JCL a écrit : ↑mar. 15 mai 2018 17:19
J'essaye...
Le lien que je vois entre pharisiens et modernistes c'est une religion sans vraie foi, sans croire vraiment ce qu'on prétend croire, des œuvres ,des préceptes ,sans la foi ,sans croire soi-même ce qu'on dit ,enseigne et impose aux autres,au fond de soi, non pas la foi sans les œuvres mais des (prétendues ) œuvres sans la foi, sans Dieu ,un Dieu réellement Dieu et réel, mais quand à la source d'erreur dans une fausse vision ou négation de la double nature de Jésus-Christ, au premier abord je vois pas le rapport.
La négation de la vie surnaturelle au profit de vue purement terrestre, un Jésus carrément rejeté comme Dieu dans un cas et plus subtilement apparemment accepter comme homme exemplaire sans le prendre à la lettre dans l'autre?
Il me semble que le passage suivant s'applique aussi bien aux modernistes qu'aux pharisiens :
Matth 23:13 a écrit :
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez le royaume des Cieux devant les hommes ; car vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous ne laissez pas entrer ceux qui désirent entrer.
Voici le commentaire qu'on en lit dans la
Catena Aurea :
Orig. (Traité 25 sur S. Matth.) « Parce que vous fermez le royaume des cieux, » etc. Ces deux choses sont indissolublement unies, et il suffit, pour être exclu du royaume des cieux, qu’on empêche les autres d’y entrer. — S. Chrys. (sur S. Matth.) Le royaume des cieux ce sont les Écritures, qui contiennent la science du royaume des cieux ; la porte des cieux c’est l’intelligence qui les fait comprendre. Ou bien, le royaume des cieux c’est le bonheur du ciel ; la porte c’est Jésus-Christ, par lequel on entre dans ce bonheur ; les portiers ce sont les prêtres, qui ont reçu le pouvoir d’enseigner et d’interpréter les Écritures ; la clef c’est la science des Écritures, science qui ouvre aux hommes la porte de la vérité ; ouvrir cette porte c’est interpréter les Écritures dans leur sens véritable. Or, remarquez qu’il ne dit pas : « Malheur à vous, qui n’ouvrez pas », mais « qui fermez. » Donc les Écritures ne sont pas fermées, bien qu’elles renferment des obscurités.
Orig. (traité 25.) Les pharisiens et les scribes n’entraient donc pas, ni ne voulaient écouter celui qui a dit : « Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé. » Et non-seulement ils n’entraient pas, mais ils ne laissaient pas entrer ceux qui auraient pu croire aux prédictions que la loi et les prophètes avaient pu faire sur le Christ, et ils leur fermaient la porte en leur inspirant la plus grande terreur. Non contents de ne pas croire en Jésus-Christ, ils contestaient l’autorité de sa doctrine, dénaturaient le sens des prophéties dont il était l’objet, et blasphémaient toutes ses actions comme l’oeuvre du mensonge et du démon. Or, tous ceux qui, par leur mauvaise conduite, donnent au peuple l’exemple de la transgression, et qui, par leurs scandales, causent aux faibles un tort irréparable, ferment aux hommes le royaume des cieux. Ce péché se rencontre parmi les simples fidèles, mais surtout parmi les docteurs qui enseignent en toute justice la saine doctrine de l’Évangile, mais qui sont loin de pratiquer ce qu’ils enseignent. Ceux, au contraire, qui prennent soin de conformer leur conduite à leur enseignement, ouvrent aux hommes le royaume des cieux, et en y entrant les premiers ils excitent les autres à y entrer à leur suite. Mais il en est beaucoup qui, tout en voulant entrer dans le royaume des cieux, ne permettent pas aux autres d’y entrer avec eux : ce sont ceux qui, sans raison, et par un sentiment de jalousie, excommunient ceux qui valent mieux qu’eux, et qui, par cette conduite, ne leur permettent pas l’entrée de ce royaume. Mais ceux qui savent contenir leur âme dans la modération, triomphent de cette tyrannie par leur patience, et quoiqu’on les écarte, ils entrent et possèdent l’héritage du royaume. Il n’en est pas moins vrai que ceux qui, par un excès de témérité, se sont donné la mission d’enseigner avant d’avoir appris, et qui se traînent à la suite des fables juives, en décriant ceux qui s’appliquent à découvrir le sens relevé des Écritures, ferment aux hommes, autant qu’il est en eux, la porte du royaume des cieux.