Je suis étonné de voir là une prohibition être qualifiée de précepte positif. Est-ce une coquille, ou bien l'auteur entend-il ici le mot "positif" plutôt à la manière des "positivistes" ?Tanqueray,[i][color=green]Théologie Ascétique et Mystique [/color][/i], Première Partie, ART.III, I a écrit : 67. Malgré tous ces privilèges, l'homme demeurait libre , et fut soumis à une épreuve pour pouvoir, avec l'aide de la grâce, mériter le ciel. Cette épreuve consistait dans l'accomplissement des lois divines, et en particulier d'un précepte positif ajouté à la loi naturelle, et qui est exprimé par la Genèse sous la forme de la prohibition de manger du fruit de l'arbre de la science du bien et du mal .
L'interdiction de manger des fruits de l'arbre
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Re: L'interdiction de manger des fruits de l'arbre
Définissons d'abord le mot précepte :chartreux a écrit :Je suis étonné de voir là une prohibition être qualifiée de précepte positif. Est-ce une coquille, ou bien l'auteur entend-il ici le mot "positif" plutôt à la manière des "positivistes" ?Tanqueray,[i][color=green]Théologie Ascétique et Mystique [/color][/i], Première Partie, ART.III, I a écrit : 67. Malgré tous ces privilèges, l'homme demeurait libre , et fut soumis à une épreuve pour pouvoir, avec l'aide de la grâce, mériter le ciel. Cette épreuve consistait dans l'accomplissement des lois divines, et en particulier d'un précepte positif ajouté à la loi naturelle, et qui est exprimé par la Genèse sous la forme de la prohibition de manger du fruit de l'arbre de la science du bien et du mal .
De plus, le mot positif doit s'entendre ici en terme de droit.Catholicisme, au terme [i]Précepte[/i], a écrit :Le droit canonique classique définissait le précepte, par distinction de la Loi : la prescription particulière affectant une ou plusieurs personnes sans jamais avoir le caractère universel de la Loi.
Un précepte positif est un précepte non déterminé comme tel de manière nécessaire par la nature même. Dans la Genèse le précepte positif ajouté à la loi naturelle par le législateur divin fut donc bien la prohibition de manger du fruit de l'arbre de la science du bien et du mal .
Pour mieux comprendre, voici un autre exemple de précepte positif d'ordre divin, tiré d'une Ordonnance pastorale :
[i]Ordonnance et instruction pastorale de Monseigneur l’Évêque d'Auxerre[/i], portant condamnation de plusieurs Propositions … Paris, 1726. a écrit : S. Bernard enseigne, par exemple, que le précepte positif de recevoir le Baptême, n'a point obligé les hommes avant la prédication de l’Évangile ; car, dit ce Père, ce serait injustement qu'on exigerait l'obéissance, avant que d'avoir fait entendre le précepte. Ce commandement n'est pas du nombre de ceux que la Loi naturelle, sans autre promulgation, ne permet pas d'ignorer. Ce n'est pas un précepte de la Loi naturelle, c'est un précepte surajouté, fait de nouveau par Jésus-Christ, et que nous ne pouvons connaître que par la Foi et non par la raison. Or il faut que la Foi soit précédée par la prédication.
S. Bernard distingue ainsi très nettement deux sortes de préceptes : Les uns du droit naturel, les autres du droit divin positif, comme on s'exprime dans les Écoles. Il n'admet aucune ignorance invincible à l'égard des premiers, il l'admet à l'égard des seconds, mais seulement avant que l’Évangile ait été prêché et entendu.
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