'est plus le tombeau du Sauveur qu'ils vont protéger contre les modernes Vandales ; c'est le Siège même de l'Eglise de Dieu, la triple couronne de la Papauté, l'indépendance souveraine du Vicaire de Jésus-Christ ; c'est la Religion, c'est le droit, c'est la justice, la vertu, l'honneur et la civilisation ! »


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3. A C T U A L I T É D O C T R I N A L E



V LES ZOUAVES PONTIFICAUX ET LA CROISADE



3) Similitudes de noms avec des Chevaliers Croisés :



C'était lors de l'attaque de Bagnorea occupée par des Garibaldiens en 1867 :

« Les Garibaldiens se concentrent dans le couvent de San Francesca ; du clocher et des fenêtres, ils font pleuvoir sur les assaillants une effroyable grêle de projectiles.

Les zouaves enfoncent les portes à coups de crosse de fusil, en même temps que le lieutenant de Mirabal, —un véritable colosse,— frappe à coups redoublés d'une hache prise aux Garibaldiens.

L'énorme porte cède enfin ; on pénètre dans San Francesco, la baïonnette en avant.

Des Garibaldiens, les uns se jettent à genoux et demandent la vie ; les autres se jettent par les fenêtres et tâchent de gagner la ville.

Ce que voyant, un zouave, dont le nom est à Versailles, dit en riant :

Ces gens-là nous font un crime de descendre des Croisés !

Mais il me semble qu'ils en descendent encore mieux que nous ! »



F. Z.
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LETTRES DE SAINT BERNARD
ELOGE DE LA NOUVELLE MILICE



« Voici que viennent, mes frères, des jours favorables au salut. Le monde entier s'est ému à la nouvelle que le Dieu du ciel était sur le point de perdre Sa patrie terrestre.» (Lettre 363)


« Terre féconde qui, recueillant le grain de la main du Père, a produit de telles moissons de Martyrs et fait rendre à la multitude des Chrétiens accourant de toute la terre trente, soixante, cent fois leur fruit.

Tu nous as nourris de ton abondance, et la mémoire de ceux qui t'ont vue est pleine de ta douceur ; jusqu'aux extrémités du monde ils célébreront ta splendeur et les merveilles que tu produis....»
(Eloge de la Nouvelle Milice, V)


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LETTRES DE SAINT BERNARD
ELOGE DE LA NOUVELLE MILICE



« Mais voici qu'aujourd'hui Dieu permet pour nos péchés que les ennemis de la Croix du Christ relèvent la tête et reprennent la série de leurs ravages sur cette terre....

Si l'on ne s'oppose pas à eux par les armes, ils pénétreront bientôt dans Jérusalem elle-même.... Déjà ils approchent leur face sacrilège du Sanctuaire de notre Religion Chrétienne....

Que faites-vous donc, Chevaliers Chrétiens, serviteurs du Christ ?....

Faut-il penser que le bras de Dieu s'est raccourci, ou que Sa grâce salvatrice commence à nous manquer, qu'Il a soudain besoin de vers de terre tels que nous pour défendre Son propre héritage ?

Ne pourrait-Il pas envoyer des Légions d'Anges, ou d'un seul mot délivrer Sa patrie ?

Il le pourrait, sans doute, mais Il préfère mettre à l'épreuve les enfants des hommes, et S'assurer qu'il en est encore quelques-uns qui comprennent Ses voies et s'y engagent avec leur douleur....

Levez-vous et prenez vos armes....»
(Lettre 363)



« La Chrétienté.... se trouve dans une situation si désespérée que celui de nous qui resterait insensible ne mériterait plus d'être appelé enfant de l'Église....» (Lettre 380)


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LETTRES DE SAINT BERNARD
ELOGE DE LA NOUVELLE MILICE



« Ce ne sont plus des pierres précieuses qui ornent aujourd'hui la façade de l'Eglise, mais vos boucliers et vos armures ; les mors, les selles, les lances ont pris la place des candélabres, des encensoirs et des vases : l'armée nouvelle de la Chrétienté brûle pour la Maison de Dieu du même zèle qui animait le Christ son Chef lorsque, jadis, non le fer, mais le fouet à la main, Il en chassa les marchands et les changeurs, bousculant leurs tréteaux et leurs étalages de colombes. Il jugeait à bon droit infâmes ces forains qui souillaient le parvis.

Poussés par cet exemple, nos Chevaliers ont estimé plus infâme encore, plus intolérable, de voir le Sanctuaire livré aux infidèles ; ils ont fixé leur propre demeure dans le Temple, avec leurs chevaux et leurs armes, et après en avoir expulsé la populace enragée qui le profanait, ils restent en gardiens fidèles, occupés jour et nuit à leur oeuvre de serviteurs de la justice.»

(Éloge de la Nouvelle Milice, V)


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LETTRES DE SAINT BERNARD
ELOGE DE LA NOUVELLE MILICE



« Ils ne font pas acception des personnes ; c'est le mérite, non la noblesse, qui fixe le rang de chacun parmi eux.

Pleins de déférence les uns à l'égard des autres, ils s'aident mutuellement à porter leur fardeau et à accomplir la loi du Christ....

Il est si beau de constater comment la douceur s'unit en eux au courage.... Mais à l'approche du combat, ils revêtent leur double armure de foi et de fer....

Ils ont certes la paix dans le coeur ; mais dès qu'a été donné le signal de l'assaut, ils oublient soudain leur douceur naturelle, et semble s'écrier avec le Psalmiste : N'ai-je pas haï, Seigneur, ceux qui Vous haïssaient, n'ai-je pas séché de douleur à la vue de Vos ennemis ? (Ps. 138,21).

Ils s'élancent sur leurs adversaires comme sur un troupeau de moutons, et malgré leur petit nombre affrontent les plus effrayantes multitudes de barbares.

C'est qu'en effet ils ont appris à ne pas compter sur leurs propres forces, mais à espérer dans le Dieu des Armées ; ils savent, comme les Machabées, qu'il Lui est facile de disperser une foule innombrable sous les coups d'une poignée d'hommes, et qu'il ne Lui en coûte pas plus de sauver les Siens d'un grand nombre d'ennemis que de les arracher à un seul ; la victoire en effet n'est pas due à la multitude des armées, mais à la crainte de Dieu.

Ils en ont plus d'une fois fait l'expérience, et il leur est souvent arrivé de vaincre à un contre mille, à deux contre dix mille.»

(Éloge de la Nouvelle Milice, IV)

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Abbé Zins
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« Ces Chevaliers qui ont consacré toutes leurs forces à la défense de l'Eglise.... se dressent autour de nous comme un rempart à l'abri duquel, sans craindre les incursions des infidèles, le peuple des justes se retire dans la vérité divine.

Qu'ils dispersent donc ces nations belliqueuses qui nous cherchent querelle, qu'ils expulsent de la cité de Dieu les artisans d'iniquité qui, s'étant glissés déjà dans Jérusalem, se préparent à nous dérober les inestimables trésors de cette terre sacrée.

Que le double glaive de l'Eglise se lève sur ces barbares et anéantisse tout orgueil qui se dresse contre la sagesse de Dieu qui est notre foi !....

Les Chevaliers du Christ livrent en pleine sécurité le combat de leur Seigneur, n'ayant à craindre ni le péché s'ils tuent, ni la condamnation s'ils périssent ; c'est en effet pour le Christ seul qu'ils donnent la mort et qu'ils la reçoivent : pour Le glorifier ou pour s'unir à Lui....

Ce n'est pas en vain qu'ils portent l'épée : ils sont les ministres de la justice de Dieu, chargé de poursuivre les méchants et de glorifier les justes.

En tuant un malfaiteur, ils ne commettent pas d'homicide, mais suppriment un mal, et se manifestent comme les exécuteurs des menaces divines et les défenseurs de la Chrétienté.

En périssant, ils font leur salut. La mort qu'ils donnent est le profit du Christ ; celle qu'ils reçoivent est le leur propre....

Sans doute l'homicide est-il toujours un mal, et je vous interdirais de tuer ces païens si nous pouvions d'une autre manière les empêcher d'opprimer les fidèles.

Mais dans notre condition présente, mieux vaut les combattre par les armes que de les laisser dominer sur les justes, de peur que ceux-ci à leur tour, ne se livrent à l'iniquité.»

(Éloge de la Nouvelle Milice, III)

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« Votre Chevalerie est sainte et sûre, exempte du double péril auquel s'exposent ceux qui combattent pour une autre raison que le Christ, et qui dans le moment même qu'ils tuent ou qu'ils périssent commettent peut-être le péché mortel qui les damnera.

C'est par les sentiments de son coeur, non au souvenir d'aventures matérielles, que le Chrétien juge du danger qu'il a couru ; non par les résultats tangibles qu'il juge de la victoire.

Si la cause pour laquelle il se bat est juste, l'issue de la guerre, quelle qu'elle soit en fait, ne peut être mauvaise ; de même qu'en dépit des apparences elle ne peut être bonne si la cause est injuste et l'intention vicieuse....

J'admire au-delà de toute expression.... ces héros à l'audace encore inouïe, qui dans leur courage se sont ceints du double glaive et du double baudrier.

Le Chevalier qui d'un même mouvement a revêtu son âme de la cuirasse de la foi et son corps de la cuirasse de fer, sûr de toutes parts, peut rester intrépide : muni de l'une et de l'autre, il ne craint ni l'homme ni le démon.

Loin de redouter la mort, il la désire ; le Christ est sa vie, la mort est un gain (Phil. 1,21), de quoi aurait-il peur ? Sa vie est confiance et abandon à Dieu ; il ne pourrait avoir qu'une préférence, d'être délivré des liens de la chair et d'achever son union avec le Christ (Phil. 1,23).

Allez donc en toute certitude, Chevaliers, et chargez avec courage les ennemis de la Croix de Jésus, certains que ni la mort ni la vie ne pourront vous séparer de la Charité de Dieu qui est le Christ (Rom. 8,38s) ; au milieu des dangers répétez-vous le mot de l'Apôtre : Vivants ou morts, nous appartenons au Seigneur (Rom. 14,8)....

Réjouissez-vous si vous survivez à votre victoire ; réjouissez-vous davantage encore si la mort vous unit à Dieu. La vie en effet est féconde, et la victoire glorieuse ; mais une sainte mort est plus grande, car si ceux-là sont bienheureux qui s'endorment dans le Seigneur (Apoc. 14,13), combien plus heureux encore ceux qui sont morts pour Lui.

Sans doute la mort d'un saint est toujours précieuse aux yeux de Dieu (Ps. 115,15), où qu'elle survienne ; mais n'est-elle pas plus particulièrement belle sur un champ de bataille où sa gloire est plus grande ?

C'est une sécurité pour la vie qu'une conscience pure ; et c'est une telle source de paix que ce calme devant la mort et cette ferveur avec laquelle on la souhaite et on la reçoit.»

(Éloge de la Nouvelle Milice, I)

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