QUE SOY ERA IMMACULATA COUNCEPCIOU

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gabrielle
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QUE SOY ERA IMMACULATA COUNCEPCIOU

Message par gabrielle »

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Voudriez-vous me faire la grâce de venir ici du 11 au 18 février….

Mon âme exalte le Seigneur.
Et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur.
Parce qu’il a jeté les yeux sur son humble servante.
Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse;
Car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom.
Et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe.
Il a renversé les puissants de leurs trônes et élevé les humbles.


A DEMAIN
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Abbé Zins
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Re: QUE SOY ERA IMMACULATA COUNCEPCIOU

Message par Abbé Zins »

Merci beaucoup, chère Gabrielle, pour ce nouveau dossier !

Remarque importante :

Il est bon de publier ainsi les dossiers concernant

telle fête liturgique ou de Saints

un ou deux jours à l'avance !



Ainsi, on s'en imprègne AVANT la fête et on l'a à l'esprit
AU MOMENT de la fête : ce qui nous aide à la mieux passer !


Tandis que si on ne le met en ligne que le jour même, si c'est le matin, cela va encore bien, mais si c'est plus tard, on arrive en quelque sorte à demi ou tout à fait après la bataille, ou plus exactement après la méditation au moment même de la fête !

Citer ainsi à l'avance pour aider les esprits à se mieux préparer et à mieux honorer la fête au moment même est la bonne manière tant des Bénédictins, more Benedictino, que du Martyrologe Romain que l'Eglise fait lire à ses Clercs à l'Office de Primes, en citant les fêtes et Saints du lendemain !

Quelle touchante parole ! de Notre si Bonne Maman du Ciel :
gabrielle a écrit : Voudriez-vous me faire la grâce de venir ici

du 11 au 18 février….
La Reine du Ciel qui demande à sa petite fille de lui faire la grâce de venir LA voir !

Sainte Bernadette savez bien que c'est Notre Dame

qui lui faisait une grâce inouïe

de se montrer à elle dès ici-bas,

elle qui dira plus tard :
La Sainte Vierge est si belle

que l'on voudrait mourir

pour LA revoir !
Pour répondre à la belle photo de Bernadette adolescente, à laquelle le début du Magnifficat s'applique si bien, voici une belle représentation de Notre Dame de Lourdes :

Image

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gabrielle
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Re: QUE SOY ERA IMMACULATA COUNCEPCIOU

Message par gabrielle »

Bernadette, il est vrai que ce chant te convient bien. Toi, qui fus privilégiée du ciel. Écoute : j’ai beaucoup d’amis, en fait tous les intervenants du forum Mi ca EL et des invités, qui aimeraient entendre parler de toi…

Marc, je ne vois pas M. l’abbé Zins, est-il arrivé ?

Laetitia : « Il s’en vient, il avait oublié ses bouquins ! »

Veni de libano : « Vite, vite M. l’ abbé…. Bernadette est arrivée. »

Abbé Zins : « Pourrais-je commencer par une question ? »

Paulus : « Écoutez M. l’abbé, on vous promets de vous laisser le mot de la fin »

Sur terre, cela m’était un fardeau crucifiant de devoir parler de ce qui m’était arrivé, mais ici au ciel, c’est une joie, car ce faisant Dieu est glorifié et aimé.

Dis-moi Bernadette, elle est belle la Sainte Vierge ?

Beaucoup plus belle que tout ce qu’on peut imaginer. Si on la voyait sur terre comme Elle est au Ciel, je pense que l’on mourrait de joie.

Pourquoi ce prénom de Bernadette ?

A cause de ma petite taille, mon vrai nom est Marie-Bernade ; je suis née le 7 janvier 1844 à 2 heures de l’après-midi. A dix mois, un soir de novembre, un brûlot de la chandelle tombe sur le sein de ma mère : elle doit me mettre en nourrice à Bartrès. J’y resterai jusqu’à 19 mois ; Marie sera ma nourrice.

Comment fut ton enfance ?

Nous étions très pauvres, je crois bien que nous étions la famille la plus misérable de Lourdes. Souvent la faim nous tenaillait, nos vêtements déchirés ne faisaient l’envie de personne, je te le garantis… on aurait dit que la misère et les déboires s’acharnaient sur notre famille…
Oh ! j’ai oublié de te dire que j’avais une sœur, Toinette, et deux frères, Jean-Marie et Justin; mon père s’appelait François et ma mère Louise.

En 1856, nous avons habité ce que les gens du pays nommait « le cachot »; pas assez bien pour y loger des animaux; on nous le loua par charité ; tassés comme des sardines dans cette unique pièce froide et lugubre, dont les murs étaient couverts de moisissures, nous étions heureux et, faute de bois pour se chauffer, eh bien ! on se pressait les uns contre les autres en récitant nos prières… je me souviens : pour moi, c’était la seule douceur en ce monde.


Donc tu as grandi à Lourdes ?

Non. Enfin, pas toujours, je toussais beaucoup et j’étouffais, alors on décida souvent de m’envoyer chez ma nourrice à Bartrès; je gardais les moutons, j’aimais bien cela. J’étais têtue… Oncle Nicolau-Estrade, viens ici, raconte-leur l’histoire de la bague !

Oncle Nicolau-Estrade — Quand elle vivait avec nous, j’avais rapporté de Betharram un lot de bagues ordinaires. Bernadette les essaya toutes, mais elles étaient toutes trop grandes. La pauvrette était si triste qu’à ma première tournée j’achetai une bague pour elle. Celle-là, était trop étroite. Têtue comme une mule, car, il faut le dire, elle était têtue; elle finit, à force de pousser, par passer la bague à son doigt. Mais le doigt enfla, il devint rouge, elle eut très mal, et il fallut scier l’anneau… Je vous le dis : une gamine comme les autres.

Et à l’école ?

La plus bouchée : j’avais la tête si dure que la maîtresse disait qu’on ne pouvait rien fourrer dedans.

Par contre, moi je sais que tu étais toujours gaie, docile, serviable, affectueuse ; faute de savoir lire, à la messe, tu récitais ton chapelet, un petit chapelet d’un sou, que tu traînais toujours avec toi, dans ta poche. Tu savais le « Notre Père » le « Je vous salue Marie » et le « Je crois en Dieu ».

Oui, mais j’étais tellement ignorante, je ne connaissais même pas le mystère de la Sainte Trinité. Quelle bonté de Dieu, de m’avoir aperçue sur la terre et d’avoir incliné vers moi la Reine du Ciel, ah oui ! DIEU EST AMOUR.

Au moment de ses apparitions, Bernadette n’est qu’une enfant de 14 ans. Elle joue à la marelle. Elle saute à la corde : je sais même qu’elle adore ça. Elle a bonne volonté, mais le caractère vif comme le vent pyrénéen. Ses boutades manquent parfois de douceur. A l’égard de Toinette, sa sœur, elle est très sévère – et leur compagne Isabeline affirme « qu’elle irait jusqu’à la frapper pour faire entrer la leçon » On l’a vue gifler Jean-Marie : rarement, il est vrai . Un soir, où Jean-Marie s’était couché avant la prière, elle l’a obligé à se lever pour dire les répons avec les autres. Capable d’énergie, de répliqu e— et mieux encore : de silence — Bernadette a l’âme forte et vive. C’est une vivante, qui a les yeux ouverts sur le monde et qui aime à respirer. Nul n’en douterait, si l’enfant n’était pas de complexion délicate ; si la terreur des crises d’asthme ne la tenait parfois repliée sur elle-même comme une fleur qui attend l’orage et si la conscience absolue qu’elle a de son ignorance n’ajoutait encore à l’humilité naturelle de son cœur.

Première Apparition : 11 Février 1858.

Le 11 février inaugurait, 1858 , inaugurait la semaine des réjouissances profanes qui, suivant un usage immémorial, précèdent les austérités du Carême. C’était le jour du Jeudi-Gras. Le temps était froid, un peu couvert, mais très calme. Dans les profondeurs du ciel, les nuages se tenaient immobiles. Aucune brise ne les poussait les uns contre les autres. Par moments tombaient du ciel quelques rares gouttes d’eau.

Ce jour-là, d’après les privilèges de ses Offices propres, le diocèse de Tarbes célébrait la mémoire et la fête de l’illustre bergère de France, sainte Geneviève.

Chez les Soubirous, cette semaine de réjouissance ne pénétrait pas dans le taudis qui leur servait de maison : la misère leur collait à la peau, comme l’argent pénètre les riches, si peu empressés de donner un peu de leur superflu. Le froid glaçait leur pauvre corps vêtu de haillons et, comble de malheur, le bois manquait.

Ma mère demanda à ma sœur et à une de nos amies, Jeanne, d’aller chercher du bois mort sur le bord du Gave. Les indigents de la commune de Lourdes avaient un menu droit de cueillette, sur les branches desséchées que le vent faisait tomber des arbres, sur les épaves de bois mort que le torrent déposait et laissait parmi les cailloux du rivage.

Les enfants se dirigèrent vers la Grotte qui se trouvait juste en face de la pointe inférieure de l’Ile du Châlet, formée par le Gave et par le canal. On nommait ces excavations la Grotte de Massabielle. « Massabielle » en patois du pays, signifie, « vieux rocher ».

Nos trois glaneuses, arrivèrent enfin près du Gave; Bernadette, ne pouvant le traverser à cause de la froideur de l’eau, resta seule sur la rive et ses deux compagnes, traversant joyeusement, filaient à vive allure à la chasse au bois mort. Bernadette mourait d’envie de les suivre. Il était environ midi.

Bernadette se résigna, et, s’adossant à un fragment de roche qui était là, commença à défaire sa chaussure.

Elle était en train d’ôter son premier bas, lorsqu’elle entend autour d’elle comme le bruit d’un coup de vent.

Elle crut à un ouragan soudain et se retourna instinctivement. A sa grande surprise, les peupliers qui bordent le Gave étaient complètement immobiles.

Je pensais que je m’étais trompée.

Alors, l’impétueux roulement de ce souffle inconnu se fit entendre de nouveau.

Bernadette leva la tête, regarda en face d’elle et poussa aussitôt, ou plutôt voulut pousser, un grand cri qui s’étouffa dans sa gorge. Elle frissonna de tous ses membres, et, terrassée, éblouie, écrasée en quelque sorte par ce qu’elle aperçut devant elle, elle s’affaissa sur elle-même, ploya pour ainsi , toute entière, et tomba à genoux.

Jamais je n’avais vu une chose aussi belle ; je me suis frottée les yeux je n’en revenais pas ; instinctivement, j’ai pris mon chapelet, j’ai voulu faire mon signe de croix, mais ma main retomba lourdement sur ma poitrine ; alors la Dame traça sur Elle le signe de la croix, ma main se leva comme par miracle et j’imitai la belle Dame.
Elle était de taille moyenne. Elle semblait toute jeune. Ses yeux étaient bleus; ses cheveux je ne les voyais pas beaucoup à cause de son voile. Sa robe était blanche avec une ceinture bleue et une rose d’or sur chaque pied.
Elle était là, devant moi, dans le creux du rocher, juste au-dessus de l’églantier. Je ne savais pas son nom, alors, au début, je l’appelais « aquero » (cela) ensuite « petite demoiselle » et puis la Dame.


La première apparition dura un quart d’heure, le temps d’un chapelet. Revenue complètement à elle , elle alla retrouver ses compagnes et leur demanda :
« Aouet bis a ré ? » ( avez-vous rien vu ?) Devant leur réponse négative, elle répondit : « abets a ré » (alors rien)

Pourtant , le visage de Bernadette reflétait un coin du Ciel; sa sœur insista pour savoir ce qu’elle avait vu… Bernadette céda et raconta sa vision, mais leur fit promettre de ne pas en parler…. Naïveté de l’innocence qui croit la parole donnée….. en moins temps qu’il en faut pour dire OUF ! Lourdes était en émoi… et Bernadette dans de beaux draps.

Comme prévu, la mère de Bernadette défend à sa fille de retourner à Massabielle ; le cœur de la jeune enfant se fend en deux : ne plus la revoir… des larmes coulent lentement sur ses joues, mais, elle promet d’obéir.
L’esprit de Bernadette est hanté par ce qu’elle a vu… alors, elle court à l’église pour en parler à l’abbé Pomian, qui lui donne la permission de retourner à la Grotte. Après toutes sortes de pression, la mère Soubirous finit par céder.

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gabrielle
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Re: QUE SOY ERA IMMACULATA COUNCEPCIOU

Message par gabrielle »

Voici les images qui auraient dû être insérées dans l'envoi du 11 février.

Image

Le cachot où vécut la famille Soubirous.


Image

La seule photographie de Sainte Bernadette devant la Grotte.

A demain
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gabrielle
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Re: QUE SOY ERA IMMACULATA COUNCEPCIOU

Message par gabrielle »


Deuxième Apparition : le Dimanche 14 février 1858.


C'était le dimanche de la Quinquagésime et des Quarante-Heures. Voici Bernadette qui, après la grand-messe, descend avec onze ou douze jeunes filles à la Grotte, emportant une bouteille d'eau bénite au cas où l'apparition serait celle d'un mauvais esprit. Elles s'agenouillent et récitent le chapelet. Bientôt la voyante s'écrie avec émotion : "Qué yéil, qué yéil" (Elle y est ! Elle y est !)

Et Bernadette de se lever, de jeter avec hâte de l'eau bénite dans la direction du rosier en disant : "Si vous venez de la part de Dieu, approchez..." Le beau sourire de l'Apparition tranquillise totalement l'âme de Bernadette qui se tourne vers ses compagnes en disant : "Elle ne s'en fâche pas, au contraire, Elle approuve de la tête et sourit vers nous toutes. Plus je lui en jette, plus Elle sourit."

Et au nom sacré de Dieu, le visage de Marie s'illumina merveilleusement. A ce nom, Elle s'inclina à plusieurs reprises. Elle s'avança jusque sur le bord du rocher. Et devant l'Apparition qui resplendit d'une beauté céleste et qui est si près d'elle, Bernadette se prosterne et dit instinctivement ses Ave Maria en récitant le chapelet. Et bientôt, elle ne voit que Marie. Elle est dans l'extase qui durera une heure. "Elle semblait un ange", dit Jeanne Abadie qui était parmi les jeunes filles, "nous la croyions morte, nous la regardions et nous pleurions toutes". Et un autre témoin, Antoine Nicolau, dira : "Bernadette était à genoux, blême, les yeux très ouverts, fixés vers la niche, les mains jointes, le chapelet entre les doigts; les larmes coulaient des deux yeux; elle souriait et avait un visage plus beau que tous ceux que j'ai vus."

Elle s'avança jusque sur le bord du rocher. La Dame s'était si avancée au-devant, que ses pieds nus ne touchaient plus le rebord de la cavité.

Troisième Apparition : le Jeudi 18 février 1858.

Après avoir assisté à la messe, Bernadette descend à la Grotte vers 7 heures (par la rue de Baous (rue de la Forêt). Elle est accompagnée de Mme Millet et de Mlle Peyret. Melle Peyret tient un écritoire. Bernadette aura le bonheur de voir la Dame pendant environ une heure. Mais c'est la première fois qu'elle entendra la voix de l'Immaculée.
"Va demander à la Dame ce qu'elle veut et qu'elle le mette par écrit", avait dit Antoinette Peyret à Bernadette, en lui donnant un papier, une plume et de l'encre. Bernadette obéit.

La Dame va dire en effet ce qu'Elle veut. Elle a souri et répondu :
"Ce que j'ai à vous dire, il n'est pas besoin que je le mette par écrit."
Après s'être recueillie, l'Apparition demanda :
"Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours ?"
Bernadette n'en reviendra pas de cette politesse de la Dame à l'égard de la pauvre fille qu'elle était. Elle nous raconte : "Elle m'a dit : vous. Elle m'a dit d'avoir la grâce de venir ! " Aussi la réponse de Bernadette fut-elle prompte, joyeuse et confiante : "Eh ! oui, Madame, je vous le promets... si mes parents le permettent."

Et cette promesse de Bernadette lui vaut la promesse merveilleuse de Marie :
"Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l'autre."
Et Bernadette pourrait nous dire ce qu'elle disait à Antoinette Peyret : "Elle te regarde en ce moment."

Je tenais un cierge bénit que m’avait donné Mme Millet (c'est depuis ce jour-là qu'est née la coutume de porter un cierge à la Grotte)

C'est la première fois que j’entendais la voix de la Dame. J’étais étonnée d'entendre la voix de la belle Dame , de plus, Elle parlait le patois de Lourdes.
Je ne compris pas bien ce que signifiait sa parole lorsqu’Elle me dit :
« Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l'autre »



Quatrième apparition : le Vendredi 19 février 1858 - 2e jour de la quinzaine

Après la messe, vers 7 heures, nous voyons Bernadette, sa maman, sa tante Bernarde Castérot, Mme Millet et quelques autres femmes à la Grotte. Bernadette fait son beau signe de croix, qu'elle a vu faire à la Dame, et récite son chapelet. Les témoins la voient dès le troisième Ave "ravie" pendant environ une demi-heure. Ils admirent "les ondées de joie" qui passent sur sa face, "les sourires qui illuminent son visage".
La mère voyant sa fille transfigurée s'écrie : "Oh! mon Dieu, je vous en conjure, ne me l'enlevez pas." "Oh! qu'elle est belle!", entend-on dire.

Et qu'a dit Marie ? Cela semble être si peu et pourtant c'est si important dans la formation d'une âme. "Elle m'a remerciée d'être venue." La Reine et Mère qui dit "merci" ! "Elle m'a dit que plus tard elle aurait des révélations à me faire."

Il fallait préparer Bernadette à une plus grande intimité. Tandis que les hommes ne constatent que bien tard l'importance de ce qui vient d'en haut, l'enfer le devine bien plus tôt.

Pendant que je priais, des voix m'ont appelée ; on aurait dit mille personnes en colère. C'était horrible. La voix la plus forte a crié : "Sauve-toi! Sauve-toi ! "

Mais la Dame a regardé vers le Gave en fronçant les sourcils et les voix se sont évanouies.



Cinquième apparition : le Samedi 20 février 1858 - 3e jour de la quinzaine

Avec sa mère, sa tante Basile, Bernadette descend tout de suite après la messe vers la Grotte.

Il y a cette fois une trentaine de témoins. Le matin de la cinquième apparition, Bernadette arriva à Massabielle vers 6 heures 30. Elle ne fut ni étonnée ni émue d'y trouver les personnes qui l'y attendait.

Elle se présenta avec le même air que si elle eût été simple spectatrice et elle alla s'agenouiller à sa place ordinaire. Sans faire attention aux yeux fixés sur elle, elle prit naturellement son chapelet et se mit à prier.

Le visage de la voyante, disaient des témoins, devient tout à coup si clair, si transfiguré, si éclatant, si imprégné de rayons divins que ce reflet merveilleux que nous apercevons nous donne la pleine assurance du centre lumineux que nous n'apercevons pas.

On voyait ce jour-là Bernadette comme bouleversée tantôt de joie, tantôt de crainte; son corps comme mû et attiré en avant, vers en haut; ses mains jointes, levées, tendues; son visage tout blanc et émacié; ses yeux agrandis, remplis de larmes qui coulaient sur le visage, des larmes tout autres que celles que nous versons, des larmes venant d'une douleur pure.

Quelle grâce dans les gestes, dans les inclinations de tête, dans ses saluts, dans ses sourires, dans ses regards! Ce n'était plus la fille de Louise Soubirous, mais la fille d'une mère céleste!

La Dame eut la bonté de m’apprendre mot à mot une prière pour moi toute seule.

Prière qu'elle récitera fidèlement chaque jour de sa vie sans la faire jamais connaître. Le nombre de pèlerins va d'abord s'évaluer par dizaines, puis par centaines et plus tard, par milliers.


Sixième apparition : le Dimanche 21 février 1858 - 4e jour de la quinzaine

En ce premier dimanche de Carême 1858, vers 6 heures du matin, les abords de la Grotte se remplissent de centaines de témoins. Ce dimanche-là, il y eut des gens en plus grand nombre.
Parmi eux se trouvait un groupe d'ouvriers de Lourdes ainsi qu'un médecin, le Dr Dozous, qui observe de près l'état de Bernadette pendant la demi-heure d'extase : il lui tâte le pouls, mais ne peut détecter aucune "surexcitation nerveuse".

Les événements les plus marquants sont toutefois les deux brûlures qui ne furent pas perçues par Bernadette, ni même suivies d’effets.
La première eut lieu ce même mardi 23 février 1858. Emmanuélite Estrade remarqua en effet une chose insolite et troublante pendant l’extase de la voyante : “Le cierge glissa de sa main. L’une des extrémités (celle qui était opposée à celle qui brûlait) toucha terre de sorte que le second doigt resta tout à fait sur la flamme durant plusieurs minutes. Je crus que ce pauvre doigt serait tout calciné. Je ne pouvais m’empêcher de gémir tout haut mais je n’eus pas le courage de le retirer de la flamme...”. Ce fut dans cette circonstance que je pus examiner le doigt de Bernadette. Aucune trace de brûlure ne s’y trouvait.”

Le deuxième événement eut lieu pendant l’extase du 7 avril. Ce matin-là, peu après cinq heures (on va à la grotte de plus en plus tôt) Bernadette protège d’un fort courant d’air la flamme de son cierge de ses mains, qu’elle tient en coquille. Une rumeur naît tout à coup dans la foule proche : “Mais elle se brûle ! Elle se brûle !”

Certains voient en effet, plus ou moins confusément, la flamme se frayer un chemin à travers les doigts de la voyante. Le docteur Dozous, qui se tient à la gauche de Bernadette, stoppe d’un geste impératif toute tentative d’intervention. Il est fasciné par un phénomène qui va durer une dizaine de minutes. On crie au miracle.

Le médecin n’en reste pas là. Dès que Bernadette sort de son extase, il lui prend les mains, les retourne, les essuie : aucune trace de brûlure n’y est visible. Remué, Pierre Romain Dozous dit alors à la jeune fille : “Je ne sais pas ce que tu vois, mais maintenant je sais que tu vois quelque chose !” Cet homme à la stature épaisse, au charisme impressionnant qui, trois jours plus tôt, traitait les visions de “farces” et Bernadette de “drôlette” devient à cet instant le plus ardent défenseur des événements de Massabielle.

Lors des 2ème, 4ème, 8ème et 9ème Apparitions, ont eu lieu des phénomènes de célérité. Ce mot désigne le déplacement anormalement rapide d’une personne courant en état d’extase. La marche extatique est à peu de chose près le même phénomène : le sujet ne court pas mais marche avec une vélocité extraordinaire, sans que l’on puisse être certain que ses pieds restent en contact avec le sol.

Lors de la deuxième apparition un phénomène de sur-poids s’est apparemment produit. Ce dimanche 14 février 1858, plusieurs fillettes, puis trois femmes tentent vainement de faire bouger Bernadette en extase. Antoine Nicolau, un meunier petit mais fort, est appelé en renfort. Il accourt en bras de chemise, décidé à mettre fin à ces bizarreries. Arrivé devant Bernadette il hésite, la regarde longuement :

“Bernadette était à genoux, les yeux très ouverts, arrêtés vers la niche, mains jointes, chapelet entre les doigts ; les larmes coulaient des deux yeux. Elle souriait et avait un visage beau... plus beau que tout ce que j’ai vu. J’eus peine et plaisir (à la voir ainsi) et toute la journée j’avais le cœur touché en y repensant... Je demeurai quelque temps immobile, à la regarder... Les filles étaient comme moi, se disant quelques mots l’une à l’autre ; ma mère et ma tante étaient ravies comme moi... Je regardais vers la niche mais je ne vis rien. Malgré son sourire, j’avais peine comme elle était blême.” Aidé de sa mère, de sa tante et de deux fillettes, le meunier eut beaucoup de peine à entraîner Bernadette.

Pendant la 7ème vision (mardi 23 février 1858) un cas d’insensibilité à la douleur a été observé par un témoin. Une jeune femme du nom d’Eléonore Pérard pinça fortement Bernadette (“pour voir ce que ça lui ferait”). N’obtenant pas de réaction, cette femme à l’espièglerie agressive détacha de son tablier une grosse épingle à tête noire qu’elle enfonça dans l’épaule de la petite voyante. Peine perdue : Bernadette ne broncha pas plus. Cette absence de réaction fit une forte impression sur Eléonore Pérard qui entra au couvent de Saint Vincent de Paul l’année suivante.


Bernadette doit comparaître devant une autorité civile ; il s'agit du commissaire de Police, Mr Jacomet. Qui l'intimida, essaya de la déstabiliser mais n'y arriva pas.

Auparavant, il faut savoir que le maire de la ville (M Aldophe Lacadé), le commissaire de Police (M. Jacomet) et le procureur impérial (M. Dutour) s'étaient concertés pour faire cesser le trouble de cette population qui se regroupait à la Grotte. Par contre, si le commissaire de Police ne put rien faire avec Bernadette il fit promettre à son père François Soubirous d'interdire à sa fille de ne plus aller à la Grotte.

Lors d’une de ces interminables interrogatoires, après plus de deux heures debout on m’offrit une chaise, je la repoussai vivement et dis : « Pensez-vous, je la salirais! » et je m’assieds par terre. Plus de vingt ans plus tard, je pleurais encore cet événement. Mon Dieu comme j’étais méchante.

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Lundi 22 février 1858 - 5e jour de la quinzaine - PAS D'APPARITION


Vers 8 heures 30, Bernadette est attirée à la Grotte. Elle récite son chapelet devant de nombreuses personnes; elle prie longuement, mais elle se relève en confessant n'avoir rien vu. Elle rentre toute désolée, en pleurs.
Elle explique à ses parents "qu'une barrière invisible l'empêchait de passer" devant le chemin allant à l'école des sœurs de l'hospice et qu'une force irrésistible l'avait emmenée à la Grotte.

Croyant avoir déplu à la Dame, Bernadette ne cessera de pleurer toute la soirée, appuyée contre le lit. Devant cette sincère et poignante douleur, le père lèvera sa défense.
Ainsi en n'apparaissant pas, la Vierge, très prudente, a obtenu de merveilleux effets : la souffrance très pure de Bernadette pour rendre fécondes ses Apparitions; la levée de la défense paternelle, soulignant ainsi le respect dû aux ordres parentaux.

Le commissaire de police a chargé ses gardes de surveiller les déplacements de Bernadette et plus particulièrement les relations qu'elle pourrait avoir en dehors de sa famille.

Les beaux esprits savants de Lourdes, apprenant que la Dame n'était pas apparue, ne manquèrent pas de railleries.


Septième Apparition : le Mardi 23 février 1858 - 6e jour de la quinzaine

A ce moment, à Lourdes, en ville, il n'était question que des visions. Malgré la déception du 22 février, déjà 150 à 200 personnes se rendent à la Grotte vers 6 heures. Beaucoup y attendent Bernadette en priant à genoux. Il y a aussi quelques messieurs ne croyant pas encore à la réalité des Apparitions.
Ils explorent la Grotte, son intérieur, ses alentours, mais ils ne découvrent rien de suspect. Parmi eux, il y a le médecin Dr Germain Dozous et M. Jean-Baptiste Estrade, témoin fidèle et historien des événements de Lourdes.
Bernadette arrive accompagnée de sa mère et de ses tantes Bernarde et Basile. Elle entre en extase dès les premiers ' Je vous salue Marie' ... et y reste pendant une heure environ.

Pour prémunir Bernadette, qui sera de plus en plus en butte aux contradictions des uns et, ce qui était bien plus dangereux pour elle, à l'adoration des autres, la Dame la laisse entrer dans son intimité. Elle lui confie en ce jour trois secrets pour elle seulement. Cette intimité rivera Bernadette étroitement à Elle, la séparera progressivement des autres, lui apprendra à rester fidèle à sa mission. Trois ans après ce jour, Bernadette pourra dire : "La Dame m'a défendu de les dire à personne : j'ai été fidèle jusqu'à présent." Elle le fut jusqu'au bout. Puisqu'elle a emporté ses secrets dans sa tombe.


Huitième Apparition : le Mercredi 24 février 1858 - 7e jour de la quinzaine

Ce jour-là, on avait remarqué que des personnes, étrangères à la région, commençaient à se montrer à la Grotte et que les gens de Lourdes affluaient de plus en plus nombreux et empressés. On comptait déjà 400 à 500 personnes.

Bernadette était arrivée à son heure habituelle et était allée s'agenouiller sur la pierre plate qu'elle s'était choisie depuis le début des Apparitions. Cet emplacement, personne n'osait l'occuper avant l'arrivée de la voyante.

Bernadette, plongée en extase, son visage jusqu'alors radieux, s'est brusquement assombri jusqu'aux larmes.

Puis, elle s'était déplacée à genoux vers le 'rosier' en collant régulièrement ses lèvres jusqu'à terre. Arrivée sous l'églantier, elle s'était mise debout et avait levé la tête vers l'ouverture ogivale pour y entendre un mot d'ordre.

Je me suis retournée vers la foule, pour lui crier, les bras en croix :
"Pénitence!, Pénitence!, Pénitence!.."
Puis je leur ai indiqué d’un geste de la main de se baisser et d’embrasser à leur tour la terre.



Neuvième apparition : le Jeudi 25 février 1858 - 8e jour de la quinzaine

L'Immaculée en ce jour du 25 février a voulu que Bernadette s'humilie profondément.
Elle lui a donné des ordres apparemment incompréhensibles et déraisonnables.

Cette humilité et cette obéissance feront jaillir ce que le monde appelle volontiers la Source Miraculeuse de Lourdes.
La foule de 400 personnes voit Bernadette s'avancer sur ses genoux jusqu'au fond de la Grotte, puis redescendre sur la pente, se diriger vers la rive du Gave, s'arrêter subitement, revenir dans la Grotte, et là comme écouter quelqu'un dont elle semble ne pas comprendre les ordres. On la voit ensuite gratter la terre, boire d'une eau trouble qui en sort, s'en laver pour montrer en public une figure toute barbouillée de boue. On la voit enfin manger de l'herbe.
Tandis que Bernadette voit sourire la Dame, la foule pense que la voyante n'est qu'une déséquilibrée, une folle.

Pendant que j'étais en prière, la Dame m'a dit d'une manière amicale, mais en même temps sérieuse : Allez boire à la fontaine et vous y laver : Comme je ne savais pas où était cette fontaine et que je croyais que cela n'y faisait rien, je me suis dirigée vers le Gave.
La Dame m'a rappelée et m'a fait signe du doigt de me rendre sous la Grotte à gauche; j'ai obéi, mais je ne voyais pas d'eau.
Ne sachant où en prendre j'ai gratté la terre et il en est arrivé. Je l'ai laissée s'éclaircir un peu, puis j'ai bu et je me suis lavée. J’ai mangé de l’herbe parce que la Dame m’y a poussé par un mouvement intérieur.

La Dame s'est adressée à moi en ces termes :

« Annat entàt la Houn bou y laoua » (en patois) Ce qui veut dire : " Allez boire à la fontaine et vous y laver "

C'est le nom de 'FONTAINE' qui m’a troublée. Croyant que la Dame ne connaissait pas très bien le patois, je pensais que je devais aller vers le Gave (ou plutôt vers le canal du moulin de Savy), puis à mi-parcours je me suis arrêtée pour écouter (et comprendre) un ordre contraire pour enfin remonter la pente sous la Grotte . Arrivée en un lieu bien précis, je reçus l'ordre de la Dame de creuser avec mains, de boire l'eau, de me laver et de manger de l'herbe.


Les témoins sont repartis en direction de la ville, déçus et désappointés. Les personnes de la libre-pensée se sont exclamées à la démence lorsqu'elles ont su ce qui s'était réellement passé à Massabielle

Ce n'est que le lendemain-matin, que la plupart des témoins revenant à la Grotte, ont aperçu cette "fontaine" jaillir (maximum 65.000 litres/24 h.)


Vendredi 26 février 1858 - 9e jour de la quinzaine

Ce jour-là, Bernadette est allée s'agenouiller comme à son habitude à l'endroit où elle priait. Elle n'avait manifesté aucune surprise de voir couler la Source qu'elle avait découverte la veille, quoique celle-ci coula abondamment .
Après sa prière, les assistants l'ont vue se rapprocher de la Source, se laver le visage et boire de son eau. A son retour, ils ont remarqué que Bernadette semblait être déçue parce que La Sainte Vierge n'était pas apparue. Puis Bernadette, en pleurs, avait repris le chemin de la ville.

Pas d'Apparition.


10ème Apparition - samedi 27 février 1858

La dixième Apparition eut lieu en présence de 800 personnes environ.

Dès que Bernadette arriva sous la Grotte et s'agenouilla, il se fit un silence impressionnant.

Elle pria, immobile, quelques instants dans cette attitude, avec un cierge à la main. Les assistants ont vu son visage pâlir comme il le faisait à chaque extase. Bernadette but l'eau de la source qui coulait maintenant abondamment, mangea de nouveau de l'herbe qui se trouvait tout près.


Onzième apparition: le Dimanche 28 février 1858 - 11e jour de la quinzaine

En dépit d'une pluie fine et constante, d'un froid terrible, plus de 1150 personnes se trouvent à la Grotte dès les premières heures.
Bernadette arrive à 7 heures. Lorsqu'elle se met à genoux, récite son chapelet et baise la terre, un souffle puissant semble passer sur l'assistance. Tous les spectateurs s'agenouillent ou s'efforcent de le faire, ils prient et ceux qui le peuvent baisent la terre avec Bernadette.
La Dame fait à Bernadette quelques communications intimes dont personne n'a jamais rien su, des communications qui devaient préparer et fortifier Bernadette en face des tribulations à venir.
Déjà ce même dimanche, après la grand-messe, Bernadette devra subir l'interrogatoire du juge d'instruction Rives. Il la menacera même de prison.

Le juge d'instruction, Mr Rives (Tribunal de grande instance) de Lourdes tentera, sans succès, d'interdire l'accès de la Grotte à Bernadette; les autorités de Lourdes commencent à avoir peur de l'afflux de gens à Massabielle. Et puis Lourdes est une petite bourgade sans histoire (pour le moment) et souhaiterai bien le rester. Pour lui faire peur, il la menacera même de prison...

Pauvre juge Rives, la menace de la prison de la mort même ne m’aurait pas empêché d’aller à la Grotte.

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Douzième apparition : le Lundi 29 Février- 12e jour de la quinzaine


Pour la première fois le père de Bernadette l'accompagne à la Grotte, où 2600 personnes environ l'attendent de bonne heure. Elles éprouveront le bonheur de vivre pendant trois quarts d'heure en présence de cette Apparition céleste dont la beauté se reflète sur le visage de Bernadette. En ce jour, la Dame a donné à Bernadette et à toute la foule une leçon inoubliable : celle d'aimer son chapelet, si pauvre soit-il, et de le porter toujours avec soi. La voyante s'étant servie du chapelet d'une autre personne, la Dame lui demanda : "Qu'est devenu votre chapelet ?" Bernadette tira le sien de sa poche et le montra à la Dame. Et la Vierge en souriant ajouta : "Servez-vous de celui-là."


"Qu'est devenu votre chapelet ?" Là, je dois dire que je ne m’attendais pas à cette question. C'était une jeune fille de Lourdes, que je connaissais bien, qui m’avait prêté le sien. J’avais donc sorti le premier chapelet que j’avais senti sous mes doigts, mais la Ste Vierge s'en aperçut. Lorsque je voulus porter ma main à mon front pour faire le signe de croix, ma main fut arrêtée. Je dus replonger ma main dans ma poche afin de prendre le mien. Puis, triomphalement, je l’agitai au dessus de ma tête pour montrer à la Ste Vierge mon propre chapelet. La Ste Vierge même fit un signe de tête affirmatif et je pus commencer ma prière.

Depuis quelques jours, les témoins imitaient les gestes de Bernadette et ce jour-là précisément, ils agitèrent triomphalement leur chapelet au dessus de leur tête.

Une autre anecdote : A la fin de l'Apparition, Bernadette a eu beaucoup de difficultés à sortir de la Grotte. Or, ce jour-là, deux gendarmes, venus en curieux, parait-il, usèrent de leur fonction pour faire reculer les gens pour pouvoir sortir.

Ce jour-là, également, à la fin de l'Apparition, Bernadette reconnut et conversa avec une femme enceinte, à terme, accompagnée de ses deux enfants. Cette femme, Catherine Latapie (surnommée La Choua) venue d'un petit village voisin à 6 km de Lourdes (Loubajac, sur la route de Pontacq) avait un nerf coincé dans l'articulation de l'épaule et ne pouvait plus bouger le bras. Poussée en un réflexe extraordinaire, elle trempa son bras dans l'eau de la Source qui coulait de la "fontaine" et, se relevant, reprit la route avec ses deux enfants. Sur le chemin du retour, elle s'aperçut que son bras pouvait bouger et se balançait normalement.

Arrivée chez elle, elle dut s'aliter et accoucha d'un petit garçon qui devint plus tard, prêtre. Ce fut la première guérison de Lourdes. Elle faillit passer inaperçue car cette guérison n'a pas été révélée par la malade. Ce n'est que lors du mandatement de l'évêque du diocèse de Tarbes, qu'il a fallut partir à la recherche de témoignages de guérisons pour découvrir que cette dame était la première à obtenir, par la grâce de Dieu, une guérison inexpliquée. C'est aussi grâce à la date de naissance de l'enfant, que l'on sut la date de la guérison.



Treizième apparition Mardi 2 mars - 13e jour de la quinzaine

Ce matin, à l'heure ordinaire, Bernadette n'a qu'une brève vision de la Dame. Environ 3000 personnes ont le bonheur d'y assister. La Dame avait renouvelé son message du 27 février : "Vous irez dire aux prêtres de faire bâtir ici une chapelle." Elle aurait ajouté cette fois : "au plus court, quand bien même elle serait toute petite, et d'y venir en procession."

Bernadette, une ou deux fois déjà fort mal reçue par M. le Curé, trouvera le courage d'aller le trouver deux fois ce même jour, le matin et le soir. Elle fait cette démarche pénible parce qu'elle aime la Dame. A celui qui aime tout est possible. Celui qui aime, dira Bernadette, fait tout sans peine ou bien sa peine, il l'aime.

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Cette brève vision de courte durée a troublé Bernadette concernant le message à transmettre. Pauvre petite, je la comprends. "Allez dire aux prêtres de faire bâtir ici une chapelle."
Moi, prêtre et doyen de Lourdes, imposant, de par ma grande stature (montagnard, originaire des Pyrénées) avec ma voix forte et grondante (je n'avais pas besoin de micro).
En entendant cette requête je m’écriai : "Ta Dame, si c'est bien à celle que nous croyons, devrait s'adresser plutôt à l'évêque de Tarbes (pour faire construire la chapelle) et non pas au curé de Lourdes. Lorsqu’elle me dit : « quand bien même elle serait toute petite ». « et d'y venir en procession. » j’explosai littéralement ; hors de moi je lui dit : « Si ta Dame veut une procession, tu iras la faire, ta procession, tout le monde te suivra, toi... ». « Si ta Dame veut une chapelle demande lui donc de faire fleurir l’églantier de la Grotte, en plein février j’aimerais voir ça.»
J’ai été bien dur avec cette enfant ; malgré mes sautes d’humeurs, je ne pouvais pas la regarder sans être ému. Chère petite, c’est grâce à elle que j’ai trouvé le chemin de la douceur, de l’humilité et de la patience. Merci Notre Dame de Lourdes.



Quatorzième Apparition : le Mercredi 3 mars 1858 - 14e jour de la quinzaine

D'après le commissaire de police, 4000 personnes attendent ce matin la voyante qui arriva vers 6 heures 45. Bernadette prie longuement. Mais elle se relève, les yeux pleins de larmes, et s'écrie: "Elle ne m'a pas apparue."
Mais dans la matinée elle entend un appel intérieur de la Dame. Elle retourne à la Grotte et cette fois elle voit la Dame qui lui dit : "Vous ne m'avez pas vue ce matin, parce qu'il y avait des personnes venues ici pour voir la contenance que vous auriez en ma présence, et qui n'en étaient pas dignes; car ayant passé la nuit à la Grotte, elles l'ont déshonorée."

La grande peine qu'en a ressentie Bernadette était comme une expiation. Quel témoignage ! La Vierge voit tout dans la Lumière de Dieu. Et Bernadette va dire à M. le Curé : "La Dame a souri quand je lui ai dit que vous demandiez un miracle. Quand je lui ai dit de faire fleurir le rosier, Elle a souri de nouveau ; mais Elle tient à sa chapelle."


Ces personnes étaient des hommes non-croyants de Lourdes voulant traquer (ou surprendre) la Ste Vierge. Pendant la nuit, ils s'étaient munis de lanternes et d'outils pour démasquer une possible supercherie. Quand je lui ai dit de faire fleurir le rosier, Elle a sourit, et moi j’ai souri avec Elle; faut avouer que c’était une drôle d’idée de la part de M. le Curé.

En prévision de l'affluence de personnes pour le lendemain 4 mars, dernier jour de la quinzaine, le maire de Lourdes demanda des gendarmes en renfort. Il fit la réquisition suivante : "La présence considérable d'étrangers que l'on m'annonce pour demain, jour de marché, m'oblige à demander votre troupe. Je vous prierai de bien vouloir faire que vos soldats disponibles soient présents demain matin à six heures, à la Mairie".

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Quinzième Apparition à Lourdes - le jeudi, 4 mars 1858



C'est jour de marché à Lourdes et le dernier jour de la quinzaine mentionnée à la troisième apparition. Un terrible afflux de 20,000 personnes environ déambulent de la ville à la Grotte.
La police locale, en tenue d'apparat, est présente. Avec l'aide de la police d'autres villes de la région elle doit faire face à cette foule plus qu'elle ne le peut.
Bernadette Soubirous reste en extase pendant trois quarts d'heure à la Grotte. A nouveau, quand elle repart de la Grotte, elle va voir le curé-doyen de la paroisse, le Curé Peyramale, pour lui dire que La Dame lui a souri seulement, quand elle lui a demandé Son Nom, mais elle veut toujours que Sa chapelle soit construite.

L'abbé Peyramale renouvelle sa demande pour que Bernadette lui demande encore son Nom à La Dame.

Un terrible afflux de 20,000 personnes environ. Dans la nuit du mercredi 03 au jeudi 04 mars 1858, une multitude, des familles entières, quittent leurs foyers pour se rendre à Lourdes.
Il y a quelques paysans et artisans qui vont vendre au marché. Mais beaucoup d'autres personnes veulent voir ce qui se passe à Massabielle pressentant des révélations, peut-être voir la Ste Vierge ou voir un signe d'Elle. (car à cette date, beaucoup croient à l'apparition de Marie).

Ainsi, au milieu de la nuit, il y a 14 à 15 000 personnes, hommes (certains à chevaux), femmes, enfants, carrioles et bétail prennent la route de Lourdes depuis Argelès (au Sud), depuis Pau (à l'ouest) depuis Tarbes (au Nord), depuis Bagnères (à l'est).

Tous, arriveront au petit matin en même temps, dans la petite ville de Lourdes sans créer d'embouteillage et, réunis avec les Lourdais, descendront à Massabielle par groupes compacts par le pont Vieux.
Tous seront étonnés de voir tant de monde. (d'ailleurs, cet aspect surprendra longtemps les habitants de la région).

Donc, arrivés à la Grotte, les premiers se concentrent devant la Grotte, d'autres s'éparpillent tout autour, mais ne peuvent pas voir la Grotte.
D'autres montent sur les grosses pierres immergées dans le Gave au risque de tomber et de se noyer.
D'autres encore montent dans les arbres au risque de tomber et même certains se balancent sur les branches.
D'autres restent sur le bord de la colline surplombant la Grotte au risque de tomber sur le sol en blessant Bernadette ou quelqu'un.
D'autres, enfin (les cavaliers) s'éparpilleront sur le Pré de la Ribère (la Prairie maintenant). Ils seront les plus éloignés de la Grotte.
Et ceux qui ne peuvent pas accéder à Massabielle, restent sur le parcours depuis la ville, stationnant chemin des Boués, (la rue de la Grotte, maintenant) jusqu'à Massabielle.

Bernadette reste en extase pendant trois quarts d'heure. Bernadette a été en présence de Marie pendant 45 mn environ. Mais Marie n'a pas donné de signe retentissant comme certaines personnes l'avaient suggéré. Elle n'a pas non plus fait fleurir le rosier (églantier). Marie ne veut toujours pas donner son Nom, mais réclame avec insistance Sa Chapelle.


Seizième Apparition à Lourdes - le jeudi, 25 mars 1858

Le jour de fête de l'Annonciation. Bernadette n'est pas allée à la Grotte depuis trois semaines. Alors, pendant la nuit de 24 au 25 mars elle a eu soudain une grande envie d'aller à la Grotte de Massabielle.
A cinq heures du matin, elle prend le chemin de la Grotte avec une partie de sa famille. Même, de bon matin, plusieurs personnes, y compris le chef de la police, sont présents à la Grotte. Aussitôt que Bernadette est arrivée, elle a vu La Dame qui l'attendait.

Pendant une heure elle reste en extase en Sa présence. Bernadette lui demande son nom. Elle répète trois fois la question. Mais La Dame lui répond par un gentil sourire à chaque fois.
Alors Bernadette, pour la quatrième fois, reprend son courage pour lui demander son nom. Maintenant elle lui donne LA REPONSE.

"QUE SOY ERA IMMACULATA COUNCEPCIOU" (Je suis l'Immaculée Conception)

Cette déclaration de la Dame confirme la doctrine du [définie par le] Pape Pie IX. Elle est "La Dame Vêtue avec le soleil", La complètement pure.
En 1830, Notre Dame avait annoncé Sa Conception Immaculée à Sœur Catherine Labouré pendant les apparitions de la Rue du Bac.

Elle a enseigné aussi la prière suivante à Sœur Catherine Labouré.

"O Marie conçue sans péché, priez pour nous, nous qui avons recours à vous."


Quelques minutes après l'Apparition, la grande nouvelle, apportée par Bernadette, se répandait dans les rues de Lourdes. Tandis que les pèlerins étrangers à Lourdes, ne savaient plus se détacher de la Grotte. Vers la fin de la journée, ils s'en allèrent en proclamant la nouvelle à leur passage dans tous les villages qu'ils traversaient.

La médaille miraculeuse était appelée, au début : "la médaille de Marie de l'Immaculée Conception ". Bernadette Soubirous ne l'a pas compris, pas même après sa visite à l'abbé Peyramale, prêtre de la paroisse.
Elle n'a commencé à le comprendre que dans l'après-midi après son entrevue avec M. Jean-Baptiste Estrade : cet homme lui a appris que La Dame était véritablement La Sainte Vierge.

La Dame se tenait debout au dessus du rosier (églantier) et se montrait comme Elle se montre dans la médaille miraculeuse.
A ma troisième demande, Elle parut s'humilier et prit un air grave. Elle joignit ensuite ses mains et les porta sur le haut de sa poitrine..., Elle regarda le ciel..., puis séparant lentement les mains et se penchant vers moi, Elle me dit en laissant trembler sa voix :


- Je suis l'Immaculée Conception

La Mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ n’avait pas dit : " je suis Marie immaculée ". Elle avait dit : « Je suis l’Immaculée Conception, » comme pour marquer le caractère absolu, le caractère en quelque sorte substantiel du divin privilège qui n’a été départi qu’à elle seule depuis Adam et Ève furent créés de Dieu.

C’est comme si elle eût dit, non pas, : « Je suis pure, » mais : « Je suis la pureté même ;» non pas : « Je suis Vierge », » mais : « Je suis la Virginité incarnée et vivante; » non pas : « Je suis blanche » mais : « Je suis la Blancheur »

Une chose blanche peut cesser de l’être; mais la Blancheur est toujours blanche. C’est son essence même, et non sa qualité.

Marie est plus que conçue sans péché : elle est l’Immaculée Conception elle-même, c.à.d le type essentiel et supérieur, l’archétype de l’humanité sans souillure, de l’humanité sortie des mains de Dieu sans avoir été atteinte par la tache originelle, par l’élément impur que la faute de nos premiers parents mêla à la source de ce fleuve immense des générations qui coule depuis six mille années, et dont chacun de nous est une onde fuyante.

Lorsque d’une source bourbeuse vous voulez tirer de l’eau pure, que faites-vous? Vous prenez un filtre, et se dégage de ses plus grossiers éléments. Vous la passez dans un second filtre, puis dans un troisième , et ainsi de suite. Vient enfin un moment ou vous avez un vase d’eau absolument nette et claire, un diamant liquide.

Ainsi avait fait Dieu quand la source originelle fut troublée. Il choisit une famille, et dirigea de siècle en siècle cette race élue : depuis Seth jusqu’à Noé, depuis Sem jusqu’à David, depuis David jusqu’à Joachim et à Anne, parents de la Sainte Vierge.
Et quand le sang humain se fut ainsi filtré, pour ainsi dire, malgré les accidents de quelques intermédiaires coupables, à travers près de cinquante génération de patriarches et de justes, il vint au monde une créature absolument pure, une créature sans tache, une fille d’Adam entièrement immaculée. Elle s’appela Marie, et sa Virginité féconde enfanta Jésus-Christ.

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Le mercredi 7 avril 1858


Depuis l'apparition précédente, du 25 mars, à l'annonce de l'Immaculée Conception, la ferveur des habitants de Lourdes et des villages alentours s'était répandue comme une traînée de poudre. Depuis ce jour-là, les églises de la région ne désemplissaient pas.

Le mardi 6 avril 1858, deux jours après Pâques, Bernadette a de nouveau ressenti l'appel intérieur d'aller à la Grotte.
Quelle joie pour Bernadette de revoir sa "Dame", revoir Celle dont elle connaît le nom maintenant, la Mère du Christ ressuscité !

Elle est arrivée à la Grotte avec un cierge à la main. Déjà recueillie, la foule habituelle est tombée en silence lorsque Bernadette est entrée immédiatement dans son ravissement.

Le vendredi 16 juillet 1858

En la fête de Notre Dame du Mont-Carmel, le dernier appel de la Vierge surprend Bernadette en prière à l'église paroissiale, vers 8 heures du soir. Comme la Grotte a été barricadée par ordre des Autorités, Bernadette se rend avec sa tante Lucille et quelques amies sur la rive droite, de l'autre côté du Gave dans la prairie de la Ribère, en face de la Grotte. Toutes se regroupent autour de Bernadette et s'agenouillent. Elles sont heureuses de prier à côté de la voyante.

Après quelques instants je m’écriai : "Oui, oui, la voilà ! La voilà ! Elle nous sourit et nous salue par-dessus les barrières." La Vierge dans la niche illuminée m’a regardé longtemps en souriant, puis Elle inclina la tête et disparu. Jamais je ne L'ai vue aussi belle."

Le 8 Juin 1858, les autorités civiles ( Maire Lacadé, Préfet Jacomet et le procureur impérial Dutour) décident de fermer l’accès de la Grotte au pèlerins.

Souvent on allait , pour éviter le délit, se prosterner contre les poteaux mêmes, à la limite extérieure du terrain communal. C’était une protestation silencieuse contre les persécutions de l’Autorité civile, et comme un muet appel au Dieu Tout-Puissant.

L’Autorité civile allant de bévue en bévue ( accès accordé au gens riches ex : Louis Veuillot, Madame l’Amiral Bruat, Gouvernante de son Altesse le Prince Impérial etc etc) encore une fois le pauvre, le misérable était banni .

L’empereur Napoléon III avait intérêt à entendre le cri des âmes demandant la liberté de leur foi, le cri des intelligences demandant la liberté d’étudier et se rendre compte. Aussi ordonna-t-il la réouverture de la Grotte. Son ordre eut l’effet d’une bombe chez ceux qui avait orchestré la perte de Bernadette et qui avait l’audace de prétendre pouvoir faire taire même la Voix de Dieu.
Le 5 octobre 1858, Grotte fut réouverte, et un flot impressionnant de pèlerins se rendit à Massabielle, avec au fond du cœur un espoir que personne au monde ne pouvait détruire. Le Ciel s’était penchée vers la terre… la miséricorde était venu à la rencontre de la misère.

Après cette apparition, la mission de Bernadette était terminée à Lourdes ; il lui restait maintenant à gravir la rude montagne du Calvaire…. Et c’est à Nevers que cette ascension douloureuse se fit.


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Bernadette après les Apparitions


Humiliés par cette défaite, ceux qui espéraient la perte de Bernadette, tentèrent en vain de la faire interner, cette fois-ci ils trouvèrent sur leur chemin le curé Peyramale. " C’est illégitime, je me dois à tous, et en particulier aux faibles. Si je voyais un homme armé attaquer un enfant, je défendrais l’enfant au péril de ma vie, car je connais le devoir de protection qui incombe au bon Pasteur. Et je ne saurais agir autrement, alors même que cet homme serait Préfet, et que son arme serait le mauvais article d’une mauvaise loi. Allez donc dire à M. Massy que ses gendarmes me trouveront sur le seuil de la porte de cette pauvre famille, et qu’ils auront à me renverser, à me passer sur le corps, à me fouler aux pieds, avant de toucher à un cheveu de la tête de cette petite fille."

Bernadette demeure celle qu’on harcèle, qu’on questionne, qu’on veut voir ou montrer; celle à qui on apporte des enfants à caresser, des malades à effleurer du bout des doigts. Où qu’elle aille, la foule s’ameute autour d’elle; on crie : « Vive Bernadette, vive la Sainte…! »

Et on l’appelle au parloir toute la journée. Elle en conçoit un peu d’impatience. Quand la cloche sonne, et qu’elle doit aller répéter pour la millième fois le récit de ses visions à des pèlerins, il lui arrive de soupirer :


« Ils m’embêtent !… ». Lors même qu’elle rabroue la sottise ou l’indiscrétion, sa voix aimable tempère ce que la réplique a de sévère.

Ah! J’en ai entendu des questions…tiens, je me souviens : à un incrédule, discuter ce que j’ai vu – Je ne suis pas chargé de vous le faire croire, je suis chargé de vous le dire.
--La Sainte Vierge te prenait pour un animal puisqu’elle te faisait manger de l’herbe!
--Avez-vous cette idée de vous quand vous mangez de la salade?
On me demandait des médailles, des chapelets… j’avais beau leur répéter que je n’étais pas une marchande, rien n’y faisait. J’ai même vu des gens s’agenouiller devant moi, « Levez-vous! Vous voyez bien que je n’ai pas d’étole pour vous bénir ». Ouf! Comme cela me pesait; mon cœur désirait la solitude, mais où la trouver ?


Un vent de folie passe sur Lourdes…Il est temps d’y voir clair. Aussi le 28 juillet 1858, Monseigneur l’Évêque de Tarbes, constitue-t-il dans son diocèse une commission chargée de constater l’authenticité des faits. Les conclusions furent publiées en février 1862.

« NOUS JUGEONS QUE L’IMMACULÉE MARIE MERE DE DIEU, A RÉELLEMENT APPARU A BERNADETTE SOUBIROUS, LE 11 FEVRIER 1858 ET JOURS SUIVANTS, AU NOMBRE DE DIX-HUIT FOIS, DANS LA GROTTE DE MASSABIELLE, PRES DE LA VILLE DE LOURDES; QUE CETTE APPARITON REVET TOUS LES CARACTERES DE LA VERITE, ET QUE LES FIDELES SONT FONDES DE LA CROIRE CERTAINE. »
« NOUS AUTORISONS DANS NOTRE DIOCESE LE CULTE DE NOTRE – DAME DE LA GROTTE DE LOURDES… » Bertrand-Sévère Laurence, évêque de Tarbes.

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J’aimais beaucoup les Sœurs de l’hospice ; en fait, c’est la Congrégation des Sœurs de la Charité, mais je n’osais demander mon admission ; je suis toujours malade, et elles, par discrétion n’osaient me le proposer…. Un jour, le Bon Dieu envoya Mgr de Forcade qui, lui, bouscula toutes les choses et me fit admettre à Nevers. L’abbé Peyramale avait fait installer ma famille, au moulin Lacadé.

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