Fête du Sacré-Cœur de Jésus.

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Laetitia
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Re: Fête du Sacré-Cœur de Jésus.

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Des Encycliques du Pape Pie XI (Miserentissimus Redemptor)

Mais, dira-t-on, quelle consolation peuvent apporter au Christ régnant dans la béatitude céleste ces rites expiatoires ? Nous répondrons avec saint Augustin : « Prenez une personne qui aime : elle sentira ce que je dis » (1). Nulle part ailleurs ces paroles ne trouvent une application plus juste. Toute âme aimant Dieu avec ferveur, quand elle jette un regard sur le passé, peut voir et, contempler dans ses méditations le Christ travaillant pour l’homme, affligé, souffrant les plus dures épreuves, « pour nous autres hommes et pour notre salut », presque abattu par la tristesse, l’angoisse et les opprobres, bien plus, « broyé sous le poids de nos forfaits » (2), mais nous guérissant par ses meurtrissures. Tout cela, les âmes pieuses ont d’autant plus raison de le méditer que ce sont les péchés et les crimes des hommes commis en n’importe quel temps qui ont causé la mort du Fils de Dieu ; ces mêmes fautes, maintenant encore, causeraient la mort du Christ, entraîneraient les mêmes douleurs et les mêmes afflictions, puisque chacune d’elles, ainsi qu’on l’admet, est censée renouveler à sa manière la Passion du Seigneur : « Crucifiant de nouveau pour leur part le Fils de Dieu et le livrant à l’ignominie » (3).

Que si, à cause de nos péchés futurs, mais prévus, l’âme du Christ devint triste jusqu’à la mort, elle a, sans nul doute, recueilli quelque consolation, prévue elle aussi, de nos actes de réparation alors qu’« un Ange venant du Ciel lui apparut » (4), pour consoler son Cœur accablé de dégoût et d’angoisse. Ainsi donc, ce Cœur Sacré incessamment blessé par les péchés des ingrats, nous pouvons maintenant et même nous devons le consoler d’une manière mystérieuse mais cependant réelle, d’autant que le Christ lui-même se plaint, par la bouche du Psalmiste, ainsi que la liturgie sacrée le rappelle, d’être abandonné de ses amis : « Mon cœur a attendu l’opprobre et la misère ; j’ai espéré celui qui s’affligerait avec moi et il n’est point venu, celui qui me consolerait et je ne l’ai point trouvé » (5).

Ajoutons encore que la Passion expiatrice du Christ se renouvelle et, d’une certaine manière, se poursuit et s’achève dans son corps mystique qui est l’Église. Car, pour nous servir encore des paroles de saint Augustin : « Le Christ a souffert tout ce qu’il devait souffrir ; la mesure de ses souffrances est désormais comble. La dette de souffrance était donc payée par le Chef ; mais elle demeurait entière pour le corps du Christ » (6). Le Seigneur Jésus lui-même a bien voulu nous l’apprendre, quand il disait à Saul « respirant encore la menace et la mort contre ses disciples » (7) : « Je suis Jésus que tu persécutes » (8). Il laissait ainsi nettement entendre que les persécutions déchaînées contre l’Église s’en prenaient et s’attaquaient au divin Chef de l’Église lui-même. C’est donc à bon droit que, souffrant toujours en son corps mystique, le Christ veut nous avoir pour compagnons de son expiation. Notre situation envers lui l’exige également ; car, puisque nous sommes « le corps du Christ et ses membres chacun pour notre part » (9), tout ce que souffre la tête, les membres le doivent souffrir aussi (10).


(1) Traité XXVI sur l’évangile selon s. Jean, 4.
(2) Is. LIII, 5.
(3) Hebr. VI, 6.
(4) Luc. XXII, 43.
(5) Ps. LXVIII, 21.
(6) Sur le Ps. LXXXVI.
(7) Act. IX, 1.
(8) Act. IX, 5.
(9) I Cor. XII, 27.
(10) cf. I Cor. XII, 26.
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Laetitia
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Homélie de saint Pierre Canisius, Prêtre (Exhortationes domesticæ. Medit. 6-7)

Repassez attentivement en votre esprit combien fut ineffable cette charité par laquelle un Dieu souverain, au milieu des plus grandes angoisses de son Cœur et des opprobres du monde entier, a subi pour vous, très vil vermisseau, cette mort très cruelle de la Croix. Observez comme le Christ Sauveur a témoigné à tous les siens la plus grande générosité. Un jour en effet, debout au milieu de la foule, il criait : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive » (1), se montrant prêt à subvenir à toutes les nécessités de tous. Considérez qu’il vous a offert très libéralement le sang précieux de son Cœur, lorsque, par l’ouverture de son côté sacré, il a répandu tout ce qui demeurait de sang dans son corps.

Aussi pour ne pas être parfaitement ingrat, je mettrai souvent devant mes yeux ces sources intarissables de tous les dons et de tous les biens, puisqu’il est à leur sujet une très douce promesse : « Vous puiserez dans la joie les eaux aux sources du Sauveur, et vous direz en ce jour : Louez le Seigneur » (2). Je me réfugierai en ces ouvertures trois fois bénies de la roche (3) inébranlable ; en elles j’établirai très solidement mon nid, n’ayant rien de plus cher, au milieu de mes angoisses et de mes périls, que de revivre au souvenir des blessures du Seigneur.

Et vous, en toute tentation, empressez-vous de vous réfugier dans le Cœur aimable du Christ, représentez-vous sa bonté et sa charité pour leur comparer votre bassesse, votre malice, votre infidélité, votre arrogance. Combien grande en effet est la charité du Christ, qui appelle à lui tous les hommes : « Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes chargés, et je vous soulagerai » (4) ; il se montre ainsi tout prêt à porter par amour pour vous les fardeaux de tous et de chacun et il le désire. Aussi avec une grande confiance jetez vos péchés dans l’abîme de sa charité, et aussitôt vous vous trouverez soulagé.


(1) Jn. 7, 37.
(2) Is. 12, 3.
(3) cf. Cant. 2, 14.
(4) Matth. 11, 28.
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Laetitia
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Des Encycliques du Pape Pie XI (Miserentissimus Redemptor)

A quel point cette expiation, cette réparation sont nécessaires, surtout de nos jours, on le comprendra sans peine, comme Nous le disions au début, en considérant d’un regard le monde « plongé dans le mal » (1). De toutes parts, en effet, monte vers Nous la clameur gémissante des peuples, dont les chefs ou les gouvernants se sont tous ensemble dressés et ligués contre le Seigneur et son Église (2). Mais est encore attristant l’état de tant de fidèles, lavés au baptême dans le sang de l’Agneau sans tache et comblés de ses grâces, appartenant à tous les rangs de la société, qui, affligés d’une ignorance incroyable des choses divines, empoisonnés d’erreurs, se traînent dans le vice loin de la maison du Père, sans qu’un rayon de lumière de la vraie foi les éclaire, sans que l’espoir du bonheur futur les réjouisse, sans que l’ardeur de la charité les ranime et les réchauffe ; de telle sorte qu’ils semblent vraiment être plongés dans les ténèbres et assis à l’ombre de la mort.

A ces maux vient mettre un comble soit la mollesse ou la lâcheté de ceux qui – tels les disciples endormis ou fugitifs, chancelant dans leur foi – désertent misérablement le Christ agonisant d’angoisse ou entouré des satellites de Satan, soit la perfidie de ceux qui, à l’exemple du traître Judas, ont l’audace sacrilège de participer au sacrifice de l’autel et passent à l’ennemi. On ne peut vraiment s’empêcher de penser que semblent être proches les temps prédits par Notre-Seigneur : « Et à cause des progrès croissants de l’iniquité, la charité d’un grand nombre se refroidira » (3). A pieusement méditer ainsi, tous les fidèles ne pourront que s’enflammer d’amour pour le Christ souffrant ; avec un zèle plus vif ils voudront expier leurs fautes et celles d’autrui, réparer les torts faits à l’honneur du Christ et travailler au salut éternel des âmes.

Comme elle est vraie cette parole de l’Apôtre : « Là où la faute abonda, la grâce surabonda » (4), et comme en un sens elle peut servir à peindre notre époque ! En dépit, en effet, de la perversité croissante des hommes, c’est merveille de voir, sous l’inspiration du Saint-Esprit, grandir le nombre dés fidèles des deux sexes qui, d’un zèle plus ardent, s’efforcent de réparer tant d’insultes au divin Cœur, n’hésitent pas à s’offrir eux-mêmes comme victimes au Christ. Celui qui médite, en effet, avec amour sur tout ce que Nous venons de rappeler, s’en imprégnant, si l’on peut dire, jusqu’au plus profond de son être, ne peut faire autrement que d’avoir horreur et de s’abstenir de tout péché, comme du mal souverain, comme aussi de s’abandonner tout entier à la volonté de Dieu et de réparer l’honneur outragé de la divine Majesté par tous les moyens en son pouvoir : prières incessantes, souffrances librement consenties, épreuves éventuelles patiemment acceptées ; en un mot par une vie entièrement consacrée à cette soif d’expiation.

(1) I Jn. V, 19.
(2) Cf. Ps. II, 2.
(3) Matth. XXIV, 12.
(4) Rom. V, 20.
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Laetitia
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Homélie de saint Cyrille, évêque d’Alexandrie (Comm. in Joann. Lib. 12 Cap. 19)

Ce n’est pas pour attribuer de la piété aux Juifs durs et cruels, que le bienheureux évangéliste rapporte ce fait, mais afin de montrer que dans leur stupidité et leur sottise, selon la parole du Christ, ils filtrent le moucheron et avalent le chameau (1) On les voit en effet tenir pour rien les crimes les plus énormes et les plus grands, tandis qu’ils examinent avec un soin attentif des fautes minimes et légères, étalant dans les deux cas leur ignorance. Et la preuve en est facile. Voici en effet qu’après avoir mis à mort le Christ, ils font grand cas du respect du sabbat, et qu’avec une incroyable audace, après avoir outragé l’auteur de la Loi, ils se parent du respect pour la Loi.

Ils feignent d’honorer ce jour solennel du sabbat, eux qui ont mis à mort le Maître de ce jour solennel (2), et ils réclament une faveur digne d’eux seuls : qu’on brise les jambes des larrons, infligeant par une souffrance intolérable à ces misérables à demi-morts un coup plus cruel que la mort elle-même. « Les soldats vinrent donc et rompirent les jambes du premier, puis de l’autre qui avaient été crucifiés avec lui » (3). Déférant à la requête des Juifs et animés pareillement d’une furieuse cruauté, les soldats, trouvant les deux larrons encore en vie, leur brisent les jambes, rendant pour eux plus imminente la menace de l’issue fatale et les poussant à la mort comme par une contrainte désormais plus irrésistible. Mais trouvant Jésus la tête inclinée et pensant que déjà il avait expiré, ils jugent inutile de lui briser les jambes ; cependant comme ils doutaient encore quelque peu de sa mort, d’une lance ils lui transpercent le côté, d’où jaillit le sang mêlé d’eau, qui était comme une image et les prémices de la mystique eulogie (4) et du saint baptême.

Par ces faits le très sage évangéliste confirme à ses auditeurs que c’est bien là le Christ autrefois annoncé par les saintes Écritures ; ils se sont en effet déroulés conformément aux divins oracles qui le concernaient. Et selon l’Écriture, aucun de ses os n’a été rompu (5), et il a été transpercé par la lance des soldats (6). Il dit encore que de cela fut spectateur le disciple qui en a témoigné et sait que son témoignage est vrai, se désignant lui-même et non un autre par ces paroles.


(1) Cf. Matth. 23, 24.
(2) Cf. Matth. 12, 8.
(3) Jn. 19, 32.
(4) C’est-à-dire du saint Sacrifice de la Messe.
(5) Cf. Ex 12, 46.
(6) Cf. Zach. 12, 10.
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Sermon de saint Bernard, Abbé (Sermo 61 in Cantica Canticorum, nn. 3-5)

En vérité, où les faibles peuvent-ils trouver un repos sûr et stable, sinon dans les blessures du Sauveur ? Je demeure là d’autant plus assuré qu’il est plus puissant pour sauver. Le monde frémit, le corps pèse de tout son poids, le diable dresse des embûches : je ne tombe pas ; « je suis campé sur le rocher solidement ». « J’ai commis un péché grave » (1) : ma conscience sera troublée, mais non perturbée, parce que je me souviendrai des blessures du Seigneur. Oui, « il a été blessé pour nos fautes » (2). Qu’y a-t-il de si totalement voué à la mort que la mort du Christ ne puisse le délier ? Si je pense à un remède si puissant et si efficace, je ne puis plus être effrayé par aucune maladie, pour maligne qu’elle soit.

Pour ma part, ce qui me manque en moi, je le puise hardiment pour moi dans les entrailles du Seigneur, car elles débordent de miséricorde, et les trous ne manquent pas, par où cette miséricorde peut se répandre. « Ils ont percé ses mains et ses pieds » (3), ils ont transpercé « son côté d’un coup de lance » (4) ; par ces ouvertures il m’est loisible « de recevoir le miel du rocher et l’huile de la pierre très dure », c’est-à-dire « de goûter et de voir combien le Seigneur est doux » (5). « Il nourrissait des pensées de paix, et je ne le savais pas » (6). « Qui a connu en effet la pensée du Seigneur ? Ou qui a été son conseiller ? » (7) Mais le clou qui pénètre en lui est devenu pour moi la clé qui ouvre, « afin que je puisse voir la volonté du Seigneur » (8). Comment ne pas voir par ce trou ? Le clou le proclame, la blessure le proclame : vraiment « Dieu est dans le Christ, se réconciliant le monde » (9).

« Un fer a transpercé son âme » (10) « et s’est approché de son cœur » (11), pour qu’il sache désormais « compatir à mes faiblesses » (12). Le secret de son cœur paraît à nu par les trous percés dans son corps ; « le grand mystère de la piété » (13) paraît à nu ; « les entrailles de miséricorde de notre Dieu » (14) paraissent à nu ; « grâce à elles nous a visités l’Astre levant venu d’en haut » (15). Comment ses entrailles ne paraîtraient-elles pas par ses blessures ? Où, mieux que dans vos blessures, pourrait éclater en pleine lumière que « Vous, Seigneur, Vous êtes doux et indulgent et plein de miséricorde » (16) ? « Nul n’a plus grande » compassion « que celui qui donne sa vie pour » des hommes condamnés et damnés (17). Ainsi mon mérite, c’est la compassion du Seigneur. Je ne serai certes pas à court de mérite tant que le Seigneur ne sera pas à court de compassion. Et si « les miséricordes du Seigneur sont de toujours à toujours » (18), « je chanterai » moi aussi « les miséricordes du Seigneur pour toujours » (19).


(1)Luc. 6, 48 ; Matth. 7, 24.
(2) Is. 53, 5.
(3) Ps. 21, 17.
(4) Jn. 19, 34.
(5) Ps. 33, 9.
(6) Gen. 28, 16.
(7) Rom. 11, 34.
(8) Ps. 26, 4.
(9) II Cor. 5, 19.
(10) Matth. 11, 25.
(11) Ps. 54, 22.
(12) Heb. 4, 15.
(13) I Tim. 3, 16.
(14) Luc. 1, 78.
(15) Ib.
(16) Ps.85, 5.
(17) Jn. 15, 13.
(18) Ps. 102, 17.
(19) Ps. 88, 1.
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Re: Fête du Sacré-Cœur de Jésus.

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Homélie de saint Augustin, Évêque (Tractatus 120 in Joannem, nn. 2-3)

« Lorsqu’ils s’approchèrent de Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes. Pourtant l’un des soldats lui ouvrit le côté d’un coup de lance, et il en sortit aussitôt du sang et de l’eau » (1). L’évangéliste a veillé au choix de son expression. Il ne dit pas : il frappa ou il blessa, ou rien d’analogue ; mais : « il lui ouvrit le côté », afin qu’y fût ouverte en quelque sorte la porte de vie par où se sont écoulés les sacrements de l’Église, sans lesquels on ne peut accéder à la vie qui est la vraie vie. Ce sang a été répandu pour la rémission des péchés ; cette eau vient se mêler au breuvage du salut : elle est à la fois ablution et breuvage. Ce mystère était annoncé dans la porte que Noé reçut l’ordre d’ouvrir au flanc de l’arche (2), afin d’y faire pénétrer les êtres vivants qui ne devaient pas périr par le déluge, et qui représentaient l’Église.

C’est encore en vue de ce mystère que la première femme fut tirée du côté de l’homme durant son sommeil, et qu’elle fut appelée vie et mère des vivants (3). C’était la figure d’un grand bien avant le grand mal de la prévarication. Ici le second Adam, inclinant la tête, s’endormit sur la Croix, pour qu’une Épouse lui fût formée par ce qui s’épancha de son côté durant son sommeil. Ô mort par qui les morts retrouvent la vie ! Quoi de plus pur que ce sang ? Quoi de plus salutaire que cette blessure ? « Et celui qui a vu, dit-il, en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai : – et il sait qu’il dit vrai –, afin que vous croyez vous aussi. » (4). Il n’a pas dit : afin que vous sachiez, vous aussi, mais « afin que vous croyez » : car il sait, celui qui a vu, et à son témoignage doit croire celui qui n’a pas vu. A la foi en effet il appartient de croire plutôt que de voir.

Il rapporte deux témoignages de l’Écriture, un pour chacun des faits dont il raconte l’accomplissement. Il avait dit : « Mais lorsqu’ils s’approchèrent de Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes » (5), à quoi se rapporte ce témoignage : « Vous ne briserez aucun de ses os » (6), précepte intimé à ceux qui, sous l’ancienne Loi, avaient ordre de célébrer la Pâque par l’immolation de l’Agneau, figure anticipée de la Passion du Seigneur. C’est pourquoi « le Christ, notre pâque, a été immolé » (7), de qui le prophète Isaïe avait lui aussi annoncé : « Il a été conduit à la tuerie comme un agneau » (8). L’évangéliste avait ajouté : « Mais l’un des soldats lui ouvrit le côté d’un coup de lance » (9) ; à quoi correspond cet autre témoignage : « Ils regarderont celui qu’ils auront transpercé » (10), où fut promis que le Christ viendrait en cette chair, en laquelle il a été crucifié.

(1) Jn. 19, 33-34.
(2) cf. Gen. 6, 16.
(3) cf. Gen. 2, 22.
(4) Jn 19, 35.
(5) Jn. 19, 33.
(6) Exod. 12, 46.
(7) I Cor. 5, 7.
(8) Is. 53, 7.
(9) Jn. 19, 34.
(10) Zach. 12, 10.
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