par Abbé Zins » mer. 02 oct. 2019 21:34
JCL a écrit : ↑mer. 02 oct. 2019 19:25
Quelqu'un pourrait il m'aider à concilier ,comprendre autant que faire se peut comment l’Église peut dire "felix-culpa" et en même temps célébrer, faire admirer et donner en exemple l'Immaculée Conception ? (Ce qui a moi me fait penser que le mal n'est pas nécessaire, et que l'abstinence du péché ,la conservation de l'état d’innocence après purification est supérieure aux chutes et rechutes ,même si "là ou le péché abonde la Grace surabonde" et si il y a plus de joie pour un seul pécheur qui se repend que pour 99 justes, je pense qu'il ne faut pas prendre cela à la lettre, comme doctrinalement parlant, mais juste comme qu' un Père aimant se réjouit d'un fils prodigue par rapport à la tristesse de sa chute et de son départ sans pour autant qu'il l'aurait aimé moins s'il avait été fidèle, sauf que cette fidélité doit etre éprouvé malgré tout par une sorte d'humiliation ...mais faudrait il penser que les destinées humaines auraient été moindre en Graces si Adam n'avait pas péché ???!!!)
Vous restez vous-même, aimant les paradoxes et les mises en contradiction.
L’Eglise s’en tient à ce qui est et a été, et non à ce qui aurait pu être. Ce qui a été, est révélé.
Le premier père des humains, chef naturel de l’humanité devant se développer, a péché gravement. Par lui,
le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort.
Dieu ayant voulu
racheter le monde d’une manière encore plus admirable qu’Il l’avait créé, a décrété en réponse à cet état déchu, l’Incarnation de Sa Seconde Personne
en la plénitude du temps :
propter nos, et propter nostram salutem, incarnatus est.
Corrigeons vos 2 erreurs de citations, et cela vous mettra davantage en l’optique adéquate.
Ce n’est pas : "là ou le péché abonde la Grâce surabonde", comme si c’était une loi en soi, mais :
"là où le péché a abondé la Grâce a surabondé" (Rom. 5,20), ceci ayant été un fait dû à la seule Miséricorde Divine, transcendant Sa Justice.
De même, ce n’est pas : "il y a plus de joie pour un seul pécheur qui se repend que pour 99 justes", mais
"il y a autant de joie pour un seul pécheur qui se repend que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance" ; "
ita gaudium erit in coelo super uno ..
quam super nonaginta novem" (Luc 15,7).
Le
"felix culpa" porte donc sur un fait dû à la seule Miséricorde Divine transcendant Sa Justice, et non sur le péché en soi, encore moins en une optique qui en ferait une loi.
Quant au fait
que le mal n'est pas nécessaire, et que l'abstinence du péché, la conservation de l'état d’innocence après purification est supérieure aux chutes et rechutes, cela est par contre une évidence en soi.
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Quelqu'un pourrait il m'aider à concilier ,comprendre autant que faire se peut comment l’Église peut dire "felix-culpa" et en même temps célébrer, faire admirer et donner en exemple l'Immaculée Conception ? (Ce qui a moi me fait penser que le mal n'est pas nécessaire, et que l'abstinence du péché ,la conservation de l'état d’innocence après purification est supérieure aux chutes et rechutes ,même si "là ou le péché abonde la Grace surabonde" et si il y a plus de joie pour un seul pécheur qui se repend que pour 99 justes, je pense qu'il ne faut pas prendre cela à la lettre, comme doctrinalement parlant, mais juste comme qu' un Père aimant se réjouit d'un fils prodigue par rapport à la tristesse de sa chute et de son départ sans pour autant qu'il l'aurait aimé moins s'il avait été fidèle, sauf que cette fidélité doit etre éprouvé malgré tout par une sorte d'humiliation ...mais faudrait il penser que les destinées humaines auraient été moindre en Graces si Adam n'avait pas péché ???!!!)
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Vous restez vous-même, aimant les paradoxes et les mises en contradiction.
L’Eglise s’en tient à ce qui est et a été, et non à ce qui aurait pu être. Ce qui a été, est révélé.
Le premier père des humains, chef naturel de l’humanité devant se développer, a péché gravement. Par lui, [i]le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort[/i].
Dieu ayant voulu [i]racheter le monde d’une manière encore plus admirable[/i] qu’Il l’avait créé, a décrété en réponse à cet état déchu, l’Incarnation de Sa Seconde Personne [i]en la plénitude du temps[/i] : [i]propter nos, et propter nostram salutem, incarnatus est[/i].
Corrigeons vos 2 erreurs de citations, et cela vous mettra davantage en l’optique adéquate.
Ce n’est pas : "là ou le péché abonde la Grâce surabonde", comme si c’était une loi en soi, mais : [i]"là où le péché a abondé la Grâce a surabondé"[/i] (Rom. 5,20), ceci ayant été un fait dû à la seule Miséricorde Divine, transcendant Sa Justice.
De même, ce n’est pas : "il y a plus de joie pour un seul pécheur qui se repend que pour 99 justes", mais [i]"il y a [u]autant[/u] de joie pour un seul pécheur qui se repend [u]que[/u] pour 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance"[/i] ; "[u]ita[/u] gaudium erit in coelo super uno .. [u]quam[/u] super nonaginta novem" (Luc 15,7).
Le [i]"felix culpa"[/i] porte donc sur un fait dû à la seule Miséricorde Divine transcendant Sa Justice, et non sur le péché en soi, encore moins en une optique qui en ferait une loi.
Quant au fait [i]que le mal n'est pas nécessaire, et que l'abstinence du péché, la conservation de l'état d’innocence après purification est supérieure aux chutes et rechutes[/i], cela est par contre une évidence en soi.