La foi

JCL
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La foi

Message par JCL »

Comment doit se comprendre que la foi ,se distingue des fausses croyances ,non seulement par son objet vrai ou faux mais comme vertu surnaturelle ?
Et, pour préciser, comment la faculté naturelle de croire, faire confiance à la fois, je pense, participe à la vraie foi et s'en distingue autrement que quand à l'objet?
chartreux
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Re: La foi

Message par chartreux »

Vous semblez demander quelle est la différence entre le naturel et le surnaturel (en ce qui concerne la foi) ?

C'est peut-être plus simple à expliquer en décrivant la négation de cette idée. Ne pas différencier le naturel et le surnaturel, c'est dire que nous pouvons atteindre le salut par nos propres forces et sans l'aide spécifique de Dieu, appelée grâce : c'est l'hérésie pélagienne, qui est d'ailleurs très proche de l'hérésie conciliaire actuelle.
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Abbé Zins
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Re: La foi

Message par Abbé Zins »

JCL a écrit : ven. 01 déc. 2017 11:14
Comment doit se comprendre que la foi, se distingue des fausses croyances, non seulement par son objet vrai ou faux mais comme vertu surnaturelle ?
Et, pour préciser, comment la faculté naturelle de croire, faire confiance à la fois, je pense, participe à la vraie foi et s'en distingue autrement que quand à l'objet ?

La Foi surnaturelle est une des trois vertus théologales infuses par Dieu, avec correspondance nécessaire en l'âme en bénéficiant.

Elle se distingue d'une simple croyance ou confiance par son motif formel, basé sur la Révélation publique faite par Dieu par des intermédiaires choisis par Lui, et donc par son fondement en l'Autorité même de Dieu Se révélant, comme ceci est bien exprimé et résumé en l'acte de Foi :

Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que Vous avez révélées, et que Vous nous enseignez par Votre Eglise,
parce que, étant la Vérité même, Vous ne pouvez ni Vous tromper, ni nous tromper.




JCL
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Re: La foi

Message par JCL »

Est-ce que je comprends bien ? :
(En disant tout cela je me parle aussi un peu à moi-même et sollicite prières et éclairages ,si possible, merci.)
1
La vraie foi véritablement catholique ,confirmée,consciente d’elle-même, authentique et orthodoxe, consiste principalement à abdiquer et renoncer à son propre jugement pour s'en remettre entièrement à Dieu, par Jésus-Christ en Son Église et concrètement à l'Autorité et au magistère véritablement catholique.
2
Cependant il faut une raison intérieure à une telle adhésion ,une conviction ,une Grace, le baptême, la conscience du péché,l'attirance pour Jésus, le Saint Esprit, l'éducation, les raisons et les preuves (jusqu'à un certains points)
[btout ceci, plus ou moins, pour en arriver tout de même à un choix personnel final et définitif, une "réponse" à l'appel de Dieu, quelle que soit la forme, ,finalement (que ce soit pour conserver,confirmer , plus ou moins implicitement ou xplicitement et clairement ou "se" convertir ), ceci face aux innombrables objections, tentations, ennemis, critiques et doutes, passé ,présents et à venir comme obstacles, tentations, difficultés, oppositions[/b]
La croyance personnelle ,insuffisante, étant tout de même exigée et requise par Dieu.
3
La soumission au Magistère de l’Église n'est pas cependant aveugle au point de s'interdire de chercher à comprendre ou à a recevoir plus de lumière ni être insouciant et béat vis à vis de la fidélité à la vérité déjà révélé et explicité ,donc un certain droit et devoir de juste veiller à la catholicité ,à priori docilement,et avec confiance, à la continuité, cohérence ,non contradiction et trahison de ceux qui représentent apparemment l'Autorité de l’Église, jusqu'au Pape, moyennant ,donc,une extrême prudence,docilité, méfiance de soi, soumission antécédente au magistère, crainte de Dieu, humilité, conscience de gravité, patience, vérifications, esprit pacifique, respect, vigilance , recherches, et autres...(cf Saint Paul exhortant, il me semble, à conserver la foi et la fidélité au seul véritable Évangile "si un ange...si nous-mêmes...annonçait un autre Évangile ...qu'il soit anathème!..." à peu près, de mémoire, mais je pense pas trop déformer le texte.)
4
Ce qui différencie le "sédévacantisme" actuel des schismatiques et des "diabolisateurs" de Rome du passé, c'est une situation clairement différente, de l'état du Monde et de l'heure actuelle ,et surtout de l'apparence d’Église avec ,au plus haut niveau, ses contradictions flagrantes avec le Magistère déjà établi, la rupture, ou pseudo continuité dans la rupture, la crise interne provoquée dont les diverses réactions dites "Tradi" sont aussi un signe fort, les contradictions continues, croissantes, durables, exponentielles,la conformité au siècle et à l'idéologie mondialiste babylonienne, mauvais fruits,reniements, trahisons, incohérences, logique de révolution permanente toujours plus apostate, adhésions à des principes condamnés, acceptation de critiques historiques infondée ,injustifiées et à charge contre l’Église de l'histoire ,avalisant plus ou moins les fausses représentations du passé ,de la légende noire, (ou ne rétablissant pas la vérité face aux avalanches de critiques troublantes pour les âmes des fidèles et leur formation intellectuelle), les fausses valeurs modernes et le progressisme évolutionniste social ,révolutionnaire,simpliste et illusoire, transformation de la foi en vague croyance sceptique quasi syncrétiste, etc etc transformation calamiteuse des rituels, sacrements, cérémonie, discours ,enseignements, doctrines, pratiques,rôles sociaux, sens définition et rôle du mariage et de la famille, principe d'éducation, interventions morales,
etc etc ...
Ceci de façon confirmée, réitérée, scandaleuses, convergentes, et s'aggravant toujours plus depuis environ 55 ans ,sans dis-continué (en dépit de quelques apparences trompeuses de type "deux pas en avant, un pas en arrière" et ainsi de suite...) et tout ceci s’inscrivant dans, s'ajoutant à,de plus, à un contexte historique et planétaire jamais connu qui ,si on le considère ,"vu de haut" et rétrospectivement offre clairement une vision d'un processus de déchristianisation progressive globale du monde, convergent, voulu, pensé ,organisé, manipulé, plébiscité, avec son pendant dans l’Église , donc dès bien avant "vatican 2", de contamination, infiltration ,démolition de l’Église de l'intérieur, occupation de ses "murs"jusqu'à en exclure aujourd'hui le Catholicisme et L’Église elle-même, exproprié de chez Elle, par un humanitarisme moderniste pseudo chrétien , maçonnique, qui fait aimer et adorer le monde ( et plus que ça) avec le Monde, et se conformer au siècle sous prétexte d’être de son temps ou de se faire tout à tous par "amour"etc etc;
Ceci dit pour bien distinguer la position sédévacantiste du "schismatisme" et dire que notre temps est objectivement sans comparaison avec aucun autre temps de l'histoire et marque beaucoup plus qu'un tournant et que refuser de le voir ,se contenter de n'y voir qu'un accident et une tempête de plus dans l'histoire de L’Église serait se mettre la tête dans le sable et prendre le risque de se laisser séduire soi-même finalement. ???
Le jugement tranchant et définitif restera toutefois ,je crois,seulement, celui du ciel , sans que cela veuille dire que le "positionnement" soit sans conséquences grave...je crois que ,parfois, Dieu une nous "mâche pas le travail et la solution ,comme si on pouvait et devait toujours n'avoir à faire que des choix faciles et ne faire preuve d'aucun discernement ni courage...faudrait il toujours avoir un "tampon officiel" du ciel pour trancher un "parti"ou une décision à prendre ? Faut il toujours des montagnes fumantes et un Moise descendant du Sinaï avec les tables de la Loi, pour reconnaitre la voix et la voie de Dieu... ?
La divinité de Jésus se voyait elle tant que ça de son vivant terrestres?
Ny a t il pas besoin d'une bonne disposition intérieur de cœur ,d'abord,pour "voir" ?
je veux dire, de telle manière que prouver par A+B même ne suffit pas si on ne veut pas croire ,et que cela s'applique peut-être aussi au discernement actuel de ce qu'est cette apparence d'Eglise"...et déjà avant pour le discernement de la véritable Église... mais je ne sais pas moi-même ou j'en suis...

Tout ceci étant mis ensemble la "question" pour moi la plus cruciale est le n°1:(légèrement reformulé)
La vraie foi véritablement catholique ,confirmée,consciente d’elle-même, authentique et orthodoxe, consiste principalement à abdiquer et renoncer à son propre jugement pour s'en remettre entièrement à Dieu, par Jésus-Christ et Son Église indissociablement liés et donc concrètement, presque aveuglément à l'Autorité et au magistère de cette Église véritablement catholique.(?)
chartreux
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Re: La foi

Message par chartreux »

JCL a écrit : dim. 11 mars 2018 21:45 Tout ceci étant mis ensemble la "question" pour moi la plus cruciale est le n°1:(légèrement reformulé)
La vraie foi véritablement catholique ,confirmée,consciente d’elle-même, authentique et orthodoxe, consiste principalement à abdiquer et renoncer à son propre jugement pour s'en remettre entièrement à Dieu, par Jésus-Christ et Son Église indissociablement liés et donc concrètement, presque aveuglément à l'Autorité et au magistère de cette Église véritablement catholique.(?)
Vous pourriez peut-être lire ou relire le texte de la constitution De Fide Catholica de Vatican I, que notre ami Si Vis a opportunément mis sur ce forum récemment, ici .


S’il y a bien une chose à notre époque qui différencie ceux qui ont la foi de ceux qui ne l’ont pas, c’est bien l’importance et le soin accordé au jugement propre par les premiers.
Ce qui triomphe à notre époque, c’est le libéralisme et l’indifférentisme, qui prétend ne rien juger mais qui en fait accepte très passivement et très aveuglément le jugement tout prêt du pouvoir ou de la philosophie régnante.
À ce sujet, vous pouvez aussi lire le bref article de John Lane sur les procès d’intention ( ici ) et aussi un article plus long sur la vraie notion traditionnelle du jugement propre ().


La foi ne consiste pas principalement à abdiquer et renoncer à son propre jugement , mais seulement à épurer son jugement et à en retirer ce qui s’oppose à Dieu.
Il y a là aussi « deux pas en avant, un pas en arrière » : les deux pas en avant, c’est de s’informer correctement sur l’Église, de juger la question et d’y adhérer. Le pas en arrière (qui est apparent et concerne seulement ce monde) c’est la mortification et le renoncement à tout ce dont nous n’avons pas besoin, y compris dans le domaine intellectuel.
Le mot « aveugle » ne s’applique que dans la mesure où des choses sont cachées à notre raison par leur nature même, et pas du tout de notre fait (comme la vision béatifique, la Trinité etc). Les croyants voient deux choses, un bien éphémère et un bien éternel, jugent et choisissent. C'est un abus de dire qu'ils s'empêchent de voir le bien éphémère.
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Re: La foi

Message par Si vis pacem »

JCL a écrit : dim. 11 mars 2018 21:45 Est-ce que je comprends bien ? :

La vraie foi véritablement catholique ,confirmée,consciente d’elle-même, authentique et orthodoxe, consiste principalement à abdiquer et renoncer à son propre jugement pour s'en remettre entièrement à Dieu, par Jésus-Christ et Son Église indissociablement liés et donc concrètement, presque aveuglément à l'Autorité et au magistère de cette Église véritablement catholique.(?)
Le concile du Vatican par la Constitution Dei Filius en son troisième chapitre nous enseigne que « pour que nous puissions satisfaire au devoir d'embrasser la vraie foi et d'y demeurer constamment attachés, Dieu, par son Fils unique, a institué l'Église et l'a pourvue de marques visibles de son institution, afin qu'elle puisse être reconnue de tous comme la gardienne et la maîtresse de la parole révélée. » C'est ce que nous développe Léon XIII dans Sapientiæ Christianæ :
Léon XIII encyclique Sapientiæ Christianæ (10 janvier 1890) a écrit : Les chrétiens reçoivent de l’Église la règle de leur foi ; ils savent avec certitude qu'en obéissant à son autorité et en se laissant guider par elle, ils seront mis en possession de la vérité. Aussi, de même qu'il n'y a qu'une Église, parce qu'il n'y a qu'un Jésus-Christ, il n'y a et il ne doit y avoir entre les chrétiens du monde entier qu'une seule doctrine, un seul Seigneur, une seule foi (Ephes., IV, 5). Ayant entre eux le même esprit de foi (II Corinth., IV, 13), ils possèdent le principe tutélaire d'où découlent, comme d'elles-mêmes, l'union des volontés et l'uniformité dans la conduite.

Mais, ainsi que l'ordonne l'apôtre saint Paul, cette unanimité doit être parfaite.

La foi chrétienne ne repose pas sur l'autorité de la raison humaine, mais sur celle de la raison divine ; car, ce que Dieu nous a révélé, « nous ne le croyons pas à cause de l'évidence intrinsèque de la vérité, perçue par la lumière naturelle de notre raison, mais à cause de l'autorité de Dieu, qui révèle et qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper » (Conc. Vat., Const. Dei Filius, cap. 3). Il résulte de là que, quelles que soient les choses manifestement contenues dans la révélation de Dieu, nous devons donner à chacune d'elles un égal et entier assentiment. Refuser de croire à une seule d'entre elles équivaut, en soi, à les rejeter toutes. Car ceux-là détruisent également le fondement de la foi, qui nient que Dieu ait parlé aux hommes, ou qui mettent en doute sa vérité et sa sagesse infinie.

Quant à déterminer quelles doctrines sont renfermées dans cette révélation divine, c'est la mission de l’Église enseignante, à laquelle Dieu a confié la garde et l'interprétation de sa parole ; dans l’Église, le docteur suprême est le Pontife Romain. L'union des esprits réclame donc, avec un parfait accord dans la même foi, une parfaite soumission et obéissance des volontés à l’Église et au pontife Romain, comme à Dieu lui-même.

L'obéissance doit être parfaite, parce qu'elle appartient à l'essence de la foi, et elle a cela de commun avec la foi qu'elle ne peut pas être partagée. Bien plus, si elle n'est pas absolue et parfaite de tout point, elle peut porter encore le nom d'obéissance, mais elle n'a plus rien de commun avec elle. La tradition chrétienne attache un tel prix à cette perfection de l'obéissance, qu'elle en a toujours fait et en fait toujours le signe caractéristique auquel on peut reconnaître les catholiques. C'est ce que saint Thomas d'Aquin explique d'une manière admirable dans le passage suivant :

« L'objet formel de la foi est la vérité première, en tant qu'elle est manifestée dans les Saintes Écritures et dans la doctrine de l’Église, qui procèdent de la vérité première. Il suit de là que quiconque n'adhère pas, comme à une règle infaillible et divine, à la doctrine de l’Église, qui procède de la vérité première manifestée dans les Saintes Écritures, n'a pas la foi habituelle, mais possède autrement que par la foi les choses qui sont de son domaine... Or, il est manifeste que celui qui adhère à la doctrine de l’Église comme à une règle infaillible donne son assentiment à tout ce que l’Église enseigne ; autrement, si, parmi les choses que l’Église enseigne, il retient ce qui lui plaît et exclut ce qui ne lui plaît pas, il adhère à sa propre volonté et non à la doctrine de l’Église, en tant qu'elle est une règle infaillible (II-II. Quæst V, art. III). La foi de toute l'Église doit être Une, selon cette parole de saint Paul aux Corinthiens (I Cor., 1) : "Ayez tous un même langage et qu'il n'y ait pas de division parmi vous". Or, cette unité ne saurait être sauvegardée qu'à la condition que les questions qui surgissent sur la foi soient résolues par celui qui préside à l’Église tout entière, et que sa sentence soit acceptée par elle avec fermeté. C'est pourquoi à l'autorité du Souverain Pontife seul il appartient de publier un nouveau symbole, comme de décerner toutes les autres choses qui regardent l’Église universelle » (Ib. Quæst. I, art X).

Lorsqu'on trace les limites de l'obéissance due aux pasteurs des âmes et surtout au Pontife Romain, il ne faut pas penser qu'elles renferment seulement les dogmes auxquels l'intelligence doit adhérer et dont le rejet opiniâtre constitue le crime d'hérésie. Il ne suffirait même pas de donner un sincère et ferme assentiment aux doctrines qui, sans avoir été jamais définies par aucun jugement solennel de l’Église, sont cependant proposées à notre foi, par son magistère ordinaire et universel, comme étant divinement révélées, et qui, d'après le Concile du Vatican, doivent être crues de foi catholique et divine. Il faut, en outre, que les chrétiens considèrent comme un devoir de se laisser régir, gouverner et guider par l'autorité des évêques, et surtout par celle du Siège Apostolique. Combien cela est raisonnable, il est facile de le démontrer. En effet, parmi les choses contenues dans les divins oracles, les unes se rapportent à Dieu, principe de la béatitude que nous espérons, et les autres à l'homme lui-même et aux moyens d'arriver à cette béatitude. Il appartient de droit divin à l’Église et, dans l’Église, au Pontife Romain, de déterminer dans ces deux ordres ce qu'il faut croire et ce qu'il faut faire. Voilà pourquoi le Pontife doit pouvoir juger avec autorité de ce que renferme la parole de Dieu, décider quelles doctrines concordent avec elle et quelles doctrines y contredisent. De même, dans la sphère de la morale, c'est à lui de déterminer ce qui est bien, ce qui est mal, ce qui est nécessaire d'accomplir et d'éviter si l'on veut parvenir au salut éternel ; autrement, il ne pourrait être ni l'interprète infaillible de la parole de Dieu, ni le guide sûr de la vie humaine.

Il faut encore pénétrer plus avant dans la constitution intime de l’Église. En effet, elle n'est pas une association fortuitement établie entre chrétiens, mais une société divinement constituée et organisée d'une manière admirable, ayant pour but direct et prochain de mettre les âmes en possession de la paix et de la sainteté. Et, comme seule elle a reçu de la grâce de Dieu les moyens nécessaires pour réaliser une telle fin, elle a ses lois fixes, ses attributions propres et une méthode déterminée et conforme à sa nature de gouverner les peuples chrétiens.
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Laetitia
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Re: La foi

Message par Laetitia »

JCL a écrit : dim. 11 mars 2018 21:45 Tout ceci étant mis ensemble la "question" pour moi la plus cruciale est le n°1:

La vraie foi véritablement catholique ,confirmée,consciente d’elle-même, authentique et orthodoxe, consiste principalement à abdiquer et renoncer à son propre jugement pour s'en remettre entièrement à Dieu, par Jésus-Christ et Son Église indissociablement liés et donc concrètement, presque aveuglément à l'Autorité et au magistère de cette Église véritablement catholique.(?)
Votre pensée semble bien confuse et trop dispersée. La lecture du livre du chanoine Ribet, Des vertus et des dons dans la vie chrétienne, vous éclairera notamment par la voix du Docteur Commun S. Thomas d'Aquin.
Pour vous aider, en voici quelques extraits et renvois, répondant à certains points de la « question cruciale » que vous posez.

-1-
JCL a écrit : dim. 11 mars 2018 21:45 La vraie foi véritablement catholique...
Comme vous l'a répondu Monsieur l'Abbé :
La Foi surnaturelle est une des trois vertus théologales infuses par Dieu, avec correspondance nécessaire en l'âme en bénéficiant.
autrement dit par le Chanoine Ribet :
La Foi se définit : Une vertu théologale due à l'infusion divine et par laquelle l'esprit croit à Dieu révélateur et à tout ce qu'il révèle, à cause de son infinie véracité.

-2-
JCL a écrit : dim. 11 mars 2018 21:45… consciente d’elle-même...
Le Chanoine Ribet a écrit :La foi infuse , pas plus que la grâce sanctifiante, n'entre dans le rayon de la vision consciente.; on ne la sent ni quand elle commence ni quand elle finit.
...
La foi échappe au sentiment de la conscience ... on n'est pas plus certain d'avoir la foi qu'on ne l'est d'avoir la charité, la contrition, la grâce sanctifiante ; à moins d'une révélation spéciale, personne ne sait, d'une certitude de foi, s'il est digne d'amour ou de haine

-3-
JCL a écrit : dim. 11 mars 2018 21:45… consiste principalement à abdiquer et renoncer à son propre jugement pour s'en remettre entièrement à Dieu ...
Le Chanoine Ribet a écrit : Dans le langage chrétien, [elle désigne] la vertu qui fait adhérer à la parole de Dieu

-4-
JCL a écrit : dim. 11 mars 2018 21:45...pour s'en remettre entièrement à Dieu, par Jésus-Christ en Son Église et concrètement à l'Autorité et au magistère véritablement catholique.
Le Chanoine Ribet a écrit :On entend tour à tour ce mot de foi de l'ensemble de la religion, des dogmes acceptés, de l'esprit qui pousse à l'action, de la vivacité de la croyance et de la dévotion du cœur, de l'espérance des choses invisibles, et des biens à venir. Au fond, ces divers aspects touchent ou confinent à la vertu de foi.

-5-
JCL a écrit : dim. 11 mars 2018 21:45Ny a t il pas besoin d'une bonne disposition intérieur de cœur , d'abord, pour "voir" ?
Le Chanoine Ribet a écrit :L'enseignement accueilli avec docilité, l'application accompagnée de droiture appellent en quelque sorte la grâce, et, dans les desseins de la Providence, ces dispositions sincères en sont comme les préliminaires.
...
La prière humble, qui confesse l'impuissance rationnelle et attend de Dieu l'adhésion sincère et surnaturelle, y fait plus que les efforts du raisonnement et la chaleur des disputes.
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